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Aitor B. Caldevilla
Aitor B. Caldevilla
Je viens tout juste d'avoir : 27 Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : Elève de police en formation terrain
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(atrás de toda nuvem cinza existe um céu azul esperando pra surgir novamente, vai ficar tudo bem, confia)
Passer de Badajoz qui dénombre 150 milles habitants à Barcelone qui en compte plus d'un million et demi s'ajoute aux étapes de la vie qui ne manque pas de me demander une adaptation rapide dans un nouvel environnement. J'aurais pu penser que venir à la base de Vigo et son double d'âmes par rapport à Badajoz me serait un avantage, mais il m'apparaît aujourd'hui à l'évidence que la capitale de la Catalogne propose une dimension bien plus importante en termes de densité dans l'activité de la ville. Ma liste de priorités depuis que j'ai débarqué il y a deux jours sont clairement définies : éviter de devoir changer d'airbnb tous les deux-trois jours pour cause d'indisponibilité du logement, et me trouver un chez moi le temps de ma formation ici pour les quatre mois à venir. Au plus vite, mais surtout à ma meilleure convenance, car il ne s'agit pas de se précipiter et prendre la première piaule disponible à tel prix dans mon budget estimé. Un tiers d'une année ça peut paraître court mais c'est également une longue série de moments à passer et à ne pas sous-estimer aussi peu nombreux seront-ils à la fin du compte, ils doivent avoir le mérite de pouvoir exister et me faire vibrer. Hors de question de me sentir dans une cellule de prison, loin de ce qui peut m'animer dans cette cité qui possède tout pour s'y plaire sans s'ennuyer un instant. Second rendez-vous fixé à neuf heures ce matin chez un propriétaire pour visiter un bien, après le premier hier soir qui m'a laissé une impression acceptable et avec en plus déjà d'autres intéressés sur le dossier. Cette fois-ci c'est la localisation de l'endroit qui ne m'enchante pas trop - éloignée du bord de mer et encore à une trentaine de minutes à pied de la préfecture de police où je dois me rendre pour mes premiers jours de formation - mais sans savoir que peut-être je pourrais tomber sur un appartement intéressant dans un quartier plus attrayant qu'ailleurs. Après tout, je ne connais que si peu Barcelone pour juger définitivement que se réveiller avec la vue sur la mer depuis le balcon du onzième étage est le must have d'une vie ici.

J'ai quitté mon hôte du moment, dans son habitation du quartier résidentiel d'El Putget i Farró, qui le sera pour une dernière nuit ce soir avant de devoir trouver un ailleurs et commencé à traverser Vila de Gràcia d'Ouest en Est en arrivant à sa place la plus réputée en son centre. J'aurais pensé y trouver aux alentours un café où m'arrêter prendre le petit-déjeuner que je ne souhaite pas sauter ce matin pour m'en tenir à mes principes d'alimentation dans ce repas le plus important de la journée pour les savants. Je trouve quand même, et autant j'adore vouloir y croire, que c'est quelque peu excessif de déterminer que c'est celui du matin et pas celui du midi qui nous fait tenir tout une après-midi durant qui doit être considéré comme le plus nutritif parmi les trois. Je n'ai jamais cherché à démontrer que c'était faux, mais je n'ai pas toujours compris quelle part de vrai se trouvait dans cette conclusion bien vite assimilée et répétée. Mon bonheur matinal alors qu'on approche de l'heure du rendez-vous manque à ma journée que je devine alors être mal partie si je ne me raccroche à rien de plus énergisant d'ici la découverte de la carrer de Milà i Fontanals quelques centaines de mètres plus loin dans la direction de mes foulées agacées. J'avais vérifié ma monnaie au réveil et ces pièces étaient destinées pour un café au lait, le plus large possible, pour bien démarrer cette nouvelle aube. Mais non, il faut que a commence de cette manière. Je sens que je ne vais de toute manière pas accrocher. Rah ! Penser à autre chose, vas y, ne pas se prendre la tête avec ça. Un passant croisé, un second. D'un coup un peu moins d'affluence en bout de la Plaza del Sol malgré que quelques têtes continuent d'apparaître et disparaître comme j'avance, à deux pas d'aborder une rue adjacente.

Une chevelure foncée qui sillonne le paysage, celle de trop pour ne pas l'interpeler. « Hey » : premier contact. Pourquoi elle ? La question ne se pose même pas, c'est ainsi, au rythme de mes pas sur cette place au coin de laquelle je m'apprête à le quitter ce carré trop discret pour l'appréhender ce cercle de cette jeune femme dans lequel je mets les pieds. « Lo siento para molestarte, pero sabes si sea posible que encontraría un café abierto en esta dirección, hasta la Carrer de Milà i Fontanals ? » Au minimum un semblant de petit déjeuner quoi, un goût sucré en bouche, il m'en faut peu pour me sentir bien dans ces moments. Parler m'apaise déjà légèrement dans le confort d'avoir braqué ma question sur cette jeune femme. « Soy un recién llegado en Barcelona y me pregunto si pasarelo bien ahi. Eres de este barrio ? Está agradable vivir en esta parte de la ciudad ? » Sans sembler importunée, je me doute que d'être accostée par un inconnu est une expérience à laquelle elle n'ambitionne pas forcément au moment où elle s'est mise en route comme moi ce matin en se disant qu'elle croisera quelqu'un qui dans le plus grand des espoirs la retiendra le temps de l'interroger comme un sacré touriste en recherche de repères dans cette ville. Pas de bol, c'est sur elle que c'est tombé, et j'ai senti en elle ce grand potentiel de ne pas me prendre un retour de flamme. Cela fait partie de ces choses qu'il est possible de lire, à la condition de ne pas se tromper, sur le visage des personnes quand elles marchent le plus naturellement possible. Dans ses expressions, je me suis rassuré que je ne craindrais rien de plus contraignant que de devoir attendre midi pour obtenir mon café avec un croissant. Mais au moins cette caféine, bon sang. Sans ce sucre, c'était bonbon pour moi.





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Soledad Z.Ortiz
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Je viens tout juste d'avoir : 25 Mon quartier, c'est : Gracia y Poble nou.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : Fleuriste au LadyFlor.
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L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. De ceux pour qui le bonheur réside dans le simple émerveillement de voir l'astre du jour se lever pour illuminer le ciel, tasse de café fumante en main ou jus d'orange fraîchement pressée à sa place. Ses petites choses simples qui font le bonheur et qui, bien souvent, suffisent à elles seules pour étirer vers le haut deux commisures de bouche. Si ce n'est pas deux oreilles poilues et une langue pendue qui chatouille un morceau de mollet nu pour faire , en plus de sourire, rire de bon matin. Je ne t'ais pas oublié, Ace. Lui non plus n'a pas oublié de réclamer ses caresses du matin pour démarrer sa journée. Gratter ses deux oreilles, et tapoter le sommet de son crâne, lui offrir un baiser sur sa truffe humide avant le rituel du petit déjeuner. Uniquement le sien aujourd'hui. Il hôche la tête, devine que je ne lui tiendrais pas compagnie ni pour le petit déjeuner ni pour la journée entière. Il en est habitué maintenant. Ca ne l'empêchera pas de partir en promenade dès lors qu'il aurait terminé sa portion de croquettes et que, de mon côté, je me serais préparé convenablement pour prendre la route. Harnais attaché, laisse à son crochet, paire de baskets enfilées, prêts pour une balade à l'air frais. Cela fait parti de nous, et de nôtre vie commune à tout les deux juste avant mon départ pour le LadyFlor. Ce quotidien s'est installé dès lors que je me suis décidée à prendre mon indépendance. Partir du domicile familial dans lequel résidait ma mère et Erik, son nouveau compagnon. C'est un homme bon et juste, qu'il a tout accepté d'elle, et de moi. Bienveillant et protecteur, je reste convaincue qu'elle ne pouvait pas espérer mieux pour reprendre sa vie en main sereinement après la tragique disparition de mon père qui nous a, toutes deux énormément affectées. La voir sourire est un des morceaux de mon propre bonheur. Parfois sali par les cassures de mon passé mais surtout du sien. J'aspire quelque part à voir ceux que j'aime être heureux ensemble. Avoir cette famille unie, ou plutôt réunie. Principalement, elle, moi et.. Tomàs.

Je n'ais pas encore trouvé la force ni le courage de lui communiquer ma vérité. Me confier à lui ou tout lui avouer. Lui briser sa vie, le rendre malheureux ou l'inverse. J'appréhendes. Jamais le bon moment. Pas le temps. L'effroi et la peur qui coud mes lèvres et les fait taire. J'ai peur. Peur de lui ou de nous, peur de voir cette chandelle s'éteindre, et l'espoir de me rapprocher de mon aîné disparaître. Celui que j'ai tant convoité durant toutes ses années, celui que j'ai cherché et qui, en un souffle peut facilement m'échapper d'entre les doigts. Il me faut du tact. Beaucoup de tact. Il me faut de l'aide. Enormément d'aide. Je ne suis pas prête. Pas encore. Pas maintenant. Et je réalise que, perdue dans mes pensées, je ne remarque pas Ace sur le pas de la porte, assis sur le tapis d'entrée à attendre que je lui retire ce qui lui a servit pour la balade, qu'il puisse bondir jusqu'à son panier en osier dans lequel il ferait bien couiner une ou deux balles pendant que j'attrape clefs et sac , profitant de son inattention pour filer à l'anglaise. Je file. Il n'a pas le temps de réaliser que la clef est dans la serrure pour verrouiller la porte. Je sais qu'il m'attendra sagement jusqu'à l'après-midi, ou fin d'après-midi. En attendant, l'appel du ventre est beaucoup trop fort pout que j'y résiste quelques minutes de plus. Mise en marche active, je déambule comme un Mercredi matin. Je me rassure à penser que ce n'est pas mon jour d'ouverture et que la propriétaire du LadyFlor le fera à ma place. Les étalages ont soigneusement étaient rangées par mes soins la veille, à la fermeture. Les fleurs et les plantes arrosées, proprement triées et mis en évidence pour la clientèle, le coup de balais passé, il ne lui restera plus qu'à ouvrir le commerce pour les recevoir convenablement, ce qui, de mon côté, me laisse le temps pour déjeuner tranquillement au café caracas à tout juste une dizaine de minutes à pieds de mon lieu de travail.

Deux écouteurs enfoncés dans les oreilles, je lance la première playlist qui vient, souris poliment à quelques passants qui me le rends et avance, le regard rivé sur l'horizon quand soudain, la présence d'un homme m'extirpe de mes rêveries et m'invite à retirer rapidement les deux écouteurs noirs de mes oreilles pour écouter sa requête. Des passants, je suis celle qu'il a choisi pour lui indiquer un chemin. Mon regard croise le sien une première fois, et je me rassure intérieurement à me dire que je vais pouvoir l'aider et le guider dans ce qu'il cherche, moi, qui en temps normal est une bien piètre guide dans l'immensité de Barcelone. Je suis de celle qui égare sa deuxième chaussette et qui se dit qu'en racheter une de paire serait plus simple que de fouiller entièrement dans l'appartement pour retrouver la jumelle perdue. Je suis aussi celle qui pose son téléphone sur le canapé et qui passe plus de trente minutes à le chercher partout alors qu'il est juste sous mon nez. Alors, imaginez un peu chercher un endroit dans les environs? Par chance, l'homme cherche un café ouvert à cette heure ci et non loin d'un secteur précis. «Café Caracas está abierto.» Je lui réponds doucement, avant d'agrémenter mes propos d'un sourire poli et chaleureux. «Veni! Es por aquí ! Te acompaño.» ll n'y a pas d'heure ni de moment pour faire part de bienveillance. C'est certainement une des plus belles qualités que je tiens de mon défunt père. Aider son prochain plutôt que de le laisser dans l'ignorance ou la solitude. Bien que l'humanité n'est pas entièrement composée que de bonnes personnes, pourrait certainement dire ma mère, je suis persuadée qu'au fond, elle a tord. Les gens ne sont pas tous mauvais, et ceux qui le sont ont certainement traversés de lourds traumatismes pour l'être. Je ne pense pas que les gens peuvent l'être gratuitement, sans aucune raisons. Ais-je raison ou tord? A vrai dire, je n'en sais rien, mais lui, en tout cas, n'a certainement pas la tête pour l'être. Je me trompe?

J'entame une marche lente, dans l'espoir qu'il m'ait suivi comme convenu. A réfléchir de ce que je pourrais lui répondre quand au côté agréable de vivre dans les parages. Je pourrais lui parler du charme typique du quartier, de toute cette verdure qui le rend unique et les quelques allées rustiques qui le différencie des autres endroits. Je pourrais lui dire o'combien j'aime Barcelone parce que j'en suis native et que je m'y suis toujours plus. Que Barcelone a était témoin de tout dans ma vie, de mes rires à mes larmes, de ma joie à ma tristesse, mais je passerais certainement pour la fille bizarre que beaucoup jugeait à l'époque du lycée. «Barcelona siempre ha sido mi casa..Ella me vio crecer. Vivo aqui si.. Y no cambiaría por nada del mundo.» Bien qu'elle ne fait pas tout et que le bonheur se construit que ça soit ici ou ailleurs, je ne peux que lui conseiller les environs pour s'y installer. Et encore une fois, je me rends compte bien trop tard que je l'embarque dans ma virée sans même me présenter. La moindre des politesses quand on s'adresse à quelqu'un qui ne vous connaît pas et à qui vous servait de guide au moins pour ce chemin la. «Oh, lo olvidé...Soy Soledad, Zuri, o muchos me dicen Sol también..» Je parle trop et je risque de l'effrayer je le conçois. Le deuxième prénom n'était qu'un rappel ou hommage à ce paternel disparu qui ne m'a jamais appelé que par mon deuxième prénom, qu'il a choisi lui même. «Trabajo en el Ladyflor. No está muy lejos de aquí..»  Donne lui tes coordonnées bancaires aussi Sol, tant qu'à faire. Je réalises à nouveau et détourne les yeux instantanément des siens pour continuer mon chemin et observer un peu le bitume. «Sólo unos minutos más y llegaremos allí..» Je marmone à voix basse. Pas sûre qu'il a entendu ça mais si c'est le cas, il sera au moins rassuré que le café était proche et que très vite il pourrait passer sa commande et peut-être se débarasser de moi au passage quand je prendrais la mienne. Il faut sérieusement que je penses à limiter le débit, et que je consacre plus de temps le matin à parler à Ace pour vite m'épuiser la langue et m'empêcher de partir dans des discussions que beaucoup pourraient juger ennuyeuses voir étranges. Mais je n'en ais pas l'allure, si ? Le suis-je, réellement?




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Aitor B. Caldevilla
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Aborder quelqu'un comme ça dans la rue reste toujours une histoire de quitte ou double. Pile et la personne nous ignore, presse le pas pour nous fuir dans la crainte que nous puissions être son potentiel agresseur. Face et nous avons de la considération, peu importe si au final notre requête se voit remplie ou si malgré de bonnes dispositions la personne ne parvient pas à nous aiguiller. Je ne me suis de prime abord pas facilité la tâche ayant jeté mon dévolu sur une jeune femme d'une tranche d'âge qui pourrait se méfier avec plus de mesure d'un jeune homme adulte tel que moi. Peut-être même est-elle encore adolescente ? Je l'ignore, parfaite inconnue qui se présente sur mon chemin vers l'un des premiers lieux de mes rendez-vous dans ce nouveau chapitre de ma vie. La grandeur de la Catalogne réputée au monde, touristique et vivante de par ses innombrables activités dont celle de déguster un petit déjeuner dans un endroit comme il en existe sûrement des dizaines et des dizaines aux alentours. Pourtant en trouver un m'a fait défaut jusque là, et ma patience à la décroissance rapide arrivait dans un seuil de niveau doucement critique. Verni en ce jour, je n'ai pas imaginé la réaction être celle à la taille XL qui se présente à moi : l'éternité dans la seconde qui s'écoule entre l'assimilation de ma question, la compréhension que je suis l'élément perturbateur de ce début de journée où plongée dans sa musique je ne faisais pas partie de ses plans, et la réflexion qui découle sur sa connaissance qu'elle me partage. Ma veine de bon matin, dans la fin de cette première semaine en terres étrangères pour moi et le début de cette phase deux de mon projet farfelu. Celui de protéger le peuple, d'être un héros réel contrairement à ceux qu'on a pu lire dans nos bandes dessinées plus jeunes et qu'on retrouve au grand écran dans des blockbusters de plus de deux heures. Les véritables capacités d'hommes et de femmes qui peuvent se croiser au quotidien et qui assurent sécurité et bon vivre dans une cité, dans un pays. Encore en formation, c'est une autre tête parmi celles de la foule qui me retient à cette pensée que nous pouvons tous être quelque part le héros de quelqu'un d'autre, et ce pour la moindre petite chose que beaucoup verraient anodine mais qui à nos yeux est d'une grande importance. « Gracias al cielo ! », je souffle rassuré. Je vais pouvoir remplir mon organisme de ce que la caféine donne de meilleur pour gagner en efficacité et en énergie en ce début de journée qui, de ce que je m'en imagine, n'est pas prête de se terminer de sitôt.

Au premier étonnement d'obtenir un retour probant à mon besoin, la surprise s'intensifie au rayonnement que cette jeune femme dégage à prendre les devants et m'inviter à la suivre pour rejoindre le café précisé. Il faut dire que mon interrogation secondaire et qui faisait plus office d'excuse pour espérer un retour favorable demandait une plus longue réponse que la simple indication d'un endroit où se rendre. Bien tout cela. Très bien, je m'en réjouissais fortement d'avoir ce privilège supplémentaire, comme si je venais pour un cafe latte et repartais avec double dose de chantilly et un biscuit sec en mignardise. Son introduction vend la ville de belle manière, posément, de façon attachée à ce qu'elle peut contenir quand c'est là où on a toujours vécu - une vision à laquelle je ne pourrai jamais accorder la mienne mais que je peux toujours bien tenter de concevoir en fermant un instant les yeux. Ou plutôt en les gardant grand ouverts pour assimiler les environs et ce qu'il s'en dégage pour plonger dans cet univers typique de la côté méditerranéenne. Porté par ses mots, à la dernière bifurcation avant d'arriver à notre destination sans que j'en prenne vraiment conscience, le discours positive sur la validation de ce choix dans les quelques options qui m'étaient proposées pour la suite de ma formation sur les mois de septembre 2023 à janvier 2024. Je ne pourrais et ne veux de toute façon pas encore me projeter au-delà vers un horizon dont j'ignore encore aujourd'hui tout de A à Z à l'exception seule que ce sera forcément dans un coin de l'Espagne. Pour l'heure, j'avais tout à apprendre et à profiter dans cette Barcelone-là que Soledad ou Zuri ou Sol m'a brièvement dépeint comme étant « la buena decisión que tomó. » J'aurai de quoi confirmer ce qu'elle me promet, mais dans sa voix et au rythme de nos pas dans ces rues que nous arpentons, je n'ai aucune envie d'en douter.

Sans certitude aucune bien que le nom puisse évoquer quelques pistes exploitables, nos dernières foulées jusqu'au comptoir prêt à nous accueillir servent de curiosité qu'évoquent le cours auquel je me rends plus assidu que quand j'étais à la faculté. « y que tipo de trabajo este ? », résonne mon interprétation qu'elle est donc probablement majeure, ou du moins que la probabilité qu'elle le soit devienne plus grande à comprendre qu'elle possède un métier et qu'en Europe seule une minorité de la population travaille avant ses dix-huit ans. A moins que ce soit un job étudiant. A moins que le Ladyflor soit une entreprise familiale et qu'elle aide des parents à côté de ses études. Je passe devant elle, non pas par manque de politesse ou d'éducation ni par avide gourmandise mais par élan naturel de vouloir continuer la conversation pendant que le monde tourne et s'active autour de nous. Pour nous à cet instant précis puisque nous sommes les clients de cet employé vendeur au café Caracas. « Me dirás la dirección, que vendría una vez o un par de veces », je l'enchaîne à cette discussion entamée par l'un puis par l'autre à notre tour. « Tienes quince minutos para rejalarte conmigo aquí ? » je lui propose de se préserver de la hâte d'emporter ce gobelet rempli du breuvage que je désirais depuis un bout de chemin et de savourer tranquillement notre viennoiserie sans l'empressement d'une vie assez agitée le reste du temps. Là, j'ai un peu de marge et je regretterais de gaspiller à la va-vite l'occasion de continuer à admirer avoir fait une telle rencontre - surtout si nous sommes voués à nous séparer une fois le fond de notre café atteint et la dernière bouchée de notre croissant avalé. Le menu classique de base proposé que j'ai pris pour moi, glissant un billet de dix euros au caissier qui nous sert à la suite. « Pago tambien por la señorita, y guarde el cambio por favor », je me penche par dessus la caisse enregistreuse pour en informer qui de droit qui acquiesce et pince l'argent dans le bon compartiment prévu à cet effet. Nous sommes désormais deux à la regarder et à vouloir savoir. Lui, ce qu'il doit lui préparer sur notre plateau, moi l'âge qu'elle a. « Pues eres de Barcelona desde tu primera palabra... Significa por cuánto tiempo ? » De quoi me laisser le temps de voir venir d'autres choses à apprendre d'elle durant les dix-douze prochaines minutes.




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Soledad Z.Ortiz
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Le hasard fait bien les choses.. et rien n'est fait par hasard. Ecrites dans le grand livre de la vie, ses choses qui nous sont inconnues deviennent parfois nos plus beaux souvenirs. Une page a eu le temps de se tourner, l'encre coule, ligne par ligne et ses détails qui peuvent paraître si annodins, si futiles aux yeux des autres, marquent en réalité un grand tournant dans nos vies.  Un événement, une rencontre. Une paire d'écouteurs qui glissent d'entre les oreilles pour faire disparaître la musique et laisser la place à une voix, masculine et inconnue jusqu'alors, légérement accentuée. Un premier regard qui s'échange dans l'attente d'informations. Un "Comment du pourquoi" et une volonté qui s'éveille tout doucement. Celle d'aider "ce prochain". Etrange pour quelqu'un qui n'a pourtant pas passé le plus clair de son temps ni encore toute son enfance à décrypter chaque passage de la bible ou d'un quelconque ouvrage religieux. Je suis née ainsi. Certains y voient une qualité, d'autre un défaut. Pour moi, c'est une opportunité. La plus belle de toute pour moi, l'ingénue. Il a le droit à mes yeux ronds, comme deux billes, suivit bien rapidement par cet enthousiasme contagieux et mouvant de rues en rues jusqu'à la destination qu'il ait venu chercher jusqu'à moi. Barcelone est grande et je ne la connais pas encore suffisamment comme ma poche malgré que j'en suis native. Malgré tout et depuis toutes ses années, l'enfant puis adolescente, et femme que je suis devenue a déjà pût dénicher les petits coins de paradis ou bonnes adresses à transmettre à ceux, qui comme ce jeune garçon, semblent s'être égaré en ville. Une belle façon de commencer cette journée, si cette petite voix intérieure ne m'aurait pas rappeler à l'ordre. Je parle. Je parle. Il suit. Poursuit sans même m'interrompre. Il aurait dû à vrai dire. Un véritable moulin à parole, les informations s'échappent d'entre mes lèvres sans que je ne sois véritablement en mesure de les retenir à moi, de les garder précieusement pour moi. Je réalise, que le monde n'a pas forcément envie de savoir que je m'appelle Soledad Zuri Ortiz et que je travaille comme fleuriste au Ladyflor.

Le monde, mais pas lui. Lui il s'y intéresse, à ma grande surprise, après s'être réjouit de savoir qu'il pourrait bientôt déjeuner. Le sourire qui me revient sur les lèvres, le regard reste fuyant, lui. « Soy florista» Et je pourrais lui parler des heures entières de cette passion depuis l'enfance, et de l'émerveillement de voir un jardin tout entier fleuri et entretenu avec soin par l'homme de ma vie. De mes nombreuses parties de cache-cache ou elles ont été bien souvent témoins de mes éclats de rire et de l'amour que je porte à ce même homme, parti bien trop tôt trop brusquemment à mes yeux mais jamais de l'intérieur de mon coeur. Les fleurs. Je pourrais lui dire à quel point j'aime leurs parfums bien différents et distincts les uns des autres, leurs significations, leurs secrets et leurs mystères, mais je me réserve une fois de plus. Le pire serait de commencer la journée comme ça, à effrayer les autres. Heureusement, pour moi ou pour lui, mais il est parvenu à me suivre et à arriver indemme jusqu'au Café Caracas. L'un des rares ouvert à ses heures ci, un que j'ai découvert sur mon chemin jusqu'au LadyFlor et ou je passe régulièrement pour me remplir l'estomac, parfois en compagnie d'Ace.

Pour ce qui est du Ladyflor, le chemin sera bien mieux expliqué sur son téléphone portable que par mes doigts pointés dans des directions totalement au hasard. Il apprendra à ses dépends que je suis clairement une piètre guide et que je ne pourrais jamais en faire mon métier. Arrêtée face au comptoir, je m'attends presque à un "Merci" suivi d'un "Au revoir", c'était ce qui était censé se passer à la base. C'est ce qui est censé se passer quand la personne à qui vous donnait un renseignement quelconque obtient finalement ce qu'elle souhaite, mais la encore, il a était l'exception de ma matinée. C'est la, la gratitude d'un homme envers celle qui l'a aidé, certainement que j'aurais fais la même chose à l'inverse. Sympathique et agréable en plus de ça, comment refuser de passer quelques minutes en sa compagnie pour continuer le semblant de discussion que nous avons entamé plus tôt? «Puedo si..» Timide et réservé et deux mains qui se joignent l'une à l'autre nerveusement le temps qu'il s'adresse au serveur. Sagement, je patiente et attends mon tour, observe le comptoir dans sa continuité, vers cette vitre ou sont exposées diverses douceurs sucrées et même salées, bien qu'elles soient moins nombreuses au vu de l'heure à laquelle nous avons posés les pieds par ici. A peine concentrée sur ce que l'inconnu à qui je suis venu en aide ait pût dire au serveur, je finis par avancer d'un pas, plus proche pour me faire entendre à mon tour pour ma commande.  «Será un Xocolata a la tassa con nata muntada, por favor. Y.. un Xuixo con crema. Gracias.» A peine prononcée que je m'atèle à fouiller à l'intérieur de mon porte-monnaie pour en extirper plusieurs pièces qui seront tendues au serveur, qui à ma grande surprise me les refuses. La commande venait d'être payée et je n'en ais vu que du feu. Madame la gêne revient en puissance tordre mes entrailles. «¿Por qué hiciste eso?» L'incompréhension de me voir offrir mon petit déjeuner par un inconnu dont je ne connais que le regard et l'apparence physique, pas même un nom. Le temps que le serveur s'empresse de nous déposer nôtre commande sur le plateau pour que nous puissions prendre une table, il parle à son tour. Je suis restée sans voix depuis l'épisode du paiement surprise et lui continue la discussion comme ci de rien.  «Veinticuatro años... Pero espera, ¿por qué pagaste mi pedido? » Je reviens à lui comme un cheval de course qui n'en a pas terminé avec lui. Au placard le vouvoiement et ce dès que nôtre dialogue a commencé.  Les doigts décroisés, je me dépêche d'attraper le plateau tendu par le serveur pour me diriger vers une table de deux disponible. «Te debo un café..» Et je vais m'y tenir à ce café et cette viennoiserie. Doucement, les fesses sur la chaise, j'attrape timidement le chocolat chaud que j'ai commandé et cet espèce de croissant parsemés de sucre fin à la crème , une spécialité Catalane. Un premier pincement du pouce et de l'index j'arrache un morceau, première bouchée pour mon estomac grognon, lui aussi en manque de sucre. «Entonces... Si no eres de aquí. ¿De dónde vienes?»  C'est la une bien belle façon de changer de sujet et de repartir sur quelque chose de plus agréable. De cette rencontre surprenante, à vouloir le connaître un peu plus maintenant que nous partageons un café matinal. Je me rends compte avec quelques minutes de recul, qu'il ne s'est pas présenté quand j'ai pûs le faire de mon côté, et je ne me vois pas être intrusive à lui demander tant de détails à la fois, il reste libre de se livrer, autant qu'il le souhaite à la pauvre fleuriste que je suis. Il se rendra vite compte que je ne suis pas un cadeau, bien que souriante, je peux la seconde d'après être celle qui lui renversera son café dessus par maladresse, ou, celle qui se brûle les lèvres en apportant un chocolat chaud plein de crème à sa bouche. Celle qui souffle un petit aïe et qui retient une larme au coin de l'oeil pour ne pas paraître trop enfantine face à la douleur. Il apprendra tout ça en temps et en heure. Il verra que je suis quelqu'un de courageuse malgré tout et que je peux continuer de sourire malgré ce coeur battant sur ma lèvre inférieure, que je peux continuer à le regarder tant qu'il ne remarque rien et qu'il me parle, de lui ou de sa vie, de ses passions ou de ce qu'il fait à Barcelone. Tant qu'il me parle au final.




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Une victoire peut se conclure sur tout et sur la moindre petite satisfaction personnelle presque banale dans un quotidien déjà assez bien chargé. C'est là un art de profiter de la vie que de se permettre de prendre le temps de savourer ce qui ne nous coûte rien si ce n'est du temps et de transformer celui-ci de façon positive pour en tirer du bien-être consommable. Oui le petit-déjeuner à une table d'un café commerce se paie financièrement, mais il s'agit là d'un non-sujet qui a trait de peu d'importance quand de tout le reste qui entoure ce moment il y a la paix intérieure et le délice de le faire dans un environnement sain. Avec des personnes dignes d'intérêt et de confiance. Ce que j'ai réussi à gagner sans qu'elle s'en rende compte, ou à peine ? Lui offrir son plaisir que je déduis manifeste dès lors qu'elle le porte à la bouche pour le croquer et lui faire sa fête à la pâtisserie qu'elle a choisi en sacrifice pour satisfaire son ventre. Une fleuriste ne mange évidemment pas des pissenlits ou des jonquilles, mais se nourrit des mêmes choses qu'un policier, qu'un chauffeur de taxi ou qu'un vendeur de glaces et de gaufres sur une esplanade le long de l'océan. Ou de la mer, ici dans le Sud-Est du pays. Disons littoral, ce mot convient parfaitement peu importe qu'on parle d'Atlantique ou de Méditerranée, le temps que je m'acclimate à cette région de l'Espagne à l'opposé de mes origines. « Ow » a été ma seule réaction d'étonnement, ne m'attendant pas à grand chose et pas bien sûr à ce qu'elle m'avoue qu'elle est chauffeur de poids lourd ce qui là pour le coup m'aurait subjugué et laissé pantois. De là à tenter de l'imaginer à la confection de bouquets de fleurs, à la préparation et à la sublimation de ces compositions qu'on peut voir être offerts, il y avait une marche que je n'avais pas prise pour désormais l'y voir dans ce type particulier de boutique. Dans un sens, si j'avais été rondement joyeux dans ma manoeuvre auprès du caissier qui est passée inaperçue aux yeux de Soledad - pour ma plus grande fierté - c'est à son tour de signer une victoire à me vendre son passe-temps principal.

Pour un succès total et collectif, il faut être deux, et avec elle qui attrape le plateau où sont disposés nos savoureux menus du matin avec une assurance aussi palpable dans la remontrance dissimulée que sa voix élève à mes oreilles depuis quelques secondes, au dépourvu de comprendre que notre petit-déjeuner était entièrement pour moi, nous nous dirigeons vers une belle réussite. Mes jours à Barcelone ne pouvait commencer mieux qu'ainsi, bien au-delà de la demi-teinte que j'aurais pu prêter à la vision que j'en avais de briser la solitude de mes premiers échanges en ces terres catalanes. Sol m'a dit oui. Elle me régale autant et différemment que le café Caracas me régale. Il me fallait bien les deux et j'en suis heureux avec une banane allongée confortablement sur le visage tandis que le soleil se pointe un peu plus fort dans la rue damée à la fin de cet été pour des dernières températures de saison avant de basculer doucement et avoisiner les vingt degrés aux maxima dans les semaines qui viennent. A retard, je lui trouve une explication hasardeuse pour tenter de raisonner son questionnement qui revient tel un boomerang après sa première tentative d'éclaircissement sur mon geste : « Este cómo un hombre cómo yo ve las cosas. Tal vez este específico de donde vengo. » Les mots découlent en même temps que ses mains abaissent le plateau au niveau de la table, et aussitôt le contact noué avec la surface solide, avant qu'elle ne tire la chaise pour s'y installer, je me penche juste assez au niveau de ses cheveux pour lui déposer un baiser volatile et indiscret cette fois-ci pour accompagner mes remerciements non-dits de l'avoir à mes côtés ce matin. « No me debes nada. Nunca me deberás calquier cosa. Asi es la vida, amor. » Oui, la familiarité j'en suis déjà là et je n'y vois aucun inconvénient. Nous sommes entre nous, je m'en sens tellement bien au naturel dans ce moment de partage. Vingt quatre ans, soit encore plus de proximité que je n'aurais pensé au départ.

La crème qui lui reste finement et lui dessine une moustache amusante avant de s'enfuir m'occulte sa grimace encore plus furtive que Soledad camoufle avec une grande maîtrise à m'enfumer les yeux comme un four trop préchauffé au moment d'y glisser la pizza surgelée. Le repas commun qui nous réunit est plus léger et gourmand entre nous et j'attaque une bouchée de mon croissant le plus simple du monde avec sa texture feuilletée et sa mie tendre au coeur dont un bout dépasse de ma bouche, emporté dans la geste de mes dents qui l'ont arraché au corps de la viennoiserie. Face à moi, le spectacle que Sol doit voir est probablement un carnage ; il en est souvent ainsi quand on s'attaque à un croissant de ce gabarit. Le sourire que j'arbore entre sa question et ma réponse, le même que celui affiché d'avoir floué sa vigilance au moment du paiement, vend la mèche que je vis ce moment avec beaucoup de plaisir. « Soy de Galicia. Mas preciso de Vigo », je complète avec ma pointe d'accent galego à l'énonciation de ma ville et qui trahit sans crainte ces origines. « Soy policía en prácticas por mi segundo formación trimestrial ahi en Barcelona. Mi primer y pasado tenía lugar en Badajoz, Extremadura, con la Unidad Especial de Guías Caninos. » Je pause ma présentation, mon doigt enroulé autour de la anse de ma tasse de café pour la soulever dans les airs et l'approcher de ma bouche. « Me llamo Aitor Baena. Aitor o Baena, aunque mis amigos cercanas me llaman Bae », je lui glisse pour ne manquer d'aucune clarté et pour mettre à niveau que ce surnom est à l'identique du sien dans l'usage de Sol je suppose. Pour Zuri, est ce déjà un surnom ou un second prénom, là mon éclairage est plus vacillant.

Le temps passe à une vitesse folle qu'après lui avoir conté mon passé de vendeur principalement de vêtements dans ma contrée natale, neuf heures s'est bien rapprochée sur le cadran de la montre que je ne porte pas et que dès lors je figure dans mon esprit en regardant les chiffres digitalisés sur l'écran de mon téléphone. Entre quarante et cinquante, à un quart d'heure du rendez vous pour la visite de l'appartement. Nous avons encore de la marge étant donné que je lis être à trois minutes à pied d'après Google Maps de là où je suis attendu, et que sa boutique Ladyflor est deux fois plus loin, même pas, et ce dans la même direction. Le plateau rangé sur le dévidoir prévu à cet effet, nous avons repris notre chemin quand je continue de lui lâcher de petites pierres d'informations à rajouter à la collection sur qui je suis. Mon âge par exemple. L'équité dans nos connaissances l'un sur l'autre. « Como casual que voy a vistiar un piso situando alredodor de tu florería, no pareces ? » J'ignore si elle le sent mais il y a un truc dans l'air qui s'explique difficilement ou longuement et plutôt avec les bons arguments pour convaincre, et j'ai tout sauf l'envie de la voir continuer de marcher dans cette direction en sachant que moi je dois m'arrêter ici pour des raisons évidentes : me loger pour les prochaines semaines. Neuf heures, le propriétaire est sur le devant je le devine être cette silhouette qui scrute les passants depuis le numéro renseigné dans l'annonce. Neuf heures. « Empiezo tu trabajo a las diez, justo ? Vienes, te necesito », je l'embarque pour un plus long moment ensemble avec moi dans mon besoin d'elle.. Pardon, de découvrir Barcelone avec elle. De l'avoir et d'être certain de ne pas me tromper. Avec l'envie de ne pas lâcher son poignet bien trop vite libéré de mes doigts, je débite une parade devant celui qui a les clés mais uniquement d'un toit et de quatre murs pour moi y vivre décemment si le lieu me plaît. Je ne connais pour l'instant que le Caracas mais ma tête est déjà convaincue que le quartier est plus qu'intéressant à regarder Sol à mes côtés devant lui. « Esteban ? Aitor Caldevilla, encantando. Y eres Soledad, mi amiga, confidente, la mejor para aconsejarme. » Mes expressions détendent. La vie est belle, quelques minutes de plus. Sois beau, petit appartement s'il te plait. Plais moi que ce soit oui tout de suite.



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( Pando )
Soledad Z.Ortiz
Soledad Z.Ortiz
Je viens tout juste d'avoir : 25 Mon quartier, c'est : Gracia y Poble nou.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : Fleuriste au LadyFlor.
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Devenir fleuriste a toujours été mon rêve, depuis l'enfance. Depuis ce jardin fleuri dans lequel j'aimais particulièrement me poser entre les jours de printemps et d'automne. Attentive aux moindres paroles de mon mentor de l'époque, le meilleur de tous. Ses sages paroles et le soin dont il faisait usage pour s'occuper de ses plantations m'émerveillais. Nous avions un si beau jardin, si magnifique que j'en passais la plupart de mon temps quand ce n'était pas à jouer dans les feuilles mortes tombées des arbres. Cet endroit était le nôtre. Nôtre petit paradis rien qu'à nous, celui qui a perdu de sa beauté après sa tragique disparition. Depuis, je n'ais pas oublié ses conseils avisés, et c'est certainement grâce à lui que je suis devenue, celle que je suis aujourd'hui. Plus qu'un simple père, il a été un modèle pour moi, et la raison qui, encore maintenant , me pousse à ne jamais abandonner, à garder espoir quoi qu'il arrive et à aller  au bout des rêves. Le mien d'ouvrir ma boutique maintenant que le BTM était en ma possession. Une boutique qui lui serait dédié, à lui, et à ce frère qui mérite tout autant que moi d'être aimé par une famille, celle qu'il a perdu à sa naissance. C'est mon choix de vie et rien ne peut me rendre plus fière que de dire au monde que ma passion est devenue mon principal métier. Il suffit de voir mon sourire quand j'en parle pour comprendre que je pourrais passer des heures entières à parler de ça et à lui donner, à lui en l'occurence, toute les définitions et les sens aux fleurs qu'il peut croiser sur son chemin à Barcelone.

En attendant, mon souhait se porte d'avantage sur l'envie de lui faire comprendre que je n'apprécie que peu le fait qu'il ait payé ma consommation ce matin. Cela ne semble peut-être pas lui déranger à lui, mais à moi, oui. Gênée, j'attrape le plateau tendu par le serveur pour l'apporter rapidement à une table, remontée à l'intérieur et dans l'incompréhension toujours d'avoir cette viennoiserie et ce chocolat chaud offert par ce parfait inconnu que je viens tout juste de croiser. Je suis une femme de parole. Qu'il le veuille ou non, il l'aura son café offert. A moins que.. De quoi parlions-nous déjà? Ses lèvres effleurent furtivement mon crâne ou plutôt ma masse capillaire indomptable, je sursaute légèrement. Voilà une attention à laquelle je ne m'attendais pas, encore.«J'insiste..» Je murmure en déposant,enfin, le plateau tout en douceur sur la table pour que nous puissions déjeuner et apprendre à ce connaître d'avantage au delà de tout signe ou geste de familiarité dont lui a déjà fait usage envers moi. Attentive, j'apprends qu'il vient de Galice. Vigo plus précisément. L'explication à son accent. En moi, il a allumé une petite lumière, celle de la curiosité. J'aime connaître les gens qui m'entoure, leur passif, leur histoire et leur provenance. Cette beauté que nous sommes tous d'être différents les uns des autres.«Et.. Pourquoi es-tu venu à Barcelone?» Est-ce de l'indiscrétion ou ais-je le droit de poser ce genre de simples questions comme lui me demanderait ma branche professsionnelle? J'ai compris, à la première gorgée de chocolat chaud qu'il était préférable d'attendre avant de replonger mes lèvres sur le rebord de ma tasse. Le liquide ayant incendié ma bouche très légèrement à la première tentative. Mieux vaut s'attaquer à la crème chantilly comme lui peut le faire avec son croissant qui perd, à chaque croc un bout de son feuilletage. L'inconvénient de ce genre de viennoiserie.

Je me rassure à me dire qu'il n'y aucune indiscrétion à ma question quand il m'informe qu'il est élève policier. Un élève avec de l'expérience dans divers endroits et divers secteurs. Alors, c'est ça à lui son rêve? Nous oeuvrons dans deux milieu totalement différents mais j'admire le courage d'Aitor. Il en faut pour être policier de nos jours. Protéger les gens, faire respecter les règles et les lois, les appliquer et se faire, malheureusement, bien plus d'ennemis que d'amis. Si Aitor peut s'épanouir dans cette voie la, alors je ne lui souhaite que le meilleur à vivre, ici à Barcelone, en espérant qu'il puisse s'y habituer et apprécier les environs autant que je les apprécies. Et oui, vous avez bien entendus. Cet inconnu jusqu'alors a finit par se présenter. Je découvre un homme qui, tout comme moi, porte deux prénoms et un nom. Aitor Baena Caldevilla ou certains le connaissent plus sous le pseudonyme "Bae". Les amis proches qu'il dit. Je souris après ma bouchée de xuixo. «Enchanté Aitor.» Je ne me permettrais de faire usage de ce surnom qui appartient à ses plus proches alliés dans la vie. Moi, je ne suis qu'une "connaissance" ou celle de passage dans sa vie, un guide à Barcelone. L'éducation et le respect que je lui porte certainement qui me pousse à utiliser le premier prénom que j'entends plutôt que le reste. Aitor s'avère être quelqu'un plein de ressources et de surprises et je me surprends à l'écouter, des minutes entières, presque à boire ses paroles, désireuse d'en savoir plus sur lui, sur sa vie, sur son être, sa personne.

Avec lui, les minutes défilent bien trop vite, et nous voilà déjà sortis du Caracas. C'est un moment que je n'oublierais pas de sitôt. Il faut dire que la présence de Aitor est plaisante, et qu'il dégage une chaleur que peu de gens dégagent de nos jours. Un semblant de goût pour la vie, sans se soucier véritablement des lendemains. Une imprudence et un côté aventureux que je ne pourrais jamais me permettre, moi qui suis bien trop réservée pour déployer mes aîles et voler sans craindre la chute. A moins d'apprendre correctement à voler. A moins qu'il m'apprenne à le faire. A l'instant ou je m'apprête à repartir, à le saluer et que je sens sa main sur mon poignet, que je comprends tout juste ce qu'il me raconte qu'il m'embarque je ne sais ou dans mon incompréhension la plus totale. «Mais... quoi?! »Un appartement, prêt du LadyFlor? Un besoin, une nécessité de m'avoir avec lui, pour quoi au juste?«A-aitor a-attends! » Les mots s'envolent comme ma silhouette qui se laisse guider par Aitor jusqu'au pied de cet immeuble ou l'attend un homme que je comprend comme étant le propriétaire du bien qu'il va visiter.  A nouveau il se présente face à cet homme, et me présente. Je ravale ma salive nerveusement et sourit de la même manière. Je ne me sens clairement pas à ma place pour le coup, encore plus quand il me vend comme "Son amie et plus proche confidente" Dois-je rentrer dans son jeu et me faire passer pour cette fille qu'il décrit et qui semble le mettre en confiance ? Est-ce que ça serait mieux vu pour lui si le propriétaire me voit à ses côtés pour la visite, que juste lui seul? «B-bonjour.. » Je tends la main par politesse de saisir celle de l'homme face à moi et revient aussitôt me ranger aux côtés d'Aitor. Bien silencieuse, je fourre mes mains à l'intérieur des poche de mon sweat, les yeux rivés sur le bitume pendant qu'ils échangent entre eux et j'attends, patiemment, un signe pour le suivre ou pas, pour lui parler ou pas, lui chuchoter tout bas. «Amie et confidente? » Les choses vont extrêmement vite avec Aitor quand je passe d'inconnue à Confidente en un claquement de doigt. «Je dois faire quoi au juste?» Je suis totalement perdue, et j'ai vraiment la sensation de ne pas être à ma place sur l'instant. La visite de son bien à lui, de son coccon à lui ne me regarde pas. Absolument pas et j'ai peur que cet homme me regarde, qu'il me pose des questions, sur lui, sur moi, sur nous. Qu'est-ce que je dois répondre au juste? Je sens à l'intérieur mon coeur qui crépite doucement et mon abdomen à la broche qui tourne et  se retourne très lentement. J'ose pouvoir compter sur Aitor et son tempérament pour m'extirper de la et que les minutes prochainent qu'il me reste avant ma prise de service au LadyFlor soient les plus agréables possibles.



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