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Soledad Z.Ortiz
Soledad Z.Ortiz
Je viens tout juste d'avoir : 25 Mon quartier, c'est : Gracia y Poble nou.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : Fleuriste au LadyFlor.
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Date d'inscription : 04/03/2022
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(When you wish upon a star. Your dreams come true.)
(27.10.23 au 29.10.23) Quel est donc ce mystère qui plane depuis maintenant plusieurs jours et dont je dois être certainement la seule à ne pas savoir ce de quoi il s'agit? Pourquoi ? Pour qui? Pourquoi j'ai cette impression désagréable de ne pas être celle à qui il se confierait sur quelque chose, ou sur un événement alors que je suis censée l'être quelque part depuis nôtre récente proximité l'un l'autre? Il, même si vous le connaissez désormais sous le pseudonyme "Bae". Un homme plein de surprise. Une récente rencontre qui a chamboulé  ma vie du tout au tout en bientôt deux mois ou nous avons appris à se connaître mais pas que. Certains penseront que je suis trop naïve pour m'être faite avoir. Succomber n'a pas été difficile, Bae a ce petit quelque chose en plus que beaucoup de garçons n'ont pas. Il est respectueux, et affectueux, bourré d'attentions.  Auprès de lui, je me sens bien, et à en compter le nombre de fois ou nous nous sommes revus, je supposes qu'il l'est également, bien. Des habitudes se sont créés, des sorties dans Barcelone, des rires et des sourires, des moments précieux gravés dans un coin de ma tête mais encore plus dans mon coeur. Bae est parvenu à balayer d'un geste de la main mes craintes les plus fortes concernant Tomas. Il est au courant. Il sait tout sur lui, et l'amour inconditionnel que je lui portes malgré que lui, le concerné, n'est au courant de rien. Je n'ais pas encore trouvé la force de lui parler et de me livrer à lui, coupée bien souvent dans mon élan, l'angoisse qui recommence à poindre et mon envie pressante de me blottir contre Bae pour détendre mes membres tendus. Sa chaleur m'apaise, me réconforte. Son odeur m'envoute, et j'oublie, ce jour fatidique ou j'avouerais à Tomas qu'il a une soeur, et quelle se trouve juste en face de lui.  Mais.. en attendant, c'est plutôt une moue aux lèvres retroussées et aux yeux plissés dont a le droit celui qui a sût me faire chavirer juste en posant ses lèvres sur les miennes.

«Qu'est-ce qu'on va faire à Paris?» Je murmure, les lèvres vers le creu de l'oreille gauche de Bae. Paris. En France. Je n'ais pas eu la chance de beaucoup voyager dans ma vie, encore plus après la tragique disparition de mon père. Barcelone m'a toujours convenu. J'y suis née, j'y ai grandi, et je ne me vois pas vivre ailleurs que la bas. Barcelone est mon "Chez moi" depuis toujours. Les échos que j'entends sur Paris sont mitigés. Certains adorent la ville et son patrimoine. Caractérisée par les étrangers comme la "Ville de l'amour", je pense à ce genre de week-end la. Romantique avec en face le fameux frère et celle qui semble l'avoir séduit lui aussi. Celle qui peut se prétendre être sa petite amie, Noa. Noa n'a pas l'air commode, mais elle n'a pas l'air bien méchante non plus. Du moins, c'est mon avis, mais ce n'est pas le sujet. Paris est réputé pour être le berceau de l'amour, quoi de plus romantique que d'être dans cette ville. Est-ce donc cela la surprise de Bae ? Je sens presque mes joues se teinter de rouge, à moins que ça ne soit du rose dans un premier temps. «T'es pas drôle..» Les bras croisés, le museau enfoui dans mon sweat gris à capuche, je détourne les yeux, eux qui sont tentés à de multiples reprises de croiser les siens. C'est finalement la vue qui m'interpelle. La vie qui défile à grande vitesse comme ce train qui nous emmène après plusieurs longues heures de trajet à Paris.

Le temps est gris, maussade, il y a quelques gouttes de pluie dehors et l'agitation me rappelle Barcelone. Autour de nous, la langue parlée est devenu le Français avec quelques voyageurs de nôtre train qui ont gardé nôtre Espagnol chéri et quelques Anglais se joignent aux discussions des uns et des autres. L'inconnu m'effraye quelque part et à peine levé de nos sièges que j'attrape la main de Bae pour la serrer. «Je te suis..» Moi qui ne suis au courant de rien, comment pourrais-je guider la troupe dans cette ville alors que j'ignore encore tout du programme de ce week-end à quatre. Bae en a sa petite idée. Il sait parfaitement, ou presque, ou nous devons nous rendre, les routes à emprunter, les transports, après plusieurs vérifications sur le téléphone. L'impatience d'arriver à destination me guette et bientôt cette soif d'être enfin posée dans nos quartiers pour y déposer nos affaires se retrouve étanchée. Nos appartements, nôtre coccon. L'endroit ou nous allons passer nos nuits avant de rentrer chez nous. La main toujours dans celle de Bae, je laisse Noa et Tomas découvrir eux aussi l'endroit et tourne les yeux vers Bae.«Alors.. concernant cette surprise?» Comment ça j'insiste? Je l'aurais ma réponse. Je la veux cette réponse. «Bae..» Petite moue attendrissante. Parfois ça marche. Parfois non. «S'il te plais.. » Le manteau retiré, je le dépose à l'entrée, avant de venir récupérer ses deux mains pour le fixer. Un duel de regards commencent, la douceur contre l'espiéglerie de cet homme pour qui mon coeur s'est éprit. Ce moment ou il n'y a que lui et moi, malgré les voix de Noa ou Tomas qui s'élèvent dans l'air confiné que nous partageons à quatre en ses lieux. Ce moment qui me rappelle qu'il fait naître en moi tout un tas de choses, et qu'il suffit qu'il parle ou m'embrasse pour me faire taire moi et mes caprices de vouloir absolument qu'il vend la mèche pour aujoud'hui, pour demain et pour tout le reste de nôtre vie. Ce moment qui me rappelle aussi que bientôt je n'aurais plus cette chance de le voir se tenir devant moi, à son départ de Barcelone. Est-ce qu'il serait capable de m'oublier ? C'est impossible pour moi. Inconcevable désormais.

 

( Pando )
Tomás H. Meléndez
Tomás H. Meléndez
Je viens tout juste d'avoir : 28 Mon quartier, c'est : Sants, avec les moyens du bord dans une colocation inattendue avec Noa, Daniel et désormais Adan depuis que nous occupons le même lit avec Noa
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : chroniqueur podcasteur sur les antennes d'une radio universitaire
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Date d'inscription : 27/03/2022

(When you wish upon a star. Your dreams come true.)
L'inconnu est un paramètre qui peut fasciner certaines personnes, envoûter le monde, mais pas me paraître familier pour me laisser attirer par ses griffes de prime abord. Méfiant des hommes et des femmes, il n'y a que dans la nature que j'aspire à une confiance plus prompte que calcinée jusqu'à la moëlle. J'ai conscience que je me suis fermé pour ne pas en voir de trop, jusqu'à l'extrême, du pire de ce que ce qui se dénomme par l'humanité est capable de faire. Dans le regard et les humeurs de Noa, je le perçois que nous sommes deux êtres brisés par les autres et que contrairement à elle, moi je dois me sentir encore heureux quelque part de n'avoir vécu qu'une infime partie du vice qui irradie depuis les entrailles de chaque personne dont nous tolérons l'aspect dévastateur.  Noa s'est pliée beaucoup plus que moi qui ai toujours eu peur de rompre au bout des premiers coups de la vie, et ni elle ni moi n'étions prêts pour accepter quiconque d'autre venir nous titiller l'amertume de ne plus croire en rien sur cette terre.

Que dois-je croire depuis que quelque chose a changé, depuis que sans me le confirmer j'ai rouvert un semblant de porte pour la laisser entrer dans les méandres de mon existence et s'immiscer dans chaque courant de mon âme au point de la faire là où rien avec elle n'avait cette odeur de rêve tronqué. Je m'attends depuis la première fois qu'elle a posé les pieds dans notre appartement, à ce que le cauchemar reprenne, celui que je connais trop bien dès lors que le rapprochement berce de plus en plus de tant d'illusion qui ne demande qu'à s'y accrocher. Je l'ai refusé, je m'en suis fait la promesse il y a presque dix ans de cela, de ne plus être le berné qu'on prend en pitié avant, pendant et après. Que m'est il arrivé pour rompre ce pacte ? Trouverai-je un jour la réponse comme Noa me trahira-t-elle un jour ? J'en doute. Je doute de tout à chaque jour de ma vie depuis l'enfance car que me restait-il de fiable depuis le départ si ce n'est le silence troublant de la vérité : celle qu'on vient au monde seul... et que... je ne sais plus qu'en penser quand ses yeux croisent les miens et qu'elle ne me sourit pas, mais me parait bien plus agréable que les sourires faux dont j'ai en horreur que j'en vois partout dès que quelqu'un retrousse ses lèvres pour m'adresser un faciès au paraître sympathique.

Celui de Noa est si rare qu'il en est terriblement précieux lorsque je peux le chopper au coin de l'un de nos moments. Ceux qui se multiplient depuis des semaines et des mois désormais. Ceux pour lesquels j'ai un penchant de ne pas flâner à outrance après mon émission pour rentrer à ses côtés, là où je n'ai jamais connu une aussi importante sensation de devoir d'y être mais avant tout de besoin de m'y retrouver. Elle pour moi, parfois égoïstement plus fort que moi pour elle. A certains moments obsessionnel, à quelques occasions vital. Souvent. Pour ne pas dire toujours. Tantôt dans le mutisme le plus complet, tantôt au son de ma respiration qui vient par dessous envelopper la sienne quand j'ai cessé de vouloir contrôler mes bpm. Cette fréquence au bout de laquelle j'ai appris qu'il y avait d'autres bouffées d'oxygène que de s'isoler à plus d'une heure de Barcelone pour évacuer ses poumons d'un trop plein de frustrations et de colère envers ce que je ne contrôle pas plus après vingt cinq ans que quand j'étais jeune. Souffler, se sentir vivant, dois je maîtriser ces sensations là ou les laisser m'envahir sans ne plus me cramponner à la peur d'être abandonné de nouveau à un monde sombre où Noa se lasserait de moi ou pire... me serait enlevée. Parce que d'elle même, elle serait partie depuis longtemps, mais dès lors qu'elle est ailleurs qu'avec moi je n'arrive pas à imaginer autre chose que les scénarios les moins affolants pour mon esprit que je n'épargne pas un seconde avec cette couche supplémentaire. Suis je "bien" pour elle? Quelle partie de moi croire? Se sent elle bien avec moi?

Son franc-parler du statut qu'elle ne cache pas d'être ma petite amie aux yeux de notre entourage, soit une poignée de personnes à peine, m'en garantit une assurance que je noie dans ma paranoïa aussitôt que son regard croise celui de ce Aitor - ou de n'importe quel homme. Nous ne le connaissons de nulle part et voilà qu'il vient nous solliciter pour un voyage surprise qui enchanterait Soledad, cette jeune femme qui semble-t-il me connaît plus que par mes prémisses dans la composition musicale. Levés tôt pour les rejoindre de justesse à bord du train qui nous emmène de Catalogne à la capitale de la France, que Noa ait pu se libérer me soulage autant que me gorge se serre dès que Aitor la regarde en coin pendant qu'il affiche avec beaucoup de prestance son attachement à Soledad. Veut-il signifier que lui s'y prend bien avec sa petite amie ? A quel point Noa calcule-t-elle la douceur de la relation que nous avons face à nous durant tout ce trajet ? Je pense déjà à ce soir une fois à deux de voir comment nous nous retrouverons, elle dans mes bras pour la nuit, alors que de jour un certain couple lui n'a pas froid de montrer qu'ils sont ensemble. Aitor a tout géré des réservations de billets de train et de transports en commun une fois à Paris, de l'appartement jusqu'au dimanche matin et des entrées pour le parc d'attractions la journée du samedi. Qu'aurait-il derrière la tête pour se donner cette peine pour Noa et moi, en plus de Soledad ? A quoi s'attendre de sa part ? D'attirer l'attention de Noa comme il capture celui de celle qu'il colle encore plus à lui pour l'embrasser alors qu'elle le fixe comme envoûtée. A trop réfléchir, ne plus pouvoir raisonner sur la moindre pensée, je termine par glisser mes mains prises de légers tremblements sous le siège et tente de me focaliser sur un aspect positif de ces deux jours : être sans cesse avec Noa. La raison la plus décisive de mon accord pour venir, bien que cela implique de côtoyer ce Aitor et de le suivre à ma manière. Différente de celle de Soledad qui en sait moins que nous trois alors que c'est elle sa petite amie et que nous ne sommes que des connaissances vagues pour lui qui nous a confié tout du pourquoi et du programme à Disneyland.

Notre guide, un parfait inconnu, beaucoup trop parfait en apparence pour me laisser y aller les yeux fermés, et encore moins dans le métro parisien pour lequel il nous a tendu des billets sortis d'un guichet automatique avant de nous embarquer dans une rame bondée. Quelques minutes et nous nous extirpons au concours d'un déhanché et de frottements de manteaux entre les passagers qui poursuivent vers les stations suivantes. « Reste avec moi », j'implore Noa dans la crainte de sa perte, même ne serait-ce que de vue, devenue ma plus grande phobie incurable. Qu'elle ne m'abandonne jamais est devenu mon caprice, dans un monde où je ne veux plus être seul depuis que j'apprends tout ce que la présence apporte. La vraie, qui ne trompe pas et revient tous les soirs. Comme en cette fin d'après-midi qui décline et affiche lentement les contours de la lune une fois arrivé à notre gîte pour ces prochaines trente-six heures et quelques. Nous devons rendre les clés dimanche à dix heures au plus tard, mais nous aurons surtout un voyage retour à effectuer qui synchronisera notre départ matinal - le second en à peine trois jours. Si je devine celui-ci être un moment difficile à surmonter pour Noa et moi, l'impatience monte d'un cran chez Soledad qui trépigne d'avoir la réponse à sa question la plus brûlante qui ne s'adresse plus à Aitor uniquement mais à tout l'appartement. Nous savons, mais nous préférons laisser son copain lui annoncer puisque c'est son idée, et je pose mon index devant mes lèvres face à Noa tout en déposant mon sac à dos sur le canapé-lit qui n'est pas encore déployé.

Découverte des quelques pièces qui composent notre logement, entre le salon, la cuisine et la seule chambre disposant d'un seul lit double. Ce sera d'office pour eux. « Vous prendrez le lit évidemment », je me retourne après avoir jeté un oeil en cette direction et retrouve Noa qui apprend avec moi que nous dormirons donc dans la pièce principale à côté de la table basse et près du mur opposé à la télévision. Aitor ne cesse avec son air bienveillant : C'est gentil, mais vous êtes certains que ça ne vous gêne pas et que vous ne voulez pas.. Je le coupe assez sèchement : « Je dormirai avec Noa dans le canapé. » Le ton surprend Soledad qui, même sans avoir passé beaucoup de temps avec moi, se doute que mon caractère n'est pas aussi virulent ni que j'ai une intention si cassante par nature. Mon regard fait le tour de la pièce, balaie Aitor puis se recentre sur Noa. « On y sera bien, ne vous en faites pas », je redescends d'un cran, laissant l'air contenu dans mes poumons sortir par mes narines. La scène est sur pause. Il y a ce mélange de sentiments, loin de chez moi, même si chez moi c'est avec elle peu importe où et quand. Parce que j'ignore toujours un tas de trucs sur lui, mais que s'il faut que je lui apprenne une seule chose c'est que Noa j'en ai plus besoin que ce qu'il pourrait imaginer. Et que peut-être je suis beaucoup moins démonstratif que lui avec sa petite amie, mais je suis avec Noa. Pour toujours. C'est Noa avec MOI. Impossible autrement.

 

( Pando )
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