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Aitor B. Caldevilla
Aitor B. Caldevilla
Je viens tout juste d'avoir : 27 Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : Elève de police en formation terrain
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Date d'inscription : 28/08/2023
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(30.12.23 au 02.01.24) Après Halloween, nous voilà à la période de "vacances" qui suit logiquement avec la fin d'année : Noël qui enchaîne sur le Nouvel An. Les décorations, les ornements, les petits santons et toute la festivité devant laquelle ne cesser de s'émerveiller par un jeu de lumières et d'automates dessinés pour représenter crèches et autres scènes de la nativité embellissent depuis des semaines déjà les vitrines et les lieux de passage de la ville. Et même jusque dans les foyers de tout ménage, rares sont ceux qui se passent d'un tant soit peu de gaieté dans son salon pour ce temps de joie. Nous avons contribué toute proportion gardée à vivre dans ce moment avec Soledad dans nos rythmes respectifs et surtout lorsque nous nous retrouvions à chacun des jours de ce calendrier de l'Avent où mes cases à moi se révélaient être de retrouver celle qui est devenue au fil de conviction persuasive celle qu'on qualifie d'amoureuse, de moitié, de chère et tendre, de rayon dans son quotidien. Celle qui a droit a autant de fois mes lèvres que moi d'imaginer tous mes réveils avec un soleil qui se lève jaloux de me voir collé à elle, mes bras autour de ce corps dans ces draps que nous partageons désormais nuit après nuit pour un sommeil assurément apaisant quand mon corps s'oriente pour protéger le sien d'effroyables monstres qui se montrerait de dessous le lit, depuis le fond des armoires ou derrière n'importe quelle porte d'un des meubles de la chambre. La beauté de mon monde entré dans une dimension de bien-être en permanence d'être dans ses yeux, dans sa tête, dans ses pensées à la réciproque qu'elle se trouver projetée dans mes réflexions mes impatiences de la retrouver après mes longues journées de service. Jusqu'à la dernière de l'année, le vendredi 29 décembre, qui nous retenait à Barcelone jusque là, où nosu avons fêté sobrement Noël à trois dans notre magie de dévoiler un paquet des friandises préférées d'Ace glissé sous le sapin, aux côtés d'un autre paquet cadeau destiné à ma merveilleuse petite amie : un porte clé d'une certaine taille en forme de coeur rouge et agréable au toucher, avec un vase miniature cubique contenant plusieurs têtes de roses éternelles disposées sur un lit de petits galets de couleur proche du blanc, et en évidence nos billets de vol jusqu'à Vigo pour le samedi 30 nous rendre dans ma famille.

Décidé au gré de notre romance entre notre mise en couple, un poil insistant et rassurant auprès de Zuzu sur son appréhension de faire la rencontre de ses beaux-parents, voilà qu'après le train qui nous a fait voyager jusqu'en France et son parc d'attractions Disneyland Paris, nous avons envisagé l'avion comme moyen de transport devant le périple d'une journée entière que la RENFE nous aurait demandé pour rejoindre Vigo depuis la Catalogne. A peine un peu plus d'une heure d'aéroport en aéroport au départ de chez nous, le décollage matinal qui nous aurait imposé un réveil à quatre heures du matin le premier jour de ma semaine de congés m'a refroidi d'emblée pour nous orienter vers une solution avec escale à Madrid qui partait en fin de matinée et nous laissait une marge pour déjeuner dans la capitale avant de choper notre escale. Plus reposante, mais avec une contrainte ennuyeuse qui ne nous réjouissait guère : doubler le temps que passerait Ace enfermé dans une soute à bagages. Alors l'alarme de nos téléphones a sonné bien avant que le soleil ne pointe ses premières lueurs dans le ciel et le temps d'un bout de petit-déjeuner tiré de l'armoire, nous avons mis une petite vingtaine de minutes pour faire le trajet à bord de ma Seat depuis chez elle pour se garer sur un parking longue durée d'El Prat. Si je connais d'expérience un certain nombre de situations avec les canidés, j'ai dû composer avec une grande première dans l'enregistrement et les conditions de voyage auxquelles préparer psychologiquement Ace avant de le laisser à son sort de son côté pendant que sa maîtresse et moi montions en porte d'embarquement à l'annonce propice. Relativement calme jusqu'à 5h30, en l'espace du quart d'heure suivant, le début de journée se marquait très fortement dans l'agitation soudaine des passages dans les halls du complexe d'envergure internationale. A nos places dans l'appareil, Soledad côté hublot et moi en place centrale sur une rangée de trois sièges, ma main ne quittait pas la sienne un instant. A l'affût de vouloir positiver si elle s'inquiétait pour Ace, chaque minute qui nous rapprochait de ma contrée d'origine était une minute de moins à supporter pour ce brave compagnon qui saura être récompensé à la hauteur de son comportement durant ce laps de temps loin d'être des plus agréables pour lui. A balayer tous les points imaginables sur la venue de ma petite amie dans ma famille, je me suis rendu compte que parfois des détails qui peuvent paraître anodins avec le temps peuvent également nous échapper au début d'une relation. J'avais besoin de garantie, ou de savoir quelques précisions, pour mieux anticiper notre séjour dans cette région avec ses traditions dont une partie ne cesse d'être respectées par mes vieux. « Bébé.. », je l'extirpais de ses pensées en lui attrapant le regard, le crâne enfoncé en arrière dans l'appuie-tête. « Il faut que je te demande pour s'organiser en fonction : tu n'es pas allergique aux fruits de mer ? Parce que c'est la base des repas, surtout en période de Noël, que ma mère voudra absolument nous servir. » Que je sache, sa réponse devait être négative, mais je l'avais de souvenir pas trop vue se régaler sur ce genre de spécialités qui en Galice est un incontournable. Je lui tais les espèces particulières qu'elle découvrira dans son assiette, mais s'il y avait le moindre stress lié à ce menu, nous pouvons envisager de faire un repas adapté pour elle. En évitant dès les premiers échanges le malaise de se forcer à manger des choses qu'elle n'apprécie pas ou qui ne lui passent pas dans l'estomac.

L'atterrissage ne tarda pas à être annoncé des minutes plus tard. Bientôt la délivrance pour Ace. « Tu n'as rien à craindre. Tu vas voir que tout se passera hyper bien. Chill et détente mon coeur », j'ai repris le visage de Zuzu pour l'embrasser sur le front les tempes et les joues à plusieurs reprises. Immobilisé sur la piste, l'avion au sol nous permit de nous redresser pour empoigner nos bagages cabine au-dessus de nos têtes puis de sortir en file indienne vers le hall des arrivées où mes deux parents étaient censé nous attendre. Un exercice de plusieurs minutes entre la traversée de la piste puis des zones dédiées à ceux qui transitent à Vigo dans cet aéroport de taille plus modeste que celui de Barcelone. Un vol intérieur aussi tôt volait à moitié vide, contrairement à celui de mi-journée qui serait bondé, et la fréquentation se sentait d'avoir une foule dispersée au couloir des accueils. Sans avoir à scruter plus de cinq secondes dans les présents, je constate que seul mon père est venu ce qui sur le coup ne m'étonne guère tant j'entends déjà me parler du réveil laborieux de ma mère pour être prête à quitter la maison pour arriver ici à temps. Dans le mille, elle nous attend pour prendre un véritable petit déjeuner local - car impensable pour elle que nous ayons avalé quoi que ce soit au regard de l'heure un samedi - que nous aurons récupéré à une boulangerie sur la route. L'étreinte avec mon paternel se desserre pour lui laisser faire la connaissance de « Soledad ... papa Baena. Papa Baena... Soledad. » Il tend ses bras pour lui offrir la même accolade qu'avec son fils et ne tarde pas à proposer un peu plus de familiarité à une frimousse qui me rendra fier de voir comme elle gère cette relation saine avec des nouvelles têtes dans sa vie... que je lui impose un tout tout tout petit peu. Mais c'est de l'amour, et c'est tout ce dont nous transpireront dans ce nouvel endroit pour elle où nous demandons à notre chauffeur de nous laisser récupérer une boule de poils à quatre pattes qui lui aussi va être confronté à une petite adaptation. Je n'ai pas eu besoin de le suggérer à la place de mon père qu'elle peut appeler par son prénom, Caetano, et cherche à retrouver la caisse où un museau a une grosse hâte de retrouver toute sa liberté.

Huit heures trente passées lorsque nous revenons à trois cette fois pour suivre le patron de la famille vers sa voiture dans laquelle nous nous engouffrons pour quitter Peinador et contourner Vigo par le Sud pour rejoindre l'E1 en direction du Portugal et bifurquer sur l'AG57 en direction de Gondomar, notre destination finale et plus précisément son quartier de Fontela. Ace tourne en rond et se pose d'abord sur ma cuisse puis celle de Zuzu. Le véhicule s'arrête à mi-chemin pour prendre des pâtisseries à manger directement rentrés où « le programme sera détaillé par ta mère » nous parvient à l'arrière où j'ai préféré prendre place plutôt qu'à l'avant pour la quinzaine de minutes entrecoupées de cette halte essentielle. Stationné sur le lopin de terre qui entoure la maison, nous n'avons pas le temps de respirer que mon Blanco est le plus prompt à m'accueillir au nez et à la barbe de ma mère qui privilégie alors de me piquer Sol dans un câlin de maman de donner tout à l'autre enfant si le premier semble trop occupé ailleurs. Mon chien passablement remué de me revoir après ces mois de distance me laisse quand même embrasser celle qui m'a mis au monde tout en s'agitant le long de mes jambes pour ne pas perdre mon attention. « Maman... Zuzu. Zuzu... maman. » Simple et efficace. Pas de chichis. Le sourire de ma mère est une chose qui ne se loupe pas : tellement enjouée et un impassablement rancunière pour chaque jour que la vie fait que je suis à l'autre bout du pays. « On s'éclipse deux secondes poser nos valises dans la chambre », je les préviens chaleureusement avec l'intonation qui soumet que ce ne sera pas long. Je fais signe à Zuzu de me suivre, mon bagage en main pour atteindre « notre chez nous pour les trois prochaines nuits ensemble bébé. S'il te manque un truc, tu demandes tu n'hésites pas. » Mes deux mais sur ses épaules puis du revers le long de ses joues, je pose mes lèvres sur le coin des siennes. « Tu vas adorer, j'en suis convaincu. C'est tranquille et on vit vraiment comme on veut ici. » Mon regard caresse le sien comme ma paume longe sa mâchoire pour sentir son visage s'y lover. Un faible bruit feutré se fait entendre de plus en plus proche, puis deux gueules d'ange qui réclament plus que deux-trois gratouilles sous le pif. La course à qui sera le plus gâté durant ce séjour ne perd pas de temps pour commencer sans nous laisser de répit. Si vous avez faim, y a de quoi se satisfaire.. En tout cas, moi je meurs de faim ! Véritable gouvernante en son foyer ma mère. « Y a pas photo pour savoir de qui je tiens ma gourmandise », je ricane tout seul devant Soledad. « Et appelle la maman, ça lui fera plaisir. Depuis le temps qu'elle attend que je lui présente une copine. Celle qui fait désormais partie de la famille. » Toujours la main attachée à une partie du corps de Zuzu, ses doigts enlacés avec les miennes repartent pour une nouvelle aventure. La nôtre en Galice. Sa première pour elle, et je serai son guide pour tout le temps que cela durera pour elle prendre ses marques où cela n'est autrement que chez elle.

 

( Pando )
Soledad Z.Ortiz
Soledad Z.Ortiz
Je viens tout juste d'avoir : 24 Mon quartier, c'est : Gracia y Poble nou.
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(30.12.23 au 02.01.24) Tu as été mon plus beau Noël depuis qu'il s'en est allé. Il y avait cette odeur, quasi similaire de celle de mon enfance qui a embaumé l'appartement tout entier. Celle du sucre et d'un soupçon de cannelle qui se mélange aux sons les plus délicieux que n'importe quel être humain espère entendre durant cette période de l'année. Des sourires et des rires, il y en a eu beaucoup. Des cœurs comblés d'amour et pleins d'espoir pour un avenir serein. L'année 2024 promet d'être belle, à tes côtés. La petite fille au fond de moi a sourit elle aussi, pleine de nostalgie en déballant ses cadeaux. Jamais elle n'avait été aussi heureuse qu'en cette nuit du 24 Décembre. Elle a accepté que la vie continue, et même si elle n'en demeure pas moins téméraire et ambitieuse, elle sait que tout ne peut que aller bien maintenant qu'elle a sût trouver quelqu'un qui saura la comprendre et l'aimer telle qu'elle est. Quelqu'un pour la rassurer. Quelqu'un pour la protéger.  Cette petite fille la qui a grandit avec un voile sur ses yeux, dans le mensonge le plus total et qui a apprit, malencontreusement ,que sa vie méritait d'être partagée avec ce frère, ange déchu qui ignore encore tout de la réelle identité de celle qui le désire auprès d'elle aussi fort que la présence maternelle qui a souvent été la pour elle durant son enfance. 2023 m'aura offert un frère, et récemment, un petit ami. Qui l'aurait crû. Certainement pas moi. Persuadée que ma vie actuelle me suffisait et que ma dévotion pour ce frère inconnu était le fil conducteur de ma vie. Bae m'a montré que je n'étais pas juste une Sherlock Holmes des temps modernes mais une femme au cœur tendre qui, malgré elle, a énormément d'amour à donner, et beaucoup à recevoir. Il a très vite été apprécié par Ace, de nature jaloux et possessif. Leur complicité actuelle est tel que c'est moi qui en deviendrait jalouse. Peut-être que ce nouveau voyage qui nous éloignera de Barcelone fera à nouveau basculer la balance en ma faveur..

Sommes nous prêts? Pas exactement. Je suis, tout autant que Ace, dans un état d'anxiété que même apprendre le pseudonyme de mon soit dit Frère et que nous sommes potentiellement de la même famille me semble bien moins effrayante que ce que je m'apprête à vivre. Embarquer dans cet avion, décoller à plusieurs mètres du sol, regagner les nuages, quitter ma ville natale pour la sienne et tout ça en sachant Ace dans une pauvre soute loin de moi.. Je suis au summum de l'angoisse.  «J'espère que tout ira bien pour luI..» Mes yeux se perdent sur les doigts de Bae, entrelacés aux miens.  Difficile de ne pas penser à Ace quand lui et moi n'avons jamais été séparés de la sorte depuis son adoption. Certains diront qu'il ne s'agit que d'un animal, mais pour moi, il est tellement plus. Un compagnon de route, mon allié le plus fidèle, une raison de garder le sourire quand son innocence et son air précieux me transperce le cœur à chaque fois que nos regards se croisent. Ace est encore si jeune. Il a besoin de moi et j'ai besoin de lui. Je lève les yeux sur l'environnement autour de moi, sur les autres passagers qui vaquent rapidement à leurs occupations le temps du vol, sur les hôtesses qui s'assurent de préserver un climat de confiance et de calme au sein de l'appareil, puis à nouveau le regard qui se braque contre celui de Bae lorsque ce dernier entre ouvre les lèvres pour laisser quelques mots s'en échapper. Suis-je allergique aux fruits de mer? Pas vraiment. Mon estomac a juste tendance à ne pas les supporter. Je ne suis, en temps normal pas une fervente adoratrice des produits de la mer ou du poisson en règle général. L'idée que ses mets iodés soient la base des repas de Noël dans la famille de Bae ne m'enchante pas vraiment, et rien que l'idée de mettre en bouche un quelconque mollusque ou crustacé dessine sur mon visage un début de grimace que je camoufle aussi vite que possible pour éviter d'être trahie sur mon "amour" pour ses invertébrés. «Aah! Non non. Je ne suis pas allergique.» Je commence, une petite pointe au cœur de jouer les difficiles quand j'apprends en plus que la mère de mon petit ami souhaite absolument nous servir ses traditions pour cette ultime fête de fin d'année. «J'ai hâte d'y goûter..» J'esquisse un semblant de sourire en ravalant nerveusement ma salive. Je ne doute pas des talents de cuisinière de cette femme, bien au contraire et je me refuse d'avouer réellement à Bae que je déteste les fruits de mers par principe et surtout pas respect. J'ai cette chance d'être accueillie au sein d'une bonne famille que je pense, au vu des dires de Bae et de son comportement vis à vis de moi, aimante et pleine de valeurs alors, si il faut prendre sur moi le temps de ce séjour et durant les repas ou mon palais aura malheureusement du mal à savourer pleinement la juste saveur que certains diront "exquise" des fruits de mer servis par la mère de Bae, alors je prendrais sur moi sans aucun soucis.

Fort heureusement, le trajet se déroule plutôt vite et l'heure des retrouvailles entre Ace et moi approche. Je m'impatiente à la voix du commandant de bord et de ses hôtesses et attend l'ultime feu vert pour récupérer mon bagage avant de quitter cet avion pour regagner la terre ferme. Le premier à nous accueillir n'aura pas été Ace mais le père de Bae. Un nouveau visage que j'apprend à découvrir. «Enchanté Mons-..» Nul le temps de lui tendre une main à serrer pour sceller nôtre rencontre que mon droit est similaire à celui de son fils. Obtenir une accolade qui m'empêche de poursuivre ma phrase et qui me maintient immobile durant quelques secondes, sourire gêné avant de repenser à la liberté tant désiré de Ace qui n'est désormais plus très loin. Mon seul repère dans cet endroit que je ne connais pas. Celui qui mettra à rude épreuve ma légendaire timidité. Je pourrais aisément laisser Bae parler des heures entières avec son père le temps que je presse le pas vers la cage ou mon adorable compagnon de vie s'y trouve. «Ace! Je suis la! Viens!» Libération du Ace qui dégaine lèches sur lèches pour témoigner de son affection et de son état de surexcitation de nous revoir. La queue qui s'agite de gauche à droite et les deux pattes à l'avant en l'air pour cogner contre mes jambes. «Tu m'as manqué..mais ce n'est pas encore fini.» Il reste un trajet à tenir en harnais et laisse, de préférence sagement à mes pieds. De ce côté la, je ne fais aucun soucis. Ace a toujours été très obéissant. Depuis ses premiers mois, il a apprit les ordres et l'obéissance qu'il doit à son maître. Rarement tête de mule, Ace sera se tenir. Il a comprit que ce voyage m'angoisse tout autant de lui, alors, pour lui, autant que pour moi,  nous mettre dans l'embarras sera son dernier choix, sa dernière option. Sagement installés à bord de la voiture du père de Bae, je lance une première phase d'observation de ce lieu que je ne connais pas et que j'apprends à connaître autrement que de part nos discussions entre Bae et moi. Aucun son, ni mot n'ose sortir de ma bouche, je me contente d'observer par la vitre passagère à mes côtés pour permettre au père et au fils de discuter à leur gré. Une caresse de temps à autre sous le museau du Ace beaucoup plus serein désormais, ma deuxième angoisse arrive en même temps que nous arrivons finalement au sein de la demeure des Caldevilla. Ace sort le premier de la voiture suivit de près par mes deux pieds, fermement je garde à l'intérieur de ma paume sa laisse et le maintient à mes côtés à la vue du chien de la famille.  En temps normal, Ace a l'habitude de la présence d'autre chiens, ou animaux, mais quand il s'agit de "partager" un territoire qui, en plus, n'est pas le sien, je préfère garder mes réserves et ma prudence pour éviter une bagarre entre les deux. «Salut toi..» J'approche l'extrémités de mes phalanges  libres près du museau de l'animal pour établir un premier contact et ne pas paraître trop brusque en allant le caresser d'un coup. Il a certainement besoin de sentir que je ne suis pas la pour nuire aux siens. N'importe quel chien à un instinct protecteur, qui, à la simple vue d'inconnus peuvent se montrer méfiants voir agressifs surtout que je ne suis pas venue seule et que Ace m'accompagne durant ce séjour. Collé à ma jambe, je laisse Ace à son tour renifler son nouveau camarade pour le week-end avant d'être à nouveau étreinte chaleureusement par cette femme qui se présente à moi. «Ravie de faire vôtre connaissance.. » Je souffle en même temps que mes narines inspirent ce nouveau parfum maternel. Leur générosité et leur sympathie réchauffe mon petit cœur en cette fin d'année. Je n'aurais pus espérer mieux venant de personnes qui me recoivent et ne me connaissent ni d'Adam ni d'Eve.

La rencontre est de courte durée que nous décidons, Bae et moi, de prendre congé, le temps de déposer nos affaires. En totale confiance envers Ace, je décide de le détacher durant ce temps, en ne manquant pas de lui rappeler d'être sage durant ce court laps de temps. Je découvre, une fois de plus, l'endroit ou je vais vivre durant les prochains jours. La valise au sol, je suis rapidement rejointe par Bae et son enthousiasme à l'idée d'être de retour chez lui. J'imagine bien le bonheur qu'il doit ressentir d'être dans un environnement qu'il connaît pour y avoir grandit et vécu durant une bonne partie de sa vie. J'envie quelque part ce bonheur, différent du mien quand j'estime que mon seul et unique chez moi est l'appartement que je partage avec Ace et que mes relations avec ma mère ne sont désormais plus que cordiales. «C'est magnifique.. et tes parents sont, adorables.» Un sourire sincère étire mes lèvres en même temps que mes yeux s'éteignent au passage de ses caresses. Je sais que tant qu'il sera la, je n'ais rien à craindre. Sa présence m'apaise et me fait du bien. Le plus grand bien depuis plusieurs mois maintenant. Il a su faire ce que peu de personnes on pût faire jusqu'alors. Me redonner confiance en moi même. Avec Bae, le monde autour est tellement plus beau, la ou je craignais de le découvrir de peur d'être dévoré par n'importe qui, ou n'importe quoi , j'apprend à l'aimer et à le savourer pleinement, croquer ma vie à pleine dents, la mienne à moi, loin du prétexte que je m'étais créé pour lui donner un sens, à cette vie. Rapidement des voix se sont à nouveau entendre, comme l'impatience de Ace et du molosse de Bae. Ma main glissée dans la sienne, j'enregistre les informations qu'il me livre, comme le fait d'appeler sa génitrice "Maman", ce qui risque d'être un sacré défi pour quelqu'un comme moi qui a tendance à affûter des noms "Monsieur et Madame" les personnes que je respecte.«Attends Bae.. » Je resserre ma prise sur sa main pour le retenir à moi pour quelques secondes de plus. «Ne me laisse pas.. Tu sais, je n'ais pas l'habitude de toutes ses choses, et je ne veux pas donner une mauvaise impression à tes parents.» Rencontrer ma mère n'est pas la première chose que je ferais avec Bae. Je ne pense pas que cela l'intéresse de toute façon, ou vaguement. Et puis, il y a toujours cet espèce de climat tendu entre nous, sans forcément qu'elle ne soit au courant de ma découverte sur Tomàs et de l'abandon de ce fils qui aurait pût, et j'en suis persuadée aujourd'hui, offrir un meilleur climat familial au sein de nôtre foyer à nous, les Ortiz.«Je te suis , et même si je ne suis pas encore totalement prête pour cette nouvelle aventure, une partie de moi a quand même hâte que tu me fasses découvrir ton monde à toi. Ici, chez toi. » Ma prise sur sa main se fait plus douce désormais et un énième sourire, certainement le centième depuis nôtre réveil de ce matin, refait naissance sur mon visage. Je ne me permettrais de rien tant qu'il ne me donnera pas la permission, ou la en l'occurrence, il au pluriel. Il me faudra certainement un petit temps d'adaptation, une nuit ou un jour, mais je suis persuadée que ce voyage me sera plus que bénéfique, pour Ace et pour moi et qu'au moment du départ, un manque se créra au point de vouloir de futures retrouvailles très prochainement.
 

( Pando )

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Is someone in the crowd the only thing you really see? Watching while the world keeps spinning 'round? Somewhere there's a place where I find who I'm gonna be.A somewhere that's just waiting to be found.

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