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Amy McLaren
Amy McLaren
Je viens tout juste d'avoir : 24 Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : Photographe en devenir
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Un premier rendez-vous au Bowling
En me réveillant ce matin, je savais que j'allais probablement passer une très bonne journée. Tout d'abord, je n'avais pas à me lever pour aller bosser, et avec la belle météo qui s'annonçait, je savais que j'allais également profiter de ce journée ensoleillé pour bronzer sur la plage et faire quelques boutiques pour mon rendez-vous de ce soir avec l'homme dont j'ai fait la connaissance hier soir sur Tinder. C'est rapide, certes, mais en même temps, c'est à ça que sert l'application, à matcher avec des personnes et finir par les rencontrer. Adrian a tout compris en me proposant de me rencontrer aujourd'hui. Puis, je préfère le monde réel au virtuel de toute manière.

Après avoir passé un quart de l'après-midi à lire After sur la plage, je commence à faire les boutiques en ville. Trois boutiques plus tard, je m'arrête devant un marchand de glace afin de me rafraîchir. Puis, je continue à errer dans les rues, à la recherche d'une boutique qui pourrait me plaire et dans laquelle j'espère trouver mon bonheur. C'est mon premier rencard depuis un bon moment, j'ai juste envie de faire bonne impression et par conséquent, plaire à Adrian. Je n'ai clairement pas envie de me présenter avec de simples vêtements que je porte régulièrement. J'entre dans une boutique qui semble porter ses fruits. Je fais le tour de la boutique avant qu'une femme me propose de m'aider. Du peu de connaissance que j'aie en Espagnole, je lui réponds que je regarde juste. Puis, après un échange de sourire, elle retourne à ses occupations et je continue mon tour. Mon regard est alors attiré par une somptueuse robe bleue poudre. Je vais dans la cabine d'essayage afin de la tester. Je finis par l'acheter. Une fois sortie de la boutique, je rentre à l'appartement et me lance directement dans une courte séance de sport avant d'aller me préparer pour ce soir. Environs deux heures plus tard, je quitte l'appartement et me dirige à l'adresse qu'Adrian m'a indiqué sur Tinder. Je dois l'avouer, je suis plutôt stressée de cette première rencontre. Est-il vraiment celui qu'il prétend être ? Vais-je lui plaire pour la personne que je suis ? La réponse dans quelques minutes lorsque je le rencontrerais.

-- Outfit -- J'arrive devant l'entrée du Bowling dans lequel nous nous sommes donné rendez-vous. Je m'assis à une table pour l'attendre. Puis, soudain, au bout d'une dizaine de minutes plus tard, je crois l'apercevoir. Je jette un rapide coup d’œil à sa photo de profil et tout semble correspondre. Je me lève et je lui souris en le voyant. «Adrian ?» j'appelle d'une voix timide.


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"Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles." ~  William Shakespeare
Adrian Munoz
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Je viens tout juste d'avoir : 37 Mon quartier, c'est : Barri Gothic
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : Médecin urgentiste
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FT.  Amy
Depuis quand Adrian n’avait pas eu de date ? A vrai dire cela faisait un bon moment, Adrian n’était pas spécialement un coureur de jupons, il avait du respect pour les femmes mais il était plutôt clair dans ses intentions, pour l’instant il ne voulait pas d’histoire sérieuse et il était plus clair lors des rencontres qu’ils faisaient. Etre un bel homme, et être médecin à l’hôpital suffisait la plupart du temps pour faire des rencontres sans lendemain, ou du moins par sérieuse. Il y avait beaucoup de médecins, d’infirmières, d’aide-soignante avec qui il pouvait rapidement louer des liens et les dénouer. Il n’avait pas grandit avec Tinder, il n’avait pas grandit avec les applications. Quand il avait rencontré sa femme, lorsqu’il avait 20 ans, il l’avait rencontré à l’université, elle travaillait là-bas, une rencontre réelle, à l’ancienne. Il avait ensuite eu le cœur brisé par sa femme, qui avait décidé de déménager avec leur fille. Il avait eu des relations depuis, longues ou moins longues mais il n’avait jamais rencontré ce qu’il considérait comme une autre femme dans sa vie. Alors, il tentait parfois, il faisait des expériences, il essayait. Il avait parlé, très rapidement avec une jeune femme sur internet. Elle s’appelait Amy, elle était blonde et très très jeune. Presque l’âge de sa fille. C’était vraiment pas rassurant comme situation, mais allait soit il fallait essayer. Il savait qu’il ne serait pas à l’aise lors de ce date car il n’en avait pas l’habitude mais il avait un charisme, une classe naturelle qui cacherait sans doute cela. Adrian avait bien préparé les choses, un peu de gel dans ses cheveux mi-longs bruns, une chemise blanche, un jean bleu, des baskets bien blanches. Il était simple et classe, enfin, c’était l’idée qu’il se faisait du simple et classe et puis c’est vrai qu’un rien l’habillait : c’était un bel homme et il prenait soin de lui. Avant son date il ne put s’empêcher de penser à ce que ferait Azul, sa fille, pendant le rendez-vous. En ce moment la jeune fille partait totalement en roue libre, rebelle, il ne savait pas ce qu’elle pouvait faire en son absence mais elle avait 17 ans, elle était donc capable de se gérer toute seule et de passer une soirée autonome. Adrian arriva à l’heure mais il fut appelé par ses collègues des urgences, être médecin était un boulot où on ne pouvait pas vraiment prendre de vacances, il fallait en permanence être disponible, il ne put s’empêcher donc de répondre et de donner quelques conseils à son collègue afin qu’il règle la situation avec son patient. Lorsqu’il entra dans le bowling, il remarqua tout de suite à la jeune femme avec qui il avait parlé, elle était similaire aux photographies de l’application. Une belle blonde, vraiment jeune pour lui. « Bonjour désolé de l’attente, oui c’est bien moi, ravi de te rencontrer ». Adrian parti directement vers l’accueil et sorti un billet afin de payer leur partie. Il n’était pas spécialement mal à l’aise mais ne savait pas trop quoi dire, il avait l’impression que chacune des phrases qu’il pouvait sortir pouvait être un véritable flop. « Tu es vraiment comme sur les photos, j’espère qu’on va passer une bonne soirée ». C’était vraiment bateau comme phrase mais la situation était un peu inédite pour Adrian.

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Amy McLaren
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Un premier rendez-vous au Bowling
Rencontrer un homme via une application, jamais je ne l'avais mis dans mes projets. De nature, je suis plutôt une personne à sortir et parler avec les mecs. Mais là, j'avoue m'être laissé portée par la curiosité et la découverte des bienfaits de Tinder. À peine inscrite que déjà j'ai eu un match avec un homme beaucoup plus âgé que moi, mais grâce à lui, je vais peut-être passer une soirée plus animée. Car oui, ces derniers temps, je me prélasse beaucoup devant des films et des séries le soir, car les sorties en boites ça me lasse légèrement, particulièrement quand tu te fait draguer toutes les deux minutes par des chiens en chaleur qui n'ont qu'un seul objectif : te mettre dans leur lit. Malheureusement pour eux, je ne suis pas ce genre de femme, à vouloir coucher avec n'importe qui juste pour dire que j'ai couché. J'ai bien plus de valeur à revendre qu'une réputation de salope qui se donne facilement.

Ce premier rendez-vous avec Adrian me rend assez nerveuse, car c'est la première fois que je sors avec un type rencontrer sur une application. Et avec toutes les arnaques qui existent depuis l'existence de ce genre de site ne me rassure pas pour autant. Qui me dit qu'il est bien celui qu'il prétend être ? Ça peut tout aussi bien être un gamin de douze ans qui usurpe l'identité de mon rendez-vous. Mais dès que je le vois, je me sens rassuré, car il est identique à l'homme sur la photo. Et quand je le vois, je le trouve hyper canon du haut de ses 37 années. Il fait plus jeune, cela dit. Peut-être dû au fait qu'il n'a aucune barbe. D'ailleurs, je n'ai vu aucune photo de lui portant une barbe. Il est peut-être imberbe. Mon cœur s'accélère quand je le vois, car très intimidé par l'homme qui se tient devant moi. Et bizarrement, je sens certains regards se tourner vers nous. Voient-ils une quelconque différence d'âge entre Adrian et moi ? Je lui demande si c'est bien celui avec qui je suis censé sortir ce soir ? Mais très vite, je me sens stupide de lui demander ça, car je sais très bien qu'il est l'homme de mon rendez-vous. De son côté, il s'excuse de son retard et confirme qu'il est bien Adrian. Je me sens encore plus stupide, mais heureuse que jusque-là, je ne sois pas tombé sur un individu qui ne ressemble pas à la photo. «Pas de soucis. Tu es venu, c'est l'essentiel. Heureuse de te rencontrer aussi.» je dis en lui faisant la bise. «Puis, de toi à moi, je t'avoue que ça m'a permis de me préparer à ce... rendez-vous. Les rencontres internet c'est aussi une première pour moi.»

Nous entrons à l'intérieur du Bowling et avançons vers l'accueil. Il sort un billet et paye notre première partie. Il existe donc des Gentleman, encore ? Il semblerait. Une fois notre paire de chaussure mise, nous nous rendons à notre propre allée. Sur l'écran, nos deux noms sont affichés. Je m'assois sur un siège et Adrian me compare à mes photos. Je souris légèrement et je sens de la maladresse au ton de sa voix. «C'est gentil, merci. Je te retourne le compliment. Tu es tout aussi charmant que sur tes photos. Et il n'y a aucune raison que nous ne passions pas une bonne soirée. Je suis ravie de pouvoir faire autre chose que sortir en boite de nuit et regarder Netflix.» je tente de le mettre en assurance, car je le sens tout autant stressé que moi.


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Adrian Munoz
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FT.  Amy
En ce moment Adrian est pas mal préoccupé, par sa fille bien sûr, mais il y aussi son neveu. Son neveu dont il a appris l’existence sur son lit de mort, ce garçon que son frère avait abandonné, livré a lui même qu’était devenu ce petit garçon qui était nommé Alvaro. Il ne connaissait rien de lui, simplement son prénom et que sa mère avait donc suivi la tradition qui veut que les enfants de la famille ait un prénom qui commence par A. Voilà d’ailleurs pourquoi Azul s’appelait ainsi. La mère de sa fille n’avait eu qu’un choix limité. Il ne pouvait s’empêcher de se demander si ce neveu lui ressemblait, sa fille et lui n’avait rien en commun, mais peut être qu’en son neveu il verrait des points communs. Il avait beaucoup de préoccupations ces derniers temps, sans doute que qu’un date lui ferait du bien, pourtant cette fille clairement il ne la connaissait pas. Ils avaient échangés quoi, 3 messages ? Mais ça suffisait. C’était quand même hyper étrange de matcher avec une fille pour le physique et après d’aller la rencontrer, ça ressemblait vraiment pas à Adrian. Il regarda alors la jeune femme, elle était jolie mais elle semblait jeune, elle devait avoir sans doute l’âge de son neveu. Adrian sourit quand elle lui indiqua rencontra un homme pour la première fois, il ne comprenait pas, pourtant c’était tout à fait de son âge d’utiliser les applications de rencontre : « Ah oui ? Tu n’as jamais rencontré de garçon par internet, mais pourtant la génération Y ne doit faire que ça non ? Enfin j’imaginais ». Il se mit à rire légèrement, espérant que sa fille n’avait pas profiter de son propre date pour en faire un elle aussi. Adrian avança vers la caisse afin de payer puis s’installa vers les pistes de bowling. Il sélectionna l’une des boules les plus lourdes afin de faire tomber le plus de quilles. Peut être pour l’impressionner ? Il lança l’une des boules et il marqua plusieurs points : « J’adore gagner, donc tu vois la soirée commence bien on dirait ! ». C’était un peu étrange dis comme ça mais c’est vrai qu’Adrian avait beaucoup d’ambition, de volonté, il en fallait pour les études de médecines, il fallait être un compétiteur et ne jamais abandonner. « Tu es fan de Netflix et des sorties en boite, c’est super différent comme ambiance ! Tu aimes sortir où ? ». Demanda-t-il avec curiosité, car il habitait en plein centre de Barcelone et comme l’argent n’était pas un problème du fait de plusieurs de ses habitations qu’il louait. Il voulait savoir dans quel endroit les jeunes aimaient sortir et où ça bougeait en espérant qu’il ne retrouve pas sa fille là bas. « Cela fait très longtemps que je n’ai pas été en boite à mon vieil âge ». Il dit ça en rigolant mais oui, les sorties en boite de nuit datait un peu, maintenant il allait plutôt dans les bars lors de ses dates. Il donna une boule bien plus légère que la sienne afin qu’Amy puisse jouer, la galanterie avant tout.

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Un premier rendez-vous au Bowling
Jouer au feeling, c'est ce que je fais de mieux lorsque j'ai un premier rendez-vous avec un homme. Je ne programme plus à l'avance mes soirées, car toutes sont différentes, ne se déroulent pas toujours de la manière dont on voudrait qu'elles soient. C'est pour cette raison que je ne me prends plus la tête lors d'un rencard. Je viens, je vis le moment présent et je vois plus tard si on remet ça. Mes dernières rencontres n'ont pas toujours été à la hauteur de mes espérances alors je tente quelque chose de nouveau afin de n'avoir aucune déception à la fin de la soirée. Ce soir, Adrian sera le premier à faire l'objet de mon teste. Et même si je trouve ça quelque peu dommage que ça tombe sur lui, je préfère de loin assuré mes arrières et ne pas rentrer chez moi avec déception. Mais je le sens bien, étrangement, je sais pas pourquoi. Il ne semble pas être comme les autres gars avec qui je suis sorti. Lui, il est de l'ancienne école, et avec nos quatorze ans d'écart, il ne doit pas être un de ses salauds qui veut me rencontrer juste pour me sauter et se trouver d'autres minettes de mon âge pour tirer son coup. Non, Adrian me paraît plus posé avec un vrai objectif côté sentimental. Je le verrais bien de toute manière. Mais avec ce qu'il semble me dire au sujet des réseaux sociaux me fait légèrement sourire. Il est tellement mignon sur sa façon de voir les choses. «Je me suis mal exprimée. J'ai déjà fait des rencontres sur internet lorsque j'étais plus jeune. Mais sur ce genre d'application, c'est une première. Tinder est beaucoup plus sérieux que les sites qu'on peut trouver sur le net. Ce n'est pas pour rien que c'est payant. Comme nous, on est nombreux à vouloir se poser, trouver sa moitié. Et ce soir, j'ai l'occasion de vivre ma première vraie expérience via une application. Et c'est avec toi qui plus est. Que demander de plus qu'un homme qui veuille la même chose que moi.»

Lorsque nous arrivons à notre allée, nous poursuivons notre conversation après avoir été interrompu pour payer notre passage. Une fois les chaussures mises, c'est à lui de commencer la partie. Je le regarde choisir sa boule, puis la lancer. Il fait déjà un bon score. Il en relance une autre. À la fin, il déclare aimer gagner. J'espère juste ne pas tomber sur un macho qui se croit supérieur aux autres. Ou alors, c'est juste pour me chambrer et me lancer un défi. Mais je suis presque certaine qu'il va me battre, car je sais vraiment pas jouer au bowling. «C'est ce que je vois. Par contre, tu as forcément toutes tes chances de me battre, car comme je te l'ai dis, je suis pas douée. Pour les sorties, j'aime assez faire les boutiques et faire de la marche. Je suis pas compliqué comme nana. Après, j'aime aussi aller à des concerts, car j'adore profiter de l'ambiance d'un show. Si ce soir, nous deux ça fonctionne, nous pourrions se revoir et aller en boite de nuit, ou dans un espace beaucoup plus posé, plus chaleureux, comme un bar ou un restaurant. J'aime tout autant la simplicité.» je réponds lorsqu'il revient de la piste. À mon tour, je me rends vers la piste et choisis une boule ni trop lourde ni trop légère ; Adrian m'aide à bien la choisir. Vraiment chevaleresque cet homme. Je le remercie en lui affichant mon plus beau sourire et la lance sur la piste. Comme convenu, c'est sur la rigole que la boule se dirige. Je me retourne et ris à mon erreur. J'en choisi une autre et la lance. Cette fois-ci, elle atteint deux quilles. «Deux quilles, c'est déjà mieux que pas du tout.» je dis en revenant vers Adrian, le sourire aux lèvres. «Je sais pas ce qu'ils nous serve à boire, mais je prendrais bien quelque chose à boire. Pas toi ?»


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FT.  Amy
Adrian avait plutôt l’impression qu’il allait passer une bonne soirée en voyant arriver Amy, elle était très jolie et bien habillé, elle avait l’air coquette, elle prenait soin d’elle, on ne pouvait pas lui reprocher grand-chose. Cependant, lorsqu’elle commença à lui parler du grand amour, des relations sur internet, tout ça lui fit un peu peur. Adrian n’avait pas vraiment d’attente concernant ses sites de rencontres, il rencontrait des filles, éventuellement prenait du bon temps et tant mieux si il y avait plus mais il n’était pas vraiment, même pas du tout dans la recherche du grand amour. Sa moitié comme elle disait, il pensait l’avoir trouvé quand il était jeune mais il avait été de déception en déception avec en plus un enfant sur le dos. Il ne voulait plus en entendre parler, le grand amour selon lui n’était qu’une belle histoire qu’on raconte dans les livres ou dans les films. Cependant c’était délicat de lui dire ça, elle avait l’air tellement souriante quand elle en parlait, mais il n’était pas de ceux qui font des promesses pour ne pas les tenir, il était honnête et franc. Ainsi il ne berçerait pas d’illusion la belle Amy : « Je suis...Désolé..Je...Je ne cherche pas comme tu dis le grand amour. Je ne suis pas contre une belle rencontre mais pour l’instant je préfère m’amuser, ne pas trop me fixer sur rencontrer la bonne personne, quand tu en sauras davantage sur moi tu comprendras que pour moi, trouver sa moitié n’est pas si simple, qu’on ne peut pas la trouver comme ça, qu’il y a des complications ». Bien sûr, il ne lui dévoilerait sa vie que petit morceau par petit morceau mais Amy lui faisait un peu peur, il ne savait pas ce qu’elle entendait par fonctionner, lui il vivait sa vie au jour le jour, sans doute qu’il la reverrait avec plaisir mais après quelques minutes il ne pouvait pas encore le lui dire ce serait mentir. Bien sûr qu’il la trouvait assez séduisante pour finir dans ses draps, mais entre un coup d’un soir et un dîner au restaurant ce n’était pas la même chose. Il ne voulait pas être désagréable, surtout qu’il n’y avait pas de quoi l’être car c’était une très belle jeune fille et très gentille, bien sûr qu’il voulait apprendre à la connaître, simplement les choses se feraient sans doute petit à petit : « Oui, de mon côté je préfère les soirées bars par exemple, c’est plus posé, petit truc à grignoter. Je ne sais même pas quelle musique il diffuse en boite de nuit maintenant… ». C’est vrai qu’il n’était plus du tout à la page, qu’entendait-on en boite ? Il n’en avait aucune idée, c’était plus de l’âge de sa fille et il ne voulait pas croiser sa propre fille dans une discothèque, surtout avec une fille qui avait quasiment son âge, il fallait vraiment y réfléchir. Adrian regardait le lancé d’Amy, certes un peu hors zone mais finalement elle arrivait à toucher deux quilles, il lui sourit avant de lui répondre : « C’est déjà deux points, c’est un bon début en effet ». Il lança à son tour la boule avant de faire un strike, il était très fière de lui : « Ce strike c’est pour toi Amy ». Lui dit-il en riant. Elle proposa ensuite un rafraîchissement, sans regarder la carte, il lui demanda : « Je prendrais bien une bière de mon côté et toi ? Je vais aller chercher les boissons, ne bouge pas ». Toujours prevenant et gentleman, il voulait que la belle ne se donne aucun mal. Après avoir été commandé au bar il revint en lui disant : « Ils vont nous apporter nos verres ici, veux-tu que je te donnes quelques conseils en attendant ? ». C’était l’occasion idéal de tenter un rapprochement physique.

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Un premier rendez-vous au bowling
Le premier rendez-vous n'est pas toujours le plus facile. Ça fait même limite très peur. Peur parce que tu ne sais jamais comment va se comporter ton ou ta partenaire ou alors il ou elle ne ressemble pas exactement ce à quoi tu t'attendais. Pour ce coup, Adrian est exactement le même que sur son profil de Tinder. Il est charmant, galant et vraiment respectueux ; le genre d'homme qu'il me faudrait dans ma vie. Puis, l'une des raisons qui font que ce n'est pas toujours d'une facilité au premier rendez-vous, c'est les attentes de l'autre personnes. Sur un site, on échange que brièvement jusqu'à se donner un rencard, mais quand le moment arrive, tu réapprends à connaître l'autre. Dans notre cas, c'est ce qui se passe durant ce premier face à face. Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis intimidé par l'homme qui se trouve devant moi, mais je dois faire attention à mes mots pour éviter de le faire fuir, et je suppose que de son côté, c'est la même. Pourtant, quand j'ai mentionné le fait que lui et moi étions sur la même longueur d'onde en déclarant qu'on voulait la même chose tous les deux, à savoir trouver sa moitié. Et lorsque je l'entends me répondre, je comprends dans sa voix et sa façon de s'exprimer qu'il est embarrassé par mes propos. Je tente alors de le rassurer. «Tu n'as rien à craindre, Adrian. Je sais que je me légèrement emportée dans mes propos, mais je n'ai pas l'intention de trouver le « grand amour » en un seul rendez-vous. Je me méfie énormément des hommes après mes quelques échecs. Maintenant, je prends mon temps et j'apprends à connaître les hommes avec qui je sors.» je dis en espérant le rendre moins mal à l'aise. Seulement, j'espère de tout cœur que ce rendez-vous nous conduira à d'autres sorties si celle-ci se déroule bien. «Ce rendez-vous a pour seul objectif de nous faire se rencontrer et peut-être même nous ouvrir la porte à d'éventuelles autres sorties ? Mais j'entends que nous n'avons pas les mêmes attentes et je respecte ça. C'est d'ailleurs, ce qui m'attire chez toi.» Je dois admettre que cette conversation me fait légèrement flipper. Je veux connaître le grand amour et lui ne veux plus le connaître. Nous sommes donc deux êtres avec deux but différents. Les opposés s'attirent comme on dit. Je sais pas où ça va nous conduire, mais cette rencontre m'intéresse beaucoup.

Cette conversation ne nous empêche pas de passer un agréable moment en compagnie de l'autre. Je prends du très bon temps avec Adrian et notre partie de Bowling. Bien sûr, je ne suis pas forcément une bonne lanceuse de boules, mais à la base, je suis venue pour passer la soirée avec mon Date et faire sa connaissance. Le bowling pour moi n'est qu'une étape secondaire de ce rendez-vous. C'est sans doute la piètre joueuse en moi qui pense ça.

Je l'écoute me dire qu'il préfère nettement les soirées bars, car plus posés. À l'inverse, les boites de nuits ne semblent pas l'intéresser tant que ça puisqu'il m'avoue ne pas savoir quel genre de musique y passe. Je souris légèrement. Il est évident qu'à ces mots, si je devais revoir Adrian dans le futur, nous aurons plus de chance de nous rendre dans un bar que dans une boite de nuit, ce qui ne me déplairait pas en y regardant de plus près. «Eh bien, ce sera dans un bar que nous irons la prochaine fois dans ce cas,» je dis lorsque je me dirige vers la piste pour lancer ma première boule. À mon retour, c'est le sourire aux lèvres que je reviens vers Adrian après avoir touché uniquement deux quilles. Adrian ironise sur le fait que c'est déjà un bon début. Je m'assieds tandis qu'il se lève à son tour pour poursuivre la partie. Il me dédie son prochain lancé. Puis, alors que j'ai un coup de chaud, je propose à ce qu'on commande des boissons pour se rafraîchir. Adrian se prend une bière. «Va pour une bière pour moi aussi.» Il prend les devants en se proposant de payer nos verres. Je me sens gênée, car je ne voulais pas qu'il se sente obligé de le faire. Un vrai gentleman cet homme, comme je les aime. Il revient quelques instants plus tard et m'annonce qu'ils nous apporteront nos deux commandes. Je lui sors un «D'accord. Merci beaucoup.» Puis, ll se propose de m'aider en me donnant des conseils sur le bowling en attendant que notre commande arrive. J'accepte. «Je veux bien que tu me donnes quelques tuyaux, oui.» je me penche pour trouver une boule.


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Adrian était un homme droit, sincère et honnête, quel intérêt de mentir à la jeune femme, de lui faire croire qu’il veut trouver la bonne personne quand il sait bien que pour l’instant il n’est pas du tout à ce stade là. Il veut faire des connaissances, rencontrer des gens, pourquoi pas de bonnes surprises, mais pour l’instant il n’est pas prêt de dire qu’il veut se poser et vivre en couple. Tout ça il l’a déjà vécut, ce n’est pas sa priorité, sa priorité il l’a mis sur sa carrière de médecin, sur l’éducation de sa fille, faisant passer le reste au second plan. Peut être serait-il un jour de nouveau avec quelqu’un, à devoir devenir un bon petit ami mais pour l’instant ce n’était pas le cas et ce n’était pas plus mal. Le couple impose comme les enfants beaucoup de contraintes, il n’est pas prêt de les assumer, bien sûr il pourrait raconter des histoires, faire croire des choses. Mais Adrian n’est pas ce genre d’homme, il assume tout ce qu’il fait. Il lui dit la vérité, il ne veut pas se poser, pas chercher sa moitié. Il n’est pas celui qui va lui dire qu’il est le prince charmant pour l’abandonner le lendemain matin, il est clair et honnête à elle de voir, elle semble pas trop refroidi, tant mieux pour lui. « Tu sais je suis un homme honnête, au moins je ne te mens pas j’aurais pu te dire ce que tu voulais entendre mais ce n’est pas le cas, je préfère rester droit, mais on ne sait jamais, la vie parfois réserve des surprises ». Il ne voulait pas fermer la porte à une telle beauté, pas totalement du moins, ils vivraient ce qu’ils auraient à vivre et tant mieux si il y a une suite. Il préférait se dire ça. Adrian ne pu s’empêcher de sourire quand elle dit le trouvait attirant, c’était un beau compliment. Adrian ne s’était jamais trouvé moche mais les années avançant il lui arrivait de douter de lui même, il lui répondit alors : « Je suis donc attirant ? Merci du compliment. J’espère que tu trouveras ce que tu désires en tout cas car tu es aussi une magnifique jeune femme et d’agréable compagnie ». Amy était une belle blonde qui avait ce qu’il faut là où il faut, il fallait sans doute ne pas aimer les femmes pour ne pas la trouver attirante. Adrian prit ensuite des boissons qu’il prit le soin de régler puis proposa à Amy un petit cours, sans doute que ce genre de tentative n’était pas vaine, il y allait peut être y avoir un petit rapprochement physique. Il avait hâte de ce moment, il s’approcha d’elle alors qu’elle prenait une boule avant de lui dire : « Je peux t’aider à te placer, tout commence là ! ». Il attendrait bien sûr son consentement, il était galant et poli jusqu’au bout. Avant qu’elle accepte, il faisait lui même la position idéale pour bien tirer : « Tu ne dois pas être pied joint, ça annonce pas un lancer franc, je te recommande de mettre ton pied fort devant et il doit donner un peu l’impulsion ». Il aurait bien aimer lui montrer pour la prendre dans ses bras et se rapprocher physiquement d’elle, un premier contact physique mais peut être qu’il y en aurait d’autres.

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Un premier rendez-vous au bowling
L'honnêteté. C'est ce qui entre dans mon top 3 des choses que j'attends de la part d'un homme. Après l'honnêteté vient le respect et en troisième position, la confiance. Pour cette dernière, j'ai toujours foncé tête baissée, sans me poser la moindre question, ce qui a causé tous mes échecs en amour. Dorénavant, j'ai bien l'intention de faire attention et ne plus m'avancer à rien, au risque de me faire - excusez-moi du terme - baiser la gueule. Plus jamais je me ferai manipuler comme a pu le faire mon dernier vrai partenaire, parce que trop aveuglée par l'amour. Non, je vais bien mettre en pratique ce que Giulia m'a conseillé de faire et tout devrait bien se passer lors de mes rencontres. «J'apprécie sincèrement ton honnêteté, Adrian. Ça me touche beaucoup. Et c'est exactement ce qu'il me fallait entendre, car j'ai souvent gobé les mensonges qu'on me sortait à tout bout de champ et comme je suis assez naïve, je suis je n'ai jamais prêté attention aux conneries qu'on pouvait me dire. Mais comme tu viens de le dire, la vie peut parfois réserver des surprises et qui sait ce qui peut arriver dans le futur ?» je lui dis avant de poursuivre après sa réaction toute mignonne face à mon commentaire sur son attirance. Je vais pas mentir, il est canon et vraiment très séduisant. L'ancienne Amy serait probablement déjà été amoureuse de lui, mais avec le travail que je fais sur moi pour m'éviter de foncer tête la première, je préfère m'en tenir à des compliments et tâter le terrain pour voir si oui ou non, il est différent des autres. Ça m'embête de faire ça à Adrian, mais je n'ai pas le choix. Puis, je l'apprécie vraiment beaucoup et je souhaiterais bien le revoir si cette soirée se déroule sans encombre. «J'espère que ça fait pas trop kitsch pour un premier rendez-vous ? En tout cas, je le pense vraiment. Et comme nous sommes dans une phase d'honnêteté, j'ai pensé que je pourrais te glisser ça.» Je rougis lorsqu'il me déclare me trouver magnifique. Je ne sais pas quoi dire. Oui, je suis assez timide sur le moment, je l'avoue.

Adrian nous a commandé nos boissons rafraîchissante. En attendant que celles-ci arrivent, il se propose de me donner un cours de Bowling. J'accepte car j'ai vraiment besoin qu'on vienne m'expliquer la façon dont on doit s'y prendre pour lancer une boule et toucher les quilles sans que la boule ne passe par la rigole. En place, ma boule à la main, il s'approche de moi et commence à me donner un premier conseil : mettre mon pied le plus fort devant moi pour avoir un peu plus d'impulsion. Je m'exécute. Je place mon pied droit devant moi et lance la boule. Celle-ci n'a pas assez de puissance et finit par aller se réfugier dans la rigole. «Bon bah je crois que mon cas est désespéré et que je ne suis pas faite pour jouer au bowling.» Heureusement, je ne suis pas une mauvaise joueuse et que j'en ris. Après tout, je suis là pour passer un moment avec Adrian. Puis, le fait de savoir que le contact passe bien entre nous et qu'un premier rapprochement physique a été établi, c'est assez bon signe.



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Adrian Munoz
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FT.  Amy
Ce premier rendez-vous n’était peut être pas ce qu’elle attendait mais il ne pouvait pas se permettre d’être faux, de lui mentir, c’était vraiment pas dans les habitudes d’Adrian de faire ça, il était d’ailleurs assez embêté que la jeune femme pense qu’il voulait une relation sérieuse, des enfants, tout ce genre de truc. Il n’était pas allée sur tinder là dessus, ce n’était pas un goujat, juste un papa célibataire qui voulait profiter de la vie, profiter des rencontres et pas forcément se marier avec la première fille qu’il rencontrerait, d’ailleurs est-ce qu’il voulait encore se marier. Bon ce n’était peut être la question à se poser maintenant, il fallait se contenter d’être honnête et c’est tout. C’est ce qu’il faisait. Peut être maintenant qu’on était au stade des confidences qu’il valait mieux avouer la vérité, à propos d’Azul notamment : « Je ne l’ai pas mis sur l’application, mais il faut savoir que je suis papa, papa d’une fille, qui est grande d’ailleurs, je suis devenu papa jeune, ma copine de l’époque est tombé enceinte quand j’étais à l’université mais j’ai toujours assumé ma fille ». Le destin a fait que par la suite, la mère de l’enfant a déménagé mais il l’a toujours pris en vacances, en week-end dès qu’il le pouvait, il a envoyé de l’argent dès qu’il en a gagnait pour que sa fille vive au mieux. Parfois il regrette les années où il était loin d’elle mais il n’avait pas eu le choix, sa mère avait décidé de refaire sa vie, loin de lui, alors même qu’il essayait d’être un père parfait. Adrian se mit à rire quand elle lui demanda si elle était kitsch, non ce n’était pas grave, elle avait le droit de lui faire des compliments, ça fait toujours plaisir : « Tu n’as pas à être gêné de me trouver beau, c’est plutôt flatteur je dirais ». Adrian n’était pas quelqu’un de mégalo, mais il savait qu’il était beau, c’était juste un fait, il avait un physique attrayant, il savait la chance qu’il avait car ce n’était pas tout le monde qui pouvait en dire autant. Adrian essayait ensuite un rapprochement plus physique, se permettant de la toucher et de lui expliquer qu’il fallait mettre son pied en avant, elle suivait ses conseils mais allait bien trop vite, si bien qu’il n’avait pas finit de lui expliquer : « Tu vas trop rapidement, tu n’as pas écouter mes derniers conseils, tu as foncé comme ça, c’est normal que ça ne marche pas ». Il reprit une boule de petite taille, pas trop lourde, avant de lui dire : « Je te laisse tirer à ma place donc grosse pression ». Il se mit de nouveau à rire avant de lui dire : « Je vais tirer avec toi, donc comme on a dit, un pied devant l’autre, ensuite léger mouvement du bassin, tu vises bien précisément et uniquement quand tout est réunit, tu tires.. ». Il s’exécuta en se mettant derrière elle pour bien lui montrer comment faire et tirer avec elle.

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Un premier rendez-vous au bowling
En acceptant de rencontrer Adrian, je prévoyais de passer une agréable soirée, profitant de celle-ci pour apprendre à jouer au bowling et apprendre des choses sur lui. Mettre en application tout ce que Giulia m'avait suggéré de faire pour ne pas tomber dans le piège du premier rendez-vous. Jusqu'à maintenant, c'est un sans faute. Ses pensées ne semblent pas tourner autour du sexe et il n'a pas l'air de loucher sur ma poitrine comme bon nombre d'hommes avant lui. Ça me rassure de penser que ses intentions envers moi ne concernent pas uniquement le sexe, ça fait un bien fou. Mais rien ne dit qu'il ne se passera rien après ce premier rencard. Mais, contrairement à mes autres premiers rendez-vous, celui-ci est le plus intéressant, et de loin. Il est rare que pendant ma première sortie avec un homme, celui-ci se confie à moi sur sa vie et même son passé. En général, ça n'intéresse pas les mecs avec qui je sors. Adrian est une rareté qui me plaît.

Pendant notre conversation, il commence à me parler de sa fille qu'il aurait eu avec sa petite-amie de l'université. Sur le moment, je me sens presque étonnée de savoir ça, car étant donné son âge et la période à laquelle il se trouvait à l'université, sa fille aurait quasiment mon âge et je me sens légèrement mal à l'aise, bien que je sois contente qu'il m'ait parlé d'elle. «Ah oui ? Je suis contente que tu m'en aies parlé, c'est gentil à toi, mais tu n'étais pas obligé de le faire ce soir, tu sais ? Non pas que ça me dérange, pas du tout. Mais comme il s'agit d'un premier rendez-vous axé sur une rencontre, je ne pensais pas que tu irais me raconter quelque chose de très intime tout de suite. Mais comme je te l'ai dis, je suis ravie que tu me l'aies dis.» je lui souris avant d'ajouter : «Comme tu as été franc avec moi au sujet de ta fille, il faut que je te dise quelque chose me concernant. Ce ne sera pas aussi gros que l'annonce de ta fille, mais je tiens à ce que tu le saches. Il y a quelques années, j'ai failli me marier avec un type que je pensais amoureux de moi. Mais en fin de compte, il s'est avéré que c'était qu'un salaud qui trompait sa femme avec moi et qu'il allait devenir père avec cette même personne. Autant te dire que je me suis sentie honteuse et trahie en même temps. Et j'ajouterais aussi qu'il était un peu plus âgé que toi.» Moment de confidence quand tu nous tiens. Je ne sais pas ce qui m'a pris de lui raconter cette histoire, mais je pense que le moment était venu de le faire après sa déclaration sur sa fille.

J'apprécie de plus en plus Adrian. Le fait qu'il ait une fille ne me dérange pas, car après tout, ce que je souhaite avant tout c'est l'honnêteté et Adrian a su glisser ça au bon moment. Et en plus, il est beau et a tout pour me séduire. C'est officiel : j'ai une préférence pour les hommes plus âgés que moi et ça se confirme avec lui. Mais il s'agit maintenant de ne pas aller trop vite et de vraiment appliquer tout ce que Giulia m'a conseillée pour ne pas tomber dans un autre piège à cause de ma naïveté. «Disons que je ne suis pas gênée, juste que je ne veux pas paraître pour une fille qui se laisse guider par ses pensées dès que quelque chose l'attire.»

Dès le moment où il s'est proposé de me donner des conseils sur mon lancé de boule, j'ai directement su qu'un rapprochement était sur le point de se faire. Bien entendu, je me suis laissé approchée par Adrian, car je serais stupide de refuser qu'il vienne à mon secours. Je devais sûrement être étourdie par lui lorsque j'ai lancé ma boule après sa première explication sur le comment toucher les quilles parce que j'ai complètement raté mon coup. Il recommence à m'expliquer, et cette fois-ci, il prend une boule légère et petite et m'autorise à lancer à sa place, ce qui lui vaut une grosse pression. Aurait-il peur que je rate mon coup ? «Je vais tâcher de ne pas rater celle-ci, promis.» Il se place derrière moi, me guide et me donne les instructions suivants : pieds l'un devant l'autre, bassin en léger mouvement, bien viser ma cible et une fois que tout est bon, je tire. Avec son aide, nous tirons la boule qui vient toucher quelques quilles. Je saute de joie après ce coup et sans réfléchir, je prends Adrian dans mes bras pour l'enlacer.


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Adrian Munoz
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FT.  Amy
C’est vrai que le temps était à la confidence, la confidence pour lui surtout, il savait qu’il ne pouvait pas mentir longtemps sur le fait d’être papa ou pas, certaines femmes se sentaient plutôt mal de savoir après coup qu’il avait une grande fille, ça en disant parfois long sur une personne et aussi sur ses responsabilités, quand on a un enfant, il devient forcément la priorité et on a plus vraiment envie de faire passer quelqu’un d’autre en premier. Maintenant qu’Azul était grande, les choses étaient plus faciles, il pouvait s’absenter de la maison, avoir des rendez-vous et faire ce que bon lui semble, mais il préférait quand même le dire à Amy, pour ne pas qu’elle soit choqué, par exemple si elle doit la croiser rapidement : « Justement pour moi avoir un enfant n’est pas intime, c’est une chose qui fait carrément parti de ma vie donc je préférais te mettre au courant de suite, pour pas que tu sois choquée par la suite, ma fille est une adolescente et elle peut être un peu rebelle ». Un peu rebelle ? C’était carrément même une rebelle, qui était prête à tout pour faire enrager son père en vérité mais il avait tendance à être un peu trop gentil quand il s’agissait de sa fille, à tout lui pardonner car il ne l’avait pas toujours eu en garde comme sa mère habitait un long moment à Madrid. Amy décida de se confier à son tour, elle parlait d’une de ses anciennes relations. Apparemment un homme plus âgé qu’Amy qui l’avait dupé, qui lui aurait fait croire qu’il voulait se marier avec elle, elle aurait appris plus tard qu’il était déjà marié et père de famille. Cela devait être un véritable choc pour elle. Il avait en plus trompé deux femmes, car son épouse enceinte avait dû elle aussi souffrir de la situation même si elle n’était peut-être pas tout à fait au courant au moment des faits, on finissait toujours par le savoir. Malheureusement l’honnêteté n’était pas à la portée de tous mais Adrian en avait fait preuve en disant à Amy qu’il n’était pas allé sur Tinder pour croire au grand amour, elle semblait beaucoup plus fleur bleu que lui mais au moins il avait été sincère ce qui visiblement n’était pas le cas de son ex : « Je suis désolé Amy. On voit que tu es quelqu’un de gentil et tu n’aurais pas dû subir ça. Ni toi, ni quelqu’un d’autre d’ailleurs. J’espère que tu pourras regagner un peu de confiance en la gente masculine avec le temps. ». Il jouait les grands psys comme si lui avait fait une croix et enterré son passé mais lui non plus n’avait pas vraiment refait sa vie après que sa femme l’ai quitté emportant à Madrid sa fille avec elle, il avait eu des relations mais plus jamais aussi sérieuse, plus jamais aussi sérieuse pour avoir un autre enfant et une nouvelle vie de famille. Adrian l’aidait ensuite en lui donnait quelques conseils concernant la façon dont il fallait tirer, il lui permettait même de tirer à sa place ce qui était quand même rare pour ce joueur qui n’aimait que moyennement perdre. Amy réussit alors son tir et tapait quelques boules ce qui l’a fait sauter dans ses bras. Il était un peu surpris, ne s’attendant pas vraiment à ce contact mais la serra tout de même contre lui avant de lui dire avec un sourire : « On dirait que mes conseils marchent, tu devrais essayer toute seule maintenant ». Il préférait regarder pour voir si elle avait bien tout retenu. Il souhaitait aussi en savoir plus pour elle, il lui demanda donc : « Tu viens d’où ? Tu ne fais pas très espagnole ? ». Lui il était brun aux yeux marrons alors qu’il s’appelle Munoz c’était un peu écrit mais elle, une blonde aux yeux claires, c’était étrange.

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Amy McLaren
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Un premier rendez-vous au bowling
Pendant mes premiers rencards, il est rare que l'homme avec qui je sors me fasse part de confidences à son sujet. Pourtant, ce soir, Adrian se livre entièrement à moi sur le fait qu'il est père d'une adolescente dite rebelle et que pour lui, c'est quelque chose qui n'est pas très intime. D'un côté, j'aurais préféré ne pas le savoir pendant notre première rencontre mais de l'autre, je suis soulagé de l'apprendre car ça me permettra de voir si je peux ou pas espérer vivre une histoire avec lui en sachant qu'il est déjà père. Dans ma tête, je m'étais imaginé mon scénario de ma vie : rencontrer un homme avec qui j'aurais eu notre premier enfant ensemble. En aucun cas, je n'avais eu en tête me mettre en couple avec un homme déjà devenu papa. Mais j'ai toujours eu l'esprit ouvert et me suis adapter à toute les situations. En l'occurrence, je pourrais éventuellement m'adapter à son mode de vie. Le seul hic qu'il pourrait y avoir dans le fait de devenir la partenaire d'Adrian, dans le cas où ça arriverait, ce serait l'âge qui nous sépare entre sa fille et moi ; je n'ai que 23 ans et sa fille aurait seulement une dizaine d'année de moins que moi. Je ne suis pas certaine que ça lui plairait. D'autant qu'elle est rebelle selon lui et que ça pourrait poser de gros problèmes. «Quand je t'entends me parler de ta fille, ça me donne encore plus envie de devenir maman pour la première fois. Mais je suis certaine que ta fille doit être super sympa, malgré son côté «rebelle». Nous passons tous par cette phase là pendant notre adolescente.»

Lui parler de la relation qui continue de me hanter ne me fais pas vraiment plaisir. Mais avec l'honnêteté d'Adrian, je ne pouvais ne pas lui parler de mon histoire la plus catastrophique que j'aie eu à vivre. Adrian semble être une personne de confiance, à qui il est assez facile de se livrer sans risquer de se faire juger. Mais pour le moment, je m'arrêterais simplement sur mon histoire d'amour qui a mal terminée et ce sera déjà un grand début. D'autant que, si nous devons nous revoir, je ne voudrais pas lui faire penser que je suis une femme sur qui il ne pourrait pas se fier. Il a 37 ans, j'en ai 23, donc forcément, nous n'avons pas le même vécu. «Je te remercie pour ta gentillesse. Mais t'en fais pas, je n'ai pas perdu foi en la gente masculine. Je suis toujours autant attirée par celle-ci. Seulement, l'expérience que j'ai vécu avec cet homme, je ne suis pas prête à la revivre de si tôt. Mais je dois t'avouer quelque chose qui a fait que j'ai foncé tête baissée dans cette relation de couple : je m'attache beaucoup trop vite aux gens. Ça a toujours été mon problème depuis mon adolescence, bien qu'à l'époque, mon premier petit copain, je pensais vraiment finir ma vie avec lui. Mais finalement, rien ne s'est passé comme je l'espérais.»

Au fil de notre conversation, je n'en n'oublie pas moins que je suis mauvaise au bowling. Alors qu'Adrian continue de me faire progresser à mon lancer de boule, grâce à son aide, je parviens à faire tomber plusieurs quilles, ce qui m'amène à me jeter dans ses bras pour le remercier, un acte auquel je ne me serais pas attendu pour avoir réussi à toucher ma cible. Au prochain lancement de quille, Adrian me laisse me débrouiller toute seule. J'attrape une boule avec le sourire, lui tourne le dos et applique tous ses conseils. Je touche seulement une quille, mais je suis fière de moi. Après tout, je ne suis pas là pour gagner mais pour jouer et faire la connaissance d'Adrian. «T'es un très bon prof, Adrian. Merci.» Lorsque je reviens vers lui, il me demande d'où je viens parce que je ne fais pas très espagnole à ses yeux. Je rigole. «Non, en effet, je ne suis pas espagnole. Je suis canadienne, de Calgary, plus précisément. J'ai pris une année sabbatique pour voyager et découvrir le monde qui nous entoure. J'espère que ça ne changera rien à cette soirée, parce que je passe un très bon moment avec toi.»


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FT.  Amy
Adrian n’avait pas de porte de derrière et c’était vite confié sur sa fille, il avait préféré lui dire que oui, il était papa d’une grande enfant plutôt que de faire comme si de rien n’était. Mentir n’était pas dans ses valeurs et ses principes, il préférait se montrer transparent même si il n’y avait pas spécialement d’avenir avec Amy, il n’en savait rien pour l’instant. Sa réponse le surprit un peu, elle voulait déjà être maman ? Elle était jeune pourtant et avait l’avenir devant elle, il n’était pas un exemple à suivre, avoir un enfant tôt n’avait pas été son choix mais on peut le dire plutôt un accident et même si il avait toujours assumé la situation, il c’était souvent dit que les choses auraient pu être différentes. « Ne sois pas trop pressée d’être maman, si je peux te donner un conseil, ce sont d’énormes responsabilités et après tu ne peux pas vraiment revenir en arrière et tu as un petit être que tu dois éduquer, élever pour qu’il devienne quelqu’un de bien, c’est pas si facile d’être parent ». Lui dit-il presque en riant mais pourtant, c’était loin d’être drôle, il fallait vraiment être impliqué. Il souriait également quand elle lui dit que c’était sans doute une jeune femme bien, même si un peu rebelle : « Oui heureusement, elle a été bien éduqué et a quelques restes mais elle a 17 ans, son adolescence commence à devenir un peu longue et elle devrait acquérir en maturité ». IL avait tendance à être un papa gaga qui cède tout à sa fille mais c’était pas vraiment la bonne technique vu comme les choses évoluaient. Amy semblait être positive par rapport aux hommes même si elle avait vécu une espérance négative, elle n’avait pas peur de s’engager à nouveaux, c’est ce qu’elle essayait de lui faire comprendre en tout cas en disant qu’elle n’avait pas de problème avec l’attachement et plus largement le fait de se mettre en couple. Amy avait sans doute vécu moins d’expérience qu’Adrian et il aimait ce côté candide et presque naïf qu’elle avait. « C’est bien que tu aies gardé fois en l’humanité ce n’est pas le cas de tous...Et fois en la gente masculine. Mais sache que les histoires amoureuses vont dans les deux sens, on peut aussi bien être déçue par un homme que par une femme et contrairement à toi j’ai pris beaucoup de recul, je suis plus difficile d’approche maintenant ». Ce n’était ni une mise en garde, ni une menace, mais il ne se laissait plus aller aux histoires d’amour comme ça, il prenait son temps et pesait le pour et le contre maintenant. « Il y a toujours des déceptions et aussi des bonnes surprises, peu importe l’âge qu’on a... ». Adrian souriait puis lui donna quelques petits conseils pour devenir meilleur au bowling, il avait quelques bases c’est sûr qu’il prenait du plaisir à lui faire partager. Il avait un côté pédagogue avec ses étudiants et aussi les autres corps de métier qu’il pouvait rencontrer, il ne put s’empêcher de rire un peu avant de lui dire : « On me le dit souvent ! ». Elle avouait ensuite être canadienne, Adrian n’avait jamais été sur ce continent, mais il aimerait bien découvrir ça avait l’air sympathique à vrai dire dans tous les médias qu’il avait vu aussi bien documentaire que livre : « Le canada c’est un pays superbe, enfin ça a l’air mais je n’y suis jamais allé, ce n’est pas trop dur de vivre ici, dans un pays que tu ne connais pas et sans doute avec peu de personnes autour de toi ? ». C’est vrai qu’elle devait se sentir parfois un peu isolé de ne plus parler sa langue et de connaître personne sur le territoire espagnole.

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Un premier rendez-vous au bowling
Fonder une famille et devenir maman, j'y pense depuis que j'ai coupé le cordon et que j'ai emménagé dans mon tout premier appartement. C'est une idée qui me traverse depuis pas mal d'années et j'aimerais un jour pouvoir réaliser ce rêve avec une personne dont je serais certaine d'aimer et partager ma vie. En attendant, je sais bien que je suis dans l'incapacité de me construire une famille. Seulement, le temps défile et j'approche doucement de la trentaine. Et lorsque, Adrian me demande de ne pas être pressée pour devenir maman à mon âge, j'ai presque envie de lui rire au nez. Mais dans le fond, il a raison et préfère me prévenir plutôt que de me guérir. «Je suis tout à fait consciente du risque qu'il y a, à devenir maman à mon âge, mais il est évident que je ne vais pas juste vouloir m'engager dans une relation amoureuse pour uniquement tomber enceinte, je ne tomberais pas dans ce piège auxquelles de nombreuses femmes subissent. Je ne foncerais pas tête baissée.» Je prends ses conseils comme une sorte de mise en garde. Son vécu parle de lui-même. Il m'explique un peu plus en détail que l'adolescence de sa fille dure un peu plus longtemps que prévu, ce qui me pousse à sourire. «Ce n'est qu'une question de temps, je suppose. La mienne s'est terminée assez tôt. Aux alentours de mes quinze ou seize ans. J'ai pris en maturité à cet âge-là, environs, quand je suis retourner vivre chez mes parents. À mon retour, j'étais très indépendante et j'ai eu beaucoup de mal à vivre sous leur toit. Ça paraît peu probable dit comme ça, mais c'est un fait. Je suis devenu adulte avant l'heure. Pour ta fille, ça arrivera tôt ou tard, il suffit simplement de faire preuve de patience et attendre que sa maturité évolue. En attendant, toi aussi, ne soit pas si pressé qu'elle grandisse et prenne son envol.» Lui parler de l'époque où je me suis sentie assez responsable pour prétendre pouvoir vivre ma vie sans l'aide de mes parents me fait le plus grand bien. Parfois, le manque de mes parents se fait ressentir et celui de mes frères j'en parle même pas.

Cette soirée me plaît de plus en plus. Aucun de nos sujets semble nous gêner. On met directement les points sur les «i» pour qu'à l'avenir rien ne puisse entraver ce que nous construirons, si jamais quelque chose se passe entre lui et moi. Cette soirée bowling est donc l'occasion de lui balancer des choses de mon passé dans l'unique but qu'il sache la personne que je suis. Et je suis loin – de très loin même – le genre de personne à faire des plans foireux. Je me permets simplement de lui répondre : «Je ne dis pas le contraire : les femmes peuvent être cruelles envers les hommes et fausses par la même occasion. Et même si ce ne sont que des mots, aucun humain n'est bon. Enfin, je veux dire que, nous ne sommes pas parfait. Mais si je devais me raccrocher à ce détail, j'adopterais des chats et je prendrais la décision de commencer et finir ma vie sans connaître le bonheur. D'où ma raison de garder la foi en l'humanité. J'ai été blessé lors de ma dernière relation, je l'ai très mal vécu mais dernièrement, j'ai rencontré une personne qui m'a aidé à faire plus attention dans mes rencontres. J'y travaille toujours, d'ailleurs.» Je ne suis clairement pas venu à ce rendez-vous dans l'espoir de me faire duper une nouvelle fois par un homme. Un homme, qui plus est, est plus âgé que moi. Mais je suis plus attiré par les hommes de son âge à lui que par ceux du mien. Parfois, ils sont encore assez immature alors que moi, je le suis depuis près de dix ans. Sa méfiance envers moi est compréhensible. Bon nombre de filles de mon âge sont des pouffiasses sans nom, prête à tout pour détruire la vie d'un père de famille. Une chance pour lui, il ne connaîtra jamais ça avec moi. C'est tout à son honneur. «Nous vivons dans une époque, qui, malheureusement, rend le monde méfiant de tout et de rien. Je te rejoins dans tes propos.»

J'espère simplement que cette conversation ne lui fera pas prendre ses jambes à son cou et qu'il se laissera séduire par mon côté inculte du bowling, parce que j'ai vraiment besoin de lui pour m'apprendre à lancer une boule convenablement sans la jeter dans les rigoles. Parce que, même si ce n'est qu'un jeu, je refuse de perdre sans marquer un point. Un point que je parviens d'avoir grâce à ses précieux conseils. Mais ce n'est pas de m'apprendre à jouer au bowling qui l'intéresse (du moins, pas principalement) mais c'est de me connaître. Et lorsque nous commençons à parler de nos origines, je n'ai aucun mal à lui annoncer que je suis pas une espagnole mais une canadienne. Mais ce qui me plaît chez lui, c'est sa façon de me demander si je me sens pas trop seule dans un pays que je ne connais pas. «J'aime beaucoup parler espagnol, tu sais. En langue vivante, c'était sûrement celle qui me plaisait le plus. Alors, maintenant que j'ai la possibilité de pouvoir visiter l'Espagne et tenter de maîtriser cette langue, l'isolation n'est pas présente. Bien sûr, le décalage horaire avec les miens se fait ressentir mais j'ai la certitude que je vais m'y faire.»




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