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Anonymous
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(me guardo tu recuerdo como el mejor secreto.)
Tout a commencé comme ça..  Par des mioches. Gamins ou adolescents. La plupart dans la dizaine. Intrépides, énergiques, passionnés, bourrés de talent et des rêves pleins la tête. Les dignes représentants de l'innocence. Des petits soldats de la liberté, tous pareillement vêtus de la tête aux pieds, entraînés comme des guerriers, prêts pour leur prochain match. L'un d'eux tient sous le bras une balle ronde abimée par les nombreux tirs. Iker Abad. Le capitaine de l'équipe et certainement le plus têtu de tout les petits garçons présents. Une pile électrique, boule de nerf difficile à démêler, difficile à canaliser. Un petit homme de quatorze ans qui peine à tenir en place. Rien n'est de trop ou assez pour lui. Il a toujours besoin de plus jusqu'à l'épuisement total de son corps. Simple, pour lui; Ils sont les meilleurs et il donnerait certainement jusqu'à sa vie pour un jour pouvoir prouver au monde entier, voir même à son idole footballistique qu'il est le digne hériter. Celui qui ne s'arrête pas de tirer et qui marque. La défaite, il déteste ça, et la simple idée que son équipe se retrouve démoralisée suite à un score qui n'est pas en leur faveur le crispe. Aujourd'hui encore et sous le soleil Barcelonais, ils se sont longuement entraînés, ont donnés le maximum pour produire à leur entraîneur un entraînement de qualité, sous les encouragements d'Alma. Rien ne lui fait plus plaisir que de voir son cadet jouer, être applaudit ou complimenté sur le battant qu'il est. Elle est certainement d'ailleurs la seule qui s'intéresse réellement aux rêves du petit garçon, ses parents voyant en lui un enfant encore un peu perdu dans son orientation professionnelle. Les rêves sont faits pour ne durer que le temps d'une nuit et rien d'autre. Impossible pour la famille de croire qu'un jour, Iker pourrait lui aussi bénéficier d'une certaine notoriété qui le propulserait bien haut dans une éventuelle carrière de footballeur professionnel. Mais il y croit, lui. Dur comme fer. Plus que tout. Au bout de plusieurs longues minutes, l'entraînement se termine, les adolescents sont autorisés à disposés après s'être douchés. C'est plus de sept garçons qui entourent la brunette, Iker, en tête de rang grimace. Il faut se donner plus la prochaine fois. Il faut faire plus. Toujours plus.Il finit par hausser les épaules, peu convaincu de leur entraînement et continue sa marche.

Sur leur passages, Alma a promit aux parents du coin de rapporter leurs enfants une fois l'entraînement terminé. Ils se connaissent tous, plus ou moins. Les adolescents, en plus d'être liés par leur passion, sont aussi, pour la plupart, des copains d'école. Les parents font confiance à la fille Abad et s'attendent à ce que leur progéniture rentre avant le coucher du soleil. Ils traverseront plusieurs petites rues, jusqu'à arriver à l'un des City Stade de Barcelone ou une certaine agitation semble régner. La aussi, et encore, des gamins. Surexcités, aux poumons embrasés à force de crier. Les cris attirent l'œil de l'équipe d'Iker bientôt dispersés une fois les enfants ramener chez eux. Le cadet Abad s'arrête dans sa marche, plisse les yeux, s'approche du grillage du city stade, poussé par la curiosité. Il y reste quelques minutes, muet, avant d'écarquiller les yeux. Son petit coeur d'enfant palpite, il peine à croire ce qu'il voit au delà de ce grillage. L'homme qui s'y trouve à l'intérieur. Il le reconnait. Il bout à l'intérieur, d'une certaine excitation. «Iker.. vamos.»  Il n'écoute plus Iker. Plus aucune information ne lui vient en tête, son cerveau comme les neurones à l'intérieur ont pétés. L'impulsif Iker finit par serrer ses doigts et entre, sans aucune invitation à l'intérieur du City stade. Il ne peut pas laisser passer une occasion pareille.

«IKER!» Il est aussitôt poursuivi par son aînée qui, à son tour jette un œil à l'endroit, à tous ses enfants, à ses quelques adultes non loin, à Iker. L'adolescent a déjà terminé sa course, reste immobile. Aucun son ne sort de sa bouche. Muet. Figé. Emu. Les larmes aux yeux, une qui coule, qui le trahis lui le petit homme dur comme le métal. Il en a rêvé de cette rencontre. C'est qu'un gosse au final, un gosse avec ses idoles. Il est pas fan d'avengers, il déteste spiderman, batman ou encore Hulk. Ses idoles à lui portent un maillot de foot, ils passent leurs temps à courir après un ballon pour marquer des buts et faire frissonner un peuple tout entier en les rendant fiers de les supporter. Il fait parti de ses supporters qui, même dans la défaite, à toujours supporter son équipe. Depuis toujours et à tout jamais. Il est bien plus grand que lui, plus impressionnant, plus charismatique, beaucoup plus que ce gamin de quatorze ans avec son ballon pété. Il a pas le temps de sécher sa unique perle qui s'écrase sur le sol du city stade. T'es pas le bienvenu Iker. Il s'en fou. Son corps raidit finit par se détendre, il n'a toujours pas retrouver l'usage de la parole mais tend son ballon à son idole. Il a pas de feutre pour qu'il le signe, il a rien sur lui, mais il veut juste qu'il le touche, pourquoi pas jouer aveac ce ballon qui aurait sa valeur sentimental à l'avenir. «Iker.. Vamos..» Elle répète, Alma, les deux mains sur les épaules de son cadet.

Alma, elle n'existe plus pour Iker. Plus pour l'instant. Pas depuis que son idole est apparu dans son champ de vision. Et il est déterminé Iker. Impossible de quitter le city stade sans avoir pût lui parler, ou dans le plus beau de ses rêves, jouer avec lui. «Yassine.» Il le supplie du regard. Il l'implore presque des yeux de faire quelque chose pour lui, pour l'éternel gamin émerveillé qu'il est devant son idole. La voix d'Iker est pleine d'émotion, en quasi sanglot, mais pas incompréhensible. Elle aussi a entendu ce prénom. Elle aussi lève les yeux pour regarder l'homme. Elle aussi a besoin de comprendre pourquoi Iker est aussi captivé, pourquoi entendre ce prénom a fait bondir son coeur et à fait ressurgir quelques souvenirs du passé. Elle ne voit pas le footballeur adulé par tous ses gamins autour de lui. Elle ne voit pas le professionnel. Elle revoit un Yassine, dix ans plus tôt, Iker à peine âgé de 4 ans. Jamais elle n'aurait crût, jamais elle n'aurait pensé que son Yassine deviendrait l'idole du petit frère, de son petit frère, de ce bébé à qui elle a changé les couches. Un bond de dix ans dans le passé, un homme qu'elle n'a , malgré elle, jamais pût véritablement oublier malgré les années qui ont filées. On oublie jamais véritablement un amour qui nous a fait vibrer, qui nous a rendu "toute chose" nuit et jour, jour comme nuit. Yassine. Son Yassine?

Imposible..    

( Pando )
Yassine M. Cherraoui
Yassine M. Cherraoui
Je viens tout juste d'avoir : 31 Mon quartier, c'est : Barceloneta y vila olimpica
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : joueur pro de football
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(me guardo tu recuerdo como el mejor secreto.)
Huelva, Sevilla, Barcelona, Palma, Zaragoza... Non pas que l'Espagne appartient à ton passé, car ton pays n'a jamais été le temps d'un avant mais toujours tu l'as autant considéré comme ton futur, là où tu seras toujours "après". Si pas plus encore. Tu sais pertinemment depuis très tôt dans ta vie que le lien qui t'unit au sol qui t'a vu naître ne te laissera pas t'en éloigner plus longtemps que de raison. La France, le nord de ce pays, l'opposé géographique et pas que de ces terres de soleil et de richesse culturelle et sociale, tout ce que tu y as vécu n'est pas sombre ni mauvais, c'était une étape pleinement murie et réfléchie - quoique parfois avec toi l'on pourrait en douter. Mais revenir en Espagne, près des tiens, parmi le peuple qui parle ta langue, qui rit et danse avec toi, qui s'amuse et pavane dans des manières plus proches des tiennes... Il le fallait, un jour ou l'autre. Et tu es bien revenu, non plus à Huelva où ton père rentre bien plus souvent à la maison tenir compagnie à ta mère que lorsque tu étais enfant et qu'il ne pointait le bout de son nez qu'après l'heure du dîner bien trop souvent. Aujourd'hui les choses sont plus légères et le stress du travail ne pèse plus si fort sur les épaules de tes parents qui se dirigent en douceur vers une fin de carrière dans le privé et dans le social pour songer à une vie emplie de bon temps ensemble, plus souvent, avec le soulagement de voir leur fils voler de ses propres ailes depuis bientôt presque dix ans. Cet élève ni à haut quotient intellectuel ni bonnet d'âne qui a pris une voie : celle du sport-études, une filière où s'assurer un avenir en cas d'échec dans son domaine de prédilection. Toi, Yassine, t'aurais pu être de ceux-là qui doivent se réorienter après avoir été recalés aux tests d'aptitude. La plus grande ville de Catalogne t'avais dit non il y a une décennie, mais toi t'as pris le chemin plus long, celui avec des détours pour arriver à ton but, pas le plus compliqué mais celui qui demande du temps. Toi, celui qui veut tout immédiatement et qui n'entend que rarement l'ordre qui lui impose d'attendre. D'espérer. De croiser les doigts. De prier. Ta route, où t'aurais pu t'égarer, stopper tout du jour au lendemain. Tu l'as pas fait. T'as préféré reculer d'un ou deux pas pour mieux revenir... Et t'es parti pour finir par annoncer ton come-back. Validé par un club, par une communauté, par une partie d'un quartier et une partie d'un autre où tu passes le plus clair de ton temps en dehors des entrainements au centre du club de football.

Il t'arrive de t'immiscer dans une partie de foot de rue, que le terrain soit déjà tracé où qu'on le dessine visuellement sur le bitume et les cages du gardien de but à la craie sur le mur d'un immeuble. Tu ne privilégies pas plus les uns que l'autre, t'essaies de donner malgré que des fois tu t'excuses rapidement de ne pas pouvoir te joindre à ces mordus de la même passion que toi. T'aimes pas refuser, mais tu le dois bien plus souvent que t'aimerais les satisfaire par ta présence. A force tu connais le prénom de deux ou trois d'entre eux, ceux qui passent toutes leurs fins de journée à taper dans la balle entre voisins. Pour la plupart ce sont des têtes que tu croises trop peu de fois, plusieurs mais pas assez pour ta mémoire sélective. Si ton cerveau atteint vite ses limites d'assimilation, ton ouïe elle se porte tel un charme à détecter les paroles dans ton dos ou sur tes côtés. Dans cet endroit t'en as l'habitude de l'entendre ton prénom. Beaucoup moins cette voix fluette derrière toi, qui ne te rappelle aucun adolescent déjà rencontré, à trois quarts téméraire et un poil hésitante pour en rester là. L'angoisse de ressentir l'indifférence à ne pas être calculé, ni même sa volonté perçue. Le son était audible de l'autre côté du bruit des enfants heureux de s'adonner à ce sport de ballon. L'objet sacré qui vous permet de vous adonner à ce sport, il en existe des milliers et des millions de répliques à travers le monde. Certains sont utilisés à des fins professionnelles à l'occasion de rencontres officielles, d'autres se retrouvent dans les rayons des supermarchés et des vendeurs de coin de rue, la plupart aux couleurs grenat et bleu du club le plus connu de Barcelona. Ce sont ceux-ci qui se retrouvent dans les mains des petits comme des grands enfants qui veulent y jouer, désireux de reproduire un peu de ce qu'ils voient à la télé ou dans les stades si quelqu'un leur offre cette sortie animée plutôt que de rester calfeutré dans leur habitation devant un téléviseur pour s'imprégner du monde réel ou derrière une manette pour faire vivre des moments imaginaires aux clubs qu'ils prennent en mains sur console. Là, à peine le dos tourné, tu la vois cette sphère qui ressemble à tant d'autres, mais qui pourtant semblerait valoir la prunelle de ses yeux à le pincer entre ses doigts tout en le tenant à bout de bras au plus près de toi. Il pourrait encore faire un pas supplémentaire, combler cette dernière distance entre vous, mais il se montre respectueux de ta zone de confort et ne la piétine pas. L'impatience ne le traverse même pas, qu'il pourrait rester des heures entières jusqu'à ce que tu le fasses ce geste gratifiant à ses yeux de le calculer. Déjà le simple mouvement de t'être retourné, d'avoir vu qu'il était planté là lui paraîtrait beaucoup s'il ne peut rien recevoir de plus de ce moment, de cette rencontre.

Malheureusement si son souhait s'avèrerait être d'avoir son ballon dédicacé, il te manque le moyen de le faire. Personne ici ne se balade avec des feutres dehors, parce qu'ici on y vient les mains dans les poches et le sourire aux lèvres. La suffisance de venir comme vous êtes : enfant unique ou famille nombreuse, foyer modeste ou ménage en difficulté financière, jeune garçon ou jeune fille, blon ou brun, catalan ou non. La porte du grillage est en permanence ouverte pour tout désireux y accéder. Le premier à prendre possession du terrain, occupe le terrain. Et puis il faut s'arranger avec celui-ci pour venir se rajouter aux équipes présentes ou se voir la place libre. C'est la loi dans ce genre d'endroits. Mais des stylos ici, non. C'est un ballon ! Un regard autour de vous n'est pas nécessaire à part pour te garantir un effet surprenant qui te prend aux tripes, dans une sensation de bond en arrière et de torsion dans le ventre comme dans le temps. Ta poigne se serre sur une épaule du jeune connaisseur venu te trouver pour un souvenir quelconque que ton esprit s'active à faire le parallèle entre deux mondes : celui du temps d'avant et celui du temps actuel. Lui te regarde avec curiosité, mais toi ton emprise s'est verrouillée sur elle envers qui tu n'as pas la conscience de t'imaginer te tromper. Au premier regard, d'un style indécent à vouloir remarquer tout d'elle de ses courbes à la lueur qui a brillé dans ce temps du passé et qui n'ont rien perdu dans le temps présent. Embellie même davantage, telle une fleur qui s'est ouverte et se montre naturellement belle sous son angle le plus innocent. Celui de la surprise de recroiser votre route, vos regards, de vous fixer ce rendez-vous dans le temps à une époque identique, entre deux personnes qui n'ont pas changé, à part d'avoir muri avec les années et les rayons du soleil qui vous ont à peine vieilli... Mais juste ce qu'il faut en ce qui la concerne pour désirer l'arrêter ce temps qui s'est écoulé depuis si longtemps.

Il y en a un qui n'a toujours pas plus qu'un signe de politesse et pour lequel tu dois te creuser la tête pour une solution rapide afin d'enchaîner avec un pan marquant de ta vie antérieure que le destin a forcé à t'en séparer. Tu ne sais pas comment... pour elle. Pour lui aussi. Lui ça va être vite réglé, parce que tu restes captif de ton attention sur celle qui... se retrouve si proche de ce terrain où toi tu y passes un peu de temps. Un peu de ta passion. Un peu... d'elle. Beaucoup, là, totalement droite et là. Au même endroit dans une ville d'un million et demi d'habitants. « ¿ Tienes un teléfono ? » Tu demandes à ce jeune homme par dessus son visage comme s'il était d'usage courant de les voir sortir leur appareil, à cette nouvelle génération qui ne peut plus vivre sans. Une manière d'immortaliser, une façon de prouver au monde sur les réseaux qu'ils ont été à cet endroit prévis, qu'ils ont vu exactement ceci, qu'ils ont réussi leur objectif d'y parvenir par l'image par les vues par les likes.

Plus de six mois que tu es dans le désert et que tu t'obstines à faire de mirages que de simples projections d'une satisfaction ponctuelle. Sa sécheresse, sa chaleur, tout te revient, grain de sable après grain de sable. Ceux qui se collaient entre tes orteils quand tu venais de passer l'âge adulte se ressentaient à nouveau dans tes baskets. Celui qui vient se loger dans ton oeil pour t'empêcher de te leurrer, de croire encore que c'est une vision perfide, s'arrête là où le vent continue pour te soulever un bout de la mèche la plus haute de tes cheveux. Ca te grimpe jusqu'au sommet, et ton regard s'électrise. Un courant à brancher, qui se recharge à chaque regard que tu lui portes tandis que le plus jeune doit rester de marbre avec celui qui devrait lui faire perdre la face mais qui n'en mène pas plus large que le cadet. « ¿ Y tu, tienes tambien un teléfono ? » T'as fermé tes paupières un instant, sans que cela t'empêche de continuer à la voir aveuglément, pour attirer son attention à elle et faire du gamin un moyen de souffler entre elle et toi, le temps que tout rentre dans l'ordre. Pour ce môme de te maintenir éveillé à garder ta concentration sur quelque chose de moins addictif que les souvenirs qui reviennent les uns après les autres. Ceux là au moins, tu ne les as jamais perdus. Pas comme son numéro, son contact, sa trace et sa présence que vous saviez par avance être écourtée par les aléas de votre passage à l'âge adulte. Au temps qui était celui d'avant, revient le temps qui est celui d'aujourd'hui. Et les conséquences de ce temps entre les deux sur elle te laisse bouche bée. Une photo ? Un numéro ? Tu ne sais plus Yassine pourquoi tu sors ton téléphone de ta poche à ce moment là...


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( Pando )
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(me guardo tu recuerdo como el mejor secreto.)
Les nuits d'été catalanes. Comme elles étaient belles. Chaleureuses. Inoubliables. Gravées et éternelles dans bien des cœurs et des mémoires. Des souvenirs d'instants joyeux, de retrouvailles ou la jeunesse de l'époque s'importait que peu des soucis des adultes. L'âge parfait pour la découverte des premiers amours, premiers émois. Un cœur qui s'enflamme au clair de lune à chaque nouveau regard échangé, intentionnel ou maladroit. Malgré les années qui ont filées, tu n'as jamais oublié son regard à lui. Captivant, il t'émerveillait d'un sourire, et tu pouvais, aisément le suivre aveuglément peu importe l'endroit, peu importe l'heure, peu importe le temps tant qu'il était la au bout du chemin. Ton ultime récompense après avoir conclut qu'aucun homme ne serait capable un jour de te mettre dans un pareil état. Yassine y est parvenu. Le même Yassine qui, dix ans plus tard se révèle être l'idole même du petit homme que tu t'étais juré de préserver de ce monde en déclin. Dix ans de réflexion sur l'amour et sur l'envergure que pouvait prendre tes sentiments. Tu fuis l'amour bien plus que tu ne le cherches. Tout l'inverse de l'époque ou l'homme avait sût conquérir ton cœur de glace. Un marionnettiste à l'emprise effrayante sur chacun de tes faits et gestes. Sa poupée articulée qu'il aurait pût abuser jusqu'à l'aube sans que tu n'ais l'idée, une seule fois, de le repousser. Yassine. Il a rendu ton été caniculaire. Ta peau s'embrasait à chacune de ses caresses ou de ses baisers. Il t'irradiait de l'intérieur comme de l'extérieur. Un glaçon qui fond en plein soleil. Yassine. Inoubliable pour quelqu'un qui, pourtant, a accepté l'horrible fatalité de le voir un jour disparaître sans jamais revenir. Il est parti, tu as continué de vivre avec cet horrible sensation qu'aucun autre homme ne serait un jour en mesure de te rendre si "spéciale" comme il avait pût le faire à l'époque. Tu l'as pleuré quelques nuits. Tu l'as rêvé toutes les nuits jusqu'à ce qu'un beau matin, un accord entre ta tête et ton cœur a finit par se conclure. Il ne reviendrait pas. L'été s'en est allé en même temps que lui qui a définitivement tourné les talons. L'automne a prit place s'ensuivit l'hiver. Des mois et des années, ou le visage de Yassine commençait peu à peu à se faire oublier. La vie continue. La vie a continué. Jusqu'à aujourd'hui.

Les mains sur les épaules de l'adolescent, tu le sentais trembler d'excitation. Dissimulée sous une volonté de ne pas paraître totalement fou, Iker ne rêvait que d'une chose: Un geste, une main tendue, une parole ou un jongle. Rien d'autre. Un gosse quasi larmoyant qui flanche alors que son idole se retourne pour le regarder. Il existe. Aux yeux de Yassine, il existe et rien ne peut le rendre plus heureux que l'instant ou leurs regards se croisent. La magie opère, Iker flanche, une perle coule le long de sa joue et s'écrase sur le bitume. Ballon tendu, il espère que le footballeur passionné en fasse usage pour jouer, et son rêve prendrait vie à l'instant ou la pointe des chaussures de Yassine toucheraient le ballon à demi crevé. Il regrette de ne pas avoir de feutre indélébile et n'aurait pas suffisamment de cran pour en demander un au beau monde qui les entoure. ¿Tienes un teléfono? La voix de l'homme d'une vingtaine d'années fait bondir le cœur du gamin qui, par réflexe dépose son ballon au sol pour fouiller dans les poches de son short de sport à la recherche de l'appareil mais rien. Inutile de chercher d'avantage. Le dit téléphone est en réalité bien sécurisé dans l'une de tes poches à toi. Toi, qui le récupère entre deux doigts avant même que la voix du footballeur ne se fasse entendre à nouveau. «Suficiente..» Tu assures, téléphone d'iker désormais visible aux yeux de tous alors que tes iris aux siennes ont à peine captées qu'il tenait de lui même son propre cellulaire en main.

Plus loin derrière, le reste de la bande, réservée, qui a finit par suivre le mouvement mais qui, contrairement à Iker reste à bonne distance. Le retour des souvenirs ne t'enlèves pas ta responsabilité de veiller sur ses gamins dont tu as promis un retour rapide chez eux à leurs parents une fois l'entrainement terminé. «Niños.. Ven aquí.» Un geste rassurant de ta main libre pour les inviter à se rapprocher un peu plus. Mentalement, tu t'amuse à les compter histoire qu'aucun ne manque à l'appel. Tu es trop jeune pour endosser la disparition de l'un d'eux et tu compte bien les raccompagner un par un chez eux une fois toute cette mascarade terminée.«Ca.. Ne vous dérange pas?» Tu ignores si le "Tu" est encore d'actualité, dix ans plus tard. En réalité, tu ignores même la façon adéquate pour l'aborder. Cet homme est loin d'être le parfait inconnu que tu croiserais sur le chemin du travail. Pourtant. Dix années se sont écoulées depuis. Un bout de chemin, sacré bout de chemin ou il a pût concrétiser une éventuelle union avec celle qu'il aurait jugé être la femme de sa vie. Celle a qui il aurait glisser un anneau autour de son annuaire gauche. Un mariage d'amour. Tu étais trop jeune à l'époque pour songer à ce genre de choses, jeune et fringante, pleine de vie et libre, tu te contentais d'apprécier la brise légère que le ciel t'offrais, la chaleur et le réconfort d'un soleil qui brillait quotidiennement dans ta vie. Qui sait de quoi est fait l'avenir? Tu ne te souciais que des lendemain ou tu étais persuadée d'assurer un énième rendez-vous à ses côtés. Tu étais jeune Alma. L'avenir n'avait pas sa place dans ton monde. Ton monde a toi était divin et ce depuis ton plus jeune âge, quand tu quittais ta Colombie natale pour l'Espagne. La ou tu as compris que la vie méritait d'être vécue pleinement sans jamais se soucier des soucis d'avenir. La trentaine approche pourtant dangereusement et les désirs des tiens de te voir aux bras d'un homme capable de t'aimer et te préserver se font plus forts. Qu'importe.. la vida es tuya. «On ne vous embêtera pas longtemps.. Le temps d'une photo.» Tu ajoutes en gardant ta tribu aussi proche que possible alors que tes yeux finissent par fuir ceux de Yassine. La peur de retomber dans ses filets dix ans plus tard.

Tu en es totalement capable. A l'époque, il avait suffit d'un regard, d'un sourire et de quelques mots échangés. Seules les années ont passées, tu sais que la femme que tu es serait capable de succomber à nouveau parce qu'au fond de toi, une partie de ton cœur, martelé à de nombreuses reprises par le dernier en date, n'a jamais pût réellement l'oublier. L'amour de jeunesse, celui qui traverse l'esprit à certains moments. Dix ans se sont écoulés et tu en est encore totalement capable. Respectueusement tu attends le signal, celui que le footballeur te glisserais au coin de l'oreille pour t'autoriser à leurs tirer le portrait à tous, histoire de les rendre plus hystériques sur le chemin retour. Une belle histoire à raconter aux parents avant le rituel du couché, et une merveilleuse façon pour toi de te dire qu'il y a peut-être encore une chance que vos routes se croisent à Barcelone à nouveau, et que peut-être que lui aussi, n'a pas sût oublier l'époque de vos émois, ou tout semblait beaucoup trop beau pour se terminer aussi vite, aussi brusquement. Tu ne montre rien, femme de caractère, mais tu sentirais presque une chaleur soudaine envahir la surface de tes deux joues. Il y avait un petit côté gênant dans lequel l'homme que tu avais fréquenté par le passé était l'idole de ton petit frère. Pur hasard ou coïncidence? Tu n'irais, en tout cas, pas devant Iker, te vanter de vos amours. Et il y avait ce côté un poil excitant ou l'idée qu'il te regardes à nouveau te donnerais la possibilité d'une ouverture entre vous.. Faible possibilité? Infime. Non. Vos regards se sont à peine croisés. Chasse ses idées de ton esprit fantasque. Lève ce foutu téléphone après l'avoir enclenché sur le mode "Photo" et tire le portrait de ses messieurs, ou tu aurais au moins la satisfaction d'un sourire grandiose sur le visage d'Iker.

 

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Yassine M. Cherraoui
Yassine M. Cherraoui
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Un monde, celui de l'adolescence, de l'insouciance qui ne s'est que très peu soustraite à ton caractère bien que tu aies gagné en maturité avec l'âge. Une apparition, un visage enfantin rendu sévère et gracieux avec les années, dans ton regard plus critique qu'auparavant et qui n'a pour conclusion qu'une seule chose qui ne sortira pas sur le bout de tes lèvres mais que tu ravaleras parce que des interrogations fusent dans ta tête alors que tu la revois. Ce que tu as à en redire au premier coup d'oeil te sidère, tu en perds toute notion de réticence à offrir aux gamins autour de toi ce qu'ils viennent demander et qui reste une contribution facile pour leurs sourires. Mais elle... Comment pourrais-tu... encore, à nouveau, après tout ce temps, t'en assurer ? Qu'elle reparte avec le sourire triomphant du moment réussi. Le reflet de ton âme, le miroir de tes songes, la clé de ton humeur de cette fin de journée, si pas pour le lendemain encore. Il y a dix ans, tu passais devant des experts sportifs qui jugeaient de tes ambitions à te lancer dans une grande et longue carrière. Aujourd'hui, en cet instant précis, tu ne pourrais dire qui te juge mais tu passes une épreuve sous pression que tu sens peser sur tes épaules sans même rien demander à la vie. Tu apprends encore que ce sont des aléas dans lesquels tes prétentions - aussi inconscientes dans un premier temps soient elles - se perdent entre maîtrise et décrochage. Le prénom d'un cadet : Iker. Tu l'as retenu jusqu'à ces quelques secondes plus tard, et il te revient parce que quelque chose le lie à elle d'une manière certaine que tu ne cernes pas précisément. Son frère ? Tout aspect de logique et de réflexion s'est envolé en une fraction tandis que telle une marionnette le fameux Iker passe des mains de l'un à l'autre dans un échange non-verbal entre vous. A elle car ils ont ce tu ne sais quoi ensemble, à toi.. ou plutôt toi à lui car tu es le sollicité et lui le demandeur qui ne paraît pas méchant et qui tient à repartir de ce lieu avec la fierté d'avoir obtenu ce qu'il espérait.

C'est d'ailleurs en très bonne voie d'y parvenir, puisque tu es là et qu'un téléphone portable est brandi pour être utilisé dans l'une de ses fonctions les plus usitées dans cette société où l'image a une place prépondérante pour communiquer et archiver nos souvenirs sur des micro cartes à puce qui peuvent contenir des milliers de photos et de documents. La modernité dont toi-même tu te sers et en profite, alors que tu te souviens de tes albums photos étant enfant où il fallait aller faire développer les pellicules des appareils photos en laboratoire numérique pour obtenir une qualité de résultat pas toujours au niveau espéré. Des loupés, des prises involontaires, à retard, une expression d'inattention qui rend l'immortalisation unique mais qui de nos jours peut se supprimer pour refaire un cliché plus appréciable, moins flou.. et pas aussi authentique que cela, mais qui plaît en finalité. Pour une horde de jeunes du quartier ou de pas très loin qui sont hélés par elle pour se mêler entre vous et s'assembler autour de toi. S'il est difficile pour toi de penser à eux depuis qu'elle est revenue il y a à peine une minute ou deux dans tes yeux, encore plus belle que de ton souvenir en train de remonter à la surface bien plus précieux que tu ne te l'étais laissé en mémoire au fil de tes relations tant celle qui fut la plus stable que les éphémères auxquelles tu ne donnais aucune chance de rester plus que des éclairs d'images voués à n'être que de passage dans ta tête l'espace d'un bout de journée ou de soirée. Si une partie de toi croyait que cette idylle avait sombré et que les années avaient cicatrisé cet abandon mutuel dans un amour où peu sinon rien ne vous semblait destiné à durer au-delà d'une saison, la plus ensoleillée qu'il soit, une autre partie de toi conservait le souvenir de la voir encore dans ta vie, parmi un nombre de personnes que tu peux compter sur les doigts d'une seule main. Unique au fil de ton évolution, elle était la seule à ne pas avoir ce statut éphémère que toutes celles passées après se sont vu confiées. Et durant ces années, t'as mis du temps à l'oublier au point de te forcer à penser que t'y arriverais puis que t'y étais arrivé. Et en ce jour tu découvres que tu n'y es jamais parvenu au fond de toi. Qu'elle est là et que ce que ton être te renvoie c'est la sensation qu'elle ne s'est jamais entièrement décollée de ta peau pour la retrouver et te sentir épaté par rien que ses gestes et sa voix qui se veut fédératrice sur ces jeunes que d'autres ne réussiraient pas à rassembler de la sorte. C'est peut-être la situation, ta présence qui le permet plus facilement, mais il n'enlève pas cette faculté qu'elle a de presque les rameuter au garde à vous près de vous deux. Ils sont là, ça aide à combler la demi gêne qui reste la dernière chose qui vous sépare après ce que tu considérerais comme une éternité éloignés l'un de l'autre.

S'il y a une chose visible pour laquelle tu restes adolescent, c'est bien ta taille qui n'a plus poussé depuis tes dix neuf, vingt ans et qui te place dans une moyenne basse de la population masculine qui pour une grande majorité baissent les yeux pour te parler d'homme à homme. Qu'ils peuvent être grands ceux de cette génération qui apprivoise toutes les dimensions dans tous les domaines. Rien n'est plus immensément petit ni immensément grand mais tout s'atteint désormais. Et te voilà toi noyé au milieu de jeunes adultes et de grands enfants qui pour au moins quatre d'entre les six te dominent de la tête. Voire cinq, cela se joue à une mèche de cheveux. « Non, cela ne me dérange jamais. » Un phare quand tu te retrouves submergé, comme cela te rappelle tes longues journées lors de ce fameux stage de détection à l'issue desquelles tu la revoyais et ne pensais plus à ton football jusqu'au petit matin du jour suivant, parce qu'elle était ton monde à toi que t'avais trouvé important d'en profiter en faisant la part des choses pour ne pas être obnubilé que par ton sport. En l'occurrence il s'agit ici plutôt de te donner un point à fixer alors que les supporters qui t'encerclent prennent la pose, quand ce point captive ton sourire et rivalise avec un autre point lumineux dans le ciel de Barcelone. Tu te souviens du mélange des deux, cocktail explosif pour ce que tu sentais battre dans ta poitrine mais que t'as préféré minimiser ou taire à l'époque de peur d'être catalogué de faible. Le vouvoiement t'offre un pincement quand aux dernières nouvelles, plus très fraiches mais les plus récentes jusqu'auxquelles tu pouvais remonter te parlaient comme un confident, un ami, une âme soeur, à glisser ses doigts sur ton torse nu sur un bord de plage ou installés sur un tissu de canapé quelque part au domicile de tes cousins ou encore faufilés sous le fin vêtement que tu portais dans un endroit public où vous vous trouviez un coin de tranquillité pour roucouler de votre attachement l'un contre l'autre.

Avant qu'elle ne prenne ce cliché pour la postérité, elle qui s'efface pour tous vous prendre, les mecs, derrière ce téléphone portable tenu de façon appropriée et en plan large, ton expression se veut encore plus innocemment douce à entendre sa voix articuler presqu'une demi-excuse de prendre de ton temps. Tu ne surenchéris pas dans un excès de confiance que le temps elle sait bien comment te le prendre sans t'en priver pour autant. L'objectif de l'appareil photo en mire, ton regard quelques centimètres plus haut à capter le battement de ses iris concentré sur le cadrage de tout ce monde dans la boîte. Un oeil ou les deux qui s'osent par-dessus la coque à percer ton secret. Sait-elle que tout du passé ne reste pas forcément en arrière dans le passé ? Hésite-t-elle à capturer cette réunion entre cracks de fin d'après-midi et joueur professionnel ? L'histoire se braque en si peu de temps que le téléphone flotte dans l'air et redescend comme pour se ranger, la bonne action réalisée. Les enfants se précipitent pour visualiser l'image, s'ils sont beaux gosses à tes côtés dessus, qu'elle leur montre la preuve de leur flatterie pendant que tu te permets secrètement de la contempler à l'abri de son état conscient d'alerte. Plus timide t'en rougirais, mais tu te plais à la savourer des yeux ces particules de temps que tu peux arracher de plus à l'éternité et que tu ne t'étais plus permis depuis une décennie. Tu retiens ce Iker en qui tu évalues le potentiel d'un allié et lui glisse d'un naturel qui ne te surprendra que très rarement mais que tu veux conserver au lieu de laisser à ton sang chaud le loisir de réchauffer tes propos. « Elle n'aurait pas le droit à une photo, elle aussi ? », tu le questionnes en l'amenant avec espoir à recevoir une réponse positive appuyée, à moins qu'il soit empreint d'égoïsme ce dont tu doutes fortement ou qu'il sache lire pour son âge que ta proposition embaume autre chose qu'une simple faveur de la part de celui que tu es pour celui que tu étais et que tu ne peux pas oublier. A ne pas entendre de refus gronder, tu admets volontiers à sa place qu'il va faire le nécessaire pour qu'elle se retrouve avec toi sur une photo quand il se dirige vers son ainée. Tu l'imagines déjà réclamer l'objet courtisé et plaider ta cause pour qu'elle se rapproche de toi et que vous posiez ensemble.. à deux tout comme Iker a eu droit à sa photo rien qu'avec toi après celle du groupe au complet. La rapidité n'est pas ta qualité première sur un terrain, mais inexplicablement ta vitesse d'exécution à te retrouver à une coudée d'elle sans laisser le temps d'un refus ou d'un blocage venir barrer ton souhait se veut manifeste. Iker joue avec le portable qu'il a pris des mains d'Alma... Alma, ces 4 lettres ce prénom bref pour tout ce qu'il y a de moins bref dans ton moment. Votre moment. Le toucher se veut plus délicat, léger quoiqu'engagé autour de sa taille. Le mouvement en lui-même s'avère identique à celui que t'aurais pu adopter avec n'importe qui sur une photo.. mais la manière de profiter du bout de tes doigts à s'imprégner contre elle pour la ramener vers toi - ou est ce toi qui t'approches d'elle ? - n'a rien d'anodin. Tu n'as rien perdu de ta témérité, même si tu te limites malheureusement à ce privilège de savourer son odeur et sa proximité en calant ton regard au plus près d'elle comme tu n'as plus jamais pu l'être après ses derniers jours d'été de l'an 2011, votre dernier rendez-vous avant ce qui t'a paru des adieux. Jusqu'à ce jour du début de l'année 2022. Avant que les bourgeons se remettent à fleurir... Quand le soleil ne menace pas encore de te brûler les ailes...

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( Pando )
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Invité

(me guardo tu recuerdo como el mejor secreto.)
Une photo qui deviendra souvenir éphémère au fil du temps. Souvenir qui traversera les âges, que l'ont oubliera parfois avant de reposer une fois les yeux dessus des années plus tard. Le but d'une photographie qui est de ne jamais oublier l'instant qui nous a fait sourire, celui qui nous a fait vibrer, rêver. Celui qui nous a rendu heureux. Clichés d'un temps ou la vie était belle et que les soucis semblaient loin derrière nous ou loin devant nous. Nous ne sommes jamais véritablement prêt pour ce que la vie nous réserve. Elle et son lot de surprises, bonnes comme mauvaises. Les années passent, les souvenirs restent quelque part et ils finissent par nous raccrocher à nos instants de bonheur perdus que l'ont chérissaient tant par le passé. Imprimés sur papier ou pour les plus rêveurs comme toi, ancrés dans la mémoire. Le visage de Yassine te reviens aujourd'hui comme ci entre les doigts tu tenais une photo de vous enlacés l'un contre l'autre, un baiser au coin des lèvres, sur les lèvres, ta tête au creux de son cou, le bout de cinq doigts d'une de tes mains à plat sur son torse. Tu ne sais plus. Un souvenir de vos amours. Le passé reste le passé et l'avenir appartient à ceux qui ont le courage d'avancer sans jamais vouloir faire un pas en arrière. Aujourd'hui pourtant, tu as cette impression d'avancer à reculons quand tes iris éveillés observent les siennes. Un rêve, un mirage. Délicieux rêve dans lequel tu plongerais bien tête et corps les premiers sans te soucier du réveil. Il est le rêve le plus beau que tu n'ais jamais rêvé jusqu'à présent, envoutement qui te prend des pieds à la tête. Un feu qui crépite, jamais éteint malgré toi. Par chance, Iker et les autres enfants sont la, ils te maintiennent en éveil avant que tu ne succombes, une nouvelle fois à Yassine et ses belles paroles, sa voix d'homme qui ensorcelle tes sens et qui te pousserais presque à commettre l'impensable; Te perdre à nouveau dans ses bras le temps d'une nuit car tu sais que la vie avec ce vagabond est quasi impossible quand il a osé t'abandonner une première fois, une fin d'été caniculaire espagnole.

Ton âme, en perdition, finit par réaliser que le cadet de ta précieuse famille attend impatiemment un souvenir de la part de son idole. Une photo, de celle que tu laisses glisser d'entre tes mains pour qu'elle s'envole loin de toi. Yassine appartient au passé, et toi, Esméralda des temps modernes cherche l'avenir désormais. Quand à l'époque, il était plus simple de sortir un appareil jetable pour immortaliser l'instant, redoutant pourtant le jour du développement des photos et priant aussi fort que possible que celle désirée soit la plus belle, ni floutée, ni abimée, aujourd'hui, la technologie permet d'avoir directement accès au cliché et de le recommencer à sa guise jusqu'à obtenir la perfection désirée. Les enfants auprès de toi finissent rapidement par se précipiter tout autour d'un Yassine submergé bientôt par cette ribambelle dont il se serait certainement passé en venant jusqu'à ce city stade de quartier. Ils sont tous la, fiers et heureux, et tu ne peux détacher tes yeux d'un Iker heureux, souriant de toutes ses dents aux côtés de l'homme que tu as aimé intensément à la fin de ton adolescence. Appareil en main, yeux plissés, il a suffit de quelques secondes pour que l'image soit capturé sur le cellulaire de ton frère adolescent. Sous le quasi couché de soleil barcelonais, une bande d'adolescents et l'homme qui même loin de toi parvient à jouer du tam-tam avec ton cœur sans jamais s'en lasser. Il a ce pouvoir qui t'effrayes quelque part, celui qu'aucun homme n'a pût avoir entre les mains, maladroits et peureux à l'idée de t'emmener dans des visions futuristes, un avenir ou ils combleraient ton cœur bien trop souvent malmené par la chair masculine. Tu as à peine le temps de baisser le téléphone que la même horde d'enfants t'abordes pour profiter chacun à leur tour de cette photo qui finirait certainement sur leur téléphone après que Iker se soit amusé à la leur envoyé une fois de retour a casa. Sourire léger sur les lèvres, tu ne te doutes pas un instant des intentions de ton amour perdu.

Ils sont loin vos clichés souvenirs, ceux que tu gardes en mémoire, ceux que tu avais appris à chérir, ceux qui t'ont fait pleurer parfois à trop y repenser. La disparition de Yassine dans ton cœur, la simple idée que plus jamais tu ne sentirais ses dix doigts sur toi, que tu ne sentirais plus ses lèvres sur les tiennes, que tu ne l'entendras plus te parler d'amour quand vous n'étiez que des gamins sans véritable avenir dessiné, avait été le plus terrifiant de tout tes calvaires. Souffrance qui s'était tût à la fin d'Automne, proche de l'Hiver ou l'heure était à la fête et aux retrouvailles familiales. Tu oubliais Yassine pour te focaliser sur ses moments de bonheur partagés, ceux qui, à l'époque, ont malgré tout sût te faire sourire. Concentrer ta tête et ton cœur sur autre chose, jusqu'à laisser l'être aimé faire parti de tes plus beaux et précieux souvenirs. Aujourd'hui, dix années plus tard, le cadet que tu as bordé et choyé bambin te reviens, t'arrache presque son téléphone des mains. Incompréhension, ton sourire disparaît. La stupeur prend place quand il t'ordonnes du haut de ses quatorze ans de poser aux côtés du footballeur qu'il adule. La simple idée d'être à ses côtés, de sentir un parfum, une odeur émanant de lui te met dans un état dans lequel tu aimerais plutôt être loin de tout ce beau monde. Fuir pour résister, éviter de succomber à tout prix. Tu aurais bien dis à Iker qu'il était temps de partir, et que vous aviez assez dérangé "cet homme". Cet homme, douleur au cœur quand tu le qualifies presque d'inconnu alors qu'il est tellement plus à tes yeux. Comment ne pas obéir aux souhaits de l'idole? Star capricieuse aux idées derrière la tête. Tu n'as le temps de rien Alma, et tu refuses qu'une moue maussade s'affiche sur le visage du cadet perdu dans son excitation du moment. Avant même que tu n'ais le temps de quoi que ce soit, ton corps changé depuis l'adolescence se retrouve immobile aux côtés de ton amour de jeunesse. Attiré comme un aimant. Un aimant timide, pudique presque. Sa présence à tes côtés te fais lâcher un soupire, loin d'être ennuyeux, tu cherches intérieurement à te donner du courage pour affronter ce moment ou tu le sens si proche de toi. Cœur enchaîné, tu l'empêche d'exploser et de lui faire ressentir l'envie de plus, comme la simple idée que son odeur ait pût te manquer. Prise au piège, tu te contentes de sourire à ses côtés, sourire crispé, presque gêné et peu naturel, regard fixe sur l'objectif tenu par un Iker, qui, contrairement à toi, est beaucoup plus expressif.«A quoi tu joues?» Tu finis par laisser échapper entre tes dents, entre ce sourire capturé par l'appareil. Cliché long à immortaliser quand toi tu as mis à peine quelques secondes à faire le leur. T'aurais presque l'impression que Iker en joue, à moins que ça ne soit Yassine qui lui ait soufflé quelques requêtes à l'oreille pendant que tu perdais ton attention sur les autres gamins dans le city stade. «Aux dernières nouvelles, c'est toi qui as rompu.» Pourquoi? Pourquoi cette phrase? Pourquoi ses mots? Cette photo n'est-elle pas simple et innocente, naturelle? Pourquoi devoir rappeler le passé, pourquoi ne pas accepter le fait que vous vous êtes séparés d'un commun accord? Plus fort que toi, ta témérité et ton tempérament prend le dessus. Tout est de sa faute et restera de sa faute. Est-ce la le moyen de lui faire comprendre que tu ne succomberais plus? Tout l'inverse en réalité et le rappel de vos souvenirs d'amour ne feront que le faire sourire sur la potentielle idée que tu ne l'ais jamais oublié réellement. Si tu avais tourné la page, tu ne te serais certainement pas permise de souligner ses détails futiles d'une vie passée. L'avenir Alma. L'avenir Esméralda. Sa présence électrise ton corps entier, te prend de l'intérieur jusqu'aux tripes, et de l'air qui chatouille parfois tes narines il y a le parfum du Yassine qui te plaisais tant par le passé, celui qui enivrait tes sens et t'autorisais à t'abandonner complètement dans les bras de cet homme qui subtilement t'as volé bien plus que ce que ton cœur peut laisser croire aujourd'hui.

Attends-tu réellement une réponse de sa part? Peut-être. Peut-être pas. Iker vous revient finalement pour fièrement dévoilé l'écran de son cellulaire sur lequel vous apparaissez, clairement, toi et lui, lui et toi. Tu te perds l'instant de quelques secondes sur cette photo, ton cœur irradie, et les flammes de ce feu qui crépitais s'intensifie pour bientôt laisser place à un brasier que personne ne pourrait éteindre si ce n'est l'imposant Yassine dans ton corps, ton cœur. «On va devoir y aller.» Tu réponds sans même un commentaire sur le cliché qui disparaît d'une pression de bouton par le propriétaire du téléphone. Propriétaire Iker qui affiche cette moue désolante et triste sur le visage. Non. Lui faire de la peine, c'est bien la dernière chose que tu souhaites, alors que lui rêve de passer encore quelques précieuses minutes en compagnie de son idole. Un rêve qu'il refuse de voir s'achever, quand toi tu crains que ce même rêve te prend un peu trop de l'intérieur. «Yassine. Est-ce qu'ont aura la chance de te revoir un jour?» Iker t'ignores royalement, supplie presque des yeux le footballeur. Supplication et peur à l'idée de ne plus avoir la chance de profiter de sa présence si ce n'est à travers le stade de football ou il jouerait et ou, simple supporter, Iker se retrouverait dans les tribunes.  Tu détournes les yeux quelques secondes. Tu n'oses le dire réellement mais à cet instant, tu partages la même peur que ton cadet. Celle d'un Yassine qui est apparu un trop bref instant dans ta vie et qui, comme par le passé, disparaît tout aussi vite. L'indomptable Alma, touché en plein cœur et il le sait. Quelque part, tu es persuadé qu'il le sait, Yassine. Il sait, l'effet qu'il a sur toi, qu'il n'a juste qu'à claquer des doigts pour que tu lui retombes dans les bras. Il le sait. Tu n'as jamais pus l'oublier, prince de tes sentiments les plus purs et les plus précieux, roi et maître de tes faits et gestes, de ton cœur de pauvre biche fragilisée. Il le sait. Médium et télépathe en plus de marionnettiste, tu lui imagine milles et un talents quand le plus beau qu'il a eu jusqu'à présent a était de te faire tomber amoureuse.
 

( Pando )
Yassine M. Cherraoui
Yassine M. Cherraoui
Je viens tout juste d'avoir : 31 Mon quartier, c'est : Barceloneta y vila olimpica
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(me guardo tu recuerdo como el mejor secreto.)
« Moi aussi ça me fait plaisir », réagis-tu à entendre un son d'ennui sortir de la bouche de celle qui ne correspondait pas à la Alma que t'as connue jadis. Les premiers échanges s'animent enfin, verbalement agressifs pour contenir les états que vous pourriez tous les deux traverser à vous être retrouvés après tout ce temps. Peut-être qu'elle n'est pas du même avis que toi, ni de la même humeur, ni des mêmes joies de te croiser plus de dix ans plus tard. Ses mains, tu les as déjà inspectées, comme tu as déjà retracé toutes les lignes de son corps du regard depuis ces trop courtes minutes à reposer vos regards l'un sur l'autre. Rien n'indique autour d'eux quoi que ce soit de plus avancé, fiançailles ou mariage acté entretemps, à moins qu'elle se préserve d'en divulguer sa nature en public. Ce ne serait que trop bien la connaître réservée... comme elle aurait pu l'être pour toi si le passé avait débouché sur bien autre chose que l'éternité à vous manquer dans ce rendez-vous que la vie vous offrait si jeunes. Un éclat brillant, un diamant que tu tenais entre tes mains, que tu caressais du bout des doigts comme personne n'en avait eu la prétention d'accaparer autant ton attention ni ta douceur qui t'ont bien vite quittées après son départ. A moins que ce ne fut le tien, ce qu'elle te claque dans le visage. Ton égo, mettre ta carrière ton avenir sportif devant le reste. T'étais pas habitué à donner plus d'importance que cela, et tu ne l'as pas été avant de longues années, à ce qui ne poussait pas ta motivation au-delà d'un certain seuil. A tes dépens tu as compris bien trop tard que certaines choses ne t'aurais pas fait de mal en parallèle, sauf que faire deux choses à la fois t'as beau eu fait croire à quiconque te le réfutait que tu pouvais très bien y arriver, c'était faux. Tes émotions, c'est bien la seule chose que t'arrivais à cacher derrière ton arrogance et ton attitude trop sûre de toi. Cela ne marche qu'un temps, et elle aurait vite retrouvé le jeune adulte avec son trop plein de confiance qui l'aurait menée dans un mur si t'essayais de te faire comprendre sentimentalement pour te noyer dans une incompréhension autour du fait qu'elle t'aurais peut-être demandé de rester avec elle. Tu n'y croyais pas à l'époque, tu la savais aussi jeune si pas plus que toi-même et donc l'imaginais bien incrédule à penser que vous aviez un avenir ensemble. Alors t'accuser que t'es le fautif, elle peut bien te l'envoyer comme le reproche qu'elle tient tant depuis cette éternité à te renvoyer à tes décisions que tu considérais plus communes que ce qu'elle te peint comme tableau en à peine six mots.

« C'est une manière très dure de dire les choses, et de penser que je t'ai oubliée du jour au lendemain sans repenser à ces cinq semaines passées avec toi. » Mais qu'importe.. ces derniers sons ne sortent pas de ta bouche, parce qu'une partie de toi, la plus orgueilleuse, refuse de céder à l'idée que tu as rompu alors que la réalité n'est pas telle. A la sentir froissée presque contre toi, à si peu d'être collée à toi parce que l'as attirée vers toi de ta poigne autour de sa taille, tu la détaches et lui offres plus d'espace pour reprendre sa pleine liberté si tu es celui qu'elle accuse de ce mal accompli. Même si tu le voulais, tu ne peux la forcer à rien ni même à la garder à toi quand tu le voudrais dans le souvenir de comment tu te ressentais d'être à ses côtés, avec elle, et de n'avoir qu'elle à tes yeux qui ont du se résoudre à la perdre par la frustration de ne pas avoir vu survenir l'option sur laquelle tu comptais le plus. T'as préféré prendre la mouche sur un coup de tête, dans la suite logique des choses, sauf que le coeur n'a jamais été d'avis de la raison et encore moins de ton sport débile. Mais ton sport débile il t'a permis d'en vivre quand tu n'avais aucune intention de te motiver pour un travail dans l'hypothèse où tu aurais dû te reconvertir vers une réorientation nécessaire. Il n'en a été question à aucun moment et tu as poursuivi ta vie. Sans elle. Sans sa présence. Sans la tienne pour elle. Un quotidien amputé, dépourvu de ce qui t'a animé encore plus fort pendant ce mois et un quart à avoir de l'or entre tes doigts alors que toi tu te levais chaque jour et cherchais à trouver ta voie à tes pieds comme un cadeau de la providence. Tes orteils les plus beaux, à te croire meilleur qu'un mégalo. Aujourd'hui tu ne te vois plus pareil de l'autre côté de cet appareil photo, avec de la beauté encore plus scintillante qui emplit ton ciel à toi et pas celui que de Barcelone. Tu penses un peu, beaucoup à cette incompréhension de ne pas voir ce diamant à son annulaire, et sourit dans ta grimace qui s'estompe progressivement pour des traits plus droits, soucieux et un poil sévères. Juste un poil de tes cils courbés, enclin à se plier à lâcher la vérité, allongés par une grande retenue. Plus aucun contact entre vous, ton toucher laissant s'envoler cet oiseau précieux qui brille le plus intensément lorsqu'elle n'est pas captive. « Si tu savais seulement comme tu peux te vanter avec ces cinq semaines, et la trace que tu as laissée durant cet intervalle, par rapport à toute une série de femmes dans ce pays, d'avoir accroché ce qu'aucune autre n'a jamais pu se la péter autant que toi. » Elle ignore totalement qu'elle est en partie la raison pour laquelle tu t'es d'abord refusé quoi que ce soit avant de t'autoriser mais sans accepter pendant longtemps plus que l'assouvissement de tes pulsions d'homme devenu mâle conquérant si avide de pouvoir et de respect en dehors de ton sport que sur le terrain même. Comme elle avait pu te magnifier et contenir tes ardeurs pour que ce que vous viviez ensemble soit embelli par essence même de l'importance que vous vous donniez à chacun, elle te charme encore par sa réticence à succomber, à faire la tête forte avec son caractère trempé devant lequel tu as été l'un des premiers à la voir gagner en tant d'audace et d'assurance. Elle te paraît avoir fait encore plus de chemin depuis, et paraît pourtant avoir cet effet persistant sur ta tête et même encore plus prolongé en ton être.

La toucher serait au mieux une transgression de ce que vous n'êtes plus d'après ses réactions, au pire une excuse valable pour qu'elle se brusque et s'enfuie comme elle semble choisir de le faire après t'avoir couvert de toute la responsabilité de votre séparation... que tu maintiens n'avoir été que de corps et pas d'esprit dans un premier temps. Partirait-elle après avoir enchaîné accablement et nouveau départ en rendant son double pas équivoque ? Un pas vers toi pour la photo, une série de pas que toi t'as fait pour la voir reculer par deux fois, se détacher et te tourner les talons. Tu camperais cette fois-ci s'il le fallait, et ne lui donnerait pas sur un plateau d'argent un second adieu. Pas maintenant que tu es revenu et qu'errer à Barcelone t'a toujours relié à son visage dans ton passé. Le présent s'y mêle, s'emmêle à ta vision de vous, ensemble puis séparés, souriants puis mal à l'aise. Elle plus que toi, toujours, parce que tu n'y vois aucune embûche à ce que le présent soit réel et que la réalité soit de nouveau belle. Tu te souviens combien tout paraissait simple, et comment ces dernières années n'y ressemblaient pas du tout. Incapable de t'asseoir sur ce constat, et elle incapable de te pardonner ce qu'elle pense la vérité de votre passé à deux éconduit qui vient se poursuivre pour au moins un des plus courts instants que tu bénis de durer, ce n'est encore ni l'un ni l'autre qui vous permets la lueur d'espoir que cet adolescent au doux nom d'Iker t'apporte après t'avoir gâté de retrouver ton premier amour, le plaisir de la contempler, la sensation de la toucher, l'ivresse de relever son odeur, la gaieté de lui murmurer à l'oreille des choses qui ne vous appartiennent qu'à vous et que même Iker n'a pas besoin d'entendre. La suite il le peut, parce que l'illumination de génie vient de lui et qu'il mérite récompense pour sa témérité dans la bouée de sauvetage qu'il t'envoie quand tu es en train de te perdre déjà au lieu sans savoir à quoi t'accrocher pour revenir vers elle. Décontenancée, tu parierais qu'elle cherche désormais de l'aide auprès de toi, tiraillée entre continuer vers sa destination initiale avec ces jeunes du quartier ou trouver la force de passer au dessus de ses retrouvailles grâce à ton intervention qui mettrait un stop à cette discussion. Tu sais combien il te réussissait les ultimes jours de cet été lointain à lire en elle comme dans un livre ouvert, mais combien l'histoire t'a aussi prouvé que tu pouvais te leurrer lamentablement. C'est avec des pincettes que tu prenais désormais tout, même l'impression de la sentir venir se perdre avec toi dans ce tourment qui vous aspire tous les deux. Une équation à une inconnue rendue complexe mais plus abordable grâce à une opération de plus. Evidemment que tu vas en jouer, et comment donc ! « Le meilleur moyen de me revoir c'est de venir à un match. Je peux te donner une place, et même deux pour que tu emmènes Alma avec toi. » L'expression du garçon prend une virage à cent quatre vingt degrés, sa gorge se noue et laisse s'échapper un gloussement triomphal d'arriver à ses fins. Mais à cela se rajoute une strate complémentaire de surprise que t'aurais pensé sur la première phase de sa réaction et non la seconde, bien qu'elle s'explique rapidement par son interrogation : «Vous vous connaissez ?» Il est intelligent, il perçoit les choses rapidement derrière l'imperturbabilité qui lui aurait permis de patienter des heures que tu lui signes son t shirt ou son ballon ou même que tu daignes par te retourner pour savoir qu'il était là dans ton dos à espérer. Il est très intelligent à toujours t'avoir suivi ou sa soeur du regard, pour être conscient que vous ne vous pas échangé à la moindre occasion vos prénoms. Tu ouvres la bouche pour dire non, pour préserver cette confidence telle un secret entre Alma et moi, mais tu remarques qu'il soulignerait dans tes yeux le plus petit clignement qui te trahirait et tu t'avises au dernier moment pour tourner ce "non" dans ta bouche en un "oui" qui se fait taillader par la réponse de celle qui pouvait avoir le dernier mot quand vous étiez uniquement que vous deux et que tu voulais faire d'elle la reine dont on ne contestait pas les mots. En privé.

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( Pando )
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(me guardo tu recuerdo como el mejor secreto.)
Ecoute, succombe ou résiste, oublie ou souviens-toi. Souviens-toi de ce vaste océan dans lequel tu aimais plonger, les yeux fermés. Sans jamais en avoir le vertige, sans jamais le craindre du haut de ta falaise. Une légère caresse d'une petite brise d'été sur le visage, celle qui soulève deux, trois mèches de cheveux, pas plus. Souviens-toi, poupée ou marionnette, comme c'était bon de pouvoir y plonger, se noyer dans cet océan d'amour. Les yeux dans les yeux, les doigts emmêlés, entrelacés, un sourire qui lui est totalement dédié et l'impatience. Toujours l'impatience. Celle de savoir ses lèvres à quelques millimètre des tiennes, quand tu pouvais sentir son souffle frapper contre tes lèvres et que instinctivement tu les entrouvraient dans l'espoir qu'il vient les capturer à l'aide des siennes et qu'il t'offres ce baiser, le premier qui a tant fait tambouriner ton cœur. Souviens toi du rêve éveillé, des sensations, frissons qu'il a pût t'offrir et de l'impatience, toujours l'impatience de le retrouver au lendemain. Envoutée, captivée, enamorada de el. Ce beau diable portait son nom. Celui qui t'as fait découvrir la passion et l'amour, celui qui a fait disparaître l'océan dans ton cœur pour y mettre une flamme. Petite flamme qui est devenu brasier. Ton corps irradiait à son toucher, à ses mots susurrés au creux de ton oreille. Un amor de verano, tellement plus à tes yeux. Le premier. L'unique. Toi, jeune adolescente, plus jeune aux courbes à peine présentes mais suffisamment la pour attirer la gente masculine, pour l'attirer lui. Un corps que tu apprenais à découvrir en même temps qu'il te découvrais. Yassine. Ce n'était pas qu'un amour de jeunesse, qu'un amour d'été. Pas pour toi. Pas pour lui.

Et voilà que dix ans plus tard, tu te retrouves toujours sur cette falaise, avec cette fois la peur du vide. Un vertige quand tu sais qu'en bas il y a un fossé, que l'océan n'est plus mais que quelque part, il y a toujours cette flamme qui t'attends pour alimenter ce petit quelque chose qui s'apparente à vôtre amour passé qui ne s'est jamais véritablement éteint. Cette flamme ou Yassine qui te glisse quelques paroles à l'oreille. Le démon qui te pousserais presque, deux mains sur le dos à sauter de cette falaise. Sa voix délicieuse te fais fermer les yeux une micro seconde, le temps d'une inspiration profonde. Celle que tu t'empresse d'expirer de tes deux narines alors que le sourire présent sur ton visage se crispe d'avantage à la simple pensée de cet homme entouré de belles créatures, sulfureuses plantes dont il a profiter pleinement jusqu'à ce jour, à un croisement de vos deux chemins. L'envie te démanges, d'un rictus que tu camoufles en mordant aussi fort que possible l'intérieur de tes joues,  de lui souffler que tu es flattée d'avoir eu autant d'effet sur son être comme il a pût lui aussi en avoir sur le tien. Flattée d'être l'adolescente novice en amour qu'il n'a, apparemment et au vu de ses dires, pas oublié en ses dix années d'errance sentimentale. Tu t'abstiens de commentaires, le regard fixe sur l'objectif alors qu'intérieurement, ton âme et ton cœur se bouscule, tentant en vain de survivre à ses retrouvailles. Tête haute, tu faiblis et lui seul est capable de le savoir. Yassine le magicien, le marionnettiste, l'hypnothérapeute. Une fragilité qui, pourrait presque te faire supplier Iker de prendre son foutu cliché pour que tu puisses décoller du footballeur à tes côtés. Par chance, ton souhait est exaucé et le génie, tout sourire qui tenait l'appareil dans les mains s'approche pour te montrer la photo qui deviendrait qu'un simple souvenir de passage si tu en fais le souhait. Un second vœu de voir Yassine disparaître aussi vite qu'il n'est arrivé.

Les photos prises et sauvegardées, tu presses les garçons et ton cadet plus précisément, d'une main qui n'a pas eu le temps de se poser sur son épaule qu'il te devances pour parler à son idole. Il fait usage d'un timbre de voix plus triste, une joie de courte durée qui disparaît à l'idée que plus jamais il n'aurait la chance de croiser son idole un jour. Iker le sait, il n'a jamais put observer son idole autrement que lorsque les match étaient diffusés sur l'écran de télévision familial. Le voir véritablement, en chair et en os est une chance et un privilège qu'il n'aurait jamais crût voir possible un jour et comme un enfant de cet âge la qui s'amuse la plupart du temps à rêver, il espère toujours que cette chance dure, ou perdure dans le temps. Retenir Yassine à tout prix en lui disant tout et n'importe quoi, en jonglant avec sa balle pétée ou peu importe. Le retenir autant de temps que possible pour que cette fin de journée, et ce début de soirée soit encore plus magique qu'elle n'ait pût commencée. En manque d'inspiration, il questionne, il espère un geste, un mot, un souhait exaucé lui aussi du footballeur à ses côtés. Un génie qui a besoin d'un magicien. Un magicien et un génie et la magie opère. Yassine reprend la parole. Sa voix est porteuse d'un st graal qui met Iker en joie. Une place pour assister à l'un de ses matchs, une place ou deux. Une pour lui, une pour toi. Le regard vagabond autour du city stade, il se retrouve à nouveau captivé par ton amour de jeunesse quand sa bouche expulse un "Alma" un peu trop naturel qui, tu le sais, viendrait piquer aussitôt Iker et sa curiosité maladive. Les yeux un peu plus arrondis, tu reste muette. La question de ton cadet te viens aux oreilles alors que tu ne quittes pas des yeux une seule seconde ce Yassine certainement bien trop fier de son coup.

Le choix du cœur. Choix de la raison. Impossible de choisir et encore plus quand tu sens le regard d'Iker braqué sur toi quelques secondes avant de se poser sur Yassine. Ce petit est loin d'être bête et quoi que tu puisses lui dire, il y aura toujours ce tremolo dans ta voix qui te trahirais. Tu ne peux pas. Tu ne peux plus faire semblant. Prise au piège, tu ne t'en rends même pas compte mais tu as déjà sauter, comme tu l'avais fais par le passé quand Yassine posait simplement les yeux sur toi. Cet homme à un pouvoir effrayant qui, d'un claquement de doigt peut briser la glace autour de ton cœur, autour de ton corps. «Oui..» Tu souffles presque d'une voix inaudible mais suffisamment forte pour être entendue par les deux hommes à tes côtés. Tes yeux n'ont pas quitté les siens, son visage, ses traits, sa bouche, des détails qui pour certaines n'auraient pas d'importance quand le corps et l'usage de ce dernier peut les ravir et les satisfaire. Tu te ravis de le détailler autant, tu en oublies presque Iker, et tu t'en foutrais presque de l'enchaînement de questions qui risque de débouler sur l'origine de vôtre rencontre et du pourquoi du comment. Ton attention entière lui est réservée l'espace de quelques secondes, le temps d'un micro pas ou deux vers lui, rattrapé malgré toi par l'insistant Iker. Tu oublies que même à quatorze ans, l'impatience peut être parfois irritante. Il te demande "Comment, ou, quand?" Tu secoues finalement la tête de droite à gauche. «Faut vraiment qu'ont s'en va Iker. Tu connais Ma', elle risque d'appeler la police si je te déposes pas avant le coucher du soleil.. Et puis, tes petits copains aussi doivent rentrer.» Tu esquisses un sourire en te concentrant sur Iker, histoire d'éviter de succomber à nouveau à ce beau diable à tes côtés. Ton cadet se perd en "Mais.." cherchant toujours le "Mais.. " de secours pour retarder vôtre départ. Il te décrocherais presque un petit rire, lui et toi êtes pareilles à ce niveau la. Deux bornés, deux têtus. «Attends ! Yassine pourrait peut-être faire le chemin avec nous?» Superbe idée du super génie. Un "Quoi" s'échappe rapidement de ta bouche, ton visage prend une expression surprise et faussement choqué de la proposition d'Iker au footballeur. Iker qui, une nouvelle fois, te snobes complètement pour s'adresser à nouveau à son modèle. «J'habite à quelques maisons d'ici, c'est pas très loin. Cinq minutes à pieds, pas plus..» Son doigt pointe l'horizon, quelque part ou les voisins se connaissent tous, ou ensemble, ils pourraient aisément ne former qu'une seule et belle famille. Un doigt pointé vers sa maison, celle qui l'a vu naître et grandir, celle ou toi même tu as vécue, durant toute ta vie avant de demander ton indépendance et de partir voler de tes propres ailes. «S'il te plais.. Yassine.» Il implore du regard, loin d'être celui d'un pauvre chien battu, il se veut sincère. Une manière de transmettre directement à cet homme, cet idole qu'il représente tant pour lui et peut-être aussi pour toi, qui soupire mais qui au fond jubile à l'idée qu'il accepte et qu'ensemble vous puissiez prendre la route. Une belle fin de journée qui s'annonce, des rêves pleins la tête pour Iker et peut-être un début de soirée en présence de la plus belle et la plus magique des compagnies pour toi.
 

( Pando )
Yassine M. Cherraoui
Yassine M. Cherraoui
Je viens tout juste d'avoir : 31 Mon quartier, c'est : Barceloneta y vila olimpica
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(me guardo tu recuerdo como el mejor secreto.)
Un « Oui » est tout ce que tu as besoin d'entendre, tout ce que veux percevoir sortir de ses lèvres en guise de réponse franche et honnête pour celui que tu remets enfin être son cadet en compilant les bouts de ta mémoire qui la touchaient aussi bien indirectement que directement. Et pourtant, si elle venait à occulter ton être de sa vie antérieure, à voiler ce passé commun ensemble pour le temps que celui-ci aura duré, tu ne te sens pas de lui en vouloir. Mitigé jusqu'à ce qu'Alma prononce ces trois lettres, plus précieuses que tout au moment même où son regard ne sait plus à quel endroit de ce décor se poser. Iker, toi, le ciel, les buildings... Son esprit en décide le point à fixer, ou au moins chercher l'assurance de ses propos les plus justes. Si on envisageait l'idée de te reconquérir, elle marquerait déjà un point pour partir avec un avantage. Mais des avantages, tu ne manques pas de lui en avoir déjà trouvé depuis presque dix minutes. Ou plus. Ou seulement deux-trois. La notion du temps t'échappe. Pas son insistance à elle de te garder enfin dans sa mire, ce qui te plaît beaucoup. Enormément d'être l'objet de convoitise de ses yeux comme si tu leur appartenais encore. Est-ce le cas ? Tu ne t'y opposes pas et plonges ton regard dans le sien pour les fractions de seconde que cela pourra durer et le rapprochement imperceptible pour le commun des mortels te parait survenir sans que cela n'aille au bout, entrecoupé en un claquement dans l'air de ce qui deviendra sûrement un interrogatoire sans fin de la part de cet Iker envers sa grande soeur. Tu rigoles intérieurement de la scène qu'ils offrent tous les deux, l'une un poil gênée de rentrer dans d'éventuels détails que l'autre se montre curieux de vouloir gratter par-delà la surface de ce mystère trop peu dévoilé à son goût. Il ne s'en satisfait pas et sa jeune innocence arrive à un âge où elle peut basculer vicieuse de se montrer trop insistante. Cela reste bon enfant, mais pas des plus confortables à aborder pour Alma que tu devines chercher un échappatoire honorable devant les assauts de questions d'Iker. Toi-même ne la ménages pas et accentues cette spirale infernale où tu l'enfonces à ta manière, lui offrant uniquement cette mini bouffée d'oxygène qui la garde en vie. « Oh doucement garçon, une chose à la fois. Ce n'est pas quelque chose qui se raconte à la va-vite n'importe où n'importe comment. Elle va répondre à toute tes questions, mais laisse la prendre chaque point l'un après l'autre. Ce n'est pas une course à l'explication de cette histoire.  »

Elle a réussi à calmer le flux de sollicitations excessives par-dessus tes mots, et vous avez droit désormais à un florilège de protestation. Ou de bouts de tentatives pour l'adolescent de sortir quelques vers de vos nez, et bientôt en train de te sonder toi après s'être résolu à ne pas en apprendre davantage de la part de sa soeur. Ses plaintes devenaient lassantes, mais il est parvenu en un revirement de stratégie à faire tourner la situation à son avantage, à trouver la parade pour grapiller du temps supplémentaire durant lequel il en apprendrait plus sur vous deux. A quelle époque, récente ou non. Sous quel angle d'approche, par les connaissances ou l'amitié directe. Et pour quelle raison il n'a jamais eu vent que toi, le joueur de football du club de Barcelone, connaissait de près ou de loin sa soeur. Au culot, il vient tout juste de demander à l'inconnu que tu es dans sa vie de marcher avec lui. Rien que cela : aller dans la même direction que lui. Jusque chez lui. Comme ça, naturellement. Prise de risque maximale de se prendre un vent phénoménal ou de prolonger la déception jusqu'au bout de son voyage retour chez ses parents. Et de ne pas en dormir la nuit s'il est du genre capricieux. Tu imagines bien la chose, toi, n'est-ce pas ? Si bien que tu te la poses déjà la question de savoir si tu vas trouver le sommeil d'avoir revu Alma en cette fin d'après-midi. Ce n'est pas comme si tu allais pouvoir compter sur la journée complète pour te faire avaler la pilule et arriver à l'heure de te coucher avec un état d'âme qui a réussi à peser l'ensemble des aléas depuis le matin pour en diluer les effets instantanés de tes retrouvailles avec elle. Tu pourrais être un sale mec, un joueur imbu de sa personne, désintéressé des gens lambda qui ne t'apporteraient rien dans ta carrière, qu'Iker ne calcule même pas cette probabilité de finir en pleurs à désappointer deux parents de voir débarquer leur fils empli de tristesse d'avoir été renvoyé dans l'indifférence la plus totale et méprisante. L'exclamation de surprise qui sort instantanément de la bouche d'Alma ne laisse l'ombre d'aucun doute : le petit est tenace et ne démords pas de parvenir à ses fins.

S'il n'y avait que lui, seul, tu doutes sincèrement que t'aurais accédé à sa requête. Si tu acceptes, la présence d'Alma y est pour beaucoup. Le souvenir de te remémorer le bébé de moins de trois ans que tu as furtivement aperçu à quelques rares occasions où Alma et toi cherchiez à ne pas créer de vagues par votre idylle, aujourd'hui devant toi et qui a bien poussé depuis cette époque où il balbutiait quelques mots pour la plupart à peine compréhensibles à moins d'avoir fait un master en expertise de la communication infantile. C'était pour elle, pour être encore avec, pour arrêter le temps, le mettre sur pause et continuer de l'admirer. Iker était le meilleur prétexte à ce jour auquel tu ne croyais plus jusqu'à il y a quelques minutes. Auquel tu n'as jamais vraiment pris le temps de croire, depuis l'instant où tu avais compris qu'être parti de Barcelone te faisait perdre Alma. Les informations s'accumulent sur la distance à pied entre ce city stade et le domicile de l'adolescente. Ton premier amour d'adulte vivrait-elle avec lui ? Tes lèvres qui se tendent dans une courbe qui pointe vers le haut à chaque extrémité ne cachent plus ce sourire enjoué. Iker te donne décidément des indices que tu ne dois pas laisser passer sans les saisir. Cette opportunité en or, tombée du ciel, tu la vénères avant même de la savourer. Foulée après foulée, pas grand rapide pas trop grande pour ne pas perdre une miette de ce que tu peux continuer de contempler lors de ce bonus au film de ta journée. Il n'y a pas qu'un seul soleil qui brille aujourd'hui, cadeau de la providence que ce frère duquel tu ne demandais pas tant de sa part. Il t'offre tout sur un plateau : un alibi pour commettre ton crime le plus alléchant en ce temps propice à la délectation. Et vous ne vous êtes pas encore mis en route, parce que ton approbation il la veut gravée dans le marbre, clamée avec force et vigueur : deux aspects qu'il attend probablement de ta personnalité puisqu'il est fan.

« Et bien, jeune homme, montrez moi la voie, que nous nous mettons en route. Si j'ai bien compris il y a du monde qui va dans la même direction, lors nous n'avons pas une minute à perdre. On pourra discuter sur le chemin. » Ton attention ne s'arrête pas à faire le yo-yo entre Iker et Alma, un instant l'un et l'intervalle d'après tu la consacres à l'autre. Tu détournes partiellement les yeux d'elle parce qu'il y a lui qui réclame des éclaircissements à ses manques d'éclairage. Le plus jeune de la fratrie, dans laquelle tu te souvenais plus clairement de l'aîné Diego, tente de te soutirer à l'abri des captations d'Alma des bribes ou des pans complets de ce qu'aurait pu être votre relation d'après lui. Amicale d'après lui, d'un coup sur une réserve que tu ne lui aurais pas soupçonnée de se concentrer sur une vision assez classique et cliché des potes qui finissent par se perdre de vue. Il n'ose pas supposer autre chose, malgré que tu lui prêterais facilement des idées planquées à l'intérieur de sa petite boite crânienne. La troupe s'est mise en route, et cinq minutes peuvent s'égrener très vite lorsqu'il y a un sujet de conversation palpitant pour ceux qui l'animent. Tu tires les couvertures à toi pour retourner quelque peu la situation, puisque tu n'aurais aucun été d'âme à dire à Iker qu'Alma et toi vous étiez ensemble sentimentalement mais que tu ne désires pas la brusquer aussitôt et être celui par lequel un garçon d'une douzaine d'années découvre la vérité sur sa grande soeur sans que ce soit elle qui le mette au parfum. Tu n'as aucun mal à prendre les rênes de la discussion, car sans manquer d'être une forte tête il y a ce statut que tu portes à ces yeux qui lui force le respect et l'inclinaison à te laisser t'exprimer sans interférences de sa part. Tu te souviens d'un trait du comportement d'Alma et glousse non loin de l'oreille d'Iker en lui racontant un e anecdote. « Une fois alors que nous étions sur la plage, ... » tu débutes ton anecdote et fais mine de chercher tes mots puis reviens à reculons et consulte Iker. « Tu sais c'est quoi le tic le plus marquant chez Alma ? », tu lui demandes en la fixant, heureux de pouvoir recevoir la contribution de son cadet une décennie après votre relation et votre néo-réapparition dans la vie l'un de l'autre. Quand tu parles à Iker, c'est elle que tu lorgnes du coin de l'oeil. Et quand c'est elle qui te grille de la toiser, tu détournes le regard pour le reposer sur Iker. Espiègle, tu serais capable de tout avec Iker pour la récupérer. Tu sais toi-même le jeu dans lequel tu es rentré en plongeant dans ses prunelles à cette femme non plus en devenir mais pleinement femme. Tu ne hausses plus les épaules pour lui faire comprendre que tu n'y peux rien si c'est la volonté d'Iker. Elle croirait à une caméra cachée que cela ne serait pas plus plausible que cela en a l'air. Tout n'est que l'oeuvre d'une personne et c'est n'est pas toi. Certes tu ne t'en offusques pas, mais prends un malin plaisir à voir où ces retrouvailles te mènent avec Alma Abad. Celle qui marque un pas d'arrêt avec le groupe pour une partie duquel la balade s'achève ici, et qui s'assure de ses responsabilités d'adulte garant de la sécurité et du bon retour des jeunes du quartier à leurs domiciles. Tu ne tiens décidemment pas une minute sans la mater, cette grande soeur que tu admires jouer un rôle modèle pour plus que son propre frère. Un rôle plus que modèle. Toujours plus pour toi, à tes yeux, Yassine.

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( Pando )
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(me guardo tu recuerdo como el mejor secreto.)
C'est une histoire digne des plus beaux conte de fée. De ceux que certains parents content à leurs chérubins au moment du coucher pour les aider à rêver d'un monde parfait. Un échappatoire du réel, un aller simple pour l'irréel et sa beauté. Une histoire d'amour. Et comment un premier amour peut troubler toute une vie. Cela commence par des regards, des sourires. Un cœur qui se soulève, de légères rougeurs sur les pommettes, une sensation inexpliquée de bien être soudain et une envie, celle d'avancer dans la direction de l'élu qui provoque malgré lui.Alma. Tu n'as jamais véritablement été attirée par les règles du football, ni par la façon dont les joueurs se servaient du ballon rond au bout de leurs pieds. Ce qui t'attirais toi dans les city stades du quartier, c'était lui. Ton rêve éveillé. Celui de le retrouver, dans l'espoir que tu ais une quelconque valeur à ses yeux comme lui pouvait en avoir dans les tiens. Un sentiment qui te tords les intestins, et qui te fais planer, à la simple idée qu'il puisse lever les yeux pour les poser sur toi. Toi qui as passé plusieurs heures à t'observer au miroir. Loin d'être superficielle, tu cherchais à te distinguer des autres jeunes filles de ton âge, d'être l'unique, celle qu'il aura décidé de faire sienne après avoir passé plusieurs jours à te courtiser malgré lui. Elles étaient nombreuses à chercher des faveurs et même les siennes, à Yassine. A te jalouser quand elles ont finalement comprit qu'il t'avais choisi toi. Infidèle. Dragueur invétéré. Heartbreaker. Elles ont tentées, en crachant leur sale venin, de te faire croire à tout ça. Tu n'as jamais voulu les croire. Aveuglée par tes sentiments, amoureuse de son moindre souffle, du bout de ses dix doigts effleurant ta peau, égarée dans vôtre premier baiser que tu lui offrais sans véritable assurance. Tu n'étais qu'une gamine à l'époque, faîtes de convictions et de principes dans lesquelles l'homme que tu embrasserais deviendrait ton futur époux et père de tes cinq enfants. Ton amour pour Yassine était sincère et puissant, tu y as cru jusqu'à vos derniers mots échangés, ceux qui mettaient un terme à vôtre idylle et qui l'éloignerait officiellement de toi pour les dix prochaines années.

Oublie le. Efface le de ta mémoire. Ce fût certainement la chose la plus difficile que tu ais eu à faire après son départ. Après avoir longuement lâcher quelques larmes sur ton oreiller, à fermer les yeux dans l'espoir qu'il reviendrait te serrer dans ses bras une toute dernière fois. Jeune et naïve Alma. Tu as continué ta vie en laissant son prénom devenir qu'un simple écho dans ta tête. A vingt ans, tu t'es résolue à définitivement fermer ce conte de fée la, en te promettant de ne plus jamais l'ouvrir à nouveau ou à le conter à qui que ce soit. Les hommes n'ont étaient que de passage dans ta vie, relations charnelles auxquelles tu t'abandonnais quelques soirs dans le but de tout oublier, et de complétement détruire ta conception la plus pure d'un amour vrai et sincère, du premier qui deviendrait le dernier. Foutaises à qui veut bien l'entendre et le croire. Tu n'es plus une petite fille, mais femme accomplie aux désirs bien prononcés, à la méfiance redoublée. Femme qui, malgré elle, se devait de jouer les fortes têtes face à ce même premier amour et ce cadet bien curieux. Les questions fusent, un bordel dans ta tête, foutier dans lequel tu ne trouves, pour l'instant, aucun échappatoire. Curieux et malin, tu sais bien qu'il finira par découvrir la vérité, et si ce n'est pas de ta bouche, elle finira certainement par éclater de celle de quelqu'un d'autre. Barcelone est certes grande, mais dans ce petit quartier ou tu as grandis tout le monde se connait, tout le monde te connais depuis ton arrivée de Colombie.  Les rumeurs vont bon train et Iker finira bien par surprendre une conversation des vieilles commères assises devant leurs portes, soucieuses de la libido de celle qui est devenue l'ex conquête d'un célèbre footballeur. Au fond de toi, tu espérais secrètement que Yassine accepte la proposition de ton cadet et que vos pas vous guident ensemble à travers le quartier de Barcelone ou tu déposerais un à un les camarades et partenaires de Iker. Et ce fut le cas.

Un nouveau sourire naquit sur les lèvres du jeune adolescent, quand toi de ton côté, tu t'étais mise à mordre l'intérieur de tes joues aussi fort que possible pour ne pas exploser d'une joie qui te trahirais certainement sur tes ressentis vis à vis de ta nouvelle proximité avec Yassine. Un peu de crédibilité, après lui avoir jeté la pierre et remit tout les tords sur le dos, ceux de vôtre rupture dix ans plus tôt. Un à un tu les observais, avant de souffler et de commencer une marche en direction du petit quartier ou tu avais grandis, celui qui était à deux pas du city stade ou vous vous trouviez. D'un œil discret tu surveillais Iker et sa maladresse, sa curiosité maladive et la proximité que lui aussi pouvait avoir avec l'homme qui avait su te faire chavirer quand tu n'étais qu'une jeune adolescente toi aussi. Relevant de temps à autre tes iris sur celles du footballeur dans l'espoir d'avoir une énième chance de te noyer dans son regard. Terrible tentation. Tu te sais fragile, à un claquement de doigt de chuter, perdre l'équilibre pour lui tomber dans les bras, à vouloir cruellement sentir à nouveau sa bouche sur la tienne pour t'offrir l'air dont tes deux poumons ont besoin pour vivre dans ce monde. Fragile et vulnérable quand l'ont sait l'emprise qu'il a sur toi dix ans plus tard. Plus homme que gamin, plus affirmé, un poil trop sensuel. Terrible tentation. Un nouveau soupire glisse d'entre tes lèvres, agacé quand il capte que tu l'observes. Tes yeux rapidement détournés vers les maisonnées qui s'approchent de vôtre horizon au plus vous avancez.  Le cadet de la bande arrive à destination le premier. Deux mains sur les épaules, tu l'accompagnes jusqu'à la porte boisée de sa charmante demeure ou tu frappes à deux coups pour interpeller animal de compagnie et famille qui viendrait le récupérer. Quelques secondes d'attente et sa mère, aimable et souriante t'accueilles, t'offres une brève accolade, un baiser sur la joue et t'invite à entrer pour prendre un petit goûter avec toute la bande de joyeux lurons en arrière plan. Poliment tu refuses, le soleil se couche dangereusement, et tu te dois de raccompagner le reste des enfants avant qu'il ne se couche définitivement. La femme réitère son invitation deux fois de plus, mais tu campes sur tes positions, la remerciant chaleureusement pour son hospitalité. Le charme espagnol dans toute sa splendeur. Une population bienveillante à l'égard de son prochain, toujours à l'écoute des autres, et qui, bien qu'un peu naïvement est capable d'offrir nourriture et toit même à n'importe quel inconnu de passage.

Ce que tu ignores c'est que derrière se trame un complot dont tu es la principale victime sans même t'en rendre véritablement compte. Des mots ou anecdotes sont échangés. Un Yassine confiant et un Iker qui en redemande, qui scrute lui aussi les moindres mimiques de son aînée avec la conviction certaine qu'il saurait haut la main répondre aux interrogations du footballeur à ses côtés. Il plisse les yeux, prend une inspiration sans quitter des yeux sa jeune sœur au loin.«Elle.. Elle en a pas mal.» Il prend une pause, récupère un sourire d'imbécile heureux. Le rôle du cadet de poignarder son aînée dans le dos, non sans aucune animosité ou méchanceté, juste dans un but de garder ce rôle de petit frère agaçant voir insupportable qui décrédibilise le grand frère ou la grand sœur un peu trop confiant ou confiante.«Du genre à se toucher la bouche ou se la bouffer quand quelque chose l'énerve.. Quand elle sait pas quoi répondre et qu'elle se sait en tord, elle soupire. Elle tape pas mal du pied aussi quand elle est énervée.» Petite vermine purulente. Si seulement l'Ouïe de ta sœur était plus développée, dans le genre surhumain à pouvoir entendre toute conversation à des kilomètres au loin. «Mmh. J'crois que c'est tout. J'peux pas t'en dire plus. Je vis pas avec elle.» Il profite, suit du regard attentivement, la deuxième maison à proximité immédiate de la première ou Alma dépose un autre de ses amis à qui il offre entre temps un signe de la main en guise d'aurevoir. Serait-ce la présence de Yassine à ses côtés qui le rend comme ça, à se contenter d'un bref aurevoir à défaut d'une poignée de main "virile" entre amis? Certainement. A moins que ça ne soit son envie d'en découvrir d'avantage sur cette relation entretenue entre son aînée et l'homme qu'il idolâtre depuis longtemps. «Alma.. Elle passe souvent à la maison, on passe beaucoup de temps à deux quand elle est pas derrière son comptoir à servir ses clients..» Une pointe d'émotion dans le timbre de voix qui le trahit, lui et l'amour qu'il porte pour cette femme qui est devenue au fil du temps comme une seconde mère à ses yeux. Pour toi, Alma qui a passé plusieurs années à le materner, à lui conter des histoires, à changer ses couches et lui faire ouvrir la bouche pour le nourrir, histoire qu'il devient le bel adolescent qu'il était devenu finalement. Plus qu'une protection physique, tu as contribué à son épanouissement personnel en étant une confidente et une oreille attentive au moindre de ses soucis, répondant du mieux que tu pouvais à toutes ses requêtes. «Ma soeur.. Je l'aime beaucoup. On a tendance à tout se dire elle et moi..» Et il lève ses yeux vers ceux de Yassine, peut-être pour lui faire comprendre qu'il trouvait ça plus que étrange qu'entre confidences et vérités, celle de la relation que l'homme a pût entretenir avec sa sœur n'a, pour l'instant jamais été dévoilée, du moins pas de la bouche d'Alma. «Elle représente quoi pour toi, ma soeur?» Perspicace et direct , petit Iker. Bien apprit et beau successeur d'une Alma franche qui n'a jamais eu véritablement sa langue dans sa poche. C'était à son tour de prier intérieurement que Yassine lui offre la réponse tant désirée avant le retour imminent d'Alma qui entamerait de nouveaux pas, s'enfonçant dans le quartier pour déposer les derniers enfants. Cela ne prendrait que quelques minutes avant que Iker ne soit le dernier à devoir regagner sa maisonnée. Il comptait bel et bien en apprendre un maximum avant cela. La petite lueur dans son regard, enfant curieux qui ne s'intéresse pas qu'à une vulgaire couverture d'un livre mais qui cherche à le dévorer bien de l'intérieur, mot par mot, ligne par ligne pour y comprendre la totalité de l'histoire, sa globalité.

Le temps file, assez rapidement pour que tu ne t'empresses de rejoindre ton cadet finalement. Il reste les derniers camarades, dont l'un est déposé directement face à son père qui l'attendait de pied ferme. Toujours les mêmes invitations à venir déguster un petit quelque chose, boire avant de reprendre la route. Toujours les mêmes refus polis et courtois sous l'oeil d'un Iker devenu plus silencieux que ce qu'il avait été quelques minutes plus tôt. Son retour imminent auprès de la famille Abad devait certainement jouer la dessus, à moins que ça ne soit autre chose. Quelque chose dont tu n'es pas au courant, quelque chose qui as été parlé durant tes moments d'absence, ceux dans lesquels tu avais endossé le rôle de monitrice pour enfants, à les guider un à un chez eux, en prenant soin de saluer poliment leurs familles, t'intéressant parfois à Yassine, à jeter quelques coups d'œil en arrière pour t'assurer qu'il était toujours la, qu'il n'avait pas fuit comme il avait pût le faire lors de vôtre relation amoureuse. Non. Yassine était encore la, et sa présence te réjouissais, intérieurement tu implosais, et tu la sentais, cette flamme qu'il avait fait naître au creux de ton abdomen quand tu étais adolescente, renaître, prendre de l'ampleur. Petite flamme qui devient brasier, avec la peur malgré tout qu'il décide de l'éteindre juste en soufflant dessus.
 

( Pando )
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