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Noa M.Maestre
Noa M.Maestre
Je viens tout juste d'avoir : 24 Mon quartier, c'est : Sants quelque part en colocation, dans un appartement avec un taux de testostérone de 99%.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : Barista polyvalente Chez Dunkin Donuts.
Messages : 566
Date d'inscription : 27/01/2023
https://hola-barcelona.forumactif.com/t240-noa-go-tell-aunt-rhod

Okay,so let's run faster.

Noa & Diego


I don't know why I run so fast. I just run..



Comment en sommes-nous arrivés là? L'éclat de nos prunelles s'est éteint, nos âmes absorbées par les délires psychothiques d'un homme qui s'est auto-proclamé dieu ou du moins, son messie. Il a étalé ce qu'il pensait être sa "sage parole" et à détruit l'humanité de Siurana. Qui suis-je pour juger les pêcheurs et leurs actes ? Une victime, LA principale victime des sévices et des tortures qui ont finit par me détruire entièrement. Et aujourd'hui, je dois reconnaître ceux qui ont participés à mes heures de torture, ceux qui seront jugés pour des actes infâmes en dépit de leur propre volonté. Les revoir me tue de l'intérieur, et dans le profond de leurs yeux, j'y vois le reflet de mon âme suppliante de l'aider. Cette femme, en particulier, qui se tient de l'autre côté du miroir, bien sûr que je la reconnais. Elle doit être parmi ceux qui m'ont tenu les poignets pour m'empêcher de bouger pendant qu'une autre maintenait ma tête fermement sous l'eau. Electrochoc. Le souvenir poignant et mon coeur qui bondit. Ma chaise recule d'un cran. Je ne peux pas. Nous sommes tous victimes dans cette histoire, eux plus que moi. Victimes ou coupables, mon crime a été de naître. Je sens à l'intérieur mon coeur se crisper, prise de tressaillements incontrôlables, je jette un appel à l'aide visuel à celle qui s'est auto-proclamé comme mon avocate, puis un second vers cette infâme sorcière qui a sût me faire capituler, ma psychologue. La douleur est bien plus intense qu'elle ne saurait être calmée par les innombrables traitements qu'ils me font ingérer. Les souvenirs sont cruels et je n'ai ni courage, ni volonté pour ressasser mon passé et leur raconter, certainement pour la vingtième fois, ce que j'ai pus subir dans ce village. L'état dans lequel je me plonge seule force enquêteurs et le reste de l'assemblée à mettre fin à mon calvaire. Je suis libérée après plus d'une heure à voir défiler ses gens que j'ai pûs cotoyer dans ma vie passée. Chacun a eu son rôle à jouer, chacun d'entre eux a été odieux, à sa façon. Les noms sont flous, mais les actes eux sont bien réels, marqués sur ma peau ou le sang et les écorchures ont fait place à des cicatrices qui me rappelles sans cesse à quel point j'ai pûs être détestée dans cette vie la. La main de ma spécialiste sur le dos , j'ajuste la visière de ma casquette, tête baissée pour n'être vue de personne. Le monde me répugne toujours autant, et les regards sur moi me donne envie de vomir. Je perçois quelques murmures sur mon passage, à peine audibles. Certains continuent de cracher plus que de conter la "Légende de Siurana".Celle ou je figure comme l'enfant du diable. Pensent-ils que je suis capable de faire usage de magie noire pour leur jeter des sorts ? Un esquisse de sourire sur les lèvres s'envole rapidement. Manuela, ou es-tu?.

Finalement la lumière sur les pieds me fait lever la tête. Je suis dehors. Une grimace au visage, je continue de croire que le vrai diable sur terre est cette boule de feu qui nous brûle la peau. Je la déteste autant que ce début de matinée. A mes côtés, toujours ses deux femmes qui s'échangent des termes dont je ne comprends à peine le sens. Je sais qu'elle parle de moi et ce qu'elles en disent m'importe peu. Les benzodiazépines font encore effet sur moi depuis l'aurore. Je ne me décide à leur accorder de l'importance que lorsqu'elles m'interpelles pour me résumer briévement la suite des démarches et de cette longue aventure auquel j'ai pris part malgré moi. Un procès, un traitement médicamenteux, une série de merdes qui m'ont rendue docile et bien obéissante contre mon gré. C'est soit ça, soit.. Je risque de le perdre, à tout jamais. La solitude est bien plus douloureuse que la contrainte, et j'abdique au joug de Manuela sur mon être. Est-ce qu'elles ont gagné? Est-ce que je la reverrais un jour? Une part de moi l'espère, sans elle, je ne suis rien. Le premier sourire vrai de la journée décore ma bouche, j'acquiesce de la tête à toutes leurs belles paroles et finit après quelques minutes par les abandonner pour repartir dans l'errance de ma vie entre l'agitation de Barcelone et de tous ses inconnus dont certains n'ont aucun scrupule à me bousculer d'un coup d'épaule sur leur passage, à moins que ça ne soit moi qui le fait. Ma victime? Cet homme. Pardon, je glisse naturellement avant que nos regards se croisent. Sa tête m'est familière contrairement aux autres, beaucoup trop familière. Il est la rencontre que je ne voulais pas, celle qui fait remonter l'adrénaline et qui pourrait même dissiper les précieux effets de l'anxiolitique. Pourquoi maintenant? La tout de suite? Est-ce que je suis prête? Ma tête et mon coeur, non. Mon corps en revanche s'active déjà, je me dépêche de le fuir d'une marche plus rapide, et ce n'est qu'en l'entendant en arrière plan que la marche prend l'allure d'une course. Ce mec la aussi est une victime. Ma victime. Des souvenirs d'une nuit agitée et d'un petit matin ou c'était plus cet anneau doré et cette montre qui m'avait fait de l'oeil que son corps dénudé sous les draps. Menteuse et Kleptomane, ça me va parfaitement mais pas maintenant. Maintenant, j'ai le coeur qui tambourine fort et vite, je crache mes poumons à courir aussi vite que je peux, à prendre quelques rues étroites pour le semer. Le bougre est rapide, endurant et manque de chance pour moi, ou pour lui, mais je finis par m'arrêter dans ce qui semble être un cul-de-sac. La main sur la poitrine, haletante, j'aspire à retrouver mon souffle, de l'air ou un semblant d'oxygène sous cette température ettouffante. J'espère toujours qu'il va continuer sa route et que peut-être le fait que je lui tourne le dos l'incite à ne pas récupérer son dû. Une partie de moi n'y crois pas, ou plus.«Ok. Je sais déjà ce que tu vas dire..» Les mains levées comme lors d'une arrestation, je finis par pivoter, suffisamment pour lui faire face, toujours autant essoufflée. Plus que lui certainement. Son visage me ramène à nos souvenirs communs, partagés ensemble. Je me souviens maintenant de l'homme qu'il est et de la richesse qu'il possède. La tentation de subtiliser des biens qui auraient pût n'avoir aucune valeur pour lui, et qui m'aurait aidé, à la revente, à financer pas mal de choses dans l'appartement ou je vis. L'appât du gain, toujours, sans scrupule et sans remords.

Diego Blahnik
Diego Blahnik
Je viens tout juste d'avoir : 29 Mon quartier, c'est : El Eixample
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : Commissaire de police
Messages : 42
Date d'inscription : 26/08/2023
FT. NOA

C’était un beau jour de soleil, une de ces dernières journées où l’on croit être en été alors que l’hiver va arriver bientôt. Diego aimait cette saison de l’autonome, Diego aimait beaucoup les couleurs, les senteurs des feuilles sèches qui lui rappelait son enfance. Son enfance pauvre où sa mère le faisait marcher pendant des longues minutes jusqu’à l’école, ce n’était pas facile, mais l’enfant qu’il était n’avait jamais rien dit. Ce n’était pas un enfant compliqué Diego, il avait vite compris que sa mère l’élevait seule, qu’elle n’avait pas beaucoup d’argent, qu’il ne fallait pas être un enfant capricieux ou trop demandeur, qu’il ne pouvait pas faire ça à sa mère qui dès qu’elle avait un peu d’argent n’hésitez pas à lui acheter une boite de bonbons supplémentaires ou un jeu à la mode. Il avait compris la valeur des choses rapidement, quand il se faisait reprendre parce qu’il échangeait des cartes neuves contre les cartes trouées des copains, quand il échangeait des voitures de courses contre des vieilles voitures à 3 roues qui ne valaient rien, il avait une remarque de sa mère et au fur et à mesure : il ne le faisait plus. Il valait mieux garder ce qu’il avait qu’envier quelque chose qu’on avait pas. Il n’avait pas de père, le fils d’une mère qui n’avait pas grand-chose et qui lui donnait beaucoup. C’était plus tard, bien plus tard, quand il avait vraisemblablement tout perdu, c’est-à-dire perdu sa mère, qu’il comprit qu’il n’aurait plus ni à compter ses billets et ses pièces, ni à devoir réfléchir concernant l’échange de ses petites voitures. Il était un fils de riche, mais personne ne lui avait dit, lui-même ne le savait pas. Son père avait voulu le contacter pourtant mais sa mère, voulant sans doute le protéger n’avait pas cru faire bon d’entrer cet homme dans leur vie. Il ne c’était jamais permis de juger, il n’était pas père de famille et n’était pas parti pour l’être, il pourrait juger quand il serait vieux sans doute et aurait sa propre fortune. Après avoir rencontré cette famille, il devint un garçon plus aisé financièrement, mais n’oublia jamais sa première maison, sa première vie, sa condition maternelle qu’il avait eu.
C’était la pause déjeuner et il cherchait ce qu’il pouvait manger, être commissaire lui donner une longue heure de pause déjeuner au milieu de des enquêtes, pas très intéressant, rien de bien palpitant en ce moment Barcelone semblait calme. Ou alors, peut-être que les incivilités étaient commises si discrètement que même la police passait à côté. Sandwich, traiteur ou plat à emporter au restaurant, c’était dur de choisir alors il arpentait les rues en ne sachant pas vraiment. Puis il se rappelait d’une pizzeria dans laquelle justement il allait beaucoup quand il était enfant avec sa sœur, il remonta la rue et croisa le regard d’une jeune femme qui ne lui était pas inconnue. Une belle brune avec les yeux bleu, mais qui était-elle ? Un sourire vint d’abord sur son visage car il n’avait pas remis les cases et les informations au bon endroit, tout tournait rond pourtant mais cela faisait un bon moment qu’il ne l’avait pas vu. Qui était-elle ? Il ne savait pas, il ne savait plus…Jusqu’à la revoir dans son lit. Une soirée, c’était dans un bar non ? Les souvenirs étaient vagues mais ils avaient passés une nuit ensemble. C’était avant qu’il soit officiellement fiancés, car il était d’une grande fidélité et même si il n’aimait pas sa future épouse, il ne l’aurait pas couvert de honte en couchant avec une autre. C’était donc il y a quelques années oui. Elle s’appelait…Noa. Oui, c’était bien ça, une belle jeune femme qu’il avait rencontré. Elle était peut être très belle de l’extérieur, très attirante mais…Ce n’était pas une personne des plus sympathiques, en effet au petit matin elle était partie en apportant plusieurs objets d’une grande valeur. Cela l’avait énervé, oui, le vol était quelque chose qui l’énervait au plus haut point puisqu’il était policier mais ce qui l’énervait davantage c’est qu’il était tellement généreux que si elle avait simplement demandé, il aurait sans doute pu lui donner la montre, connaissant lui-même ce que c’était que d’avoir des revenus modestes et besoin d’aide. Une course poursuite s’engagea alors, la jeune femme avait raison de courir mais elle avait beau prendre de l’avance, il gagnerait, il le savait déjà. Il était policier non, c’était son métier tout simplement de courir après des voleurs. Une fois dans un cul de sac, elle n’eut d’autres possibilités que de se rendre, il soupira, voyant qu’elle n’avait aucune chance la pauvre commença à lui parler. Il se contenta de lui sourire avant de répondre : « Ah bon, et qu’est ce que je peux bien te dire Noa ? ». Demanda-t-il non sans une pointe d’agacement, elle pouvait tenter de lui faire du charme ou je ne sais pas quoi ça n’allait pas passer pour cette fois. Il ajouta ensuite : « Tu es peut être surprise que je me rappelle de ton nom, surprise aussi que je cours plus vite que toi, je t’avais pas dit ce que je faisais dans la vie alors au cas où tu es oublié Diego Blahnick, commissaire de police ». Il se contentait de sourire, voyant ce qu’elle allait faire, elle pouvait bien avancer un peu plus, il la rattraperait quoi qu’il arrive.



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