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Ricardo A. Guimerà
Ricardo A. Guimerà
Je viens tout juste d'avoir : 34 Mon quartier, c'est : Gracia y Poble nou
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : guide touristique à la Sagrada Familia, un travail réduit à mi temps depuis novembre 2022 quand je suis également éducateur spécialisé pour une quinzaine d'ados dans un internat
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Date d'inscription : 01/05/2023
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(Arriesga y haz que tu vida valga la pena.)
La complétion. Il y a la jeunesse, la croyance et la maturité des âges si différents qui se croisent dans ce même monde où nous cohabitons. En solitaire dans nos demeures, nous retrouvons des familles des couples des groupes de personnes au sein d'un même foyer pour le temps d'un repas, d'un après-midi ou d'une soirée avant de retrouver à chaque coup le toit sous lequel nous avons statué d'y trouver le repos avant le jour prochain. Et celui d'après. Puis encore d'après. A ce rythme de vie, la fréquence s'alterne selon les époques et les saisons. L'esprit de solidarité prolongé dans le sillon des fêtes de Noël, nous voilà déjà au tiers de l'année aux prémisses du printemps : le retour de la vie autour de nous, le bourgeonnement des premières fleurs pour accompagner les lueurs de plus en plus précoces du matin et la hausse progressive des températures qui ne s'associent plus à l'hiver. Bien que pour ces deux derniers points, nous venons ce matin d'avancer nos montres d'une heure pour voir le soleil poindre un peu plus tard durant quelques temps supplémentaires et qu'en ce dimanche pascal la pluie est au rendez-vous en Catalogne pendant qu'à Rome le soleil a illuminé la bénédiction Urbi et Orbi du pape.

En ces célébrations de résurrection du Christ, l'heure ne peut être que propice à la tenue d'un repas chez cette voisine où 2023 m'y a vu fêter une série de dates et d'événements de tous genres. Des dates sacrées, inscrites dans le calendrier du rythme scolaire des enfants, tout autant que quelques anniversaires des deux anges et d'une poignée de membres de leur cercle proche, l'accueil que j'y ai toujours reçu m'est apparu à chaque fois comme une bénédiction sur cette terre à laquelle je me suis pourtant si peu donné en retour. Ces derniers mois ont été l'occasion pour moi d'expier mes péchés et de solliciter la grâce de notre Dieu miséricordieux qui a entendu mes paroles. Mon avidité pour ces soirées autour d'une bouteille de vin rouge et d'un repas partagé par celle qui s'en est donné tant de mal s'est raisonnée durant le Carême duquel nous sortons. Anticipation d'un nouveau temps partagé, le soir de ce dimanche de Pâques semblait propice à renouer le lien, à se remémorer que s'il nous a été donné la chance d'être voisins c'est pour cette raison divine d'être présent l'un pour l'autre et de veiller les uns sur les autres dans cette proximité décidée par Dieu. Aussi puissant qu'est ma mission auprès des adolescents auxquels je donne de moi pour leur montrer le bien qu'ils peuvent côtoyer et offrir dans leur vie, je me partage en cette transition de la Semaine Sainte vers la Semaine Radieuse aussi pour ces êtres qui me sont apparues les plus proches à la lumière de la foi qui me guide à travers mon existence. Pareil à ce dimanche où nous nous sommes convenus de dîner à trois, demain lundi de Pâques sera consacré à part égale entre les Benavente le matin et des services de charité avec la communauté des jeunes de l'internat.

Pour l'heure, rentré de l'office dominical en milieu d'après-midi, je m'apprête à me transporter dans une dimension parallèle à quelques pas de chez moi pour le dire de façon littérale. Aucun bémol possible de passer un moment chez Farah et Paz, et aucun vécu tant l'odeur respirée dans ce foyer me ferait croire au paradis si ma croyance aurait un jour pu être ébranlée. Un regard sur l'horloge murale du salon me renseigne que je suis naturellement en avance comme d'accoutumée dès lors qu'il s'agit de se montrer ponctuel. Presque maladif pour certains, cette marque est parfois un peu trop portée pour que je me lance, bouteille à la main pour les retrouver. De quand date notre dernier repas ensemble, je n'en ai guère le souvenir exact bien que des fragments m'en sont toujours restés en tête. Si je me creuse les méninges, je saurais retomber sans peine sur le jour exact. Information qui me revient alors que je n'ai pas encore atteint le bout de la rue, les mains vides à l'aller vers une destination opposée à celle de la maison voisine. Un début d'interrogation qui comblait les minutes à patienter pour m'y rendre, et le début de réponse m'amène quelques instants plus tard devant ce fleuriste ; celui du quartier qui a une réputation honorable pour ravir sa clientèle. Peu connaisseur à Barcelone, je ne connais de nom qu'une seule boutique par l'intermédiaire de la compagne du cousin à Farah qui s'était vue offrir un bouquet par un stagiaire qu'elle a formé dans la police. Une femme qui est depuis plusieurs mois au centre des attentions et des discussions pour avoir donné la vie il y a un peu plus d'un mois à une petite fille qu'ils ont décidé de prénommer Alya. Un nouveau visage dans la famille de Farah qui selon les échanges que nous avons est très marquée par cette naissance. Nos mots de ce soir ne manqueront pas de tourner autour de ce nouvel amour qui comble ses parents, Farah et Paz.

Dans le besoin de conseil pour me décider sur le bouquet, la décision me revient entre hortensia ou jonquilles et j'opte pour les fleurs jaunes. De retour chez moi, je me rafraichis une dernière fois et pousse la porte de mon entrée pour traverser jusqu'à celle des Benavente. J'ignorais combien de fleurs mettre dans le bouquet, si une petite composition serait plus coquette ou une grande composition plus significative, alors j'ai fermé les yeux et j'ai écouté ma voix intérieure. Conscient d'être toujours en avance malgré mon crochet pour éviter d'apporter simplement une bouteille, dans l'envie d'apporter en peu plus que ça, le cliquetis de la serrure se fait percevoir ainsi que l'ouverture par une femme que je ne peux deviner, camouflés l'un et l'autre par cet imposant bouquet qui me monte au nez. Les mains chargées par chaque cadeau, je les écarte pour saluer Farah qui se distingue face à moi. D'un premier pas, le second m'emporte près d'elle pour lui déposer trois bises sur les joues : sa gauche avant sa droite, et sa gauche une seconde fois pour terminer, en décollant le bout de mes doigts tenant les branches du bouquet contre ses côtes. Par habitude, le vin est rapidement posé sur le plan du premier meuble à portée dès qu'on pénètre dans l'habitation, mais le bouquet revient à Farah pour qu'elle détermine l'emplacement où elle souhaite le voir figurer. Une bouille qui me paraît avoir grandi depuis le début d'année encore vient à ma rencontre. « Comment va la grande fille de la maison ? », je lui demande directement avant de lui coller ses trois bisous sur les joues à elle aussi. C'est Pâques, les oeufs en chocolat et toutes ces choses qui me reviennent comme je vois son expression enjouée. « Les cloches sont passées et demain je te ramènerai ce qu'il y a pour toi. » Lui donner du rêve sur ce que je lui donnerai véritablement le jour d'après, n'ayant rien ramené chez moi pour elle en ce dimanche mais en connaissance que je pourrai lui en rapporter pour son réveil du lundi. Ses réactions sont manifestes et son impatience de continuer à profiter des choses les plus simples de la vie réchauffe encore plus cette pièce déjà rayonnante par leurs présences.

Je me tourne un instant vers Farah pour prendre des nouvelles de celle qui ne vit pas ici mais qui est au coeur des conversations de la famille : la petite Alya, née le 26 février dernier. « Comment se porte la fille de ton cousin ? » Je sais qu'ils échangent au quotidien par téléphone et s'envoient des photos par message ou via les réseaux, en plus de se voir pour découvrir comment évolue ce bébé avec de tels parents aimants. Je n'ai pas encore eu l'occasion de la voir mais quelques clichés m'ont été glissé sous les yeux pour que je la découvre sur écran. Paz devant nous, une autre photo que Farah me montre, il est facile de se rendre compte à quel point « devenir parent et créer ainsi la vie est vraiment la plus belle chose qui puisse arriver à quelqu'un ». La conviction profonde, mon regard s'étend toutefois un vague moment dans le vide avant de revenir là où le printemps s'est installé et comble les êtres. Chassant certaines pensées de mon esprit, je me note qu'il faudra que je retourne expier durant la semaine, et trouve la force d'arborer un sourire dans le regard de Farah. Sans que Paz ne soit jamais loin pour décupler cette sensation d'un bonheur plein et accessible à tous ceux qui ont la foi d'y croire qu'être parent ne peux qu'être un don merveilleux. « Et toi... » je commence à porter mon attention plus pleinement sur Farah. Mais c'est sans compter sur l'interpellation de celle qui réclame aussi de l'attention puisque ni les fleurs et encore moins le vin que j'ai ramené sont pour elle.



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( Pando )
Farah M.Benavente
Farah M.Benavente
Je viens tout juste d'avoir : 33 Mon quartier, c'est : Gracia y poble nou.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : anciennement tireur d'élite pour El Grupo Especial de Operaciones (GEO). La mise en danger régulière et principalement l'arrivée de Paz m'a poussée à changer de voie et à me reconvertir simple officier pour l'Unidad de Droga y Crimen Organizado (UDYCO)
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(Arriesga y haz que tu vida valga la pena.)
Ce début d'année s'annonce bien plus prometteur que l'année 2023. 2024 s'est installée, depuis trois mois pleins maintenant et à peine a t-elle commencée qu'elle a déjà apporté dans nos cœurs l'amour et le bonheur de pouvoir compter une membre supplémentaire à nôtre précieuse famille. Alya Madani Cherraoui, ma nièce, est née le 26 Février dernier et sa venue au monde a éveillé en moi des envies de maternité qui jusqu'à présent étaient restés dissimulés dans l'acceptation que je finirais ma vie seule et que mon bonheur s'en tenait à voir mon adorable enfant grandir au fil du temps. Les années passent, pour tout le monde, et à deux mois qui me sépare de mes trente quatre ans, j'en suis venue à la conclusion que la vie de couple et ses rêves de petite fille d'avoir un jour le privilège de porter une robe digne d'un conte de fée le jour de mon mariage n'était peut-être pas faîtes pour moi. Destinée à porter sur les épaules la vie de Paz et à tenter de l'élever au maximum de mes forces vers le haut, j'oublie la femme que je suis. A bercer lentement le petit corps de ce nourrisson pour calmer ses pleurs, à donner quelques astuces de maman à Rym, celles qui m'ont, par le passé, bien sauvé la vie quand Paz pouvait crier des heures entières sans que rien ne puisse la calmer. L'instinct maternel et la violente gifle au visage de me dire que j'ai vécu cela il y a bientôt 8 ans. Paz n'est plus la petite fille qu'elle était, douce et innocente. C'est une enfant avec de nouveaux rêves, de nouvelles convictions, sans cesse à l'affût des dernières tendances des filles de son âge, à passer plusieurs heures dans sa chambre pour ses moments d'intimité que je respecte tant qu'elle ne me cache rien qui pourrait la mettre en danger ou détériorer sa santé mentale. Teddy l'accompagne bien souvent durant ses moments pour se coucher et finir les quatre pattes en l'air sur le tapis de sa chambre à savourer une précieuse sieste. La sieste sera de courte durée aujourd'hui comme l'instant d'intimité de Paz interrompu par mon désir de la savoir au rez de chaussée pour m'aider à dresser la table de ce soir.  

Après le briefing quotidien à chaque visite de Ricardo à la maison, elle dispose précieusement chaque assiettes, couverts et verres sur la table en faisant bien attention de ne pas faire tomber la porcelaine contre le carrelage, le temps que, de mon côté, je vérifie la cuisson de mon plat au four. Le temps d'un coup d'œil, elle me revient, sourire aux lèvres avec à ses côtés la boule de poil langue pendue qui semble, elle aussi, fort heureuse d'avoir pût "aider" sa petite maîtresse, à sa façon. «Mission réussie. Je te félicite.» Des enseignements que je m'efforce à lui transmettre. Bien plus que cela, des valeurs. A son âge, Paz est totalement capable d'être autonome et de m'offrir son aide pour quelques taches quotidiennes au sein de nôtre foyer. Mettre et débarrasser la table, vider sa panière à linge ou encore faire son lit quand ce n'est pas préparer seule son petit déjeuner. Il reste encore tant de choses qu'elle doit apprendre, mais chaque chose en son temps, le sien à elle.

Alors qu'elle s'apprête à filer à l'étage à nouveau, un son de sonnette se fait entendre à l'entrée. La course de Paz s'interrompt et son impatience d'ouvrir à la porte se fait sentir dans sa nouvelle gestuelle. Toujours accompagné du Teddy qui décroche ses mâchoires pour pousser quelques aboiements jusqu'à ce que la porte soit déverrouillée et que l'invité du jour ne se présente à eux, bien après moi. Le privilège me revient d'avoir ses bises sur les joues et ce bouquet de magnifiques jonquilles jaunes glissé finalement entre mes doigts. Son parfum embaume d'or et déjà la maison, bien plus que le rôti qui cuit au four. «Oh merci.. C'est adorable. Il ne fallait pas.» Les joues rosies faiblement, je profite de ses salutations avec ma petite fille pour récupérer un vase dans le vaisselier dans lequel seront placées les jonquilles laissant à Paz l'occasion d'acquiescer à toutes les questions de Ricardo sur son état actuel notamment et sur l'excitation ressentie au passage des cloches et du lapin de Pâques venu récemment lui apporter tout un tas de friandises chocolatées qui resteront, pour la plupart, scellées pour éviter les vilaines crises de foie du à une surconsommation excessive.

Paz a encore été gâtée. Comme bien souvent et elle n'hésite pas une seule seconde à révéler à Ricardo le repas qu'elle a pût partager avec ses grands-parents et oncles ou elle a pût, notamment, profiter de la présence de sa toute nouvelle petite cousine, Alya. Fièrement elle termine par lui annoncer qu'ils auront l'immense honneur de pouvoir terminer le repas par la célèbre "Mona de Pascua" ou plus communément la brioche de Pâques que nous avons eu tant de mal à confectionner plus tôt dans la journée.«Tu ne sais pas garder un secret..» Je souffle en levant les yeux vers le ciel. Cette petite fille me surprendra toujours tant son débit de parole est impressionnant. «Et si tu montrais à Ricardo ta précieuse collecte d'œufs en chocolat?» Le temps qu'elle se dépêche de saisir son petit panier en cuisine, le vase est déjà posé en centre de table, sa place idéale et l'élément manquant pour apporter une petite touche de "Ricardo" au repas de ce soir. «Alya? Elle va bien. Difficile de croire qu'elle a déjà fêter son premier mois. J'ai l'impression d'avoir apprit sa naissance hier.» Et je me languis déjà de la revoir tant l'envie de profiter de chaque instants avec elle avant qu'elle n'atteint l'âge de Paz est présent. L'envie souvent rattrapée par la raison de laisser un peu d'intimité au jeune couple de parents que représente mon cher cousin et sa compagne. Ne pas être trop intrusive, ne pas en faire de trop mais être présente, pour eux, si ils en ressentent le besoin. Prête à dégainer mes meilleurs conseils et à rappliquer à la moindre occasion ou je pourrais serrer dans mes bras ma nièce adorée.

Je soupçonne Paz de s'être arrêté en chemin pour engloutir un de ses œufs avant le repas car elle n'est toujours pas à nos côtés quand la prochaine question de Ricardo me concerne. Je lève les yeux vers les siens après avoir ajusté ce bouquet qu'il m'a gentiment offert. «Ca va. Je vais bien.. On m'a accordé du temps pour me retrouver avec Paz. J'en demandais pas tant, mais lever le pied est parfois plaisant.» S'éloigner surtout du commissariat et de l'idée que je puisse croiser mon ex-fiancé et père de ma fille bien que ses derniers temps, il semble de lui même prendre ses distances. A croire qu'il n'a pas encore totalement réalisé qu'il avait une fille à Barcelone. «Et toi? Comment tu te sens?» Banalité simplement échangé entre deux personnes qui ne sont pas vues depuis un petit moment et qui ont envie de savoir l'état psychologique de l'autre, même si entre ses brefs renseignements, il y a une joie de le revoir qui elle, est bien difficile à camoufler. «Je suis contente que tu dînes avec nous ce soir.» Un sourire échangé qui, et j'en suis persuadée, suffirait pour faire sous entendre tout un tas de choses à Yassine si il serait dans les parages. Et il aurait raison. Impossible de détacher mes yeux des siens, comme envoutée ou hypnotisée par cet homme d'une générosité et d'une bonté sans limite. L'incarnation même de la perfection masculine que bien des femmes aimeraient avoir à leurs côtés pour toute une vie. Un compagnon de vie idéal entre physique avantageux , visage d'ange et pensées saines et pleines de compassion pour son entourage. Idyllique que je disais. Heureusement que Paz nous est revenue, tendant sous le pif du Ricardo un panier bien rempli de gourmandises. Mes doutes n'en sont désormais plus, je devine à la moustache de chocolat par dessus ses lèvres qu'elle a bien été tenté par ses sucreries. «Je t'avais dis pas avant le repas Paz.» Du bout de l'index je tente de gommer les dégâts bien qu'ils sont plutôt marqués sur sa peau.«Va te débarbouiller on ne va pas tarder à passer à table.» Sourire mutin, elle regagne aussi vite l'étage et la salle de bain pour déposer un peu d'eau sur sa frimousse après avoir déposé son butin sur un coin de table que je récupère pour amener en cuisine, invitant mon invité à m'y rejoindre si l'envie lui dit. «Est-ce que tu pourrais juste apporter les pommes de terre et les légumes sur la table? Je m'occupe de la viande.» La bouteille de vin est, elle aussi, prête à être dégustée en même temps que le reste du repas, à côté de la boisson à base d'eau et de fruits que prendra certainement Paz de son côté.  Un geste du doigt, j'ordonne à Teddy de regagner ses quartiers pour nous permettre de manger sereinement et sans petite truffe quémandant à nos pieds. Il ne reste plus qu'à attendre Paz pour s'installer à table une fois le Roti découpé en fine tranches.

Le repas étant bien fumant, je me dépêche de la servir en premier pour éviter qu'elle ne souhaite montrer à Ricardo à quel point c'est une grande fille et qu'elle ne termine, de ce fait,  sa soirée avec un doigt brûlé au premier degré. J'enchaîne avec l'invité du soir au gré de ses envies sur les quantités et sur la sauce faîtes maison qu'il a le droit de goûter en accompagnement avec sa viande avant de me servir à mon tour. «Je te laisse ouvrir ta bouteille j'ai peur de frôler la catastrophe en le faisant par moi même.» Cela risque d'être amusant pour Paz mais certainement pas pour moi qui n'a pas spécialement envie de m'afficher comme une bonne maladroite auprès d'un homme qu'une partie de moi, secrètement, cherche à séduire. «N'hésite pas à te resservir, à ta guise. Tu es ici comme chez toi Ricardo.» Et comme j'aimerais qu'il le soit quelque part. A m'être habituée à nos repas ensemble, à voir Paz rire en sa compagnie, à se confier à lui comme elle ne s'est jamais confié à quiconque en temps normal, pas même à Yassine. Cette ambiance me plait. Chaleureuse. Conviviale. Apaisante. Loin de mes angoisses et de tous ce qui peut m'atteindre en temps normal, la présence de Ricardo m'est réellement bienfaitrice, à moi, à Paz, à tout le monde.



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( Pando )
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