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Yassine M. Cherraoui
Yassine M. Cherraoui
Je viens tout juste d'avoir : 31 Mon quartier, c'est : Barceloneta y vila olimpica
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : joueur pro de football
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(¡Pst, no crezcas! Es una trampa. ¡Feliz cumpleaños!)
Il y a des jours qui ne sont pas comme les autres, pas parce qu'on a choisi qu'ils ne le seraient pas mais parce que la vie a rendu ces jours plus particuliers dans une vie. Dans plusieurs mêmes qui s'entrecroisent et se lient par le temps ou par les liens sacrés du sang et de la filiation. Ma nièce a le droit d'être la reine de cette journée puisque c'est son anniversaire comme ça le sera à chaque date annuelle exacte du mois probablement de mars d'après les dires du gynécologue et de Rym qui sait de quoi ils parlent quand ils nous l'ont annoncé pour notre enfant à nous. Mais avant d'avoir cette joie de vivre ce genre de moment en tant que parents, nous y avons droit pour la première fois véritablement ensemble en tant que tonton.. et tata par adoption par une petite tête d'ange dont le sourire nous sera transmis dès que nous la verrons. Même si notre relation este encore récente quand on ne la prend qu'à partir du début de cet été où nos sentiments nous ont fait considérer que nous avions tout de bénéfique de ne pas se voiler sur ce que nous pouvions être l'un pour l'autre, Rym a fait la connaissance de la famille et est déjà venue m'accompagner à quelques reprises chez Farah. Elle est presque loin la première fois où c'était nouveau pour elle de procéder aux présentations et de surmonter l'appréhension de nouvelles têtes qu'elle s'apprêtait à croiser plus d'une fois dans les prochaines années de sa vie.

Du côté de Farah, il y avait quelqu'un qui se rendait encore plus souvent chez elle depuis un petit moment et avec qui les choses semblaient un peu beaucoup rose à la lire et l'entendre du peu qu'elle parlait de son voisin. C'était un sujet qu'elle mettait rapidement de côté jusqu'à présent, mais à entendre les confidences de Paz qui voit de plus en plus souvent ce monsieur venir à leur domicile et à passer du temps avec elles, cela restait suspect pour que la discussion autour de ce fameux Ricardo soit vite rangée pour ne pas m'en dire davantage. Sans avoir besoin de savoir à quelle heure et où ils se donnent rendez-vous, mais juste dans ce que ma cousine ressent de positif à travers cette proximité avec son voisin qui, je me doute au regard de comment ma nièce en parle, devrait être invité au même titre que nous à cette après-midi d'anniversaire. C'est une satisfaction d'une manière de croire en le bonheur que Farah peut se trouver en plus de Paz, d'autant que je le pense plus fort depuis notre lien puissant qui s'est forgé avec Rym et qui me conforte à l'idée que Farah puisse se reposer sur les épaules d'un homme quand elle a besoin. Pour l'avoir rencontré à deux reprises, je sens un bon fond chez cet homme bien que nous ne partagions pas la même vision sur plusieurs points. Mais il respecte mes convictions et moi son mode de vie et de pensée. S'il est effectivement là aujourd'hui, nous nous parlerons sûrement car nous ne devrions pas être beaucoup d'adultes à la fête mais cela restera un discours de principe avec lui sans s'y épancher plus qu'il ne le faut. S'il peut provoquer une sensation de bien-être dans le quotidien de Farah j'en suis le premier ravi et je le remercie pour ça après ces années chaotiques dans son coeur où Paz a vraiment été sa raison d'aimer plus que tout au monde. Si pour elle c'est lui, et j'aimerais qu'elle me confie s'il est ce que je pense pour elle ou si je me fais des films à son sujet et que ce que j'ignore de lui fait que j'ai tort. Mais je veux avoir raison, que ce soit lui ou un autre, je veux être rassuré par les agissements et le ressenti profond de Farah un jour prochain.

Pour l'heure, je me remémore alors que nous nous apprêtons et nous habillons avant de prendre la route depuis chez nous avec Rym. Chez nous ça reste vague, car chez moi c'est chez elle et chez elle c'est aussi chez moi avec des affaires personnelles aux deux endroits pour avoir le nécessaire où qu'on soit. Plus souvent chez elle, chez moi étant devenu une résidence secondaire. Ma prise de marques dans ses habitudes, peu importe qui s'est accommodé à l'autre, c'est nous deux ensemble et bientôt nous trois et parler à la seule première personne du singulier n'est plus d'actualité. Notre monde a change ; le mien a changé et j'en suis divinement heureux comme jamais. Cette année Rym a pris cette place la plus importante et l'a définitivement scellée lorsqu'elle m'a annoncé ce que nous avions réalisé de plus beau, mais les années passées je me souviens des anniversaires et des gâteaux en petit comité autour de cette bouille qui grandit à une vitesse folle. Encore là je sais que quand je le verrai, elle aura changé depuis sa dernière bougie soufflée, à tendre inévitablement vers un visage et des expressions de grande fille. Traversant la chambre, je m'approche de Rym, l'enlace et pense à notre bébé à nous dont nous profiterons dès les premiers instants, ma main posée sur son ventre arrondi à n'y faire aucun doute que le moment approche. Ce contact de mes doigts là où repose notre trésor le mieux protégé, autant que mes lèvres qui se posent par amour sur les siennes avant de poursuivre... Oui, j'ai conscience désormais de ce qui se vit par amour et j'en ai la plus belle des preuves et des motivations sous mes yeux avec moi constamment.

Le coeur léger qu'elle m'accompagne dès que c'est envisageable, qu'elle peut se le permettre, je retrace aussi notre vécu à nous deux le temps de rallier notre destination, cadeau emballé à la main tout au long du trajet où Rym veille dessus, le tenant avec mes doigts jusqu'à ce que je me gare devant le domicile de Farah. Son Don Juan est là, je l'aperçois à travers la vitre depuis l'extérieur. Cette habitation aérée où tout est laissé ouvert pour y accueillir la plus grande lumière et deviner lorsque les invités arrivent en ce jour conçu pour être mémorable. A jeter un regard sur la femme de ma vie, je suis convaincu qu'il l'est déjà pour moi. Et j'ai peu de doute qu'il ne le soit pas pour celle qui vient pousser la porte d'entrée à peine mon doigt enfoncé sur le bouton de la sonnette. Farah laisse Paz faire mais encadre ses gestes de grande maintenant. Une bouche béate qui crie ce que je suis pour elle ainsi que mon prénom, élargie jusqu'aux oreilles. Cette contagion qui me fait plier les genoux pour que Paz se presse à enrouler ses bras autour de mon cou et que je la soulève pour lui souhaiter un joyeux anniversaire. « Alors la crevette qui va manger tout le gâteau, ça se passe bien la journée ? Maman a été sage et t'a laissé tout faire pour ton anniversaire ? » J'avance à l'intérieur, mon petit singe suspendue à l'épaule, pendant que Farah et Rym se font la bise. Je fais le tour de la pièce pour y voir les ballons gonflés et les préparatifs réalisés pour l'occasion. « Waooow et bien c'est qui qui en a de la chance d'avoir une belle fête comme ça ? C'est qui qui a tout préparé tout joli là ? » Je porte Paz à bras et vise son nez, l'endroit secret pour la faire réagir. « C'est qui qui est gâtée comme ça encore ? » Des bisous en rafales sur sa joue à la taquiner jusqu'à ce qu'elle cède. Un regard amoureux et un clin d'oeil à Rym avant de me pencher vers Farah pour la saluer d'un bisou elle aussi sur sa joue, de manière un peu moins infantile. Je profite que Paz s'est mise en position sac à patates dans mes bras pour glisser à ma cousine, à propos du cadeau : « Promis cette année c'est pas vivant ce qu'il y a dans le carton. » C'est vrai que je ne lui ai pas dit ce que j'ai pris, en lien direct avec la danse et adapté à une petite fille de son âge.



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Rym L.Madani
Rym L.Madani
Je viens tout juste d'avoir : 28 Mon quartier, c'est : El barri gotic y el born.
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(¡Pst, no crezcas! Es una trampa. ¡Feliz cumpleaños!)
La vie. Belle et imprévisible. Pleine de surprises, pleine d'inattendues. La plus grande mais surtout la plus merveilleuse de toute une vie, de toute ma vie; l'arrivée imminente de cet enfant que je n'attendais pas et qui, aujourd'hui, prend une place considérable dans le coeur de bien des gens. La surprise a été de taille, effrayante en premier lieu. Elle a fait poindre dans ma tête une multitudes de questions. Et si il ne l'acceptait pas? Suis-je réellement prête à avoir un enfant? Ais-je le fameux instinct maternel dont toutes les femmes parles? Comment vas t-il réagir ? Comment vont-ils réagir? Et rapidement, j'eus le droit à la plupart des réponses à mes questions. La première sous forme d'embrassades et d'étreintes, mon corps tremblant de peur contre le sien. J'ignore si Yassine est réellement prêt psychologiquement à devenir père, mais une chose est sûre, en le voyant à mes côtés, il est, à mes yeux, l'homme parfait pour l'être. Il aurait pût fuir, notre relation n'étant pas réellement officielle, mais il est resté. Présent aux moindres rendez-vous, à préserver ce petit être qui pousse à vu d'oeil. Nous l'avons déjà vu plus d'une fois, deux plus précisément. Les battements de son petit coeur nous ont fait chavirer autant que nos premiers baisers. Elle nous comble sans même être la, dans nos bras. Elle, car oui, la sage femme nous a affirmé, sans réelles certitudes, le stade n'étant pas encore suffisamment avancé pour confirmer à 100%, que c'était une petite fille qui se trouvait à l'intérieur de mon ventre déjà arrondi. Cela n'enlève pas ma joie de sentir mon bébé s'épanouir et grandir en mon sein, car garçon ou fille, le principal est qu'il se porte pour le mieux, n'est-ce pas? De la place, ce n'est pas de ça qu'il manque. Un coccon qu'il se créer pour grandir dans les meilleures conditions avant la fameuse rencontre , et quand je vois cette petite bosse qui a prit la place d'un ventre habituellement plat, je suis persuadée qu'à l'intérieur, il a bien prit ses aises.

«Prêt?» Yassine. Toujours aussi beau, toujours aussi protecteur qui vient joindre ses mains aux miennes posées contre nôtre merveille. Ma famille. Celle que j'ai créée malgré moi. Celle qui a balayée mes doutes et mes craintes d'un revers de la main et qui me rend encore plus heureuse de cette évidence que bientôt, un tout petit être viendra se blottir contre moi et que l'odeur qu'il dégagera me rendra encore plus accro que celle de l'homme que mon coeur a choisi pour être celui de toute une vie. Un baiser tendre sur les lèvres, un col de chemise remit en place et un sourire avant que nos pas ne se dirigent jusqu'à la voiture pour prendre la route. Aujourd'hui est un jour particulier pour une jolie princesse qui fête sa septième année. Paz Benavente, la filleule ou nièce de Yassine, fille de Farah Benavente, la cousine. Une femme au grand coeur, généreuse et bienveillante. Un membre de sa famille qui m'a acceptée bras ouverts et d'avantage en apprenant que bientôt, elle deviendrait une tata pour nôtre enfant. Nos personnalités ont fait qu'avec Farah, il y a eu directement match, un peu comme avec la plupart des membres de la famille de Yassine. J'ai une chance énorme, et j'en conçois, que me tenir aux côtés de leur cousin ou fils est une vraie bénédiction pour eux qui n'attendaient que ça. Voir un Yassine s'épanouir aux côtés d'une femme et fonder, lui aussi, sa propre famille. L'idée était folle mais tellement belle aux yeux brillants et humides de Farah. Aujourd'hui encore, l'émotion serait grande quand sa jolie princesse soufflerait sa septième bougie et quel honneur que d'être témoin de cet événement.

La route n'étant pas longue, nous arrivons bien vite à la porte des Benavente, après un trajet plutôt calme ou ce petit bébé a encore eu droit à bien des caresses durant tout le long, et c'est une Paz euphorique qui se précipite jusqu'aux bras de son oncle pour le saluer chaleureusement. Chaude étreinte et baisers par milliers sur son joli minois, la scène suffit pour m'attendrir plus que je ne l'étais déjà en imaginant Yassine prendre dans ses bras nôtre potentielle petite fille. C'est à peine si j'ai le temps de lui souffler un Joyeux anniversaire qu'elle disparaît à l'intérieur, accrochée aux bras de son oncle pour lui montrer sa jolie décoration d'anniversaire. Laissant la reine de la fête savourer ses retrouvailles avec Yassine, j'offre plusieurs bises à Farah, puis à Ricardo pour les saluer comme il est coutume de le faire. Surprise n'en est pas une de voir les mains de Farah se poser contre mon ventre pour prendre des nouvelles du bébé à venir mais aussi de la maman qui le porte fièrement depuis plusieurs semaines maintenant. «Ca va. Il va bien et je vais bien. Tout va bien pour tout le monde, c'est tous ce qui compte.» Les sourires présents sur les visages suffit pour me détendre et me faire ressentir un sentiment de "Comme à la maison". Il faut dire que l'hôte sait divinement bien recevoir, en plus d'être une véritable cordon bleu. «Tu as besoin d'aide pour faire quelque chose?» Au loin, je perçois plusieurs cris de petites filles en provenance du jardin, certainement les petites amies de Paz dont Farah a parlé, celles qu'elle s'empresserait de rejoindre après ses embrassades avec son oncle et une étreinte qu'elle avait l'habitude aussi de m'offrir pour me saluer. Cette petite fille était aussi adorable que pouvait l'être sa mère. Une mère qui m'invite à la rejoindre dans la cuisine, qui , contrairement à la dernière fois que je suis venue par ici, semble bien remplie de petits gâteaux en tout genre et de friandises qui satisferaient les papilles de tous. Farah a beau me dire de ne rien faire que j'attrape deux plateaux garnis de bouchées sucrées pour les ramener sur la table extérieure, la ou doivent être leurs places, la ou elles disparaîtraient après que de petis ogres affamés les ont dévorées. Paz a eu le temps de rejoindre le groupe, et comme présagé, m'offre une étreinte et un baiser sur la joue pour me saluer. Elle aussi appose ses deux mains d'enfant sur mon ventre pour saluer sa petite cousine ou son petit cousin, lui offre même un petit bisou innocent qui, je suis sûre, traversera les barrières de la peau pour attérir directement dans le coeur du bébé. Ce petit bébé tellement aimé déjà, tellement chanceux d'être si bien entouré.



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Ricardo A. Guimerà
Ricardo A. Guimerà
Je viens tout juste d'avoir : 34 Mon quartier, c'est : Gracia y Poble nou
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : guide touristique à la Sagrada Familia, un travail réduit à mi temps depuis novembre 2022 quand je suis également éducateur spécialisé pour une quinzaine d'ados dans un internat
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(¡Pst, no crezcas! Es una trampa. ¡Feliz cumpleaños!)
Nous avons de la chance en ce jour de début octobre que la météo soit encore aussi clémente pour honorer un tel événement dans la vie d'une jeune fille. L'enfant la plus chère à mes yeux bien qu'elle ne soit pas mienne mais celle d'une voisine dont les allers et venues en face de mon domicile peignent à grands coups de pinceaux le portrait d'une vie remplie de ce sentiment de bonheur que je ressens jusqu'à chez moi. Parce que j'ai appris à connaître cette relation mère-fille qui m'entoure et près de laquelle il m'arrive régulièrement d'être invité à passer un peu de mon temps. Ce que j'ai à offrir et bien plus encore sur cette terre où aider à accompagner les gens qui me veulent à leurs côtés est une aubaine de la providence. Il m'arrive également lorsque le besoin s'en fait sentir, que je rejoigne Farah pour l'épauler dans l'une ou l'autre tâche de la maison depuis qu'elle sait que je peux me rendre disponible à très large échelle et moduler mon planning avec le centre éducatif. Les adolescents ne tiennent à l'heure actuelle pas grande rigueur à un adulte qui vient monopoliser des parties de leur journée qu'ils passeraient volontiers autrement, avec des jeunes de leur âge à faire des activités de leur âge, et surtout qu'ils font plus que tolérer. Moi ils m'acceptent et m'écoutent pour la plupart, ce qui est déjà en soi une récompense de les voir me suivre dans mes discours à sens unique où je n'en attends pas autant de leur part mais où j'aimerais qu'ils y voient le moindre rayon de lumière dans lequel il y trouveraient la paix intérieur et le réconfort à leur vie touchée forcément par un quelconque événement s'ils sont là en internat dans ce type d'établissement. Chez les Benavente, j'y côtoie aussi la jeunesse mais bien différente, déjà rayonnante qui illumine d'elle-même le chemin qu'elles empruntent et sur lequel je les vois avancer main dans la main. Elles sont resplendissantes à deux, quand Farah n'est pas seule au moment où je rapplique à la suite d'un message ou d'un bref ocup de fil pour s'accommoder de l'heure où je suis plus que le bienvenue entre ces murs. Depuis le jour de notre connaissance, le matériel médical pour les petits bobos déposé sur sa table devant laquelle je passe pour la énième fois et encore aujourd'hui, je l'ai poussée cette porte d'entrée. Et ouverte cette baie vitrée. Et cette armoire même où elle range les condiments et les épices, la réserve alimentaire où l'on puise de quoi rajouter un peu plus de saveur aux plats qu'on prépare.

Quelle belle journée du dimanche, comme un signe, pour aller croiser ces regards qui seront là au moment phare que celui de souffler ses bougies. En amont de recevoir la ribambelle de camarades de classe de Paz, les préparatifs se doivent d'être accomplis avec une liste assez longue de petites choses à mettre en place. La décoration, les assiettes et couverts, les jeux et divertissements pour un bon petit groupe de cet âge là qui diffère de celui pour lequel j'ai l'habitude de prévoir des interactions et des lectures. Ce sera animé, bien actif qu'ils le seront dès qu'ils débarqueront et formeront un petit paquet plein d'énergie à dépenser ensemble. Je ne les connais pas, aucun de tête mais plusieurs de noms pour celles dont Farah m'a parlé ; les plus proches de Paz à l'école. Un par un, accompagnés de leurs parents - un seul ou les deux, ou une connaissance assez proche et de confiance -, ils s'annoncent à la grande porte que Paz va ouvrir avec sans cesse sa maman juste derrière elle pour s'assurer que tout se passe à merveille dans l'accueil comme dans l'amusement une fois les paires de pieds précipités dans la pièce traversante puis sur le terrasse et dans la pelouse à l'arrière de la maison. Le calme des premières heures où avec Farah, nous avons arrangé chaque bout de câble pour que l'alimentation arrive jusqu'à l'endroit souhaité, chaque pince accrochant une photo sur un fil suspendu accroché à ses deux bouts, chaque ballon gonflé par ma bouche pendant que Farah s'assurait de la cuisson parfaite de ce en quoi elle est experte : faire saliver les babines et gâter les bouches qui raffolent de pâtisseries et de bonnes choses sorties tout droit du four ou du frigo et préparées avec tant d'amour et de soin. Jusque dans la présentation, comme pour preuve j'ai eu droit à la minutie du placement des objets de décoration.

Nous sommes presque tous là, dans l'attente d'un dernier enfant et des quelques adultes encore, assis dehors à picorer sur des assiettes qui se vident à vitesse folle par des mains habiles pour faire disparaître les plus tentantes des sucreries. Il ne faudrait pas tarder à ouvrir de nouveaux paquets et couper de nouveaux morceaux pour satisfaire ces estomacs d'ogres. il faut dire qu'une partie de ce qui est à savourer aujourd'hui pour eux a été concocté par une cheffe de grand renom, à qui nous sommes déjà deux à lui mettre unanimement cinq étoiles à chacune de ses réalisations. La note de dix, dépassant l'excellence. La mention incroyable pour la cuisinière autant que pour la maman. La mémoire de notre dernier moment à trois m'emplit la tête et s'évapore avant la course vers l'intérieur de Paz impatiente d'ouvrir aux prochains invités dont l'arrivée m'a quelque peu échappée, rêveur de mes songes d'un instant. Je reste avec les autres enfants et perçoit depuis dehors qu'il ne s'agit pas de n'importe quelle arrivée. Je n'ai pas le temps de deviner de qui il pourrait bien s'agir que Paz vole dans les airs portées à bout de bras par son tonton. Les choses sont d'un coup plus claires et compréhensibles, et le souvenir de Farah qui m'a parlé de Yassine qui serait là avec son compagne recolle les fragments de mes pensées. Le cousin de Farah me salue, les mains trop occupées à garantir la sécurité de Paz sans la lâcher une seconde, à la faire rigoler entre les explications qu'elle lui donne et les nouveautés placées pour cette occasion qu'il ne pourrait voir qu'en venant participer à la petite fête. Je les laisse entre eux dans la cuisine vers laquelle je finis par me diriger, les assiettes vides en main, pendant que je les entends prendre la direction opposée vers moi. Rym m'apparaît avec la même configuration dans ses mains, à la seule différence qu'elle a chargé ces assiettes pour les ramener à l'endroit le plus dangereux pour ces pauvres petits morceaux préparés à être dévorés. « Salut Rym. Tu l'as senti dis-moi qu'ils étaient à court de bonnes choses. » Nous échangeons des politesses de sourires et alors que le couple poursuit vers le point névralgique de la journée, j'accapare Farah juste l'espace de quelques secondes pour s'accorder sur le dernier retardataire - même si l'heure reste flexible pour eux arriver, l'horloge du four indique que celle partagée sur les cartons d'invitation est dépassée de plusieurs minutes. « On va attendre les derniers qui sont attendus, mais si tu veux qu'on envoie à un moment tu me dis. Je vais m'occuper de recharger en boisson et d'en remettre au frigo. Aucun alcool je sais. » Tout se déroule comme sur des roulettes, et si Rym vient apporter son aide alors comment pourait-on rater cette journée taillée pour Paz avec tous les gens qui comptent pour elle, avec elle dans cette journée. Légèrement curieux et taquin, je me lâche un peu seul aux côtés de la seule qui peut me parler de Paz : « Et son petit copain, il est là ? » C'est léger, cela a le don de détendre encore un peu plus les épaules.. et le sujet de l'amour est toujours un bon angle pour rajouter une touche à ce qui se célèbre. L'amour d'une mère pour sa fille, d'une fille pour sa mère, d'une Paz pour le bébé que porte Rym. Et mon amour grandissant de voir le bonheur de cette famille heureuse dans ce cadre de vie là. A deux pas de chez moi. L'homme comblé que je suis de suivre et d'être transporté de bonne grâce dans leur bulle. Moi l'étranger qui m'y plait et qui y trouve une place sur une chaise dès qu'elles m'appellent, mère et fille.



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Farah M.Benavente
Farah M.Benavente
Je viens tout juste d'avoir : 33 Mon quartier, c'est : Gracia y poble nou.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : anciennement tireur d'élite pour El Grupo Especial de Operaciones (GEO). La mise en danger régulière et principalement l'arrivée de Paz m'a poussée à changer de voie et à me reconvertir simple officier pour l'Unidad de Droga y Crimen Organizado (UDYCO)
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(¡Pst, no crezcas! Es una trampa. ¡Feliz cumpleaños!)
Sept ans. Sept merveilleuses années. Les plus belles de toute ma vie quand elles sont illuminées par la chaleureuse présente de ma petite Paz à mes côtés. Elle me suffit pour être comblée. Elle a fait de moi une mère, rôle le plus beau de toute une vie, de toute ma vie. Les premières années n'ont pourtant pas étaient aussi simples que ça. Apprendre à être une bonne mère, savoir trouver les mots justes pour sécher les larmes, apaiser les peurs, faire taire les doutes et les incertitudes. Une mère est bien plus que ça. Une amie, une confidente, une lumière dans la vie de ses enfants. Main dans la main, nous avons traversés les premiers obstacles qui se dressaient sur nôtre chemin. J'avais peur mais je ne devais rien laisser paraître, pour elle plus que pour moi. J'étais son repère, la petite branche à laquelle elle s'accroche dans cette vie. Plus qu'un soutien, de l'amour, constamment. BIen sûr, nous n'étions pas toujours d'accord elle et moi et nous nous sommes plusieurs fois disputés. Elles ne seront pas les dernières. Au plus Paz grandit, au plus je sens les discordes arriver. Dans un âge ou les enfants cherchent à comprendre le véritable sens de la vie et ce qu'il y a autour. Les interrogations sont nombreuses, trop nombreuses pour moi qui pourrait vite en être dépassée. Paz est ma fille et mon rôle est de la préserver coûte que coûte. J'y arriverais. Je dois y arriver.  « Joyeux anniversaire..♫.» Dans mes mains un plateau décoré de bonnes choses dont un unique cupcake sur lequel est planté une bougie allumée. Sur mes lèvres un sourire quand mes yeux croisent les siens, à peine ouverts. Elle comprend vite que ce réveil est particulier, qu'aujourd'hui est un jour particulier. En douceur, la mélodie de convenance se poursuit jusqu'à son lit sur lequel je dépose le plateau. Paz s'est assise en tailleur, son regard brille sous la lueur de la bougie qu'elle vient souffler, sourire aux lèvres. La flamme s'éteint sous mes applaudissements et mon étreinte autour du petit corps de mon enfant chéri.«Joyeux anniversaire ma chérie..» Comme j'aimerais figer le temps et la garder éternellement contre moi. Nos coeurs à l'unisson, sa chaleur contre la mienne, son odeur d'enfant qui envoûte mes narines et me rassure qu'elle va bien. Elle va bien.«J'espère que tu apprécieras ton petit déjeuner..» Je desserre ma prise sur elle et lui offre une caresse affectueuse sur sa longue chevelure lisse pendant qu'elle dévore des yeux les fruits et le petit gâteau que je lui ais apporté.«Prête à fêter ton anniversaire? J'ai demandé à Ricardo de venir plus tôt dans la matinée pour m'aider à tout installer. Je compte sur toi pour nous aider à gonfler tout les ballons..» Un croc dans le cupcake, elle acquiesce de la tête. Je n'en dis pas plus pour le moment, préférant la laisser émerger tout en douceur. Paz s'est habituée à la présence de Ricardo. Elle a apprit à le connaître au fur et à mesure qu'il passe du temps ici. Ils s'entendent plutôt bien. Le calme et la bienveillance de Ricardo aidant certainement à instaurer un climat de confiance entre les deux. C'est une enfant, et il l'a bien comprit, il fait preuve d'une extrême patience avec elle, d'une bonne écoute et Paz se sent comprise avec lui. Alors, quand il a été question de l'inviter à la maison pour son septième anniversaire, il est évident qu'elle ait de suite accepté. Pour le reste des invitations, c'est elle qui a tout géré, comme une grande. Son oncle Yassine serait de la partie bien évidemment, comme sa récente compagne et le bébé qu'elle porte fièrement depuis plusieurs semaines, entre tous, il y aurait bien évidemment ses cousins et cousines et quelques amis de l'école avec lesquels elle s'entend plus ou moins bien. Paz avait proprement offert ses invitations et la plupart avaient répondu positif à sa requête, chose qui lui avait fait très plaisir.

Seule, une personne manquerait à la fête. Son père. Biologique. Certainement que je n'étais pas prête à le convier aux festivités, Paz n'ayant pas encore fait sa connaissance. Qui puis est, il est fort à parier que en le voyant débouler, Yassine n'aurait pas garder sa langue dans sa poche, et l'heure n'est pas aux disputes. Paz mérite d'avoir un bel anniversaire, le meilleur de tous auprès de ceux qui ont toujours été la pour elle depuis toujours, ou plus récemment, qui contribue à son bonheur. Elle aura ce bel anniversaire, une fois que tout sera mit en place. La laissant aux bons soins d'engloutir son petit déjeuner, je m'active déjà à rendre la maison chaleureuse juste avant l'arrivée de Ricardo qui ne devrait pas tarder à arriver. Au bout d'une petite heure, il arrive enfin, et rapidement Paz, elle aussi prête pour l'occasion nous rejoint pour offrir son aide précieuse. Sa petite bouche sur les ballons à tenter d'expulser tout l'air de ses poumons à l'intérieur afin qu'ils gonflent suffisamment pour être accroché de part et d'autres. Voir cette petite main tendre les ballons à Ricardo pour décorer l'arche extérieur, un sourire des deux côtés, m'attendris bien plus que je ne l'aurais pensé. Pendant que je m'active aux fourneaux, poche à douilles entre les doigts pour garnir les autres cupcakes de cette crème chantilly au préalable teintée de violet par un colorant alimentaire, mon coeur semble bien comblé en ce beau dimanche. Est-ce l'image de Ricardo et Paz l'un à côté de l'autre qui me met dans cet état? Ou simplement la joie de ma fille et son excitation à recevoir tout le monde pour son anniversaire? Certainement les deux. Sans hésitation les deux. Bientôt ils me reviennent après avoir terminé d'installer les décorations et d'avoir dressé soigneusement la table au thème des sirènes comme l'a désiré Paz depuis maintenant plus de deux mois avant la date. L'impatience des enfants. Un petit "high five" dans la main de Paz, je les félicite tout les deux de plusieurs club sandwich préparés pour nôtre repas du midi avant l'arrivée des invités l'après-midi.

L'heure fatidique qui approche, Paz qui ne tient pas en place et qui observe toutes les dix secondes la porte d'entrée dans l'espoir que la sonnette se met à retentir. Il faut de la patience pour la canalyser pendant que je donne mes dernières instructions à Ricardo pour que les enfants et les adultes ne manquent de rien durant l'événement. Briefer comme un bon petit soldat, il pourrait presque se mettre au garde à vous. C'est mon côté lieutenant de police qui surgit parfois de l'ombre et qui ferait mieux d'être mit au placard.  Rapidement, les premières petites filles arrivent. Les parents les déposes pour les deux prochaines heures, et disparaissent aussi vite qu'ils ne sont arrivés. Paz s'empresse de les guider jusqu'au jardin pour montrer les décorations extérieurs après avoir fait un tour de l'intérieur.«Bon.Je crois qu'on est partis.» C'est le signal pour dire à Ricardo que le rush démarre dès à présent. Une troisième camarade arrive, toujours saluée par Paz en priorité qui ouvre la porte et qui passera certainement l'heure prochaine à le faire jusqu'à l'arrivé du dernier invité. En cuisine, le mouvement est plus rapide, les sucreries défilent comme les bouteilles de jus de fruit, j'envoi une fournée de cupcake à table, une deuxième est au four. La tête qui débloque de voir autant de monde si soudainement que je ne capte que après l'arrivée de Yassine et Rym.  Elle m'apparaît, le ventre plus arrondi que la dernière fois et je m'émerveille à la voir si radieuse. «Salut vous deux. Enfin vous trois.» Yassine s'est déjà accaparé Paz. J'en profite pour saluer ce petit être grandissant en elle d'une main furtif sur son ventre. Il faut qu'il sâche qu'il a une tante qui est déjà en amour pour lui, même si je sais le gêne que peut ressentir une femme lorsque son ventre est ainsi touché. Les mains disparaissent bien vite, pour me concentrer essentiellement sur la maman qui ne semble, pour l'instant pas plus fatigué de cette grossesse que ça. «Est-ce que tout va bien pour vous deux?» Rym rassure. Le bébé se porte bien, elle se porte bien et Yassine semble, lui aussi, bien se porter. C'est la tous ce qui compte n'est-ce pas? La surprise avait été grande quand mon cousin m'avait annoncé cette grossesse en même temps que les présentations avec celle qu'il caractérise désormais comme "sa compagne". Il faut dire qu'il est rare de le voir aux bras d'une fille, du moins, dans la famille mais, en le voyant aussi heureux et épanoui, je me doute que Rym y est pour beaucoup. Respectueuse, chaleureuse et souriante, une femme avec des valeurs, une parfaite future épouse pour Yassine.

La encore, elle se propose. Poche à douilles toujours en main, et vermicelles colorés non loin à saupoudrer sur les gâteaux, je lui fais un signe de tête négatif. Je refuse qu'elle porte quoi que ce soit qui pourrait la mettre à mal, même le plus léger des plateaux. «Ca ira ne t'inquiète pas. Ricardo m'aide beaucoup.» Pourtant, la voilà partie avec deux plateaux de friandises et petits gâteaux dans ses mains pour les ramener à l'extérieur et sa présence laisse d'ailleurs la place à mon adorable voisin qui me revient. «J'ai déjà envoyée un premier plateau de cupcakes que Rym s'est chargée de ramener à table. Je crois qu'il doit manquer un invité, pas plus.» Ma deuxième fournée est prête, je l'attrape à l'aide d'un gant de cuisine pour éviter les brûlures et referme le four d'un geste du pied. Le moule contenant plusieurs cupcakes est posé près de la fenêtre pour laisser aux gâteaux le temps de refroidir avant le démoulage, j'en profite pour sortir un énième paquet de chamallows pour en verser la moitié du contenu dans un bol qui sera ramené dans le jardin. L'un d'eux finit dans ma bouche et manque de passer de travers quand Ricardo évoque le "petit ami" de Paz. «La. Je te permet pas. Fais attention à ce que tu dis.»  Je le menace gentiment d'une cuillère en bois non loin sur le plan de travail, léger sourire aux lèvres. Une pause qui en fait profiter à mes yeux de le voir à mes côtés, plus charmant que d'habitude, un peu plus tout les jours. Adorable et charmant. «Heu.. Merci au fait. D'être venu plus tôt pour nous aider, et de continuer à le faire. Paz apprécie beaucoup.. et, moi aussi.» Le sourire ne quitte pas ma bouche comme mes yeux ne le quitte pas une seule seconde. Difficile de s'en détacher quand il me captive autant. L'effet Ricardo Guimerà.«Je te revaudrais ça.» Pour n'importe quelle occasion. Il n'aura qu'à demander et je serais la, pour l'aider ou le soutenir, l'épauler comme il peut le faire avec moi. C'est curieux comme un simple "voisin" peut devenir bien plus au fil du temps. Cet homme que je ne connaissais que de vu et qui aujourd'hui se retrouve chez moi, à cotôyer mon cercle privé, ma famille. D'ailleurs, en parlant de famille, mieux vaut que je jette un oeil de temps à autre sur Yassine pour éviter ses sourires qui en disent long sur ce qu'il pense de ma relation avec Ricardo, il serait capable du pire lui. «Tu peux m'aider à décorer les derniers cupcakes? Faut juste prendre les vermicelles et les mettres dessus quand j'aurais mis la chantilly, puis tu plantes le petit topper sirène dessus. Je pense que ça devrait bien les câler avant que le gâteau d'anniversaire arrive..»  Je termine en détachant mes yeux des siens pour éviter de le dévorer du regard malgré moi pendant que Paz, libérée de l'emprise de son oncle a été ouvrir au dernier invité.Est-ce que les derniers cupcakes ont suffisamment refroidis? Ou est-ce que je risque de me brûler à nouveau en tentant de les démouler pour les décorer de crème ?



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Yassine M. Cherraoui
Yassine M. Cherraoui
Je viens tout juste d'avoir : 31 Mon quartier, c'est : Barceloneta y vila olimpica
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(¡Pst, no crezcas! Es una trampa. ¡Feliz cumpleaños!)
Farah n'a pas manqué dès les premiers instants de notre arrivée à focaliser tout l'intérêt de son accueil sur nous trois, sur le ventre de Rym qui protège dans cette bulle bien au chaud notre princesse - ce que je désire même si nous ne connaitrons le sexe que d'ici une poignée de semaines, mais j'aime à m'en persuader et j'ai .. une intuition masculine qui ne m'a jamais trompée. Ni réussie, car c'est si particulier d'y croire de cette manière que c'est la première fois que j'ai une conviction personnelle aussi marquée. Nous le saurons bien assez vite. Et ma cousine a raison de se focaliser sur cette magie là de la vie, d'avoir offert à Rym et moi-même la clairvoyance de nous découvrir tels que nous étions au-delà de notre croyance qui nous contenait à nous voir qu'épisodiquement pour assouvir des pulsions primaires qui ne nous ont jamais suffi jusqu'à nous rapprocher sentimentalement et accrocher nos coeurs l'un avec l'autre, en plus de nos corps. Je n'aime pas à penser que les choses ont une fin, encore plus distante de moi cette idée quand mes yeux se portent sur Rym dont je savoure la silhouette portant le fruit de notre amour, complet, qui renferme tout de nous. Notre enfant conséquence de notre fougue, nos regards messagers de notre passion dévorante, notre complicité caractéristique de notre lien intégral entre envies et raison. Envie de voir ce ventre prendre encore plus de volume et gonfler comme mon amour pour elle, raison d'avoir continué et ne s'être jamais arrêté après notre première ni notre seconde fois, même quand tout restait en suspens de savoir s'il y en aurait une autre. Raison d'avoir placé bien plus de moi en elle et d'entendre son assurance sur nous quand elle répond aux questions de Farah. Raison d'avoir voulu la voir plus d'une fois, de vouloir la retrouver encore plus souvent alors que notre vie se déroule désormais ensemble quand nos activités respectives se détendent et nous permettent d'avancer au fil désormais de cette grossesse. Je me demande quand même quel type de père je pourrais devenir, papa poule qui mettra sa tolérance à quel niveau ? Je ne m'intéresse pas aux donneurs de leçons, et les études sont bien loin depuis l'obtention de mon bac, mais dans quelques mois ce sera le plus grand des apprentissages qui me fera en découvrir et me demandera de maîtriser pour le restant de mes jours.

Que dire de Rym, se montrant déjà si parfaite à l'attention d'enfants qui ne sont pas les siens. Alors notre bébé à nous, quel honneur il aura d'être choyé et éduqué par une femme avec qui l'homme que je suis se sent sur la même longueur d'ondes pour tant de choses. Il y a si peu que l'un ou l'autre fait qui froisse l'autre, et ça avec le temps l'évidence nous a frappés et notre couple en est presque modèle à nos yeux. Aux mieux Rym l'est tellement, à chaque mois où nous nous voyions depuis notre première fois comme à chaque semaine de sa grossesse et à chaque jour de retrouver ses yeux, sa bouche, ses mains et son corps au plus proche de moi. Ce ventre qui s'arrondit qui épouse à la perfection mes abdominaux comme mes mains et mon étonnante douceur quand mes baisers viennent dans une nouveauté l'embrasser au dessus du nombril. Je me suis découvert homme avec elle, je me projette d'être père avec celle qu'elle mettra au monde l'année prochaine, je me sens le devoir de la protéger avant moi-même... dans un univers diamétralement opposé à celui que je me suis bâti jusqu'à mes vingt-cinq ans. Des certitudes auxquelles je n'ai jamais songé penser ni même souhaité aborder, aveuglé par mes propres désirs de base, et qui me font voir à quel point Rym a ce don de pouvoir être tout à mes yeux : femme, reine, mère. Chaque chose est inné en elle, avec elle qui sait que faire à quel moment en fonction de chaque situation. L'expérience dans tous les domaines, même quand elle va donner la vie à son premier enfant. Avec Farah, elles partagent une certaine fibre et une aisance à aborder des thématiques, au point de partager presque la même relation que j'ai pu avoir avec ma cousine qu'il faudrait que je discute avec Farah de la prochaine étape qui germe dans mon esprit concernant Rym et moi. Prochainement pour me convaincre que jusqu'au bout se trouve la plus belle des évidences avec la femme de ma vie, mais pas aujourd'hui que nous consacrons entièrement à la première princesse qui elle aussi je suis sûr veillera sur la nôtre en temps voulu. Et Rym n'y manque pas de montrer la voix, que même mes lèvres accrochées à ses lèvres pour l'enflammer n'écarteraient pas de sa motivation à combler la ribambelle de jeunes attroupés qui réclament de la nourriture et l'ouverture des cadeaux de Paz. Ricardo en revient quand nous le croisons pour le saluer et dans le calme le plus naturel voilà que Rym et moi nous retrouvons avec les enfants tandis que Ricardo a rejoint Farah en cuisine. Des présences adultes pour veiller que les enfants s'amusent en nombre autour de celle qui est la star du jour et qui a trouvé le temps en femme déjà exemplaire de se soucier de sa cousine ou son cousin. Qu'importe le sexe, mais quand je vois ma nièce se comporter avec cette affection prématurée, mon envie d'avoir une fille prend le dessus sur celui d'avoir un petit garçon qui deviendra le chef de la tribu une fois grand.

Depuis l'intérieur, posté sur le paillasson qui mène sur la terrasse, je contemple Rym à la percevoir si merveilleuse à offrir à chaque enfant présent une attention, un présent. La cadeau c'est elle, et la seule interrogation qui persiste se trouve en elle. Fille ou garçon ? Je me retrouve si impatient d'obtenir la vérité à ce sujet quand je distingue cette étoile filante passer dans la maison. Paz a vu que le dernier invité approchait à pied dans le quartier avec l'un de ses parents et se dirige pour aller ouvrir. Je la suis machinalement, garanti qu'il ne puisse rien arriver à ma vie dehors dans cette partie privée du domicile de la famille. Mes pas me mènent dans son sillage à l'angle de la cuisine où je quitte sa trace pour tourner les talons vers l'endroit où se dressent les différentes assiettes pour satisfaire tous les invités. Notre absence avec Rym n'a été que de quelques instants, minutes tout au plus, et je n'ai aucune idée de ce qui a pu se dire entre Ricardo et ma cousine mais ce ne devait pas être anodin de les retrouver avec ces traits relâchés chez Farah que je ne lui connais que lorsqu'elle se sent bien avec sa fille ou avec ses proches. Ricardo n'est ni l'un ni l'autre, ne la quitte pas non plus. Est ce sa religion ou y a t il plus qu'il ne veut laisser paraître ? Je surprends leur conversation mais Farah ne tourne les yeux pour me deviner que quelques phrases plus tard. Venu dans le but d'encenser Rym sur sa propension à toujours vouloir se rendre disponible pour ce qu'elle aime, l'âme d'un adolescent enthousiaste à rappeler que sa copine gère et que c'est la meilleure, la scène m'amène sur un autre terrain tout aussi... attachant. Entre eux que je soupçonne d'avoir déjà terminé notre soirée repas à quatre de la même façon à se regarder dans les yeux et se dire des douceurs. Il s'agit de Farah pour qui je me doute de la plus posée des manières de discuter et de remercier les gens. Une crème, celle que je ne veux pas voir se noyer dans l'amertume ni en venir à croire que l'attente prolongée est un signe négatif. Peut-être car je ne connais Ricardo qu'avec les éléments dont je dispose pour l'avoir vu et passé deux moments en groupe comme ça, intégré dans notre cercle familial. Je crois toutes ses intentions bonnes et veux bien entendre qu'il apporte cet oxygène à Farah, mais je crois que les deux n'avanceront pas à ne faire que se fixer pendant une éternité à chaque fois qu'ils se retrouvent rien qu'à deux. D'accord que c'est la fête de Paz aujourd'hui, mais sentir ce besoin dans les yeux de sa maman quand elle finit par changer de point de fixation dans l'attente d'un retour plus probant dans le comportement de l'homme qu'elle accepte dans son quotidien avec Paz doit être comblé aussi. Je n'ai jamais vu Farah regarder un homme de cette manière, ni même me laisser la moindre ouverture à ce que je la vois ainsi.

Plutôt que de retourner auprès de Rym pour lui admettre ce que j'affirme ne pas être ma vision qui me joue des tours, j'en perds un bout de maturité devant eux : « C'est moi où ça chauffe ? » Ils peuvent interpréter ma question relative au micro-ondes ou a n'importe quoi qui serait source de chaleur dans la pièce, au soleil qui perce par les fenêtres et permet des températures agréables pour l'événement, mais je parle bien d'eux. « Vous vous bouffez du regard parce qu'il n'y a pas assez à manger, ou c'est autre chose ? » Plus frontal dans l'approche, si seulement Rym était à mes côtés je rajouterais qu'on a devant nous deux amoureux. Mon caractère de gamin ressort, mais il y a tant de maturité dans la cuisine et dans ma projection avec la future mère de mon enfant que j'en viens à canaliser cette insolence de mes vingt ans. La sonnette de la porte se fait entendre et Paz ouvre aussitôt. « Laisse je m'en occupe », je passe devant Ricardo et Farah à qui je continue de parler dans un murmure : « On a mis plus d'un à se l'admettre avec Rym, alors si c'est lui que tu veux ne le laisse pas te faire attendre indéfiniment. » Comme un ordre, elle qui en connaît la puissance avec sa fonction dans la police. Je pourrais le leur demander mais je basculerais dans l'abus de savoir qui domine l'autre dans leur relation que je présume pour l'instant encore platonique. « Ce serait le plus beau des cadeaux pour elle », je conclus avant de filer en lui déposant un regard qui lui en dirait bien plus long s'il n'y avait pas eu ce dernier camarade de ma nièce derrière qui j'apparais pour le parent qui vient déposer son enfant. Bonjour, vous devez être le père de Paz ? La vérité : je suis le père de celle qui viendra bientôt fouler cette terre où elle fera la connaissance de sa mère exceptionnelle, sa cousine adorable, son père qui sera toujours là pour elle le considérer comme son héros, et sa marraine heureuse d'être comblée dans tous les compartiments de sa vie. La vérité ? Je ne lui réponds pas que je ne suis pas le père de Paz, mais je lui laisse un grand sourire comme cette personne nous confie son enfant pour passer un excellent moment. « Merci de nous le confier, vous verrez quand vous le récupérerez il vous racontera comme c'était génial. » Un grand clin d'oeil à Paz contre moi qui précise notre véritable lien de parenté à ce parent, et un regard en direction de sa maman à portée de vue dans la cuisine. Paz gère, toi aussi tu gères tu lui as donné tes gênes, Farah. Les filles gèrent tout le temps. Vivement l'échographie du sexe de la mienne. Les quatre plus belles femmes alignées en un seul et même tableau, Paz et ses épaules entre mes mains comme nous nous sommes retournés, lorsque Rym revient au même moment où ma main se déplace sur l'épaule du petit garçon dont j'apprends le prénom. Il y a le monde des adultes vers lequel on bascule après un certain âge, et le monde des enfants où il est si simple de rebasculer même quand on est adulte. Serai je un bon père, digne de Rym ? Tous les "oui" de Rym feront mon bonheur. Oui, je le serai. Et ma princesse dans ce ventre là, si tu penses que oui, tape deux fois. Pas trop fort pour ne pas faire mal à maman, mais montre moi que toi aussi tu crois en papa pour tout ça. Dites moi que j'ai la classe à prendre les devants ainsi avec Paz et son copain de classe. Je vous aime d'une force de faire de moi ce père que je n'aurais jamais imaginé être un jour.



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Rym L.Madani
Rym L.Madani
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(¡Pst, no crezcas! Es una trampa. ¡Feliz cumpleaños!)
Serais-je une bonne mère? Quelle femme portant la vie ne s'est jamais posée cette question? Porter le miracle d'une vie paraît si simple face au rôle qui nous attends dans les mois à venir. Inconsciente jusqu'à ce que ce ventre, le nôtre, s'arrondit au fil des semaines et des mois. On réalise que désormais plus rien ne sera comme avant. Il y a cette période calme ou le test vire au positif et ou les premières échographies nous montres un amas de cellules regroupées que les médecins appellent "Embryon". Un embryon qui devient Foetus après que les premiers membres du bébé se forment et que son coeur commence réellement à battre. On réalise. Il ne s'agit pas de vivre simplement mais de vivre en portant une vie bien humaine en soi. Les premières questions commencent à se poser, les premières craintes et les premières peurs, les chagrins et les larmes à l'idée de ne pas pouvoir "assurer" ou qu'il arrive malheur à nôtre bébé. J'ai déjà perdu un bébé. Comme Farah. Comme beaucoup de femmes de nos jours. Ca ne devrait pas être tabou que de parler de "Fausses couches" et minimiser les pertes et la douleur qu'elles entraînent. Chaque femme à sa façon de faire son "deuil", que la perte soit tôt ou tard dans une grossesse. Il n'y a rien de pire que de perdre un enfant. Alors, quand vôtre corps s'en est finalement remit, que vôtre coeur est un peu plus apaisé et que vous apprenez que vous portez en vous vôtre "bébé arc-en-ciel", vous commencez à nouveau à prendre peur. Peur que la plaie qui s'est ouverte à la disparition prématurée de vôtre première perte saigne à nouveau et que toutes les souffrances et la douleur ressenti à cet instant reviennent sans que vous ne puissiez les contenir, les contrôler.

S'entourer des bonnes personnes devient alors la clef pour "survivre" jusqu'à la première échographie ou au premier contrôle ou le spécialiste face à vous, vous assure que tout va pour le mieux, pour vous, comme pour le bébé. Vous n'imaginez pas les larmes qui ont coulées sur mes joues ce jour ou nôtre sage femme nous a affirmé que bébé se portait comme un charme. Un bonheur. Un soulagement profond. Une sensation d'être libérée d'un poids immense qui pesait sur mes épaules et sur celles de Yassine que j'entrainais malgré moi dans ma chute et dans mon incrédulité à croire que j'étais bel et bien enceinte. La vérité bien réelle aujourd'hui est que je suis enceinte de plusieurs mois, que mon enfant commence à prendre ses aises , et que les projections de cet avenir avec lui sont les plus belles pensées de toute nôtre vie. Lui ou Elle. Elle ou Lui. L'oeil expert de nôtre praticien voit une petite fille, ce qui semble râvir Yassine, quand de mon côté, je n'exclu pas l'éventualité qu'elle s'est trompé et qu'un bourgeon viendra bientôt les contester tout les deux. Garçon ou fille. Peu importe. Je l'aime déjà tant. D'un amour démesuré, profond, sincère, protecteur, au point de ne le vouloir que pour moi et d'en frissonner quand Farah appose ses deux mains sur la rondeur de mon ventre pour saluer son neveu ou sa future nièce. Sourire franc ou nerveux, je lui assure que bébé se porte bien, comme Yassine ou moi. J'aspire en réalité qu'elle retire ses mains pour venir aussitôt y déposer les miennes à la place, histoire de rassurer mon petit être que sa maman n'est jamais bien loin et qu'elle le protège à travers même les barrières de la peau.

C'est une relation fusionnelle qui se créée jour après jour. Vivre pour deux demande énormément à mon corps. La fatigue est souvent présente mais elle est si faible face au bonheur immense que je ressens de porter cette vie la. Les courbatures, les crampes, les douleurs lombaires s'oublient vite quand on a envie d'être cette mère courageuse pour nôtre enfant et il nous offre les aîles nécessaires pour affronter tout et n'importe quoi dans nôtre quotidien. Les femmes enceintes ne sont pas faîtes en sucre, fort heureusement, et pour la plupart, de celles qui ont la chance de ne pas avoir de complications durant leur grossesse,  l'état de femme enceinte ne les empêches pas le moins du monde de s'activer et de garder une activité plus ou moins "normale". Sans pour autant forcer je vous l'accorde. Alors, porter un plateau composé de sucreries n'est pas chose difficile, surtout quand son arrivé fait le bonheur des petites têtes brunes, blondes et rousses dans le jardin. Paz a rejoint la troupe entre deux, a même prit le temps de nous saluer, le bébé et moi avant de partir vaquer à ses occupations. L'oeil attendri par leurs naïveté et leur innocence, j'offre quelques caresses par dessus le tissu de mon vêtement à bébé Cherraoui Madani en ayant une petite hâte de le voir, lui aussi bientôt, gambader dans le jardin.  Chaque chose en son temps mon bébé. Prends autant de temps que tu le souhaites pour bien grandir et t'épanouir à ta façon.

J'ignore ce qui se passe à l'intérieur de l'habitation mais je sais que dehors, les enfants s'amusent joyeusement. Tous ses sourires et ses rires remplissent mon coeur d'amour. La journée est belle et continuera à l'être jusqu'en fin de journée ou tout le monde rentrera chez lui avec des souvenirs pleins la tête. Paz me présente fièrement ses meilleures copines dont certaines ont bien remarquées que j'avais "un bébé dans le ventre". Les questions d'enfants fusent plus que celles de Farah. Tu le sens bouger? C'est un petit garçon ou une petite fille? Comment tu lui donnes à manger? Elles me font rire. J'ai presque l'impression d'être devenue l'attraction de l'anniversaire ou la distraction, à voir et avant que je n'ais le temps de souffler ma dernière réponse, elles m'embarque dans leurs jeux en plein centre du jardin. Ce n'est qu'en voyant la petite princesse du jour courir jusqu'à l'intérieur que je me décide à la suivre en demandant aux filles d'attendre un peu le temps d'aller saluer le dernier invité venu sonner à la porte. J'ignore si Yassine est occupé ou si Farah et Ricardo sont encore en cuisine, mais je prends l'initiative d'accompagner Paz qui finalement se retrouve au côté de son oncle pour saluer le petit garçon et son père. Main dans celle de l'invité, Paz file à nouveau au jardin pour continuer ses activités avec ses petits camarades.«J'ai comme l'impression qu'elle va bien dormir ce soir..» Regard rivé Paz, je détourne finalement les yeux vers Yassine pour réajuster une chemise déjà ajustée pourtant, sourire sur le bout des lèvres. «Ca te vas bien.» Pas la chemise. Bien qu'il la porte divinement bien. Mais ce rôle auprès des enfants, ce côté attendrissant du Yassine que j'ai connu pourtant fougueux et impatient. Difficile à croire que derrière cette carapace d'homme à l'égo presque surdimensionné et ce tempérament qui fait de lui une belle tête à claque pour pas mal de femmes qu'il a pût croiser ou cotôyer dans sa vie, se cache en réalité un homme attendrissant, bourré d'attention et d'affection pour ceux qu'il porte fièrement à son coeur, comme une médaille d'or, sa plus belle réussite, ou son plus beau trophée. «Nôtre bébé a de la chance de t'avoir comme père. Tu seras un père merveilleux.» Ce que je n'aurais pas pensé à nôtre premier rapport, la première fois ou ses mains, sa bouche et son corps a litérallement incendié le mien. La brutalité de l'homme dans toute sa splendeur. Un lion assoiffé de chair fraîche qu'il consomme avidement jusqu'à en être totalement rassasié ou presque. Il revient toujours, il est toujours revenu et restera désormais, bien marqué dans ma vie et dans celle de cet enfant qui est le sien.

Moi qui pensais incapable d'aimer à nouveau et qui me retrouve la, presque pendue à ses lèvres, accrochée ou accro à lui, à sa bouche qui appelle la mienne et qui, au moment du toucher, a un mouvement de recul face à un fracas provenant de la cuisine. «Qu'est-ce qui se passe dans cette cuisine?» Petite interrogation alors que les yeux quittent les siens pour se diriger vers l'endroit d'ou provient le bruit. Farah serait-elle en train de s'imposer un stress supplémentaire qui n'a pas lieu d'être ? Doit-on accourir jusqu'à elle pour l'aider à ramasser d'éventuels morceaux de verre étalés sur le sol ou Ricardo s'en charge t-il déjà? Est-ce que le bruit va attirer les enfants? Pas sûr au vu de l'agitation qui les anime et les maintient à l'extérieur.



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Farah M.Benavente
Farah M.Benavente
Je viens tout juste d'avoir : 33 Mon quartier, c'est : Gracia y poble nou.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : anciennement tireur d'élite pour El Grupo Especial de Operaciones (GEO). La mise en danger régulière et principalement l'arrivée de Paz m'a poussée à changer de voie et à me reconvertir simple officier pour l'Unidad de Droga y Crimen Organizado (UDYCO)
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(¡Pst, no crezcas! Es una trampa. ¡Feliz cumpleaños!)
Une année s'est écoulée. Une de plus pour elle, pour nous. Une année qui me rappelle à quel point elle est ce que j'ai de plus cher sur cette terre. Ses sourires, ses rires, sa joie d'être si bien entourée pour fêter sa septième année fait mon bonheur. Rien n'est plus précieux que de la savoir aussi comblée en ce jour de fête. La plupart des gens ont répondus présent pour les festivités, ce qui m'amène à en faire toujours plus pour combler tout les estomacs et que tous repartent le ventre bien plein, autre qu'avec les sucreries disposées de part et d'autre dans divers petits récipients apportés à table. L'organisation d'une fête d'anniversaire est encore plus intense que certains jours de ma prise de poste. Tout doit être parfait, milimitré presque. Fort heureusement, Ricardo, "Le voisin d'en face", m'aide pour les différentes tâches à faire. S'assurer que le stock de boissons est au frais, l'approvisionnement des assiettes vidées, et la confection des divers petits gâteaux que je me suis mise au défi de faire moi même plutôt que de courir en patîsserie pour aller les récupérer. L'angoisse est présente quelque part en moi, celle de ne pas assurer pour Paz surtout, même si pour l'instant et au vu des cris d'enfants de joie en provenance du jardin, je doute que la fête soit ennuyeuse. Entourée de Yassine et de Rym, Paz s'occupe, je délaisse quelques instants mon rôle de mère et prend le tablier de la pâtissière pour terminer les derniers petits gâteaux à enfourner. Ricardo à mes côtés. Je lui suis redevable de tellement de choses. Toujours présent pour moi comme pour Paz. Un homme serviable et souriant qui a été la pour moi quand je ne m'y attendais pas. Il faut dire que, je n'ais plus trop l'habitude de la présence d'un homme dans ma vie. Yassine comme mon frère, ont leur vie respective, celle qu'il mène plus ou moins bien. Le reste de ma famille vaque à leurs occupations la plupart du temps, dispersés au quatre coins de Barcelone. J'ai de la chance de pouvoir compter sur chaque membre de ma famille, nous sommes soudés et unis, ce qui est rare de nos jours mais il est vrai que, parfois,  je rêve d'une présence masculine à mes côtés plus que pour prendre de mes nouvelles.

Serait-ce la peur de l'échec qui m'empêche de fréquenter comme beaucoup de femmes de mon âge? Je suis une mère. Je n'ais pas le droit à l'erreur. Je ne peux pas me permettre de découcher comme une adolescente pour flirter avec de parfaits inconnus qui m'abandonnerait au petit matin. Je ne suis pas ce genre de femmes et même si la vie de couple me plairait, je me contente parfaitement de vivre paisiblement avec Paz. Ma vie me convient. Presque? Le regard rivé sur Ricardo, il y'a quelque chose chez lui qui me fascine. Je pourrais lui parler de moi, de ma vie ou de tout durant des heures entières. Attentif et protecteur, j'ai l'impression qu'il me comprend, plus que certains hommes dont même Yassine. Ricardo est mature, réfléchi, aimant. Aider son prochain est une chose qui le tient à coeur, notamment la jeunesse en décadence constante. Il est souriant et pour tout vous dire, il est même plutôt beau garçon. Non. Il n'est pas que beau garçon. Il est extrêmement séduisant et je doute qu'il se rend compte de son pouvoir de séduction sur les femmes. J'en arrive à m'étonner de ne pas le voir aux bras d'une charmante demoiselle tout aussi courtoise et polie que lui. J'ai presque envie de dire que cela me va, que nôtre situation actuelle me va. Il faut dire que Paz l'adore, que ça soit pour jouer avec ou lui raconter sa journée d'école, Paz a la langue qui se délie beaucoup quand Ricardo est dans les parages et a bien du mal à le voir partir chez lui une fois le dîner terminé ou sa visite de courtoisie achevée. Elle n'est pas la seule. Difficile de refermer la porte sur son passage après avoir passé la soirée avec lui. Il est.. particulier.

C'est moi où ça chauffe? La voix de Yassine qui m'extirpe de mes rêveries. Premier réflexe que de voir le four ou gonfle la fournée de petits gâteaux. Tout semble correct, aucune odeur de brûlé dans l'air. «Tout va bien.» Je le rassure, l'oeil pourtant interpellé par ce qu'il vient d'annoncer. J'aurais tellement aimé qu'il s'en tient à ça et qu'il n'ouvre pas sa bouche pour prononcer d'autres paroles. Tellement. La suite de ses propos me laisse sans voix. Yeux écarquillés, lèvres arrondies comme un poisson hors de l'eau, je suis à deux doigts de le fusiller sur place, à en regretter presque de l'avoir convié chez moi pour l'anniversaire de sa nièce. «Yassine!» Je peine à trouver mes mots. J'ai les mains moites, des sursauts au coeur, je suis au bord de l'AVC.  «Et si tu te mêlais de ce qui te regardes? Mes petits gâteaux se portent très bien y'en a assez pour tout le monde, merci de t'en soucier..»  Comme j'ai envie de le faire taire à ce moment la. Je n'ose à peine regarder Ricardo, gênée par ce spectacle mis en scène par mon cousin. Il voulait voir sa cousine accompagnée dans la vie? Et bien, merci Yassine ça risque d'être un gros flop. Si Ricardo ne prend pas ses jambes à son cou après ça, c'est un miracle. Pourtant, et je le sais bien au fond de moi, il y a une part de vérité dans ce qu'il dit. Quand ses murmures me parviennent aux oreilles et qu'il m'en laisse à nouveau bouche bée.Si tout a été plus simple pour Rym et lui, les choses sont beaucoup plus complexes pour moi, et Ricardo. Dois-je parler d'un nous alors que je ne sais même pas si je lui plais ? Si il n'y a pas une autre femme dans sa vie? Si ça se trouve, lui même refuse de tenter quoi que ce soit de sentimental ou d'amoureux dans sa vie. C'est un sujet sur lequel je n'ose me lancer avec lui, peur d'être trop frontal, trop brutal, trop intrusive dans une vie qu'il veut peut-être secrète. Je crois au destin et si ,quelque chose il doit arriver entre lui et moi, alors j'attendrais, patiemment. Et à l'inverse je regretterais peut être une belle histoire, mais le destin en aurait voulu autrement. Silencieuse, je laisse Yassine repartir de la cuisine sans lui toucher un seul mot, ni à lui, ni à Ricardo, me contente de sortir la fournée des gâteaux du four pour mettre l'autre plateau à sa place. J'attrape le saladier de verre ou était contenu la pâte précédemment pour la déposer dans l'évier ou il sera lavé, avant que par manque de chance, ou juste un manque de concentration de mon côté, ce dernier finit par me glisser des doigts pour s'écraser dans un bruit sourd sur le sol. «Mince.. Fais attention à toi , je vais ramasser..»  Il ne manquerait plus que Ricardo se blesse à cause des morceaux de verre un peu disséminés partout sur le carrelage de la cuisine.  

Nerveusement, je m'empresse de m'abaisser pour attraper les plus gros morceaux de verres histoire de les jeter avant d'attraper le balais présent en cuisine pour regrouper le reste, soit les plus petits. «Je suis désolé. T'as rien? Je suis désolé. » Je répètes. Et je pourrais répéter encore les mêmes mots en boucle tellement mon état de nervosité et d'angoisse s'est décuplé aux propos de Yassine. Jamais personne ne m'avais bousculé comme il venait de le faire. L'évidence qui claque en plein visage, pire qu'une gifle qui fait mal et qui marque la peau. Cette claque la est forte, elle traverse l'âme et le coeur et remet en question tous ce que j'ai bâtis jusqu'à présent. A ce point la ? Oui, à ce point la. Suis-je la seule à ne pas remarquer à quel point j'aime oberver Ricardo et à quel point il me fait sourire ? Suis-je la seule à ne pas réaliser que j'aimerais plus avec lui, plus qu'un dîner dans la semaine et de messages courtois envoyés ? Suis-je la seule à ne pas réaliser qu'il me plait plus que je ne le laisse croire aux autres ? Ce n'est pas un mensonge, c'est une réalité. Trop de temps passé derrière la carapace de la mère forte qui gère son foyer d'une main de maître, presque vantarde à dire aux autres qu'elle n'a pas besoin d'un homme pour y arriver et qu'elle sait pertinemment le faire elle même, sans personne. Trop de temps à croire que j'étais destinée à finir seule et que ma vie entière tournait uniquement autour de Paz et de son bien être à elle. Est-ce que me voir auprès de Ricardo serait "un cadeau pour elle", comme le dit si bien Yassine? Est-ce que Ricardo me veut près de lui? J'ai peur de parler. J'ai peur de le voir s'éloigner parce que sa présence est bien plus importante pour moi que le reste. Peut-être qu'à force de me voiler la face je risque de perdre ce qui pourrait me rendre heureuse à mon tour, plus que le simple rôle de mère, avoir ce rôle de femme pour un homme aussi merveilleux que Ricardo l'est.



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( Pando )
Ricardo A. Guimerà
Ricardo A. Guimerà
Je viens tout juste d'avoir : 34 Mon quartier, c'est : Gracia y Poble nou
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : guide touristique à la Sagrada Familia, un travail réduit à mi temps depuis novembre 2022 quand je suis également éducateur spécialisé pour une quinzaine d'ados dans un internat
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(¡Pst, no crezcas! Es una trampa. ¡Feliz cumpleaños!)
Présomptueux avais-je été pour aborder avec la plus grande légèreté un sujet bien trop en avance sur le temps que celui des amours de Paz, ce sur quoi Farah n'a pas manqué de me reprendre à raison. Menaçante, dotée d'une arme redoutable qui ferait suer un bouillon en cuisson et des morceaux de légumes dans une grande casserole sur le feu, ses traits se détendent avec des lèvres qui forment un sourire gratifiant - non pas pour avoir tenté de tirer les vers du nez sur une quelconque amourette de classe de primaire, mais plutôt pour un ensemble de choses qui font que la vie me ramène beaucoup auprès de cette famille monoparentale. Les premières semaines m'avaient donné un panel de situations courantes durant lesquelles j'ai pu être amené à me retrouver en leur compagnie, mère et fille, ou parfois seulement avec elle, l'adulte. Les mois ont passé tout en changeant la façon dont nos rencontres survenaient : naturelles toujours, rythmées aux invitations désormais l'une pour l'un au bonheur d'une circonstance fortuite, l'un pour l'autre au choix d'un restaurant pour varier un peu dans les habitudes pourtant plaisantes mais pour lesquelles nous ne prenions pas l'entièreté du temps concentré sur tout ce que nous pouvions garder pour nous de ces secondes précieuses et comment les consumer sans avoir d'à côtés à gérer dans ce même moment. Juste se poser sans se poser dix mille questions - chose impossible au demeurant - et profiter du temps qui s'égrène instant après instant avant de retrouver au bout de cette chaîne le confort de nos chez nous respectifs non sans un au revoir qui sonnait de toutes les façons sauf de celle d'un adieu. Il y avait un présage dans chacun de nos bonne soirée ou bonne nuit, que ce soit à l'oral sur le pas de sa porte ou même à l'écrit dans nos messages de peur d'avoir oublié de s'être bien fait comprendre l'un envers l'autre une paire de minutes auparavant que le lendemain serait aussi beau que de le penser de la même manière qu'aujourd'hui s'achève. A savoir que fermer les yeux chacun sous ses draps n'a rien d'une dernière fois ni d'éphémère dans l'esprit. Alors venir plus tôt, comme venir tous les jours, cela m'implique exactement comme je le vois et me vois présent pour elles, avant les autres. Pourtant je suis là pour tout un chacun, mais surtout pour elles. Singulièrement plurielles, ces têtes d'ange qu'on ne pourrait confondre avec le diable tant elles sont douces à côtoyer, même dans la plus grande des tempêtes. « Tu sais, je suis flatté de savoir qu'elle accepte énormément de me voir dans les parages avec elle et que... toi aussi tu me permettes de passer autant de temps avec vous deux. » La clémence du ciel qui s'attrape dans mon regard à travers la fenêtre de la cuisine, celle au-dessus de l'évier, dans le prolongement de laquelle le visage de Farah me revient. Seuls dans cette pièce le temps de poursuivre la fin des derniers préparatifs, les plats chauds, pendant que la famille qui vient de débarquer fait le tour des jeunes invités à l'extérieur, exhortés par une guide encore plus passionnée que moi devant la Sagrada Familia un jour de consécration. Seuls face à ce que nous avons provoqué à deux, une vaisselle de deux verres à pied qui furent remplis d'un vin rouge entamés quelques jours plus tôt le dernier soir en date à être venu manger chez elles. Notre tentation du jour, qui n'a besoin de nous délivrer d'aucun mal à tel point tout me parait si lumineux autour et depuis elle qui rayonne peu importe ce qu'elle vient à faire. Même respirer lui colle si bien au visage. « Tu en fais déjà beaucoup, surtout pour elle.. et bien trop déjà pour moi. Que pourrais tu sincèrement faire de plus que d'être incroyable comme tu es ? » J'aurais bien pris un verre de plus, là de suite pour camoufler mon teint sûrement rosâtre de m'être engagé au bout de ce constat. Fort heureusement le service n'attend pas, et les estomacs n'auront que la patience nécessaire pour tenir des minutes de plus que ce que Farah prévoit dans sa tête sort presque directement des moules et autres plaques dressées où il n'y a plus qu'à finaliser les sucreries pour les rendre encore plus présentables qu'elles ne le sont déjà.

Comme un nouvel atelier de découverte auquel je ne songeais pas particulièrement à participer si Farah et Paz n'existaient pas, je m'adonne à la joie de donner la touche finale à ces mignardises confectionnées par les doigts d'orfèvre de la propriétaire des lieux. Je dispose l'ensemble des pièces devant nous sur le plan en bois où Farah procèdera à la première opération avant de me laisser les deux derniers ajustements. Au son du Psshhht bref et dosé, je laisse pleuvoir entre pouce et index de la main gauche une couche de vermicelles puis délicatement de la main droite embellir le tout avec cet accessoire appelé topper dans le jargon culinaire. Chantilly, vermicelles, topper. Dans cet ordre précis, répétés, nos gestes s'accordent à en risquer presque l'accident diplomatique. J'anticipe trop le spray actionné sur un énième cupcake qui m'arrose de cette pointe blanche l'extrémité de mon doigt trop aventurier. Je le porte alors à la bouche, Farah si proche de lâcher cet éclat de rire semblable à celui qu'elle dégage au croisement de nos pupilles les unes rivées le temps d'une pause dans les autres, pour m'en ôter cette couche mi-liquide mi-solide. A mes côtés, si proche... Farah attend que je reprenne la cadence mais ne semble pas pressée pour autant, ses yeux navigant entre mon doigt désormais propre et mes sourcils ou quelque part par là, au plus proche de moi. Dieu miséricordieux, permettez moi de pécher une nouvelle fois dans ses yeux. Donne moi un signe que je comprenne comment aborder l'espoir dans le défi face auquel tu me places. Sois mon berger et accorde moi la repentance de mes fautes, ne me compte pas parmi les damnés mais accueille moi dans ta lumière. Ne me laisse pas devenir comme Icare qui a force de vouloir voler trop près du soleil s'en est brûlé les ailes. Car il fait chaud oui... Yassine ? Le cousin de ma voisine nous a rejoint en cuisine avec son attitude hautement taquine qui m'interpelle. Il fait chaud de quoi ? Le four ? Le soleil ? L'allusion est bien plus compréhensible dans la suite de ses propos, mais je cherche à le dissuader de poursuivre d'un « Oh, on prenait un plaisir à finaliser les cupcakes avec Farah. » Yassine lui prend un malin plaisir à vouloir commenter ma réaction, ce que Farah ne lui laisse pas le temps de réaliser. Si ma réponse à sa provocation est restée sans succès pour le faire descendre dans ses idées autour de sa cousiine et moi, Farah pour sa part n'y va pas de main morte et s'emporte presque comme je ne l'ai jamais vue jusque lors. Elle aussi aborde l'angle des gâteaux dans le four, ce qui nous met sur la même longueur d'ondes pour tenter de se sortir de la malice parfois mal placée de Yassine que j'apprendre à connaître au gré de nos rencontres lors de moments en commun avec Farah.

Indemne, je ne sais pas, mais nous allons nous en sortir de cette tournure piégeuse, grâce à Farah qui s'en sort bien et ne souhaite pas perdre la face en présence de Paz déjà repartie dans son univers avec ses amis. La nervosité palpable dans l'air à une coudée de moi, j'essaie de faire abstraction de ce que vient de faire et de dire Yassine sans réussir à dissocier l'état de Farah actuellement. « Hey.. ça va, on va poursuivre cette belle après-midi pour Paz », je cherche par n'importe quel moyen de ramener la discussion sur la princesse du jour. Ai-je dit une chose qu'il ne fallait pas, ou n'ai je pas dit quelque chose que j'aurais dû ? Toujours est-il que la maîtrise échappe pour la première fois à Farah qui manque d'agripper correctement un récipient en verra manipulé qui termine sa chute entre nos pieds dans un bris de tension sous les yeux hagards de Yassine et Rym. Rapidement soucieuse, et encore plus à se pencher vers le sol pour écarter le moindre danger, Farah s'inquiète pour tellement peu et insiste sur sa frayeur installée. « Tout va bien Farah, tout va bien je ne suis pas à pieds nus donc je n'ai aucune raison de me couper », je la rassure du mieux que je peux. Mais dans son élan d'attention emprunt de panique, son stress augmente à se répéter sur ce fait anodin de la journée d'anniversaire de Paz. Ma paume posée sur son poignet s'envole immédiatement pour sa tête que je prends entre mes deux mains, front contre front : « Hey, il n'y pas de raison de se mettre dans ces états. Ca va. Va rejoindre ta fille. Va voir si elle ne manque de rien, je m'occupe de ce qui vient d'arriver et je vous rejoins immédiatement ensuite. » Je m'adresse dans la foulée à Yassine, l'apostrophant de l'autre côté de la table pour qu'il retienne Teddy ou n'importe quel enfant de venir aussi longtemps que je n'aurai pas passé le balai pour retirer un maximum de bouts de verre jusqu'à ceux qui sont invisibles à l'oeil nu d'un coup de balai et de raclette pour les récolter et les jeter dans la poubelle. Farah a déjà fait une grande partie du nettoyage en moins de temps qu'il faut pour le dire. En un claquement de doigts, comme une étoile filante, une étoile si brillante qui trouve le moyen d'être désolée alors qu'elle ne fait jamais une seule chose de travers et que pour être celui qui la connait presque le mieux de passer ce temps et ces moments avec, ne trouve pas comment elle pourrait être désolée pour tout ce qu'elle fait qui a un sens et qui mérite d'être accompagnée, d'être suivie et qu'on soit là pour elle. Comme la vie a tracé cette route pour me retrouver avec elle. Et le pardon, c'est à moi de le réclamer pour tout ce qui est aujourd'hui. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne nous nos offenses, car si je ne peux me résoudre à m'en priver, à qui dois je me confesser ? Certainement pas à son cousin, ce qui ne ferait que mettre de l'huile sur le feu. Parce que la vérité se trouve partout autour de Nous qui sommes tentés et qui finissons par céder. « Tu ne pouvais pas t'empêcher de la mettre dans cet état pour si peu. » Enfin, si peu, c'est par rapport à sa fierté d'être toujours là pour jouer de mauvais coups mesquins à ses proches. Si peu, ça ne concerne que Yassine qui m'apparaît comme encore sous l'emprise des mots flatteurs de Rym. La capacité que développe un homme sous les effets de son affectation et son attachement pour une femme est grandement notable ici. Je pourrais presque l'incendier de voir comment est devenue Farah après le passage éclair et mal avisé de son cousin dans cette cuisine où tout allait pour le mieux sans lui. L'insulter, jamais. Lui faire comprendre que Farah a une valeur inestimable pour lui faire subir ça, la moindre des choses. Dois-je demander pardon pour lui en vouloir d'avoir blessé Farah ? Qui pourrais je bien être pour cela ? Un voisin seulement ?



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