(Ricarah) Con el tiempo todo se consigue.
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- Farah M.Benavente
- Je viens tout juste d'avoir : 33 Mon quartier, c'est : Gracia y poble nou.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : anciennement tireur d'élite pour El Grupo Especial de Operaciones (GEO). La mise en danger régulière et principalement l'arrivée de Paz m'a poussée à changer de voie et à me reconvertir simple officier pour l'Unidad de Droga y Crimen Organizado (UDYCO)
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Date d'inscription : 13/02/2022
Lun 1 Mai - 21:48
(Memoria selectiva para recordar lo bueno, prudencia lógica para no arruinar el presente, y optimismo desafiante para encarar el futuro.) A vouloir découcher de la maison pour dormir chez une amie et partager de nouveaux souvenirs différents des vôtres. A tenter quelques caprices pour que tu cèdes à tout, quand tu as l'impression d'avoir un "non" trop facile et que trop la materner ou trop la couver peut-être fatal. Pour toi comme pour elle. Apprendre à lui faire confiance, à elle et ses émotions, ses sentiments et ses envies. Quelque chose dont tu as bien du mal mais que tu apprends, malgré toi. Prendre le contrôle sur la mère possessive et protectrice n'est pas une chose simple, et bien que tu aspires au fait d'être la meilleure mère possible pour elle, tu commet parfois encore pas mal de fautes. «Paz, je t'ais déjà dit d'arrêter de donner du chocolat à Teddy. Il va finir par tomber malade.» Tout comme toi, elle aussi fait des erreurs et comme à son habitude, elle ne peut s'empêcher de partager son petit déjeuner avec son animal de compagnie sans craindre que les aliments qu'il peut dévorer lui soit néfastes. Le chocolat en l'occurence. Tu n'es pas une experte des animaux mais si il y a bien une chose que tu as appris, c'est qu'il ne faut jamais donner, même à faible dose, du chocolat à un animal. Son régime alimentaire doit être stricte et dosé un minimum. Il n'est pas à plaindre quand sa gamelle est pleine de ses croquettes préférés. La tentation est grande pourtant, comme la gourmandise, et ses crocs, qui ont autant poussés que son corps, ont déjà dévorés la tranche de pain. Il s'en lèche les babines quand toi tu soupires du comportement de Paz qui cache difficilement un sourire gêné d'avoir été prise sur le fait.«Tamara ne va pas tarder à arriver. Va te préparer sinon tu vas être en retard. Allez, zou!» Elle file, monte les escaliers trois par trois pour rejoindre sa chambre et enfiler la tenue déjà toute prête posée sur son bureau, le temps que tu débarasses la table du petit déjeuner pour la rejoindre quelques minutes plus tard après une courte vaisselle. Paz est déjà prête. Installée sur le rebord du lit, les deux mains jointes. Elle a l'habitude. Tu as l'habitude. Celle de s'occuper de sa chevelure brune en ne manquant pas de la taquiner parfois et de terminer par deux baisers sur chacune de ses joues. Ce qui différencie cette journée des autres, c'est certainement le temps que tu lui accordes. Loin d'être dans la presse et la panique, ce jour de congé pour toi t'es bénéfique pour ta santé mentale propre. Passer plus de temps avec Paz plutôt que de la dépêcher pour la conduire à l'école avec la crainte au ventre qu'elle soit en retard. La larguer comme une grenade dégoupillée et partir avant qu'elle n'explose. Qui puis est aujourd'hui, ce n'est pas toi qui conduit la fillette mais bien la mère de l'une de ses meilleures amies qui t'as proposé son service après que sa propre fille ait insisté pour faire le trajet avec Paz. Tu as accepté après de multiples supplications de Paz, et la voilà fière et heureuse de porter son sac d'école sur le dos, à trépigner d'impatience d'entendre un klaxon de voiture pour rejoindre cette dernière. Il est 8h10 quand la voiture se stationne dans l'allée le temps que Paz embarque avant de disparaître après des baisers volants et des signes de la main à ton égard. Tu observes le véhicule filer avant de refermer la porte pour apercevoir un Teddy déjà bien agité à l'idée d'une future balade en ta compagnie. Il te connaît plus que tu ne le crois, et à cerner tes habitudes dès lors que tu ne disparaîs pas de la maison pour le travail. «J'ai compris.» Il aboie une première fois quand vos regards se croisent, tournant sur lui même avant d'aller attraper sa laisse pour la caler dans sa gueule. Tu as à peine le temps d'enfiler une paire de baskets et de lier la laisse à son collier qu'il gratte la porte d'entrée pour sortir de la maison. Avant même de lui faire part du projet, tu avais pris soin, au réveil, d'enfiler un legging et une brassière de sport dans le but de t'offrir un petit footing de plusieurs minutes , dont forcément, Teddy serait de la partie. Tu n'imaginais juste pas qu'il soit si, .. enthousiaste à cette idée la. La porte verrouillée, tu entames, doucement dans un premier temps un début de course. La laisse au poignet, tu sens l'animal tirer plus que d'habitude. «Teddy doucement..» Il ralenti, tu reprends ton rythme calmement. Grande inspiration, suivie d'une expiration similaire et ce durant les premières minutes, le temps que ton corps et tes muscles commencent à chauffer doucement et que ton coeur puisse ressentir les effets bénéfiques de la course, à l'entretenir aussi bien que les autres séances de sport auxquelles tu bénéficies quand tu te dois d'être un minimum sportive de part ta profession. Pourtant après quelques minutes, tu sens à nouveau Teddy tirer sur sa laisse, accélérer le rythme. D'une poigne franche sur la sangle autour de ton poignet qui bouge en même temps que vos mouvements, tu le rappelle en tirant sur son harnais mais l'animal est plus téméraire et ne semble pas vouloir obéir. Pire encore, il accélère à la vue d'un humain dans son champ de vision. «Teddy..» Ca ne sert à rien et tu ne l'as pas encore compris. Prisonnier de cette laisse, il continue de se débattre en continuant une course plus forte. La sangle autour de ton poignet finit par s'échapper et tu as tout juste le temps de la retenir dans la paume de ta main pour tenter de garder le contrôle dessus, tirer l'animal vers toi plutôt que de lui laisser une liberté que tu ne saurais gérer. Malheureusement en vain, la sangle finit par s'échapper. Une brulure dans la main t'arrache une grimace et tes genoux, de part le poids de l'animal et vos gestes maladroits,viennent retrouver le bitume. Teddy continue de courir sans réaliser que tu n'es plus derrière pour le tenir. Tu observes la scène, les deux paumes de main au sol comme tes genoux et tu te fiches de savoir si ça fait mal, tu espères juste que l'individu vers lequel court ton chien ne risque rien. «Oh non. Non. Non.Non.» Franchement tu te relèves, commence à courir en sa direction pour le retrouver à aboyer sur un homme que tu ne reconnais pas de départ, toi qui est dans la panique totale et envieuse de récupérer la sangle qui te permet un contrôle sur ton golden. Tu finis par la saisir, le souffle court, haletant. «Je suis désolé! Il m'a échappé!» Tu t'excuses, une main libre contre la poitrine dans l'espoir de calmer ses battements fougueux de coeur, l'autre main qui n'est pas prête à relâcher à nouveau la laisse de peur du pire. «Ma fille lui a donné du chocolat ce matin et je savais que c'était une mauvaise.. » Idée. Le mot meurt dans ta bouche quand tes yeux se posent sur le garçon en question. Ce garçon même que tu ne connaissais que de vue mais que tu reconnaissais parmi d'autres étant donné la proximité qui vous lies lui et toi. Ce garçon qui vivait la maison juste à côté de la tienne. Un voisin. Celui sur lequel Teddy était prêt à bondir non pas pour l'attaquer car la brâve bête n'a jamais fait de mal à personne, mais certainement, pour le saluer à sa façon à bon coups de bave animale qui laisserait un souvenir certainement détestable pour l'homme qui était installé depuis maintenant quelques années. | ( Pando ) |
- Ricardo A. Guimerà
- Je viens tout juste d'avoir : 34 Mon quartier, c'est : Gracia y Poble nou
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : guide touristique à la Sagrada Familia, un travail réduit à mi temps depuis novembre 2022 quand je suis également éducateur spécialisé pour une quinzaine d'ados dans un internat
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Sam 27 Mai - 0:23
(Memoria selectiva para recordar lo bueno, prudencia lógica para no arruinar el presente, y optimismo desafiante para encarar el futuro.) C'est ça aussi la croyance : la conception de penser qu'une chose va arriver d'une sorte, jusqu'au moment où on découvre qu'elle survient d'une autre façon. Sur le chemin emprunté par monsieur et madame tout le monde, sur ces trottoirs où les gens marchent, dans ces sentiers où les gens se baladent, tu as décidé d'en faire l'un de tes parcours le plus traditionnel pour courir, pour garder dans un bon fonctionnement ton activité cardiaque et ta circulation sanguine dans toutes les parties de ton corps. Uniquement chargé d'un petit sac d'une capacité pouvant aller jusqu'à cinq litres, tu remplis la poche hermétique d'un peu plus d'un litre que tu glisses à l'intérieur de la besace avec ton téléphone et tes papiers d'identité. T'hydrater, le seul besoin primaire dans cette preière activité de ta journée la semaine. La croyance c'est de t'imaginer faire ta boucle, évaluer le nombre de calories brulées et le rythme que tu as tenu sur un kilomètre, et te voir déjà en train de te préparer pour les missions qui t'attendent de la journée. La croyance c'est aussi imaginer qu'un chien lancé à votre rencontre, qui a échappé à son maître, finisse par vous sauter dessus sans que ni vous ni personne ne puissiez empêcher son caractère primal de l'emporter. La croyance c'est de se dire avec l'expérience que les personnes les plus proches de soi, au final, sont celles qu'on croise le moins dans un comble magistral. La vérité dans tout ça c'est que réfléchir trop fort et trop longtemps, c'est une très mauvaise... « idée ? » D'une voix naturellement calme, tu complètes la phrase entamée par ce visage que tu reconnais passer la porte d'entrée à côté de la tienne dès que tu as l'occasion de la voir sortir ou revenir chez elle. Saisi intérieurement par la situation, de chaque côté de ce cordon à demi menaçant, un pif canin si proche de te faire la bise - la politesse de nos amis à quatre pattes est une aubaine pour laquelle nous devons être reconnaissants - manifeste son dévolu dans ce tableau où la femme se place plus loin dans le seul but de le retenir de t'attraper. Ses excuses ont pour conséquence de te faire sourire, toi qui admets que cette scène à l'apparence cocasse puisse se dérouler et que bien des personnes se retrouveraient dans la peau de ta voisine et cette posture qui t'amuse au premier regard. « Ce n'est plus un tout jeune bébé chiot qui pèse à peine le poids d'une plume. Il jauge de sa force et il en a ce grand pour en déstabiliser plus d'un. » D'un pas rassuré par le faciès du chien qui te fait face, tu brises cette distance infime entre lui et toi, puis diminue également celle entre elle et toi non sans la rejoindre tout de suite. « Si je ne m'abuse, c'est le risque que je pourrais être amené à prendre si je venais frapper à votre porte pour toute raison imaginable, non ? Imaginons qu'il me manquerait de la farine pour faire des crêpes un jour férié et que je remets toute la détermination de ma journée dans la solution la plus proche de chez moi... Bien que je doute être un jour à court de farine. » C'est là que la grimace te vient, ternissant un poil ton sourire maintenu jusque lors et qui ne demande que d'être rassuré par l'état physique de cette femme pour poindre à nouveau. Tu as constaté qu'elle s'est fait mal au poignet, et puis plus précisément à la main, exactement dans le creux où la douleur se déploie en refermant le poing par dessus lequel tu achèves tes pas pour venir t'y poster. « Laissons le donc libre de me déchiqueter si telle est son envie », tu fixes cette voisine dans les yeux alors que vous êtes à plusieurs centaines de mètres de vos domiciles mitoyens, tentant de convaincre ses phalanges de se détendre autour de ce cordon qui a déjà assez brûlé sa peau pour se contraindre à davantage de souffrance. « Et laissez moi examiner cette blessure qui n'a pas lieu de s'intensifier en martyre. » Tes paumes ouvertes sous ses doigts, tu les invites à fleurir pour libérer ce fardeau duquel elle doit lâcher prise. Tu t'étais rapproché suffisamment près de son compagnon pour que même sans la voir accéder à ton conseil, elle n'aurait évité que son plus fidèle n'en vienne à toi à la manière dont il l'avait décidée. « Vous voyez. » Un museau se colle au niveau de tes chevilles à te chatouiller du bord de ta chaussette au mollet avant de s'affranchir pour se lancer avec ses pattes avant dans les airs à t'atteindre le short et la taille dans un élan de plus grande franchise. « Tu ne me veux aucun mal, hein ? Tu ne me feras aucun mal je le sais. Mais tu sais que ta maîtresse s'est fait mal elle parce que tu étais un peu trop fou-fou. Tu dois faire attention pour elle comme pour tout le monde, tu le sais ça. » Tu lui parles à ce chien qui a autant l'air inoffensif qu'un touriste qui s'excuse une bonne dizaine de fois avant de poser une question qu'il considère gênante, stupide avant même de l'avoir formulée. Pendant plusieurs grosses poignées de secondes, tu t'accroupis pour cajoler la bête et le sentir en phase avec la manière dont tu le grattes au collier et le long du pelage. Ton regard remonte vers sa propriétaire tandis que les instants de papouilles sur le crâne et dans son prolongement ne s'arrêtent pas parce que tu reportes ta voix sur elle. Tu parviens à faire deux choses à la fois. « Pas exactement la même race, mais j'étais accoutumé à avoir un chien de ce genre pendant quelques années », tu adresses à celle que tu découvres partager la pratique sportive matinale en plus de la même rue avec toi, en même qu'à des oreilles redressées comme si elles comprenaient ce que tu disais. Bien sûr que l'animal le sent qu'il n'est pas le premier à passer entre tes caresses, à en redemander à moins qu'il ne veuille jouer à autre chose dans sa nervosité causée par le chocolat. La bouille de Jay te revient en mémoire, le fil de vos moments posés à l'appartement et de vos balades en moyenne montagne dans ta contrée d'origine, mais il n'a pas fait le chemin avec toi pour vivre à Barcelone et est resté dans ta famille auprès de laquelle tu te rends bien peu souvent : à raison d'une fois par an au grand maximum. Tout le monde s'y fait vieux, profite de sa retraite méritée, et toi tu as ta voie à te tracer, actif comme tu te montres l'être dans la force de l'âge à te dévouer pour jeunes et moins jeunes, locaux et étrangers, hommes et femmes. Tu ne t'inquiètes pas de la menace inexistante que constitue le chien de ta voisine, pas plus que de la savoir elle sentir sûrement des picotements lui transpercer une de ses trois couches de peau à la main. Il y a une pharmacie sur le trajet retour jusqu'à vos devantures, ce qu'elle n'ignore probablement pas non plus. Peut-être qu'elle n'a pas encore ouvert et si c'est le cas ce n'est qu'une question de minutes. Dans l'attente de l'atteindre, tu te saisis du contenant rempli à moitié d'eau que tu n'as pas encore sifflée dans ta mise en jambes de début de journée et décapuchonne l'embout pour le présenter au-dessus de l'éraflure en travers la paume meurtrie. L'eau ne remplace pas du désinfectant mais permet déjà d'éviter que des particules externes viennent en contact avec la plaie pour la laisser hydratée et propre. « Vous avez de quoi vous soigner à la maison ? », tu t'enquières de savoir en précisant : « Je dois avoir des bandages et le strict essentiel chez moi si jamais les horaires de la pharmacie ne sont pas encore commencés. » Si jamais. Autant avoir toutes les cartes en main, sans trop serrer en ce qui la concerne. Tu jettes un oeil à l'heure indiquée dans le coin supérieur droit sur l'écran de ton téléphone et compose un numéro pour poursuivre ton quotidien avec un infime bouleversement à considérer. A la quatrième sonnerie, la liaison s'opère avec la personne qui répond à ton appel. Oui, bonjour Lois. C'est Ricardo. Pouvez vous programmer mon passage plutôt dans l'après-midi et inverser une activité normalement prévue à ce moment là avec les enfants à la place de mon créneau de fin de matinée ? .. Oui ? Hmm hum. Parfait. Merci. Oui, le destin qui me fait changer mes plans pour la journée. Vous savez pertinemment bien qu'accepter les événements tels qu'ils se présentent nous permet une vie de clémence. Oui... Oui. Je dois vous laisser, encore merci Lois. A tout à l'heure. Tu en termines avec l'une des personnes responsables de l'encadrement à l'institut éducatif et ne parviens à déterminer ton niveau d'espièglerie de l'avoir convaincu d'une situation qui pourrait paraître anodine à première vue d'une anecdotique rencontre remplie d'une fine péripétie à laquelle remédier de la plus simple et légère des manières. Prêt à continuer dans ce mini changement de programme, tu laisses chacun des choix de ta voisine libre dans ses décisions tout en conservant l'option d'insister selon ses réactions. « Vous voulez que je prenne la laisse pour ce qu'il reste à parcourir jusque chez vous ? » Les alternatives sont multiples. Oui, non, peut-être. Poliment ou avec méfiance. « Vous avez le droit de refuser, je pense que ce n'est pas la seule et dernière fois qu'on sera amené à se croiser de cette manière. Mais pour votre main... Je tiens à ce qu'au moins vous évitiez d'aggraver inutilement votre blessure, si je peux me permettre. » La miséricorde devenue bienveillance dans ce monde, ce qui nous ouvrira les portes lors du jugement dernier. | ( Pando ) |
- Farah M.Benavente
- Je viens tout juste d'avoir : 33 Mon quartier, c'est : Gracia y poble nou.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : anciennement tireur d'élite pour El Grupo Especial de Operaciones (GEO). La mise en danger régulière et principalement l'arrivée de Paz m'a poussée à changer de voie et à me reconvertir simple officier pour l'Unidad de Droga y Crimen Organizado (UDYCO)
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Date d'inscription : 13/02/2022
Mar 30 Mai - 22:21
(Memoria selectiva para recordar lo bueno, prudencia lógica para no arruinar el presente, y optimismo desafiante para encarar el futuro.) Tu sais à quel point certains humains détestent les animaux et au vu du comportement de Teddy, tu te serais presque attendue à des réprimandes et des leçons de vie sur "Comment tenir son chien en laisse?" Et "La dangerosité d'un chien détaché face à un enfant imaginaire qui aurait subit son gourou." La encore, en plus d'avoir pût récupérer ton autorité et contrôle sur le molosse, tu as eu une chance immense d'être tombé sur quelqu'un qui semblait plus ou moins apprécier la compagnie poilu et la bave dégoulinante d'un golden retriever d'un an désormais. «Il a tout juste un an. » Et possède déjà une force monstrueuse pour un chien d'un si jeune âge. Une surprise pour n'importe qui mais d'avantage pour toi quand Yassine te l'as ramené chiot et que sa vitesse ne dépassait pas celle d'une voiture télécommandée qu'un de tes neveux pouvait apporter chez toi durant vos repas de famille. Tu ne t'attendais pas réellement que le Teddy que Paz pouvait porter dans ses bras auparavant, prendrait autant de place au sein de vôtre foyer. Boule d'amour sans qui tu ne te verrais plus désormais et sans qui Paz ne se voyait plus, elle aussi. Fermement, à maintenir la laisse dans ta paume, tu tente de conserver ce sourire, légèrement forcé, et ce même s'il t'avoue en un problème de farine qu'il t'avais bien reconnue comme la voisine d'en face. En temps normal, tu sais jouer la comédie, il faut parfois en faire usage pour résoudre quelques affaires, mais cette fois, ton petit numéro n'arrivera à convaincre personne et encore moins cet homme la. Il l'a vu. Il l'a comprit, à ton expression faciale et à quelques regards sur ta main qu'une blessure fraîche et récente te torturais la peau. A la malmener d'avantage au fil des secondes, tu risquais d'aggraver ton cas et que la simple brûlure finit par devenir bien plus profonde que ce qu'elle est à première vue. Les yeux dans les yeux, ton sourire s'évapore. La crainte que Teddy ne lui saute dessus dans la tête, tu ne capitules qu'une minute plus tard en desserrant ta prise sur la laisse, priant au plus profond de ton être que tout se passe bien, pour ton voisin, comme pour Teddy, pour toi aussi. Les animaux ressentent quand ils sont en présence de bonnes personnes. Moins menaçants, plus affectueux voir obéissants, Teddy réclame sa fête et se retrouve récompensé de quelques paroles bienveillantes et caresses qui suffisent pour le mettre en joie. Traduite par une langue encore plus tirée, la scène sous tes yeux te fais souffler, et tes lèvres s'étirent cette fois en un sourire plus calme et sincère que le précédent. «Vous êtes l'exception à la règle. Il n'a pas tendance à se montrer si obéissant face à un inconnu en temps normal. » Tu réponds en caressant de l'annulaire et l'auriculaire ta plaie. Nouvelle grimace, nouveau son de douleur. La encore ça ne passe pas inaperçu, malheureusement. L'attention de ton voisin porté sur l'animal te reviens à nouveau, et à ta grande surprise, tu n'as pas le temps de secouer les mains poliment pour refuser gentiment son aide qu'il te verse un peu d'eau fraîche le long de la plaie. A te mordre l'intérieur des joues pour paraître forte, tu souffle un aïe quand même, légèrement audible en espérant que cette nouvelle blessure ne te porteras pas préjudice pour tes futures activités manuelles en compagnie de Paz ou tâches quotidiennes et ménagères au sein de ton foyer.«Oh ne vous inquiétez pas, j'ai tout ce qu'il faut chez moi.. Avec une petite fille de six ans qui passe la plupart de son temps à jouer les cascadeuses, je suis bien obligée d'avoir le nécessaire pour panser quelques vilaines plaies. » Et la encore tu le vois, malgré tes mots, sortir son téléphone portable pour l'observer quelques minutes, passer son doigt sur le tactile avant de le porter à l'oreille pour entamer une discussion que tu fais mine de ne pas entendre en détournant les yeux. Curieuse malgré tout, tu perçois cette conversation échangée et parviens de ce fait à retenir une information sur l'identité de celui que tu qualifiais jusqu'alors simplement de "voisin". Ricardo Son prénom. Ana Farah, ou juste Farah, le tien. Tu imagines vos présentations, rapidement interrompues quand il se propose pour te conduire jusqu'à chez toi en tenant fermement Teddy par la laisse relié à son harnais. Ton côté femme forte et indépendante te forcerais presque à refuser si la douleur ne prenait pas autant le dessus. Dans ta trentaine et mère d'une petite fille, tu sais pertinemment qu'une blessure quelconque doit être traitée et qu'il faut éviter à tout prix qu'elle empire. «Je ne veux pas déranger.. » Pourtant, il t'as semblait entendre plus tôt qu'il avait décalé ses projets et qu'il était, ainsi, libre jusqu'à au moins fin de matinée. «mais, je dois bien avouer que cela me soulagerait beaucoup. Merci..» Tu baisse les yeux sur un Teddy agitant gaiement sa queue touffue avant de les relever sur ses yeux à lui pour lui tendre hésitante sur ta lancée, la laisse censée maintenir le golden à sa propriétaire. Transmettre l'autorité du maître à cet inconnu pour Teddy était un poil effrayant, tu espérais sincèrement qu'il ne lui cause aucun tord et qu'il se montre obéissant jusqu'au chemin retour, soit jusqu'à la maison ou il pourrait être relâcher. «Faîtes attention tout de même. Je ne souhaite pas d'un blessé sur la conscience, il en a déjà assez fait. » tu ajoutes en commençant une marche inverse de ta trajectoire initiale pour retourner bredouille jusqu'à ton domicile cette fois en meilleure compagnie que tes courses habituelles. «Faire usage d'autant de bienveillance et de gentillesse est tellement rare de nos jours. Certains se seraient contentés de me réprimander sur l'inconscience de mon chien relâché avant de passer leur chemin et de partir en pestant dans leurs dents. » Ton sourire revient sur tes lèvres pendant que ton regard jongle entre la route face à vous, Teddy plus calme et Ricardo à tes côtés. «Oh. Je ne me suis même pas présentée.. Moi, c'est Farah, et..Lui, c'est Teddy. » Ce n'est pas comme ci il ne l'avait pas déjà entendu plus d'une fois ce prénom. Le tien en revanche. Et dans le trio qui anime tes journées et tes soirées, il y a Paz aussi, absente à ce jour pour ses obligations scolaires. «Ricardo c'est ça? » Tu réalises alors qu'il sait maintenant que tu l'as , volontairement ou non, épié lors de sa conversation téléphonique, et tu ressens, comme un gêne soudain de lui avouer qu'un de tes traits de caractères était la curiosité. Il le faut quelque part pour occuper ta profession actuelle. «Ne croyez pas que j'ai écouté vôtre conversation.. C'est juste que.. » Tu as écouté la conversation. Point Final. La grande Farah commencerait-elle à perdre ses moyens face à un parfait inconnu d'une gentillesse inouïe? «Vôtre nom a fuité. » Tu rectifies aussitôt.«Vous l'avez fait fuité. » Tu es à peine crédible à lui jeter la faute alors que ce sont de la faute de tes deux oreilles maladroites si tu te retrouvais dans cette posture actuellement. Heureusement, ton domicile n'étant vraiment pas loin, il ne vous suffit que de quelques pas de plus pour regagner l'entrée ou tu détacherait le crochet de la boucle fermée de l'harnais de Teddy pour qu'il puisse courir à son aise à l'intérieur de chez toi, une fois la porte ouverte. «Laisse moi vous remercier avec un café, un thé, ou une boisson quelconque. C'est la moindre des choses. » Et si en plus il peut t'aider à faire ton bandage ça ne serait pas non plus de refus. Tu ne voudrais pas inquiéter Paz au soir venu quand ses petits yeux d'enfant croiseraient une plaie encore ouverte ou vilaine à observer. A ne pas attendre sa réponse, tu entre, la première au sein même de ce foyer parfumé que tu aimes par dessus tout rendre chaleureux et accueillant pour tous ceux qui seraient de visite. Une maisonette que tu aimes particulièrement entretenir durant tes temps libres. Rien n'est plus précieux que de voir son enfant évoluer et grandir dans un environnement sain ou il pourrait s'épanouir pleinement. A l'entrée, il y a ce meuble blanc immaculé, comme la couleur des murs de la plupart des pièces , sur lequel sont disposés deux photos dont l'une est Paz dans son premier mois de vie, et la deuxième d'elle et toi, enlacées l'une contre l'autre, souriantes et épanouies. Au centre, il y a cette belle orchidée qui dure dans le temps près de laquelle tu déposes tes clefs avant d'avancer jusqu'à la salle à manger spacieuse ou tu invites l'homme à prendre place, suivi d'un "Je reviens", pendant que tu irais à l'étage récupérer ta boite à pharmacie pour les premiers soins nécessaires pour ta paume de main avant de lui revenir, la boite callée sous le bras gauche. «Quand je vous disais que j'avais ce qu'il faut.. » Antiseptique, arnica, compresses, bandages, scotch médical et ciseau, jusqu'aux simples pansements pour les petites coupures. «Ca vous dérangerait, à nouveau, de m'aider, au moins pour le bandage? » Tu ne voudrais pas profiter de sa gentillesse mais il t'es difficile d'imagine faire ton propre bandage d'une seule main, et ce n'est malheureusement pas Teddy qui t'aiderais pour le coup. Ricardo étant la, autant qu'il se rend utile, et pourquoi pas apprendre à le connaître, lui à qui tu te contentais de faire un bref signe, quand il pouvait les capter avant de disparaître chez lui quand toi, de ton côté, tu disparaissais chez toi. Faire de nouvelles rencontres est toujours bon à prendre, surtout quand la compagnie peut être agréable comme l'est celle de Ricardo. | ( Pando ) |
- Ricardo A. Guimerà
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Date d'inscription : 01/05/2023
Jeu 6 Juil - 3:47
(Memoria selectiva para recordar lo bueno, prudencia lógica para no arruinar el presente, y optimismo desafiante para encarar el futuro.) Tandis que le trajet débute avec cette agréable sensation d'être en paix avec ce qui t'entoure, ton regard dirigé vers le bitume où tes pieds s'en iront pour rejoindre votre destination, le débit augmente dans l'agitation soudaine de celle au prénom qu'elle te dévoile avec celui du fauteur de troubles au bout de la laisse. Le temps de faire connaissance. Tu en rigoles finement sans que cette fameuse voisine puisse pour l'heure t'en tenir rigueur. Ni à toi, ni sûrement à elle d'avoir pris l'information au vol. Tu as donné, et tu n'avais pas l'intention de reprendre ce qu'elle a reçu de toi. Cela devient à elle dès lors qu'elle l'a reçu. « Ce n'était pas une conversation privée et je n'avais rien à vous cacher. Vous le savez maintenant, et vous l'auriez probablement su d'une manière ou d'une autre. » Tes propos peuvent sembler mystérieux, mais tu repenses à cette fameuse journée des voisins à laquelle tu n'avais pas pu te joindre lors de la dernière édition. Tu l'avais aperçue y être présente avec sa fille et sauf contre-temps lié à ton planning social, il demeure de fortes chances que tu puisses te glisser parmi les fêtards à la prochaine date prévue. Le lieu sans être exactement connu par avance sera sans nulle doute proche de ses habitations que tu rejoins d'un pas tranquille aux côtés de ta voisine. Tu la gratifies d'une salutation en décalage avec l'heure exacte de votre télescopage - ou plutôt de ses genoux sur le sol à une encablure de toi - par un « Enchanté Farah, moi c'est bien Ricardo » et entre vous deux un nounours velu qui vous servirait de chauffeur s'il avait été conducteur de taxi dans une autre de ses vies. « Sacré Teddy », tu en rigoles de cette peur que sa maîtresse avait laissé exprimer et qui n'avait pas à subsister au regard de la sympathie de ce compagnon à quatre pattes qui guide la cadence de vos foulées, sans empressement, vers le lotissement d'habitations. Les politesses d'accueil à son domicile sont courtoises et peu excessives, bien que tu trouves cette voisine fort courageuse de te laisser essuyer tes pieds dépourvus de saleté - mais sait-on jamais - sur le paillasson et de te retrouver sur les traces d'un Teddy familier avec cet environnement de la sphère privée où tu te retrouves invité malgré toi. Tu ne désires surtout pas déranger Farah dans sa journée qu'elle ait prévu de la passer au fil de ses habitudes ou de la confier au destin avec bien peu de choses déjà planifiées. « C'est gentil, mas il ne faut pas. Vous savez désormais que je vis et que j'ai tout ce qu'il me faut juste à côté. , tu espères rester reconnaissant et ferme à la fois en refusant son aimable proposition. Elle pourra t'en tenir rigueur et considérer ta réponse comme irrespectueuse, au regard de ton ignorance sur le moindre de ses préceptes en matière d'échanges dans une telle situation de rencontre et d'acceptation, mais pour l'heure elle a raison de faire du traitement de sa blessure une priorité et de ne pas perdre une minute à se munir de tout le matériel qui soulagerait la vivacité de la douleur et le risque d'infection à travers la plaie ouverte à l'air ambiant. Installé à la table de la cuisine avant de voir disparaître la voisine dans la montée d'escalier et l'entendre ouvrir les portes et armoires en haut, sans nul doute la salle de bains, tu ne peux t'empêcher d'avoir la curiosité attirée par les clichés de portraits devant lesquels tu es rapidement passé lors de ton intrusion chez Farah. L'urgence ses mains et ses genoux éraflés, mais les quelques instants d'arrêt sur image te font te lever quelques secondes à peine après t'être permis de suivre l'invitation tendue, et de revenir en arrière sur la bande passante de votre entrée chez celle. Tu ne la devines plus depuis qu'elle en a confirmé sur votre route conjointe, la réalité dont tu concevais déjà la probabilité qu'elle soit mère t'a été confirmé à travers ses mots dehors et avec autant de conviction sous tes yeux qui parcourent les sourires et le fort lien qui ressort de ses mignonneries immortalisées. Tu n'entends pas son retour dans ton dos, les bras chargés du nécessaire qui vous préoccupe avant tout, et qui t'extirpes de tes songes à l'admiration de cette vie d'amour entre un parent et son enfant. « Effectivement. Il y aurait de quoi pouvoir s'en sortir sans forcément avoir les habilités médicales », tu lui concèdes du tac au tac, penseur de ce à quoi ta rétine vient d'avoir droit, et les mains tendues pour accueillir les siennes. « Personne ne semble d'ailleurs manquer de rien dans cette maison, de ce que je constate. » Une façon de la féliciter pour le bonheur établi et qu'elle entretient avec cette seconde tête dans le foyer qui détient toute l'importance à y croire l'agencement de ces photos qui ne quittent pas ton esprit aussi vite qu'elles s'y sont accrochées. D'une gestuelle en phase avec le besoin de ta voisine et le souci que tu t'en fais, à cibler l'iso bétadine par tes mains venues à l'encontre des siennes comme Farah t'est réapparue avec le souhait qu'elle puisse profiter de ta présence afin de faire les choses correctement, ton esprit vogue un peu dans un flot d'appréciation qui prend vie et s'anime sous les traits de la petite fille des photos. Une voix au ton rassurant, et pourtant demandeuse de participer à son confort dans un luxe de t'avoir à ses côtés pour réussir à soigner les bobos efficacement, te maintient dans le contexte de votre passage chez elle. « Non. Absolument pas. Que du contraire, n'hésitez pas à me demander quoi que ce soit que je puisse apporter pour vous rendre la vie plus facile. » A joindre les actions à ton discours, tu requières sa préférence entre s'installer à nouveau et de manière adéquate dans la pièce à manger ou de se laisser porter vers l'aisance d'un sofa disposé dans celle à vivre. Tu prendrais volontiers cette seconde destination, plus directe depuis votre nouvelle position, mais ne te permettrais jamais de l'y mener de gré ou de force sans son consentement. Ses phalanges entre tes doigts, la trajectoire de vos pas se ressent instinctive et vous voilà assis l'un à côté de l'autre avec un véritable dispensaire de petit infirmier disposé sur la table face à vous. La tâche qui t'incombe en tant que passant qui se trouvait là à ce moment là et qui a été épargné par le monstre Teddy n'a rien d'impossible ni même d'ardu, et c'est avec légèreté que tu manipules sa main pour dans un premier temps venir y appliquer la lotion cicatrisante et puis embaumer une large zone au delà de la blessure. Sa main traitée avec toute la douceur que la passage des tiennes avec le bandage peut conférer, cette large longueur de tissu alvéolé lui couvre couche sur couche tant le revers que sa paume jusqu'à l'intersection de ses doigts où son pouce se voit lentement séparé des autres. « J'espère que vous n'aviez pas au programme de faire des opérations manuelles aujourd'hui » , tu la mets doucement en garde que ce serait une mauvaise idée d'insister à faire travailler les tissus de sa peau meurtrie dans un futur proche. « La surface est un peu brûlée pour s'autoriser des folies. Si vous avez besoin du moindre coup de main, je ne serai pas très très loin. il suffira de m'appeler », tu lui souffles la possibilité de compter sur toi sans avoir pris au préalable en considération qu'elle ne disposait pas encore de ton numéro pour te contacter directement. Qu'importe là tout de suite, ton oeuvre restait inachevée avec sa main auscultée dans le creux de la tienne et une autre zone à traiter pour la soulager au maximum. Autant pour cette extrémité tu comptais sur la facilité que la partie du corps soit d'une facilité naturelle d'accès entre deux personnes même inconnues, autant pour le reste il faudrait plus que son accord pour que tu en prennes soin. « On attaque le genou maintenant ? » Une main déployée dans le vide, le mouvement répétitif des phalanges de trois de tes doigts qui se referment réclame cette seconde partie de ton rendez vous avec la patiente qui te fait passer une matinée dans la peau d'un docteur. « Allez hop », tu l'attends presque qu'elle soulève cette jambe entière pour te confier à tes doigts et surtout sous l'effet du désinfectant et des bandes de gaz la décision de lui coller un bon gros pansement par dessus son articulation. Tu déterminerais bien vite quel diagnostic poser sur cette affaire, avec le suspens revenu poser son museau sur le rebord du siège de Farah, victime dont le corps a été retrouvé présentant des marques de lésions. D'une pichenette toute gentille sur son pif, tu congratules les deux d'un « Teddy aussi a la chance d'avoir tout à portée pour lui ici. Comme votre fille » osé mais abordé. de vive voix à avoir toujours à l'esprit cette joie de vivre qui ressort des visages de Farah et de sa petite.Des questions pourraient surgir sur des détails d'une importance relative. Mais la priorité à la santé, à éviter les complications autour d'une ecchymose bégnine. « Très bientôt les vacances pour elle ? », tu reportes la conversation dans le regard de ta voisine pour y contempler ce que c'est d'être parent d'un enfant. Comme une chance, comme un don. | ( Pando ) |
- Farah M.Benavente
- Je viens tout juste d'avoir : 33 Mon quartier, c'est : Gracia y poble nou.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : anciennement tireur d'élite pour El Grupo Especial de Operaciones (GEO). La mise en danger régulière et principalement l'arrivée de Paz m'a poussée à changer de voie et à me reconvertir simple officier pour l'Unidad de Droga y Crimen Organizado (UDYCO)
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Date d'inscription : 13/02/2022
Mer 19 Juil - 15:36
(Memoria selectiva para recordar lo bueno, prudencia lógica para no arruinar el presente, y optimismo desafiante para encarar el futuro.) Tu t'apprêtes à reprendre la route, accompagné de ton compagnon de fortune du jour, celui que Teddy a choisi en allant gaiement à sa rencontre, mais tu en as oublié les présentations. Son prénom tu le connais déjà, il te l'as soufflé inconsciemment ou pas, et c'est à ton tour de lui offrir le tien, et celui de l'animal à la langue pendue auprès de vous. Gênée la encore que Ricardo ait prit conscience que tu l'as épié lors de sa conversation téléphonique, tu te perds dans les mots avant de l'entendre rire, ce qui te fais sourire un poil nerveusement. Tu mises sur tes réflexes de policière de tout entendre pour récolter le maximum d'informations, à moins que cette fois ça ne soit l'envie de savoir qui il est lui et de t'intéresser à cet homme que tu n'as aperçu que de brêves fois en sortant de chez toi ou en y rentrant. A l'entendre, il a l'air d'être une bonne personne, bien plus sympathique que certains dans les parages. Bienveillante et croyant en l'humanité et à la bonté du monde plutôt qu'au mépris. Tu aimerais tellement être dans son sens, bien que la femme que tu es, réaliste, sait pertinemment que le monde n'est pas que ça. La misère humaine, la déchirure et la perversité des hommes, tu la connais parfaitement. L'irresponsabilité impitoyable de ceux qui pensent dominer les autres de part des pouvoirs qu'ils se sont attribués et des statuts au sein de groupes ou bandes qui les rendent puissants. Tu vis pour établir la sécurité et la justice à Barcelone, pour permettre à de nombreuses familles et personnes en tout genre de vivre paisiblement, de ne pas se retrouver au coeur de réglements de comptes ou de disputes qui auraient des conséquences fatales pour des mères et pères de famille lambda. Tu ne supportes plus d'entendre à la presse qu'une pauvre gamine est devenue orpheline parce que son père et sa mère se sont pris une balle perdue en pleine tête. Tu imagines ta Paz, précieuse, et l'image d'elle seule te boulverses de l'intérieur. Tu es prudente depuis elle Farah, prudente au point de laisser ton jeune voisin te suivre jusqu'à chez toi pour panser tes blessures afin que tu sois rapidement rétablie pour continuer de vivre ton quotidien de la meilleure des façons. Vos pas vous conduisent directement jusqu'à ton humble demeure, et tu abandonnes Ricardo au rez-de chaussée pour filer à l'étage le temps d'aller récupérer la fameuse boite à pharmacie ou le nécessaire serait enfermé à l'intérieur. Tu n'as rien à lui cacher de toi ou de Paz, à part peut-être l'absence d'un père dans la vie de ta fille, visible facilement sur les quelques portraits de famille que tu as fièrement encadrés. Te rappeler à quel point tu es heureuse avec Paz , reconnaissante envers Dieu pour cette vie que tu mènes avec ta fille est important pour toi. Et bien que tu les connais depuis longtemps, ses photos la, pas un jour ne passe sans que tu ne les observes. Une bénédiction, la plus belle et précieuse de toutes. Toi et Paz. Paz et toi. Vôtre famille, celle que tu as construite sans Thiago à vos côtés. Tu rejoins ton voisin finalement, ton apprenti médecin qui aurait la chance de t'aider pour ton futur rétablissement, et ensemble, vous prenez place dans la salle à manger, l'un à côté de l'autre après qu'une de ses phrases t'ais grandement interpellée. Aurait-il aperçu lui aussi ses portraits joyeux et tout l'amour , qui est devenu primordial pour toi, qui en ressort? Ne manquer de rien, que ça soit d'un confort mais principalement d'affection, d'écoute et de tendresse. Tu appréhendes ce jour ou Paz sera suffisamment grande pour comprendre d'avantage les choses et que les questions qui fâchent soient posées. Tu as peur de ce que tu pourrais lui répondre, peur que vôtre bonheur s'effrite, voir disparaisse. Et que feras-tu à ce moment la Farah? Tu n'en as aucune idée. Aucune. Mains tendues vers celles de Ricardo, tu clignes vivement des yeux pour sortir de tes songes, sursaute légèrement au contact de l'antiseptique sur tes doigts brulés. Une moue peu rassurée au visage, tu ne quittes pas une seule seconde des yeux les soins qu'il te prodigues, et retient un nouveau hoquet de douleur pile au moment ou il espère ne pas te voir occupée dans des activités manuelles au vu de ton état actuel. «C'était pas prévu..Aïe.» Tu laisses finalement échapper cette minuscule syllabe de ta bouche en sentant l'interaction d'un produit censé guérir sur ta plaie brûlée bientôt recouverte d'un fin bandage réalisé proprement par Ricardo. Pas besoin qu'il le répéte pour comprendre que jouer aux super mamans n'est certainement pas la meilleure chose à faire si tu souhaites guérir le plus vite possible. Pourtant il va le falloir, parce que tu ne peux te permettre de rester sagement au repos quand il y a tant de choses à faire dans ta vie. «Vous me faîtes peur.. J'ai vraiment besoin d'être sur pied rapidement.» Sans trop lui en dire, tu lui avoues ta crainte que cette petite brûlure qui aurait pût paraître légère et subtile puisse être la raison qui te pousseras à prendre quelques jours de repos le temps que la peau cicatrise et se restructure paisiblement sans être sollicitée. Un bien pour un mal quand on sait qui est le chef des opérations du dossier que tu étudies depuis des semaines et qui t'as violemment été arraché des mains pour être offert à Thiago Oviedo. Ton supérieur. Rien que d'y penser tu en aurais la nausée. Les blessures des mains soignées, Ricardo souhaite s'attaquer à tes genoux que tu lui dévoiles délicatement en repliant du bord des chevilles ton bas de sport jusqu'à la nouvelle zone atteinte. Par chance, le vêtement semble avoir jouer un rôle de protecteur de l'épiderme et de cette chute seule quelques erraflures en sont visibles, teintées légérement de rouge, comme un sang qui stagne et qui refuse de couler car la plaie est peu profonde. «Je vais m'en sortir docteur?» Tu demandes dans une inquiétude surjouée histoire de détendre un peu l'atmosphère. Tu n'as pas pour habitude de tendre tes jambes dénudées ou du moins juste la partie sous le genou à un inconnu et la encore, au vu de la blessure, tu crains les légers picotements que l'antiseptique pourrait faire surgir au contact de ta peau erraflée. Par chance, Ricardo te parles, et cela te permet de te concentrer sur autre chose que sur ses soins. Il te parle d'elle. Paz. Le jeu disparaît quand tu repenses à ce matin ou elle s'en est allée et qu'elle t'as saluée avant de disparaître de ton champ de vision.«Mon rôle, en tant que maman, que de m'assurer qu'elle ne manque de rien. » Tu souris, doucement, sincèrement en levant les yeux de ton genou vers le regard de Ricardo, et tu hôches simplement la tête, positivement quand il parle des vacances.«Ca vous-te, dérangerais si je te tutoies? En général, le vouvoiement je ne l'autorises que pour ceux que j'interroges ou arrête durant mon service.» Tu ignores tout de Ricardo. Son âge, sa situation, ce qu'il est, mais il ne semble pas plus jeune ni trop âgé que toi et , dans l'espoir d'être amené à le revoir, tu souhaites établir une bonne relation avec celui qui est ton voisin. Il en est déjà de même avec le voisinage que tu connais déjà et qui te tutoie comme tu en fais de même de ton côté, alors pourquoi pas avec Ricardo? «Alors.. Ricardo, qu'est-ce qui te fais croire que ma fille ne manque de rien ici? L'expérience?Le ressenti?» Tu te permet, gardant ton regard sur le sien, la respiration lente et profonde pour éviter de sursauter maladroitement une nouvelle fois sous la brûlure de l'antiseptique. «Parce que en soit, tu as raison, ou en partie raison. Paz est ce que j'ai de plus précieux dans ma vie et ce n'est certainement pas des mains brûlées ou des genoux écorchés qui m'empêcheraient d'être la mère dont elle a besoin pour grandir sereinement. C'est mon rôle, en tant que maman, le rôle de tout parent.» Experte en la matière, tu t'es toujours donné au maximum pour ta fille, et bien que tu n'es pas la mère parfaite aux yeux de certains qui jugent tes absences de part ta profession trop douloureuses pour Paz, tu n'as jamais manqué de lui offrir tout l'amour que tu contiens en toi. Au maximum de ta vie, à être présente sans cesse pour elle durant tes temps libres. Tu continueras sans cesse à l'être, envers et contre tous, soutenue par ceux qui connaissent la femme que tu es, téméraire, ambitieuse, mature. Celle que Ricardo apprendra à connaître au fil du temps, et qu'il soutiendra à son tour, tu en es persuadée. | ( Pando ) |