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Une journée bien remplie...

Mais éprouvante !
Noa et Esteban
Arrivé au culot comme seulement serveur dans ce bar en pleine place de Catalogne à Barcelone, Esteban y et désormais barman depuis peu. Débarqué il y a peine un mois à Barcelone, ayant suivi les traces de grande soeur, Esteban n'avait aucune ressource. Il était alors rentré dans ce fameux bar, demandant au patron, un sexagénaire de l'héberger et de lui donner sa chance comme serveur, quitte à être moins payé. Celui-ci avait accepté puis avait avoué à Esteban qu'ayant le projet de prendre sa retraite prochainement, il cherchait un successeur, n'ayant pas d'enfants. Il avait demandé au jeune homme s'il voulait bien être formé au métier de barman. Esteban, étonné de cette proposition si peu de temps après son arrivée avait accepté. Voici donc que désormais, il était barman, en CDI et aux côtés de celui qu'il considérait désormais comme un ami, celui qui lui avait donné sa chance en débarquant ici.

De plus en plus souvent désormais, Esteban se retrouvait seul à gérer le bar. Il lui arrivait aussi bien sûr de servir lui-même aux côtés des autres membres du personnel. Et en ce jour, il était donc seul derrière le comptoir à préparer les boissons des clients présents. Et il y avait du boulot. Le bar étant très réputé, il embauchait heureusement plusieurs serveurs et/ou serveuses plus un cuisinier. Faisant aussi snack, restauration rapide dans le genre steack frites, burgers,  souvent certains y faisaient même une pause déjeuner.

Depuis ce matin qu'Esteban avait ouvert le bar, la salle n'avait quasiment pas désemplie entre les petits déjeuner, les cafés et compagnie. Il était désormais l'heure de la pause repas et la salle était quasiment pleine. La commande du client de la table 12 était enfin prête, le client avait un peu attendu, Esteban espérait que celui-ci n'était pas trop énervé.

- Noa ! Table 12 s'il te plaît !

Esteban venait d’interpeler l'une des serveuses qui passait devant lui.
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Noa M.Maestre
Noa M.Maestre
Je viens tout juste d'avoir : 24 Mon quartier, c'est : Sants quelque part en colocation, dans un appartement avec un taux de testostérone de 99%.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : Barista polyvalente Chez Dunkin Donuts.
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Date d'inscription : 27/01/2023
https://hola-barcelona.forumactif.com/t240-noa-go-tell-aunt-rhod

(La vida empieza al final de tu zona de confort.)
Un cauchemardesque chaos. Celui d'une traversée dans le temps loin de tous. Dans un endroit ou les cris d'effroi sont muets, ou le crépitement des flammes consummant les pauvres habitations d'un minuscule petit village loin de toute civilisation ne semble poser problème à personne. Siurana. Ce village t'as vu naître et grandir. Ce qui devait être ton "chez toi" et qui est devenu le centre même de tout tes sévices. Détestée, maudite, crainte, chassée, malmenée, tu étais la bête noire dans ce troupeau de moutons. La bête qu'il fallait détruire pour sauver la bergerie. Dans tes plus beaux rêves, tu les as tous détruits, un par un. Si le monde n'a que faire de leurs désarroi, toi tu les observes un par un, s'enflammer comme de belles torches humaines. Un certain sourire de satisfaction aux lèvres, tu es celle qui a mis le feu aux poudres. Toi et elle, l'alter-égo. Dans tes rêves, tu t'es vengé et tu savoures particulièrement ta victoire sans cligner un oeil. La chûte de Siurana et sa secte est certainement ton plus beau rêve. Dans ce monde fictif ou tu en es la reine et ou "la méchante" remporte le combat contre ceux qui clâment leur innocence.  Ce rêve auquel tu met un terme lorsque brusquemment tes yeux s'ouvres à nouveau sur le monde. L'odeur de brûlé a disparu, les cris de tes bourreaux ont cessés, il ne reste que cette pièce sombre et silencieuse. Ta chambre à coucher. Une nouvelle journée débute. Par réflexe tu gardes cette habitude d'écarter les rideaux pour jeter un oeil à Barcelone et sa météo. Le soleil à l'extérieur te fais plisser les yeux, agresse ta rétine et étire tes traits de visage en une grimace. La luminosité extérieure te pousse à reculer de quelques pas pour retrouver ta quiétude dans la mi obscurité de la chambre. Tu prends place, en tailleur sur le matelas de ton lit quelques secondes, puis attrape ton téléphone portable pour y jeter un coup d'oeil. La technologie est fascinante. Comment un minuscule objet peut contenir autant de choses. Quelques minutes sur les réseaux comme la plupart des jeunes de ton âge, et un dernier regard sur l'heure et te voilà bondissant hors du lit pour regagner la salle de bain histoire de te préparer pour ta future prise de poste en tant que serveuse.

Serveuse, la profession que tu occupais quand il s'agissait de gagner un peu d'argent pour financer ton indépendance. Quand ce n'est pas derrière un bouquin de pharmacologie qu'ont pouvait t'y trouver. Un métier comme un autre qui t'avais bien donné du fil à retordre à tes débuts. Tu n'es pas franchement à l'aise avec le contact humain voir pas du tout à l'aise, à devoir passer plus de temps devant le miroir pour te donner du courage et te préparer mentalement à cette journée plutôt qu'à te préparer physiquement comme pas mal de filles pouvaient le faire à ton âge. Tu as finis par prendre l'habitude, à sourire bêtement à la clientèle en faisant usage d'une certaine politesse et courtoisie, les mêmes mots répétés en boucle durant des heures avant de pouvoir enfin retirer ton tablier et rentrer dans ta tanière. Ce jour ci ne dérogeait pas à la règle. Le monde affluait, de ceux qui désirent qu'une simple collation à ceux qui y déjeunent un peu plus longuement. L'agitation bat son plein, les clients s'enchainent, ce qui laisse peu d'espoir aux employés à une pause méritante. Tu tentes désespérement de suivre la cadence, à rester professionnelle en tout point sans jamais chercher le contrôle de toi même. Une machine, un être robotique qui sert, débarasse, prend les commandes et les ramènes aux autres. Tu as tout juste le temps de souffler, de prendre une inspiration que la voix du barman t'arrache un nouveau soupire. Une nouvelle commande à déposée en table douze. «Ca va, je gère!» Tu attrapes la commande, presse le pas jusqu'à la dîtes table et esquisse un énième sourire forcé au client dépité de voir sa commande arrivée avec autant de retard. Il ne se prive pas d'ailleurs pour t'en faire part avec quelques réprimandes que tu tentes de chasser en gardant un pseudo self control et en présentant tes plus plates excuses pour l'attente. Tu justifie le temps par le nombre de clients présents au sein même du bar ce qui, encore une fois, semble être le cadet des soucis du client exaspéré. Monsieur le pédant prend ses grands airs, il est à deux doigts d'appeler le propriétaire des lieux pour s'indigner de l'incompétence des serveurs. Monsieur à la vie bien chargée à du travail, et il ne peut se permettre d'attendre autant de temps une pauvre commande quand il est sollicité ailleurs. Ton sourire s'efface quand,même ta gentillesse et ta fausse compréhension , ne semble pas avoir fait l'effet que tu espérais sur le client. Intérieurement, tu pestes contre cet homme, bouillonne contre lui, les personnes de son genre ne seront définitivement jamais tes amis, et encore moins des gens que tu t'autorises à supporter. Il y a une limite à tout, et l'homme semble l'avoir largement dépassé. Fermement tu claque le plateau sur la table, la ou se trouve sa commande. Tu tentes désespérement de camoufler une rage intérieure que tu sens regagner d'ampleur au vu du regard dédaigneux que te lance celui que tu vises du tien. Ce mec la, tu pourrais le flinguer sur place. Ce mec la ne fait que te prouver que l'humanité est dégueulasse, pourrie. «Ecoute moi bien Perro.. Si t'es pas content du service qu'ont te proposes ou que ça ne va pas assez vite pour toi, tu n'as qu'à dégager d'ici pour te trouver un autre putain de bar...» Tu grognes pendant que Monsieur, scandalisé se relève de sa chaise pour partir. Tu l'en empêches en jouant les barrières devant lui et hausse un peu plus la voix. «Y'a du monde ici !» Tu cries peu importe si ta voix portante a pût interpeller d'autres clients ou pas. Tu fais partie de celle qui ne supporte pas la fameuse phrase "Le client est roi". En dépit de l'être, le client doit d'abord apprendre les bonnes manières et le respect, ce que tu t'es efforcé de lui offrir quand monsieur a préféré te snober et continue sa tirade sur la gestion des lieux et du manque de rapidité des employés. «Prends la ta commande.. Et casse toi!» Enragée, une lionne que personne ne peut arrêter ou faire taire, et encore moins "un homme". Femme ou homme tu n'as pas peur de la diférence de taille ou de corpulence, qu'il ose lever la main sur toi et tu la ferais aussitôt baisser quitte à lui briser quelques phalanges au passage. Ton ton ne plait pas, c'est une évidence et tu le sais pertinemment, pourtant tu n'en démords pas et ton regard continue de se braquer sur ce client sous tension. Qu'il n'espère même pas que tu le baisses ou il risque de le payer très cher.

 

( Pando )
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Une journée bien remplie...

Mais éprouvante !
Noa et Esteban
Des journées comme ça (aussi remplies), il est certain qu'Esteban s'en passerait bien. Enfin d'une certaine façon car il ne fallait pas se leurrer, ça avait son avantage aussi. Au moins durant des journées aussi surchargées, ils faisaient leurs affaires au bar et cela faisait toujours plaisir. Mais le fait de ne pas pouvoir se pauser même pas cinq minutes était très fatigant. Ce matin, le gérant du bar avait failli venir mais étant plus ou moins en pré-retraite et maintenant qu'Esteban était là pour l'aider à gérer, il avait préféré prendre un peu de bon temps, ayant consacré plus de trente ans de sa vie à ce bar.

Esteban était vraiment content d'avoir réussi à gagner la confiance de ce barman. Faire ce métier lui plaisait vraiment. Et comme on dit, on ne change pas une équipe qui gagne n'est-ce pas ? Estéban avait commencé de traîner dans les bars bien avant sa majorité. Ho pas tous les soir non plus, pas au point de prendre souvent une cuite, même si cela lui était arrivé aussi assez jeune mais les bars, il connaissait mais plutôt en tant que client avant de devenir serveur puis barman ici.

Cependant, voir une journée de grande affluence en tant que client et donc le temps de prendre un verre ou de manger un morceau, ça n'avait rien à voir avec le fait de le voir en étant derrière le comptoir. Il arrivait parfois qu'un client s'énerve de trop attendre et ce genre de cas était toujours assez difficile à gérer. Heureusement, ça n'arrivait pas tout le temps non plus !

Assez rapidement, après qu'Esteban ait dit à Noa d'apporter sa commande au client de la table 12, il entendait les mots voler un peu haut entre le client et Noa. Il savait que la jeune femme ne mâchait pas ses mots et qu'elle ne se laissait pas faire. Il ne connaissait pas trop son passif mais il savait qu'elle avait eu malgré tout une enfance assez difficile et cela faisait peut-être qu'elle avait aujourd'hui ce caractère si trempé. Normalement, quand il était seul derrière le comptoir, Esteban ne pouvait pas se permettre d'abandonner celui-ci mais les mots échangés entre la serveuse et le client se faisaient de plus en plus entendre et cela malgré l'affluence du jour. Esteban se devait d'intervenir avant que ça ne dégénère. Il se dirigea donc vers la fameuse table 12.

Esteban arriva devant la table au moment où Noa disait au client de prendre sa commande et de se barrer. Il n'avait pas tout entendu de ce qui avait précédé, il ne comprenait pas pourquoi Noa s'était autant énervé, certainement un client lassé d'avoir attendu. Mais cela justifiait-il pour autant cette colère de la serveuse qu'il sentait monter en elle ?

- Stop ! Temps mort ! Que se passe-t-il ici ? Noa, garde ton calme s'il te plaît !

Esté se tourna vers le client qui était décidément en rogne, prêt à montrer les griffes. Le barman le sentait limite prêt à se lever et à en foutre une à Noa.

- Monsieur, je suppose que vous avez trouvé l'attente longue avant d'être servi, n'est-ce pas ?

Dans un grognement et un léger hochement de tête, Esté eut la confirmation par le client qu'il avait deviné juste.

- Est-ce une raison pour vous en prendre à la serveuse qui n'y est pour rien, tout comme moi, tout comme toutes les personnes ici présentes, personnel y compris ? Certes, il y a a beaucoup de monde, donc de l'attente, mais nous faisons tous et toutes ce que nous pouvons pour que tout se passe au mieux et dans la meilleure ambiance possible ! Si vous n'êtes pas contents d'avoir du patienter à cause de l'affluence du jour, personne ne vous oblige à rester ! Par contre, si vous restez, en tant que co-gérant de ce bar, je vous incite à garder votre calme et à ne pas vous en prendre au personnel !

Esté avait gardé son calme tout en disant sa tirade mais il n'avait tout de même pas mâché ses mots et s'était exprimé d'un ton très déterminé. Il vit que le client semblait un peu s'adoucir, c'était déjà ça ! Il se tourna vers Noa pour tâcher de savoir si de son côté, elle s'était elle aussi un peu apaisée. Difficile de savoir ! Quant au client, Esté le vit payer, du moins mettre une certaine somme en liquide sur la table, largement suffisante pour ce qu'il avait commandé, puis il se leva et quitta le bar, visiblement encore en fureur.

- Hé ben ! J'ai presque envie de dire "Bon débarras" !

Il venait de s'exprimer à voix assez basse juste pour que Noa l'entende et à voix beaucoup plus haute donc pour tous les clients, Estéban dit que l'incident était clos et s'excusait du désagrément occasionné. Puis, se tournant à nouveau vers Noa :

- Il faudra qu'on reparle de ce qu'il s'est passé à tête reposée tous les deux, d'accord ? En attendant, je te conseille de partir en pause souffler un peu miss. Je prends le relais dans ce cas pendant ce temps, je me débrouillerai pour gérer le comptoir et le service


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Noa M.Maestre
Noa M.Maestre
Je viens tout juste d'avoir : 24 Mon quartier, c'est : Sants quelque part en colocation, dans un appartement avec un taux de testostérone de 99%.
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(La vida empieza al final de tu zona de confort.)
Empoisonnée par la bêtise humaine. Etouffée par la pédance et ce qui semble être un surplus de charisme, dans ce monde ou il y a toi et les autres. A part entière dans deux cages séparées, celle que les autres sont parvenus à briser, celle que tu ne cherches pas à casser. Membres repliés dans ta bulle, tu as appris à ne fraterniser qu'avec toi même, et elle. Elle est ta seule véritable amie, celle qui te veut du bien quand tu as l'impression que les gens autour cherchent constamment à te nuir. Manuela, ce que les autres qualifie comme ton dédoublement de personnalité ou ton alter-égo. Celle que les docteurs cherchent à faire taire définitivement. L'anomalie de ton âme qui n'aurait jamais dû être la dès le départ. Ils veulent lui faire la peau alors qu'ils sont responsables de sa venue. Incompréhensibles créatures. Ils veulent te faire croire que tes problèmes viennent d'elle, qu'elle en est la responsable mais au fond de toi, tu sais que sans elle, tu n'es rien. Juste Noa, fragile et naïve, une proie facile pour le monde qui t'entoures. Elle te protège quand tu es incapable de le faire par toi même, sans crainte de déployer ses aîles par dessus ton corps pour recevoir les coups à ta place. Elle blesse vôtre enveloppe corporelle par son tempérament et sa sauvagerie mais tu restes convaincue que c'est la le prix à payer pour cet ange noir déchu. Somnolente, la Noa ne répond plus, les mots plus tranchants que la lame d'un couteau sont balancés sur le visage de cet individu aux allures de prince sans la couronne ni l'allure. A tenter de saisir une place qu'il n'aura jamais dans ton estime, tu ne le considères pas comme une priorité et n'hésite pas une seule seconde à lui rappeler que si sa satisfaction personnelle est au plus mal, alors la porte n'est qu'à quelques mètres de lui et que d'autres endroits plus conviviaux et moins bondés de monde pourront d'avantage satisfaire son égoïsme surdimensionné. Faussement outré du comportement de la pauvre serveuse que tu es, son regard se veut plus dédaigneux et mauvais qu'il ne l'était quelques secondes plus tôt, cela tombe plutôt bien, tu le fixes avec tout autant de noirceur et de dégoût.  Mentalement, les possibilités sont nombreuses pour lui faire payer son affront, à commencer par quelques grosses phalanges en moins. Tu pourrais tout aussi bien lui jeter sa commande au visage, possibilité ou choix que tu n'auras finalement pas à faire quand l'un de tes collègues s'empresse de venir à ta rescousse pour tenter de détendre l'atmosphère et d'apaiser les tensions.

Un ordre sort de sa bouche. Mauvais choix. «Je gère..» Tu lâches dans une expiration lourde, la mâchoire serrée avant de détourner les yeux quelques secondes du spectacle dégoûtant que le barman et le client t'offre juste sous ton nez. Tu n'as pas l'allure d'une demoiselle en détresse, et tu préfères croire que si Estéban est venue à ta rencontre c'est uniquement dans un but de préserver les lieux d'une potentielle bombe sur le point d'exploser. Te défendre ? Tu sais très bien le faire toute seule. Une tirade de ton collègue plus tard et te voilà de nouveau face à lui. Le réglement est stricte et le respect se doit d'être mutuel, entre la clientèle et les employés. Perdre le seul emploi qui te permet de suivre études et d'être indépendante est certainement la dernière chose que tu souhaites. Partir vivre à nouveau avec ceux qui ont souhaités te prendre sous leur aîles quand tu étais adolescente est impensable et tu sais pertinemment, du moins, Noa sait, qu'il faut parfois apprendre à faire du zèle pour maintenir une vie stable. Physiquement la mais ailleurs. En combat perpétuel avec Manuela pour la canaliser, tu fermes les yeux, l'espace de quelques secondes pour expirer en un soupire l'excès de carbone qu'elle t'as fait ingérer en prenant la plus grosse partie de toi même, jusqu'à contrôler ton esprit et y dessiner de sombres desseins pour le pauvre client qui avait finit par partir en marmonnant quelques trucs dans sa barbe. «Ca va.. C'était rien, je t'assures.» Tu ne t'excuseras pas de t'être emportée comme lui ne s'est pas excusé à t'avoir prit de haut. Il est l'unique coupable et celui qui est en tord et il a bien de la chance de s'en être sorti sans aucune séquelles. Tu espères sincérement ne pas le revoir dans les parages car c'est un bien funeste sort que tu lui réserveras si il viendrait à revenir te narguer les lendemains. «Laisse moi servir la dernière table du fond et j'irais en pause..» Tu n'as rien à prouver. Tu as, jusqu'à présent mené toutes tes taches professionnelles d'une main de maitre. Au maximum de tes capacités, tu n'as pas l'allure d'une employée du mois, parfaite en tout points mais tu fais de ton mieux et c'est la le principal. «T'étais pas obligée de venir..» Même si sa bienveillance a fait que grâce à lui, le bar semblait avoir retrouvé son calme et que la plupart des clients continuaient de vaquer à leurs occupations comme ci rien ne s'était passé. Son calme te fascinait quelque part, comme sa patience, celle que tu n'auras jamais. La normalité de ceux qui ont, pour la plupart, vécu une vie à peu près correcte. «Une table et je vais prendre ma pause. Fais-en de même. T'es pâle.» Peut-être parce que de ta faute il a dû gérer une situation légérement cocasse. Un coup d'oeil à la salle qui te fais croire que le monde va bien finir par partir. «Ca commence à se vider..Faut profiter.» Simple conseil même si tu n'es pas la meilleure conseillère au monde. Un dernier regard sur le garçon face à toi avant de disparaître dans la foule pour attraper la dernière commande que tu t'autorises pour l'instant, celle que tu apporteras à une table bien plus calme et polie, celle qui te feras esquisser un sourire, jamais sincèrement mais sourire par politesse. Une façon de rendre à ceux qui te respectes un minimum leur courtoisie. Cette dernière servie, tu t'empresses de tirer sur la boucle arrière de ton tablier pour le retirer avant de regagner l'extérieur pour un bol d'air frais. La froideur de cette journée d'hiver fouette ton visage de façon à maintenir tes deux yeux ouverts. Une épaisse fumée blanche s'échappe de ta bouche quand tu repenses à ce manque de contrôle de toi même et de ce que Manuela peut engendrer dans ta vie, dans ton quotidien. Tu songes une micro seconde à appeler ta psychothérapeute pour prendre un rendez-vous quand tes doigts caressent l'écran tactile de ton téléphone portable, puis finalement, tu le replonges dans la poche de ton jean. Non. Tu n'as pas besoin d'elle. Tu as peur d'elle et de ce qu'elle pourrait faire à Manuela. Lui infliger une souffrance pareille, tu le refuses surtout quand les échos de ses sanglots dans ta tête effrite ton coeur déjà salement amoché. Ca serait comme livrer la sorcière à ses bourreaux, la voir sur le bûché prendre feu. I'm burning.Flammes infernales qui s'emparent de ton corps et que tu pourrais presque sentir déguster ta propre peau. Toi et elle, dans un seul corps. Cette vision d'enfer te fais sursauter et dégage un hoquet de surprise coincé dans tes cordes vocales, peut-être parce qu'au delà de cette vision, tu n'es pas seule et qu'entre temps quelqu'un a pensé à te rejoindre, dans ce foutu froid d'Hiver.
 

( Pando )
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Mais éprouvante !
Noa et Esteban
Décidément ! Que d'émotions en si peu de temps. Esteban avait vraiment senti sur le moment que ce qu'il venait de se passer aurait très bien pu partir en sucette, dévier totalement et ensuite avoir des conséquences peut-être dramatiques.Heureusement, ce genre de cas arrivait assez rarement, du moins au dans le bar et Esteban se devait alors de garder son sang-froid, de ne pas se mettre à insulter qui que ce soit comme il pourrait le faire dans la rue par exemple. Et le barman avait donc gardé autant que possible son calme tout en disant au client qu'il avait dépassé les limites, cela afin de ne pas prendre le risque de péter un esclandre et ainsi peut-être perdre sa place ici.

Si ça avait été dans la rue avec par exemple un conducteur ne respectant pas le code de la route, il est certain que le jeune homme n'aurait pas du tout réagi de la même façon mais de façon clairement plus explicite, en rentrant carrément dans le lard.

Esteban avait déjà connu des bagarres de bar et avait même participé à certaines et parfois ça volait vraiment haut mais là, il avait du éviter à tout prix que ça dégénère ainsi, il ne pouvait pas se le permettra, pas là où il bossait.

- Oui ! On peut dire ça comme ça : ce n'était pas grand chose ! Enfin si on veut ! Car ça aurait pu devenir bien plus grave et bien important ! Je n'aime pas du tout ce genre de personnes qui se croient tout permis parce qu'ils ont affaire à quelqu'un qu'ils peuvent penser plus faible qu'eux !

Par là, il voulait bien sûr dire qu'il sentait Noa tout à fait capable de se défendre seule mais jusqu'où ? Une femme, quoi qu'on en puisse dire et quel que soit le (ou les) moyen(s) de défense à sa disposition, restait plus vulnérable qu'un homme et sans pour autant parler de faiblesse en quoi que ce soit.

Cependant, comme l'incident était clos et vu qu'Esteban lui avait conseillé de partir en pause, Noa répondit de lui laisser servir la table du fond et qu'ensuite, elle irait en pause, lui conseillant d'y aller également car il était un peu pâle suite à l'incident. Il est clair que ce qu'il venait de se passer avait été un moment assez pénible même s'il pouvait y avoir pire, un moment dont il aurait bien aimé pouvoir se passer mais qu'il fallait arriver à gérer.

- Merci ! Mais ne t'inquiète pas pour moi ! J'irai après toi !

En effet, Noa avait raison ! Le bar commençait à se vider un peu, l'heure de pointe semblait passer petit à petit, le calme et la tranquillité était revenue au sein de l'établissement. Ouf !

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Noa M.Maestre
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Se calmer. Prendre une pause. S'arrêter, juste le temps de souffler et d'apprécier une certaine fraîcheur extérieure et un brin de solitude. Certains disent qu'elle peut tuer, d'autre l'apprécie simplement à sa juste valeur. La solitude forge l'esprit et le caractère, elle permet entre autre d'être en paix, ou du moins de tenter de l'être, avec soi même. Réfléchir à toutes ses choses qui nous entoure, à toutes ses questions laissées sans réponses et à la réfléxion sur l'avenir et sur ce qu'il risque d'advenir de soi dans un futur proche. Les prévisions ne sont pas faîtes pour toi. Si imprévisible. Le regard éteint, tu inspires silencieusement à pleins poumons en repensant à la dernière fois qu'un comprimé a pût faire taire la partie la plus sombre que tu renfermes, et tu expires lourdement en refusant intérieurement de compter les jours, voir même les semaines. Qui était persuadé que tu ne pourrais vivre sans? Elle. Celle qui te suis depuis que tes deux pieds ont touchés le sol Barcelonais. Une femme réfléchie et souriante, celle qui te tend une main et cache un couteau derrière son dos avec l'autre. La même qui a espoir en une potentielle guérison et qui en même temps croit que tu n'es bonne qu'à être enfermée parmi les fous. Tu es malade. Tu ne comptes plus le nombre de fois ou elle te l'as répété. Tu as voulu y croire, un poil naïve, susceptible à en mourir. Tu as cru que la normalité te ferais te sentir plus vivante. Etre "Mademoiselle tout le monde", celle qui peut passer inaperçue et qui vit sans que rien ni personne ne l'empêche de flaner le long des rues. Faux. La normalité est certainement la pire chose qui pourrait t'arriver. Manuela en est convaincue.  Rebelle, tu as cessé de t'alimenter en comprimés, et tu as commencé ce petit travail sur toi même, par toi même, avec ton seul soutien comme arme ultime. Les combats sont rudes, et tu perds bien plus souvent que tu  negagnes, mais aujourd'hui, dans ce petit café en ville, tu es parvenue à obtenir ta toute première vraie victoire. L'alter égo n'a pas eu le temps de s'éveiller, à deux doigts de fulminer et de ravager tout sur son passage, elle s'est tût et s'est rendormie profondément, laissant Noa gérer la situation mieux que personne. Enfin, Estéban était la aussi. Heureusement pour ce client d'ailleurs. Dehors, tu ne t'attardes finalement pas, l'air est trop frais. Quelques bouffées froides et tu retournes à l'intérieur ou les lieux semblent s'être vidés de leurs précédents occupants.

Quelques pas t'amènes jusqu'à ton collègue, celui qui t'as incité à prendre congé histoire de te remettre de cette navrante altercation. Sans une parole, tu le rejoins derrière le comptoir, attrape un torchon propre pour commencer à frotter la vaisselle propre. Une façon de te rendre utile et de lui faire comprendre que tu pouvais prendre le relais le temps d'une pause, la sienne. «Je t'ais pas vu dehors..» Comme ci la plupart des employés d'ici prennent leur pause à l'extérieur. Tu es peut-être, voir certainement, la seule à le faire et ce en plein Hiver. L'idée te fais sourire, légèrement, pendant que tes deux yeux se focalisent sur le verre brillant que tu t'actives à rendre encore plus luisant. «Quoi? Me dis pas que je suis la seule à sortir dehors pour prendre ma pause..» Tu connais déjà la réponse. Prévisible. «Vous n'êtes une bande de frilleux..» Insulte gratuite sans pour autant être blessante. Un simple constat de voir la plupart des employés apprécier d'avantage la chaleur d'un radiateur ou d'un bon café bien chaud à un vent polaire qui gèle tout sur son passage. Bien qu'à Barcelone, l'Hiver est loin d'être rude comme dans certains pays ou certains endroits. L'Hiver est agréable, presque doux à certains moments. Tu apprécies la fraîcheur de la saison bien plus que le chaud soleil d'été, celui qui blesse et qui ôte tout air respirable à l'ensemble de la population. La lourdeur d'une atmosphère pesante qui te fais suffoquer et qui t'empêche d'être lucide à certains moments, autant qu'une Manuela qui serre ta gorge à son maximum pour te faire perdre connaissance et prendre le dessus sur le reste. «Tu l'as prend cette pause Estéban? Pas sûr que tu continues de tenir le coup si tu le fais pas. Et puis.. je suis de retour.» Pas sûr que de te confier le bar et le service soit une excellente idée surtout après ce qui s'était passé juste avant, mais peut-être que justement, cela te permettrais de te perfectionner d'avantage et de te garder concentrée sur ton métier, sur tes tâches sans te détourner de cela pour repenser à ta misérable, excécrable vie. Ce n'était pas comme ci il avait le choix quelque part. Tu ressentais le besoin de t'atteler à la tache pour rester active au maximum jusqu'à l'épuisement total une fois la fin de ton service. Une journée productive parfaite pour toi. «Il n'y aura pas de deuxième scandale si c'est de cela que tu as peur..» Un clin d'oeil et tu t'empresses d'attraper quelques commandes, le peu de commandes restantes après cette heure d'activité intense. Les commandes les plus simples pour une simple serveuse que tu t'empresserais d'apporter jusqu'aux tables en oubliant pas de sourire poliment et d'offrir quelques mots à la clientèle, celle qui te respecte et qui est patiente comme doivent l'être la plupart des gens quand ils savent pertinemment que ce genre de métier est loin d'être aussi simple qu'il pourrait paraître et que enchaîner plusieurs clients demandent une concentration optimale. Pour que tout se déroule dans le plus grand des calme avec un semblant de bonne humeur et de joie, histoire de respecter au minimum l'éthique de la maison.
 

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