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N.Malaïka Masanja
N.Malaïka Masanja
Je viens tout juste d'avoir : 23 Mon quartier, c'est : El barri gotic y el born.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : Dernière année de Master MEEF. (Métiers de L'enseignement, éducation et formation) et fraîchement devenue serveuse polyvalente pour le Café Caracas en attendant d'être jeune diplômée.
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Date d'inscription : 25/09/2023
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Ven 27 Oct - 22:54


(A good day starts with a great cup of coffee. Coffee is not a drink, it's a moment.)
Ainsi va la vie. Pour les uns et pour les autres. Nôtre condition humaine, nos habitudes, nôtre quotidien, nôtre façon de voir le monde fait que nous sommes tous différents. Elle est la, la beauté du monde. Certains préfèrent vivre d'amour et d'eau fraîche, d'autres donnent tout jusqu'à la sueur de leur front pour parvenir à leurs objectifs professionnels, peu importe les buts et les objectifs, aucun être humain de cette planète ne doit être jugé pour ce qu'il est ou pour ce qu'il fait. La vie de l'un n'est pas celle de l'autre, et peu importe si les avis divergent, tout le monde se doit d'être accepté. Mon choix de vie, à moi, après être restée quelques années à Barcelone, que de vouloir m'y poser finalement pour ma vie à peine entamée de jeune femme. Lancée dans des études dans l'enseignement, l'éducation et la formation pour atteindre mon rêve de petite fille qui est de travailler aux côtés des plus innocents. Ceux qui voient le monde différemment, ceux pour qui la différence n'existe pas au final et qu'ils se considèrent égaux aux autres. Ceux qui ont des chagrins et qui les accepte, difficilement parfois. Ceux qui vivent le bonheur et le respire à plein nez. Les enfants.. Mon rêve que de leur enseigner mon savoir à travers des méthodes qui passent d'avantage sur le jeu et la motricité que le bourrage de crâne intensif. Ce ne sont pas des soldats qui doivent être formés mais l'avenir du pays. Des têtes pensantes pleine de vie. Donner envie aux plus jeunes de fréquenter l'école, d'apprendre et de s'épanouir dans la vie scolaire. Ce rêve que d'être à la tête de ma propre classe décorée par des milliers de dessins d'enfants, des gribouillages pour certains, des oeuvres d'art pour les plus bienveillants et les parents émerveillés. Un rêve qui se poursuit à mes vingt deux ans révolus avec bientôt le diplôme en poche et les candidatures dans Barcelone pour les petites écoles qui voudraient bien d'une Tanzanienne comme institutrice.

En attendant cette vie la, me voilà plateau en main et petit tablier noué à la taille. Un sourire de facade quand, en réalité, une peur profonde m'incendie les intestins. Ce poste en tant que serveuse au Caracas, je suis parvenue à l'obtenir il y à peine une petite semaine. Moins en réalité. Et mon premier jour, et bien,  c'est aujourd'hui. Autour de moi, je vois collègues habiles filer de la salle à la cuisine, une autre demeure au comptoir pour encaisser les boissons et les viennoiseries. Figée, je peine à me mouvoir jusqu'aux tables, dont certains clients attendent patiemment, pour l'instant, d'être servis. Concentration ultime, je tourne les yeux à droite et à gauche pour constater ceux déjà servis et ceux dont la table est vide. Ce sont eux qui m'intéresses, ceux à qui je prendrais la commande pour ensuite la déposer sur un plateau afin de la leur apporter. Un chocolate con crema, ou chocolat chaud avec de la crème et un croissant pour cet homme. Minitieusement je note ses recommandations avant de disparaître de son champ de vision, sourire pincé aux lèvres, pour revenir au comptoir et commencer ainsi ma toute première commande de la journée. Ma formatrice de la semaine me suit du regard, et ne peut pas s'empêcher de filer jusqu'à mon dos pour m'aider à la préparation de ce chocolat qui doit être "parfait". C'est l'image de l'enseigne qui en pâtirait si le chocolat ne ressemble pas trait pour trait à la photo affiché sur le menu. Une fois le tout sur le plateau, j'avance de quelques pas, la main tremblante. La cuillière tape contre le rebord de la tasse, je manque un battement de coeur.  

Dans ma tête, le film qui se joue dans lequel ce plateau se retrouve au sol avec son contenu éparpillé partout. Vision d'un futur proche, très proche, trop proche. Je n'avais juste pas pensé au pauvre client présent à sa table et qui, lui aussi, devait attendre sa commande. En quelques secondes, ma première commande se retrouve éparpillé sur le carrelage du café et je ne sais par quel miracle la tasse ne s'est pas brisée en milles morceaux, mais le chocolat chaud, lui, n'a pas eu le droit au même sort. Des éclaboussures de partout, de la vapeur dans l'air dû à la chaleur du liquide qui lui ne s'est pas gêné pour faire plus ample connaissance avec la chemise du fameux client qui doit se contenir de ne pas hurler face à la chaleur du chocolat chaud. «Excusez-moi. Je suis vraiment désolé. Pardonnez-moi.» Je ne sais pas par ou commencer. Certainement pas par les regards autour qui se sont braqués sur moi et ma maladresse, et encore moins celui de ma formatrice qui est aussi noir qu'un corbeau en plein croassement un soir d'Halloween. «Vous allez bien?» L'humaine avant tout, le dédomagement viendra après. Je m'empresse de me pencher, museau vers le sol pour ramasser les plus gros morceaux de verre pour les déposer sur le plateau vidé. Je ne prend pas conscience qu'un simple bout de verre peut m'égratigner le doigt, mon but est de me débarasser de ce chantier et de continuer mon service dans la joie et la bonne humeur, ou presque. Est-ce que j'ai des risques de me faire virer dès le premier jour? J'espère pas. C'est que j'ai l'espoir de rendre fiers ceux qui ne m'aurais jamais cru capable d'enfiler un tablier et de travailler en tant que serveuse. Les haut placés, ma mère diplomate, mon père président de Tanzanie.



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( Pando )
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Mar 31 Oct - 21:46

 Retour à la civilisation !   
Malaïka & Bradin

 
 «La nature fait les hommes semblables, la vie les rend différents.» 
La vie de vagabond est la meilleure chose qui me soit arrivée depuis que j'ai pris mon indépendance. Ça remonte à plusieurs années maintenant, et depuis, je vis au jour le jour, vivant de la manière qu'il me convient. Je ne dépend de personne ni de quoi que ce soit d'autre. Il n'y a que la nature qui m'intéresse puisque c'est parmi elle que j'ai décidé de passer mes jours. Avec elle, je ne fais plus qu'un et ça me convient parfaitement. Il n'est plus question de remettre les pieds dans un logement pour y vivre et payer des tonnes de factures dans le seul but de trouver un confort quotidien. Mon confort, je le possède déjà dans mon van aménagé par mes soins. C'est dedans que j'investis  l'argent que je gagne. Mon van, la faune et la flore m'ont toujours suffi, cela dit. Je n'ai jamais été branché par autre chose.

J'ai passé une partie de ma vie dans une ferme où l'on m'a inculqué toute sorte de valeur, comme celle de l'argent et la vie. C'est par cette éducation que mon désir de vivre de la façon dont je mène mon existence est né. Après la mort de mes deux pères, la vie chez mon oncle ne me ressemblait plus ; je n'étais plus fait pour ce genre de chose. Non, tout ce que je désirais avant tout, était de visiter du pays, voyager et changer d'air. En peu de temps, la mort me suivait de trop près pour que je continue à vivre avec quelqu'un. Tout ce qu'il me fallait, c'était ça : la beauté de la vie au cœur de la nature sauvage. Et, bien que j'aime vivre dans ma solitude, loin de toute civilisation, j'ai de temps à autre besoin de voir du monde, me reconnecter au monde civilisé. Sans parler du fait que j'ai aussi des amis à qui j'aime bien rendre visite, dont Diego, un ami de longue date. Mais avant de faire un arrêt chez lui, je profite pour aller me prendre mon habituel Chocolate Con Crema, une boisson que j'affectionne tout particulièrement. Et pour ça, je me rends au seul endroit de Barcelone qui en sert, le Caracas. Je l'admets, pour un loup solitaire comme moi, me rendre dans un lieu public ne fait pas trop vagabond, mais je ne me suis jamais interdis de savourer une de ces boissons délicieuses. Je reste sociable malgré mon penchant pour la vie loin de toute civilisation.

Alors que je prends place à une table, attendant qu'on vienne prendre ma commande, je lis la carte qui m'est proposé. Puis, une ravissante et jeune serveuse approche de ma table. Je repose la carte et lui souris. Je lui commande sans plus tarder mon Cholocate Con Crema avec un surplus de crème par-dessus. À son départ, je la suis du regard et constate qu'elle est nouvelle de part sa façon de faire son travail. En attendant le retour de la serveuse avec ma commande, je déplie ma carte et commence à planifier mon futur voyage. Les minutes passent et je vois arriver, plateau en main, la séduisante serveuse. Je replie ma carte et tandis que je lui fais de la place pour qu'elle puisse poser ma commande sur la table, un incident survient : elle fait preuve de maladresse lorsque l'une de ses commandes tombe sur le sol tandis que la suivante déverse tout son contenu sur ma chemise. D'un geste, je m'écarte pour m'éviter toute autre tache sur mon pantalon. Elle se morfond alors en excuse. «Ce n'est pas grave, ne vous en faite pas.» je tente de la rassurer par tous les moyens. «Tout va bien. Je vais très bien, ne vous en faite pas. Ce n'est que du matériel, rien de plus. L'important c'est que vous, vous alliez bien.» J'ai beau vivre comme un ermite, je n'en ai pas perdu mon humanité. Cette pauvre femme doit certainement vivre le moment le plus gênant de sa journée. Inutile de me la mettre sur mon dos, surtout qu'un accident peut vite arriver. Mais ça ne semble pas être du même avis que la personne qui la suit depuis tout à l'heure. Une formatrice ? La responsable des lieux ? Je regarde la femme derrière la serveuse et m'empresse à venir l'aider à ramasser  les morceaux brisés. «Laissez-moi vous donner un coup de main.»



(c) DΛNDELION
N.Malaïka Masanja
N.Malaïka Masanja
Je viens tout juste d'avoir : 23 Mon quartier, c'est : El barri gotic y el born.
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Jeu 7 Déc - 16:01


(A good day starts with a great cup of coffee. Coffee is not a drink, it's a moment.)
Premier jour. Premier échec. Plus douée à tourner les pages de mes livres que de tenir un plateau en main, l'angoisse qui arrive en furie torture mes intestins irrités préalablement à penser à cette première journée de ma prise de poste. Dans ma tête, une ambition; Celle de ne déprendre que de moi et de voir à l'horizon l'indépendance me tendre les bras. La délivrance de mon statut de "Fille de Président" pour être uniquement Malaïka Masanja, l'élève studieuse au brillant avenir. A quelques mois d'atteindre mes objectifs et de toucher du doigt mon rêve le plus précieux, j'accepte les obstacles et les chemins semés d'embûches, parce que, et contrairement aux pensées de beaucoup, je ne me contente pas de vivre avec une petite cuillère d'or ou d'argent dans la bouche. L'enseignement est un domaine qui m'a toujours fasciné. Le monde est vaste et j'aime apprendre de nouvelles choses et offrir aux autres, mes connaissances. Notamment aux plus jeunes, à l'imagination débordante. Les enfants sont l'avenir du monde. Il faut savoir préserver leur innocence, et les guider vers de droits chemins. Leur inculquer des valeurs et des principes, des règles de savoir vivre, le respect d'autrui et l'entraide. Vivre dans un monde ou l'humain aura récupéré son humanité et ou la paix pourrait être durable des siècles entiers. Instruire est plus qu'une simple fonction, un métier, c'est une passion ou l'amour prime sur tout le reste. Aimer être ce que l'on est et offrir la possibilité aux autres de suivre des convictions tout en préservant leur raisonnement et leur façon d'être ou de penser.

Alors, si il faut passer par la, d'une chute d'un plateau sur le sol et les regards noirs de ma responsable dans mon dos pour réaliser mon rêve, alors qu'il en soit ainsi. Je manque de pratique, à moins que ça ne soit de la maladresse provoquée par l'angoisse d'être ici au contact des clients. Le plateau chute, le chocolat vole dans les airs avant de finir sa course sur le vêtement de mon premier client. L'air désolé je m'accroupis au sol pour commencer à ramasser mes dégâts, m'assurant de quelques coups d'oeil que l'homme n'entre pas dans une colère noire ou qu'il réclame les supérieurs pour se plaindre du mauvais service de ses employés. Par chance, ce dernier semble, lui aussi, dôté d'une humanité. Sa voix me grimpe aux oreilles, me rassure, juste un peu. «Je vais bien..» Enfin je crois. Et ce n'est pas à moi d'aller bien de toute façon. Ce n'est pas moi qui ai reçu du chocolat chaud sur mes vêtements. L'homme s'agenouille à son tour pour m'aider à ramasser ma pauvre catastrophe, mes yeux s'arrondissent un peu plus. «Oh non. Ne touchez à rien.. Je ne veux pas que vous vous blessez à cause de moi.»  Les morceaux de verre sur le plateau,  je me redresse, fait un merveilleux face à face avec ma formatrice qui troque soudainement ses yeux corbeaux pour ceux de biche envers le client à mes côtés. Elle aussi s'excuse de la part de l'enseigne, s'empresse d'offrir le fameux "geste commercial" pour apaiser cet homme pourtant calme malgré ce qui venait de se passer. Le temps qu'elle discute avec ce dernier, je me dépêche d'aller prendre de quoi nettoyer le sol avant de repartir derrière le comptoir pour préparer une nouvelle commande à apporter à cette malheureuse table ou je retrouve toujours cet homme, sa chemise tâchée et mes excuses en guise de réconfort, mais aussi un chocolat fumant intacte qui sera déposée sur cette même table. «Encore navrée. C'est mon premier jour ici et je ne suis pas encore habituée avec le service.»  Cela n'est pas une excuse valable jeune fille. Pourquoi j'ai l'impression que ce sont les mots qui vont sortir de la bouche de ma formatrice?

Dois-je ajouter autre chose? Je ne déserte pas de suite sa table et réfléchit quelques secondes à un geste qui m'est propre pour me faire pardonner moi et non pas au nom du Caracas. «Je tiens à m'excuser vraiment.. Laissez-moi vous dédommager en remboursant les frais de pressing, ou le prix de cette chemise.» Ignorante sur le fait que cela pouvait se faire ou non après le  geste commercial et la prise en charge entière de sa commande sans qu'il ait à débourser quoi que ce soit, j'insiste. «Vous ne souhaitez pas commander autre chose en plus? Une viennoiserie? C'est offert.»  C'est sûr, à cette allure, je vais me faire licencier avant même d'avoir terminé ma première journée. L'atmosphère semble bien plus paisible par ici que derrière le comptoir ou ma formatrice murmure aux oreilles des autres serveurs. C'est ce que l'on appelle "Du commérage malveillant". C'est une chose courante quand vous êtes nouvelle au sein d'une société qui a ses habitudes et ses employés. Les gens vous voit comme une menace pour leurs affaires. C'est presque si je n'ais pas ma place par ici. Heureusement, ses messes basses ne semblent pas être considérées par les autres et c'est une bonne chose. Peut-être que finalement, je pourrais m'y faire au Caracas et qu'avec du temps, beaucoup de temps, l'expérience viendrait avant l'obtention du St Graal qui changera ma profession de Serveuse, en Enseignante des petites écoles.



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