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Noa M.Maestre
Noa M.Maestre
Je viens tout juste d'avoir : 24 Mon quartier, c'est : Sants quelque part en colocation, dans un appartement avec un taux de testostérone de 99%.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : Barista polyvalente Chez Dunkin Donuts.
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Au bord du précipice de mon âme, je suis morte, une seconde fois. Ce n'est pas comme ci ma vie avait été glorieuse et pleine de joie. Les moments délicieux d'une vie qui ont étaient chaotiques dans la mienne. A en venir à la conclusion que je suis née pour souffrir et que cette souffranc, à force de la supporter, a finit par ne plus rien me faire. Immunisée depuis la naissance, habituée à la solitude et aux mépris des autres, mon cerveau malade s'est convaincu que j'étais un poison pour les autres et que mon destin était d'anéantir mes bourreaux un par un jusqu'à ce qu'il n'en reste plus personne. La justice a bien du mal à faire son travail et les années, depuis, ont filées. Les condamnations peinent à se faire entendre et ce n'est pas pour m'en déplaire. Enfermés dans des cages, à clamer leur innocence, beaucoup tremblent sur mon passage. La secte a était détruite de mes mains et leur sort se trouve encore actuellement entre mes mains. Jouissif que d'avoir les pleins pouvoirs et d'être spectactrice de leurs supplications et leur désarroi. Les voir souffrir est mon salut, leurs larmes la raison de mon sourire. Détestés des espagnols, les habitants de Siurana n'ont que ce qu'ils méritent. Siurana. Ce petit village désert désormais, théâtre de l'une des plus grandes tragédies Espagnole. Endroit qui n'a jamais véritablement été mon chez-moi. Ais-je déjà eu un véritable chez moi d'ailleurs? Peut-être cet appartement à Sants que j'occupe actuellement. Barcelone nous a prise sous son aîle, Manuela et moi quand nous n'étions que deux pauvres orphelines. Berceau de nôtre seconde chance. Cette seconde chance qui n'appartiendrait qu'à une seule de nous. Noa ou Manuela. Manuela ou Noa. Il fallait qu'une d'entre nous disparaisse. La logique veut que ce soit Manuela, alter égo pervers et malsain aux idées noires. Celle qui fait peur a bien des gens, celle qui a fait peur aux nombreux spécialistes de la santé que j'ai pus consulter. Ma logique veut que ça soit elle qui reste. Sans elle, la vie me paraît impossible, c'est la survie qui prendrait le relais.

Une survie que j'ai entamé depuis maintenant la fin du mois de Juillet et un début de mois d'Août ensoleillé. Plus d'un mois déjà et elle me manque déjà. Attrocement. Elle a été remplacé par un rituel du matin, de comprimés sur la table avalés par grandes gorgées d'eau. Ca, c'est pour la faire taire. Les autres comprimés sont pour diminuer l'angoisse et l'anxiété, et certains sont la pour me donner un coup de fouet quand l'énergie manque. A plus de vingt ans, l'énergie est nécessaire pour entreprendre diverses activités, notamment la recherche d'un nouvel emploi plus stable. Le mi-temps du café s'est achevé, comme les études en pharmacologie désastreuses, mises en péril par ma santé psychologique beaucoup trop faible et instable. Qui voudrait d'une personne souffrant de trouble de la personnalité comme pharmacienne? Personne. L'expérience inscrite sur curriculum vitae est maigre. Beaucoup de service et un peu de restauration qui m'a finalement fait décrocher un contrat à durée déterminé au Dunkin. Avec un peu de chance, peut-être j'aurais le droit à l'indéterminé qui me ferait avancer dans ma vie. Beaucoup diraient que finir sa vie derrière un comptoir à servir des Donuts n'est pas glorifiant, mais il y a au moins l'avantage d'avoir de bonnes odeurs dans l'air que je respires. Tu commences Lundi prochain Maestre. Cool. Un sourire est la moindre des choses avant l'éternel salut qui met fin à mon dialogue avec ce qui me semble être ma nouvelle responsable. De dos je sens son regard sur moi. Inspire.Expire Noa. Je serre un peu plus la prise de ma pochette à rabat contre ma poitrine, les doigts crispés sur l'élastique avec lequel je joue depuis maintenant plusieurs secondes. J'aspire de rentrer à l'appartement pour en parler à Tomas, et aussi à Daniel, qui s'inquiétait de me voir déjà sans revenus et dans l'incapacité, de ce fait, de contribuer au paiement du loyer et des charges de l'appartement. Il a même songé à prendre une nouvelle personne, maintenant qu'une chambre s'était libérée. Qu'est-ce que j'en penses? Pas grand chose tant que ce nouveau ou cette nouvelle colocataire ne se mêle pas de ma vie privée. Apprendre à vivre en colocation ne m'a jamais véritablement fait peur, c'est la cohabitation avec Manuela qui m'effrayait, Tomas en a déjà fait les frais par le passé.

J'apprends ou réapprend à être Noa, à temps plein cette fois. Comme un enfant qui apprend à marcher, il y a des jours avec et des jours sans. J'ai toujours cette impression de ne pas être entière, qu'il me manque quelque chose pour être totalement en paix avec moi même, totalement épanouie. C'est un processus normal. Il ne me semble pas avoir déjà entendu ce mot la pour me qualifier. Normal. La normalité. Etre un mouton de la société, c'est la normalité et j'apprend à rentrer dans cette normalité la. Comme la plupart des gens après un entretien d'embauche concluant, je rentre chez moi, une pseudo joie au coeur de l'annoncer, mais surprise à l'arrivée devant la porte. Celle ci semble déverrouillée. Je pense d'instinct à Tomas ou à Daniel, rentré plus tôt, mais sans nouvelles de leurs part sur mon téléphone je doute qu'il s'agisse d'eux,du moins pas Tomas.

Méfiante, j'entre, dépose les chaussures à l'entrée comme mon sac dont la sangle s'échoue au sol et entre un peu plus à l'intérieur de cet appartement qui n'est pas censé m'effrayer autant vu qu'il s'agit du mien. Plusieurs scénarios se dessinent dans ma tête, je repenses à Daniel et à ce qu'il nous a dit autour de la table que l'on partage ensemble. L'arrivée imminente de ce nouveau colocataire dans nos vies. Je compte sur vous pour bien l'accueillir C'était un pari perdu d'avance. Il a certainement du dire la date pendant que je prenais mon comprimé du soir, celui qui a tendance à me faire vasciller comme la flamme d'une chandelle contre les bras de Tomas. «Hey.. Heu, c'est toi le nouveau?» A bonne distance, j'observe son dos, analyse ce nouveau gabarit masculin qui m'extirpe un nouveau soupire. Un homme, encore. Daniel n'est décidément pas bon dans les égalités et encore plus celles qui concerne les hommes et les femmes. Ce n'est pas plus mal quelque part, je ne me suis jamais véritablement entendue avec les filles. «J'mappelle Noa. Noa Maestre» Dur de détendre les doigts pour les lui tendre en guise de politesse, pour sceller de nouvelles présentations, à moins d'attendre qu'il se retourne pour commencer à le faire. C'est ça. Continue de serrer ta pochette comme une idiote Noa, c'est parfait. Tu es parfaite, comme l'est le timing des retrouvailles. De vos retrouvailles à tout les deux.

 

( Pando )
Adan Lope Cruz
Adan Lope Cruz
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Depuis que Adan est en ville, il squattait à droite et à gauche. Faut dire qu'il garde difficile l'argent qu'il gagne. Une partie passe dans l'herbe qu'il fume, même s'il a pas mal réduit. Disons qu'il est dépensier, il ne veut pas se priver, il ne se prive pas ! Quand il était dans la secte dirigé par son père, il n'y avait pas de "dépense", pas d'argent. Tout le monde faisait attention et la communauté s’auto suffisait. Ceci fait qu'il n'avait pas connu avant ses dix huit ans, les joies du shopping ou simplement gagner durement son argent pour dépenser tout ça en quelques secondes. Au début, il en avait abusé, chaque fringue qui lui plaisait, hop il sortait un billet pour acheter. Quand il n'avait pas d'argent, il revenait pour voler. Une jeunesse que l'on pourrait nommer intrépide mais surtout dangereuse et dans la délinquance. Les choses n'ont pas tellement changé. Adan ne vol peut être plus, mais il a intégré une famille dangereuse, une famille de mafieux qui verse dans divers trafic. Le danger, ça ne lui fait pas peur, c'est même tout l'inverse de son ancienne vie. C'est surement à cause de ça qu'il embrasse cette vie là. Ceci le change et son paternel serait surement effrayé... enfin... son père est quand même un putain de taré, un connard de gourou qui a réussi à rassembler des gens sous une pseudo croyance qu'il a sorti quelque part de son cul. Putain, les gens sont vraiment près à croire à tout d'nos jours. Pour Adan c'est différent, il est né à l'intérieur de ça, il n'a connu que ça, forcément ça lui paraissait "normal". A présent, il voit à quel point il s'était trompé. Bref, en plus d'être un gourou manipulateur, son paternel était aussi un assassin ayant tué par mal de monde. Le sang de ce meurtrier coulait dans ses veines, faut croire que c'est de famille d'être un criminel et de faire de la merde ?

Les gens pour qui il travaillait l'aimait bien et il vaut mieux. Si au début, il n'était qu'un petit troufion sans intérêt, il a montré sa loyauté. Ainsi, il a monté en grande, ceci l'a fait devenir quelqu'un d'important et franchement ça lui plait. Un peu plus d'argent, plus de responsabilité et on le respecte, que demander de plus ? Cependant, il n'est pas logé et n'a pas le droit de vivre dans la sublime maison de ses patrons. Pourtant, cette baraque avec quinze mille chambres pourrait bien l'accueillir, mais non ! Le problèmes des appartements à Barcelone, c'est qu'ils sont chers. Même s'il gagne sa vie, claquer la moitié de son salaire pour un toit, ça le gonfle sévère. D'autant plus qu'il a prévu de s'acheter une belle moto et de se faire de nouveau tatouage. Pour économiser, il vivait dans ce qu'on pourrait nommer un trou à rat... Le genre de lieu pas ouf, qui ne donne pas trop envie de rester là bas.

Voilà la raison pour laquelle, il a cherché un nouvel endroit ou vivre. Petite nouveauté, pour payer moins cher tout en étant dans un bel appartement, monsieur décidé de tester la colocation. Ceci pourrait être risqué de vivre avec des inconnus, mais c'est pas eux qui vont faire chier et impressionner un mafieux. En cherchant, il était tombé sur une annonce, le proprio lui avait fais visiter les lieux qui lui réservèrent une petite surprise. Sur le frigo il aperçu une photo, celle de Noa avec un type qu'il ne connaissait pas. C'est Noa qui l'intéressait, est-ce qu'elle vivait ici ? Le proprio lui avait répondu que les deux étaient effectivement les locataires. Voilà, il avait trouvé son nouveau chez lui.

La paperasse remplie, son arrivée était imminente. Quelques jours plus tard, après qu'on lui ait remit les clefs, le voilà avec ses quelques affaires, soit pas grand chose, dans son nouveau chez lui. Personne n'était là, pour le moment. Quelle genre de tête fera la jeune femme en le voyant ? Et surtout  va t'elle le reconnaitre ? Après tout ça fait des années depuis qu'ils se sont vus la dernière fois.

Dans l'après midi, la porte d'entrée s'ouvrit, annonçant l'arrivée de l'un des deux coloc. Adan priait pour que ce soit Noa et personne d'autre. Regardant dehors par la baie vitrée du salon, il attendit un peu que la personne approche. Un léger reflet se dessinait sur la vitre, une silhouette féminine. Une petite voix et une brève présentation qui le fit sourire. C'était elle. Elle était là. Le silence. Quelques secondes qui durent sembler des heures pour la jeune femme avant qu'il ne se décide à mettre fin à ce suspense en se tournant vers elle. "Salut Noa ! Ça fait un baille !" déclare t'il, un poil amusé de voir la tête qu'elle faisait. Eh oui, Surprise ! "Tu ne m'a pas oublié, j'espère ? Je sais que ça fait longtemps, mais quand même..." Ceci l'amusait, on dirait un sadique en train de la torturer. Oui, il savait qu'il devait faire ressurgir de sombre souvenirs dans son esprit.

Noa M.Maestre
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La porte du passé est restée entrouverte, elle ne s'est jamais véritablement fermée. Les souvenirs se sont échappés. Des rappels à la souffrance, à la douleur, au désarroi. L'obstacle a ma convalescence, désormais face à moi. La gifle la plus violente, la plus brutale et la plus insupportable vient de sa voix que je reconnaîtrais entre mille malgré les années qui se sont écoulées, et ce visage monstrueux aux expressions qu'ils ont tous abordés à l'époque, comment l'oublier? «Adan..» Un pas, un deuxième en arrière, la pochette à rabats qui tombe sur le sol et ma vie qui défile, entièrement. Les images des sévices qui me reviennent. Cette petite fille recroquevillée, ses deux mains couvrant ses oreilles. Les larmes en écho, les supplications, les grincements de dents, ses plaies ouvertes à peine pansées. La fragilité de l'époque qui revient elle aussi, accentuée par les anxiolytiques et la médication. Je me sens vaseuse rien qu'à le regarder. «Tomás..» L'espoir qu'il soit la pour m'aider à me sortir de cette situation houleuse. J'ai besoin de lui. Plus qu'à n'importe quel moment, j'ai besoin de lui. «Tomás..?» J'espère. Vainement. Ce voyage vers le passé n'inclut que moi et Adan. Adan et moi. Une relation qui n'a jamais véritablement vue le jour. Il était comme les autres. Bête et insignifiant à mes yeux. Un parfait mouton ou chien qui obéit aux ordres. Dominé par la terreur, et la peur de disparaitre en un claquement de doigts. Le marionnettiste, c'était son père. Un homme qui s'était proclamé messie et que tout le monde vénérer. Certainement mon pire ennemi. Plus que la secte elle même, c'était Siurana tout entier qui était sous son contrôle. «Qu'est-ce que tu fous la?» J'ai mal au coeur et l'estomac noué. A cette allure, je risque fortement de renvoyer l'intégralité du contenu de mon estomac sur le sol. Le teint soudainement plus blafard, presque cadavérique, je peine à maintenir mon regard dans le sien. J'en ai pas envie en réalité. L'espoir de voir Tomás ou Daniel surgir de nulle part pour m'extirper de cette situation gênante, malaisante.

Un cauchemars vivant dans lequel j'ai juste envie de prendre mes jambes à mon cou et de partir loin et ne plus revenir. «T'as rien à foutre ici..» Je veux qu'il s'en aille. J'exiges qu'il s'en aille. Sa présence m'insupportes, son odeur m'insupporte, sa voix m'insupporte. Je serre les dents.«Barre-toi..» Je siffle dans l'air, douloureusement, une main sur la poitrine. A l'intérieur, les chaînes de Manuela tressautes une première fois et cesse aussitôt de s'agiter. Elle n'est pas prête à surgir de l'ombre pas tant que les effets des comprimés seront la. J'ai presque envie qu'elle soit la. Elle est la seule qui peut réellement me sauver dans cette situation la. Figée depuis plusieurs minutes, les pieds enfoncés sur le sol de l'appartement, j'essaye de me mouvoir, après ce mouvement de recul. Cet appartement, c'est chez moi. J'y étais présente bien avant lui, et je refuse de me laisser abattre par ce mirage sorti de nulle part. Après une lutte intérieure, je parviens à marcher, pas à pas jusqu'à la cuisine. L'ignorance pour chasser les illusions. Un verre d'eau pour me faire revenir à la réalité. «T'existe pas. T'existe pas. T'existe pas.» Je dijoncte, la main qui tremble jusqu'à la vaisselle pour saisir un verre à remplir d'eau. «T'existe pas. T'existe pas. T'existe pas.» Je poursuis en apportant le rebord du verre vibrant à mes lèvres. J'ai peur. J'ai froid. Je vais mourir? Il est venu pour finir la sale besogne de son père? Suis-je condamnée à cela ? La mort plutôt que la vie. Ma mort pour sa vie. Leur vie. C'était ça ce qu'ils voulaient, depuis le départ. Je dois mourir, mais j'ai pas envie de mourir. J'ai peur de mourir.

Le fardeau du monde. Tomás m'a demandé un jour ce que je comptais faire demain. Survivre était ma réponse. Je réalise aujourd'hui que la survie peut prendre fin à n'importe quel moment, parce que je n'ais plus les épaules pour supporter quoi que ce soit. La fatigue psychologique a prit le dessus sur le reste. Je me sens vide. Vidée de tout sentiments. Quand le monde parvient à ranger proprement chaque émotion dans différents paniers distincts, les miennes, d'émotions sont dans un désordre monumental. La peur. La colère. La tristesse. L'angoisse. L'ignorance. Celle de la présence d'Adan aujourd'hui. But honorable ou désir ultime de vengeance, sa venue dans cet appartement m'est tout sauf bienfaitrice.. Je ferme les yeux quelques secondes. Première bouffée d'oxygène inspirée à pleins poumons. Il a disparu. Encore l'espérance que mon souhait profond se réalise mais je le sens encore derrière moi, et je refuse de me retourner pour lui faire face. J'ai pas le courage de lui faire face après tout ça. Après tout ce qu'il m'a fait vivre, lui et son odieuse famille. Celle que je lui ais prise pour me sauver la vie, pour me donner une seconde chance de vie meilleure loin de tous. Adan n'était qu'un pion de plus pour son père. Il a sût le travailler au corps durant toutes ses années, noyant sa cervelle et sa raison de belles paroles et promesses qui ne sont en réalité que du vent. La vérité est qu'il n'est pas le messie et que je ne suis pas l'apocalypse. La vérité c'est qu'il est le virus et qu'il m'a contaminé. Il m'a détruite de l'intérieur et quand j'aspirais à de meilleurs jours, en suivant cette thérapie débile qui m'assome plus qu'elle ne m'aide à guérir, je réalise que je ne pourrais jamais faire taire éternellement cette part de moi qui a vécu toutes ses choses. Jamais. Avec ou sans volonté.
 

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Adan Lope Cruz
Adan Lope Cruz
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C'était bien elle, même si quelques années s'était écoulées, changeant quelque peu les traits de son visage. A présent, ils étaient un peu plus mature, elle n'avait plus l'air d'une gamine, plus l'air d'une adolescente malheureuse, mais bel et bien d'une adulte, d'une jeune femme. Adan ne pouvait le nier, elle était séduite, ce visage enchanteur et son corps toujours aussi parfait. Oui, juste comme ça, il savait qu'elle était son genre de femme, qu'il pourrait la désirer et vouloir la posséder. Mais là n'était pas la question, pas maintenant car les retrouvailles avaient lieu. Un moment qui ne semblait pas vraiment faire plaisir à la demoiselle vu l'expression qui venait de s'afficher sur son visage. Serait-ce de la peur ? Peut-être de la surprise aussi, du dégout surement et tout un tas d'autres qu'il ne parvint pas à déchiffrer. Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas l'air satisfaite de le voir. Même son corps l'indiquait, on dirait qu'elle était devenue raide, tel un piquet et qu'elle n'osait plus bouger. Est-ce qu'il est si effrayant que ça ? Pourtant, il n'a pas le visage plein de cicatrice tel Chucky, ni même un horrible masque de tueur comme Leatherface. Alors qu'est-ce qui l'effraye autant ? Sa simple présence ? Elle l'avait reconnu, le fait qu'elle prononce son prénom le confirmait. Au moins, elle ne l'avait pas oublié, ceci était une bonne chose. Ce qu'il aima beaucoup moins, c'est ce second prénom qu'elle prononça, ce n'était pas le sien. Adan n'ignorait pas qu'il n'allait pas être le seul colocataire, qu'un autre vivait là aussi. Ceci le gênait presque de savoir qu'un autre était ici, mais pas pour le moment. "Il n'y a que moi aussi. Inutile d'appeler qui que ce soit pour venir voler à ton secours," assure t'il en faisant un pas vers elle, mais un seul.

La question qui tue, qu'est-ce qu'il fait ici. Fallait qu'elle tombe à un moment ou un autre celle là. Ainsi, elle ignorait la venue d'un nouveau coloc ? Intéressant, la communication ne semblait pas être reine ici. "Tu n'as même pas une petite idée ?" demande t'il ayant décidé de jouer avec elle. Vicieux, il se rapproche, comme pour lui faire peur, pour s'imposer, pour montrer que c'est lui le maitre. "Peut-être que j'avais juste..." il laisse quelques petites secondes passer pour venir rabattre une mèche de cheveux de la demoiselle derrière son oreille, comme s'ils étaient intimes ou juste asseoir sa supériorité sur elle. "de te revoir, Noa..."

Forcément, elle n'est pas contente, elle proteste, il n'a rien faire ici. Patati, patata, c'est un intrus, mais il n'en a rien à foutre. Car ici, c'est aussi chez lui maintenant. Noa ne semble pas bien, nerveuse, ça se voit, ça pourrait presque se sentir si la nervosité avait une odeur. Elle recule et s'éloigne, s'échappe vers l'évier de la cuisine pour y prendre une verre d'eau. Se rafraichir les idées ne le fera pas disparaitre et ça ne la sauvera pas non plus. Alors, il arrive, pénètre dans la cuisine, elle est dos à lui, mais ce n'est pas grave. Dan vient poser une main sur le comptoir, de chaque côté d'elle, l'entoura, la bloquant, la rendant prisonnière de cet endroit qu'elle avait choisir pour fuir, mauvaise idée au final. "Tu veux vraiment mettre ton nouveau coloc dehors ?" murmure t'il avec un petit plaisir malsain de lui apprendre que oui, surprise, il habitait ici. "Je suis ici chez moi à présent, autant que toi Noa." assure t'il à son oreille tout en souriant. "Je n'ai aucune intention de partir. Alors, prépare toi à me supporter," explique t'il en soufflant dans son cou. Oui, il avait un petit côté menaçant et inquiétant. Disons que pour lui aussi tout était confus dans sa tête. Un mélange d'envie de lui faire payer ce qu'elle avait fait subir à son père, la destruction de leur vie, de leur famille, mais d'un côté, elle lui avait aussi ouvert les yeux sur son père, sur ce qu'il avait fait. Grâce à elle, il avait découvert le monde tel qu'il est vraiment. Un joyeux bordel dans sa tête, à la fois de la haine, mais aussi de la compassion et beaucoup trop de choses. C'était flou, il ne savait pas quoi penser d'elle. Pour l'instant, c'est plus le négatif qui agissait, comme pour la faire payer dans un premier temps.

Noa M.Maestre
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Bien sûr qu'il n'y a que lui. Lui et moi car cette histoire nous concerne, tout les deux. Il s'agit la de mon propre combat contre mes démons du passé et de tous ce que j'ai pûs vivre la bas, à Siurana. La-bas, il y avait Adan. Un enfant ou plutôt "L'enfant". L'héritier, celui qui serait à la tête de tout à la disparition de son père. Il était fait pour prendre la relève et serait entraîné pour guider son troupeau de moutons. Adan n'était qu'un enfant parmi tant d'autres. Ceux qu'on travaille au corps et à l'âme dès leur naissance, ceux à qui on pointe du doigt les nuisibles et ceux qui ne méritent aucune attention, pas même un regard ou un sourire. De la haine à outrance. Leur haine face à moi. Moi contre eux. Un combat perdu d'avance. Je n'ais pas eu la chance d'avoir des amis à l'école, je n'étais pas conviée aux anniversaires, ni lors des "messes" quotidiennes sonnées par Monsieur Cruz. Que je rentre dans leur église était inconcevable, pour moi comme pour eux. Cet endroit me foutait la chair de poule dès que j'avais le malheur de passer devant. Est-ce la qu'ils font leurs rituels et leurs sacrifices? Est-ce ici ou sont baptisés les nouveaux membres de la secte? Pourquoi mon père a l'air aussi livide quand il quitte cet endroit? Pourquoi est-ce que sa main est si froide? A croire qu'il a vu le diable en personne. Le mien de diable aujourd'hui se dresse devant moi et s'approche dangereusement. Mon sang se glace à chacun de ses pas en ma direction. Je déglutis. Il envahit mon espace, s'accapare mon oxygène, et son aura perverse me fait suffoquer. Un doigt sur une méche de cheveux, je vrille litérallement, recule d'un micro millimètre la tête. «Ne me touche pas.» Un souffle et je disparais aussi rapide que l'éclair jusqu'en cuisine.

Je rêve ou cauchemardes. J'ai les mains moites et le coeur serré. J'ai mal à l'intérieur. Je veux partir. Je veux mourir? Non. Partir et plus jamais revenir. Je veux que Siurana soit rasé de l'intérieur de ma tête, je veux que Adan disparaisse. Il n'est qu'un mirage, un fantôme venu me hanter. Les chaînes de Manuela tressautes une seconde fois, plus violemment cette fois, quand les yeux écarquillés je vois ses dix doigts d'homme de chaque côté de ma taille, posés contre le plan de travail. Disparaît. Disparaît. Disparaît. Sa voix me revient, son souffle court le long de ma peau. Des frissons de mort le long de mes bras, sur ma nuque. Je meurs encore un peu plus de l'intérieur et avale difficilement la dernière gorgée d'eau quand la réalité me tombe à nouveau dans les tympans. Colocataire. Lui? «Colocataire? Tu n'es pas mon colocataire.» Bref mouvement du corps qui en deux secondes fait que je me retrouve face à face avec lui. Son air malsain au visage, presque pervers et dégoûtant. «Tu n'es qu'un parasite Adan. Un sale petit parasite qui obéit aux ordres de son cher papa.» La rélaité en face des yeux, le dégoût et ma haine crachée sur son visage alors que mon coeur s'amuse à nouveau à jouer du tambour. Les tambours de guerre, celle que j'ai déclarée entre lui et moi, dès l'instant ou il est revenu dans ma vie. Dès aujourd'hui. «Je sais ce que tu es venu faire. Accomplir le desiderata de ton père.. maintenant qu'il est sous les verrous.»  Seconde réalité. Il a été entraîné pour ça depuis toujours. Perdre sa vie, perdre sa famille perdre tout ce qu'il possédait l'a peut-être rendu fou, mais il est à mille lieues de savoir ce que moi j'ai perdu depuis ma naissance. Ma dignité, mes croyances, mon honneur, mes valeurs, mon âme, mon être tout entier. Et j'ai cru pouvoir apprendre à récupérer tout ça, certaines personnes m'aident à récupérer tout ça sans savoir que c'est bien plus compliqué que ça en a l'air. Je suis détruite de l'intérieur. Les fondations de mon âme sont inexistantes, il n'en reste que des ruines ou des cendres. Je suis morte de l'intérieur. De sa faute à lui, de la faute de son père, de la faute de tous ses gens. Ils me voulaient morte, ils ont en parti gagné et maintenant? Vont-il se plaindre du véritable démon que je suis devenue? Celui qu'on fait dormir à l'aide de plusieurs comprimés et thérapies? Celui qui a envie de sortir pour en finir une bonne fois pour toute avec les Cruz, dont Adan est le dernier "survivant"?«T'es le prochain Adan.» A finir en cellule certainement, à moins que je ne me fasse justice par moi même, c'est aussi une solution. Certainement la meilleure me souffle Manuela.  «Parce que c'est la ou est vôtre place à tous, dans un trou à rat.» Un maillon se brise, Manuela sourit à l'intérieur de sa cellule, plus que quelques minutes, le temps d'un regard, aussi noir que l'obscurité quand le soleil se couche. Elle n'attend que ça elle. Sortir. Exploser et tout détruire sur son passage. Elle sait, dans sa prison mentale que j'ai besoin d'elle plus que jamais, qu'elle est la seule qui peut véritablement me sauver. La seule qui me comprend et qui m'a toujours comprise. Ma seule alliée depuis toujours. Un double. Un alter égo. Ce que les psychiatres jugent comme "Une deuxième personnalité" , le "parasite" en mon sein. Je ne veux pas qu'elle disparaisse. Jamais. Elle est ma seule chance de survie, la encore contre Adan face à moi, les yeux dans les yeux.
 

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Adan Lope Cruz
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Sa présence la met à l'aise et la contrarie. Quel dommage, il aurait aimé un accueil plus chaleureux que ça. A la place, il récolte la froideur de la jeune femme et sa haine. Ceci était à parier. Comment pourrait-elle porter dans son cœur Adan qui est le fils d'un homme qui lui avait fait du mal. Mais ce n'était pas lui qui avait levé sa main sur elle, encore moins lui qui avait tué son père. Tout comme elle, Dan n'était qu'un gamin innocent ayant vu le jour au sein de cette secte, dont le père en était le gourou. Quelque part, il a eu de la chance. Être le fils du gourou, du grand manitou, c'était l'assurance d'être tranquille et d'avoir des avantages. Aimé de tous, on prenait soin de lui, on veillait à ce qu'il ait tout ce qu'il désire. Les membres de la secte devaient penser se faire bien voir par le père s'ils s'occupaient bien du fils. En réalité, son père en avait rien à foutre qu'on s'occupe de lui. Ceci lui enlevait juste une charge et lui permettait de mieux se concentrer sur les membres pour mieux les manipuler. Du temps, c'est ce qu'il aura fallu à Adan pour comprendre que ce que son père avait crée été démoniaque. Ce n'est pas un gamin qui pouvait le comprendre, d'autant plus qu'il n'avait connu que ça, pour lui, ceci était sa réalité, son monde. Lors de la chute de la secte, le monde s'était ouvert à lui, grand, infini, grandiose, cruel, amusant... Une liberté de faire ce qu'il voulait. Mais son âme était partagé entre le bonheur de cette liberté et la déception de tout avoir perdu. Dix huit ans de vie dans une secte ça ne s'efface pas comme ça. On pourrait dire qu'il a été formaté, façonné à l'image de ce lieu, de ce culte et de son gourou. Par chance, il a un petit côté rebelle, une fois tout finit, il a fait pas mal de merde et gouter à la vie ainsi était franchement plus fun que ce qu'on son père avait crée. Est-ce que Noa pensait pareille ? Est-ce qu'elle aussi trouvait son monde mieux ? Difficile de lui demander, pas maintenant en tout cas.

Elle le fuit, mais lui échapper ne sera pas aussi simple. Cet appartement ne la sauvera pas, encore moins la cuisine. Il la piège. Elle ne peut plus bouger et s'échapper. Tel un prédateur, il l'a acculé dans un coin avec un malin plaisir. Le déni. Oui, elle était dans le déni quand il lui disait qu'il était son coloc. Forcément, elle a des mots doux pour lui. Ses yeux se lèvent vers le ciel bien qu'elle ne puisse pas le voir "Que tu le veuilles où non, je vais habiter ici. J'ai déjà signé les papiers et payé plusieurs mois d'avance, je bougerais pas mon cul d'ici, c'est clair ?" dit-il en s'approchant de son oreille, comme si plus près, la nouvelle pouvait être plus blessante. "Penses ce que tu veux de moi Noa ! Mais si c'est ce que tu veux que je sois, un parasite, alors je me ferais un malin de plaisir de l'être et faire de  ta vie un véritable Enfer," assure t'il à la demoiselle. Faut pas trop le chercher, il aime entre dans le lard et puis si on le chauffe, on le trouve. "Mets toi bien ça dans la tête, j'ai rien à voir avec mon père et je ne lui ai jamais reparlé depuis ce jour là !" explique t'il. Son paternel, il croupissait quelque part dans une prison du pays. Peut-être même qu'il était la "pute" des autres prisonniers. Qu'importe, c'était pas ses oignons. "Dis toi que tu m'as libéré... que t'as libéré un monstre dans la nature..." s'amuse t'il à dire pour la faire flipper. Non, il n'a rien d'un monstre, il dit ça juste pour l'effrayer et lui montrer qui est le chef. Dans le fond, c'est juste un type paumé qui a dû s'adapter à un nouveau monde brutalement sans aide de personne. Pas de famille d'accueil, pas de soutient rien. Juste "démerde toi" et c'est tout. C'est peut-être pour ça qu'il lui en veut, pour la dureté de sa vie après la secte, pour toutes les conneries qu'il a fait, pour toutes les drogues qu'il a testé, pour cette existence lamentable dans la rue, pour les connards qui l'ont tabassé et volé le peu qu'il avait. C'était sa faute.

Toujours bloquée, elle se tourne, lui faisant face, mais il ne bouge pas, elle reste à sa merci. Elle le menace. Le prochain ? Le prochain de quoi ? Un petit rire lui échappe. "Le prochain de quoi ? Tu penses me faire peur Noa ? Il en faut beaucoup plus pour que ce soit le cas," assure t'il  à la jeune femme. Dans son boulot actuel, il voit des personnes bien plus menaçante et terrifiante qu'elle. C'est en prison qu'elle veut l'envoyer ? Encore une fois, ça le fait rire. "Parce que tu crois pouvoir me faire envoyer en prison ? Pourquoi ? Parce que j'étais le fils du gourou d'une secte ? C'est un crime ça d'être le "fils de" à présent ?" demande t'il. C'était peut-être le cas dans leur secte, après tout, elle a été victime de ça d'une certaine manière. Mais pas ici, pas dans la vraie vie, ça ne compte pas. "Sois sûre d'une chose, même si je dois me retrouver derrière les barreaux, je parviendrais à m'échapper pour te retrouver et faire de ta vie... un Enfer !" dit-il avec un aplomb hors du commun à quelques centimètres de son visage. Un large sourire et il se recule, il est sympa, il va la laisser respirer un peu.

Noa M.Maestre
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Des menaces, toujours des menaces. A jouer les grands garçons fort et courageux. Celui qui a vécu l'enfer et qui pourtant se retrouve aujourd'hui les deux pieds au sol, et la tête bien haute. Celui qui n'a aucune honte, aucun remord ni regret. Le survivant. LA survivante. Comment oses-t'il prendre ses grands airs alors qu'il mérite le même sort que son père pour m'avoir vu souffrir sans même bouger le petit doigt? Il aurait pût. Il aurait dû. Demander que tout cela cesse, que mes sévices cessent. Il a était complice à mes yeux de la plus grande barbarie humaine. L'acharnement contre un seul humain vulnérable qui puis est. Il n'est qu'un lâche de plus dans cette société déjà pervertie. Comment peut-il oser me pointer du doigt moi comme étant sa créatrice, celle du monstre qu'il est devenu alors que c'est l'inverse qui s'est produit ? JE suis devenue celle que je suis à cause d'eux. Ils ont contribués à l'anéantissement de mon âge et de mon être, comme un immeuble qu'on explose et qu'on observe tomber sans rien dire. Comme ci détruire quelqu'un était normal. Comme ci menacer cette personne des années plus tard était normal. «Tu vas partir! C'est chez moi ici!» J'explose. Il a beau avoir donné autant d'argent à Daniel que ça m'est bien égal. Sa présence, son odeur, même sa façon de respirer m'insupporte et me donne des hauts de coeur.  Sa voix, encore pire. Ce qui en découle n'est rien de bon et n'annonce rien de bon, pour lui plus que pour moi. Alors quoi, il veut savoir lequel de nous deux est le plus monstrueux? Manuela qui continue de sourire de l'intérieur et qui attend patiemment le moment propice pour sortir toutes dents dehors. Tu es prête, pas moi Manuela. L'ennemi en face est plus coriace que celle qui nous administre nos drogues jour après jour pour te canaliser. L'ennemi, celui qu'on pensait anéanti en même temps que les autres. Il faut croire que le sort de son père ne l'intéresse que peu, jouer dessus ne servirait à rien. «Adan..» Son prénom expulsé des lèvres en même temps que mon corps pivote pour lui faire face. Je rêve de le voir derrière des barreaux, enchaîné comme "le monstre" qu'il est. «Tu as raison, être le fils "de" n'est pas motif de condamnation, en revanche, la non assistance à personne en danger, si. Et tu étais la.. Et tu as tout vu sans jamais bouger un seul petit doigt pour m'aider.» La réalité craché en plein visage. Celle d'un enfant effrayé par l'influence de son père et qui a préféré fuir comme un lâche plutôt que de secourir et de faire preuve de rebellion. Ce n'est pas du haut de sa vingtaine plus qu'entamée qu'il va jouer aux petits chefs rebelles, à vouloir faire de ma vie un enfer. Il ignore que ma vie est déjà un enfer, et que j'ai appris à cotoyer ce monde dès lors que je quittais Siurana.

Ce monde incendié ou seules les cendres des fondations calcinées de mon âme sont devenues ma plus belle compagnie. L'odeur du bois qui brûle sans la sorcière sur son bucher, et l'écho des cris des habitants de Siurana qui se font menotter un par un. Qu'elle plaisante image. Si chère à mon petit coeur meurtri, autant que le regard noir de Monsieur Cruz qui disparaît tête baissée à l'intérieur du véhicule de police. Il y a des gens bons dans ce monde Adan, ce que tu ne seras jamais, ce que je ne serais jamais. Il disparaît, son souffle ne court plus sur mes lèvres, mais son odeur flotte encore dans l'air. Une grimace de dégoût, je le suis, envieuse de prendre ses affaires une par une pour les balancer hors de mon appartement. «T'as pas bien compris je crois. Ta présence n'est pas désirée ici. Ni ici, ni nulle part en fait.» A se demander pourquoi les forces de l'ordre ne les on pas abandonner plutôt que de les enfermer derrière les verrous. A avoir tout les privilèges de la société en tant que détenus. Nourris, logés, blanchis.«Tu veux récupérer ton fric? Je m'arrange avec Daniel pour te le rendre.» Pas sûr que l'argument soit suffisamment convaincant pour que de lui même il se raisonne à dire qu'il est préférable de plier bagages et de s'en aller plutôt que de rester. Rester pour quoi au juste ? «Je serais bien curieuse de savoir comment tu peux faire de ma vie un enfer, quand c'est déjà ce qu'elle est actuellement..» Bras croisés sur la poitrine. A l'intérieur, il y a Manuela qui apparaît, l'ombre derrière Noa qui dépose délicatement sa main crasseuse sur la bouche de l'hôte pour en prendre son contrôle. L'ennemi est plus coriace apparemment alors laissons le s'entretenir avec un "monstre" à sa taille. Si ce n'est pas le plus imposant des deux. «Tu n'imagines pas le nombre de personnes qui ont tenu le même discours avant toi. Ton père l'a eu aussi ce discours la  d'ailleurs, et regarde aujourd'hui ou il est, et ou je suis moi.» Grossière erreur Manuela. On a dit que le Monsieur ne s'entendait pas avec son cher papa et qui ne lui ressemblait d'ailleurs pas le moins du monde. «Si tu as le même raisonnement que lui à vouloir me détruire, c'est peine perdue. Parce que vois-tu, pour pouvoir détruire quelqu'un, il faut lui trouver une faille.» Petit sourire discret aux lèvres et rire qui s'échappe.«Faut-il encore que j'en ais..» Des failles. Comment avoir des failles quand dès nôtre naissance nous avons passé nôtre vie à souffrir ? Pauvre petite Noa. Naître condamnée. Naître mal-aimée, détestée de l'humanité. Naître seule, sans amour véritable. Naître dans les ténèbres et finir dans les ténèbres. Craintive pourtant tu l'as été, tremblante et recroquevillée dans un coin poussiéreux de ce qui te servais de chambre. Tu as souffert plus qu'un humain normalement constitué aurait dû souffrir. Des années de sévices ou tes ressentis et tes sentiments ont étaient réduit à néant. Ce que ses imbéciles de docteurs essayent de faire revenir en toi à l'aide de traitement puissant dont la psychothérapie. Elle ne te serviras à rien, si ce n'est de ressembler aux autres et d'être aussi niaise et incapable qu'ils le sont tous. N'écoute les pas et écoute moi. Je suis la seule qui a toujours été la pour toi, depuis toujours. Celle qui t'as tendue la main quand tu en avais besoin, l'oreille attentive à tes supplications et celle qui t'as aidé lors de ta vengeance ultime. Je suis toi. Nous sommes nous. Noa la souffrante, Manuela la combattante. Le poison pour tes spécialistes médicaux. N'oublie pas que seule tu ne pourras pas affronter cet homme, alors reste dans l'inconscience le temps que je me charge de lui et ne lui dévoile sous aucun prétexte ta seule et unique faille. Je te l'interdis formellement.

 

( Pando )
Adan Lope Cruz
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Ce n'est pas Noa qui pourra impressionner Adan. Mais ça l'amuse de voir qu'elle pense pouvoir lui tenir tête. Elle s'imaginait vraiment qu'en lui criant dessus de partir d'ici, il allait gentiment obtempérer, prendre ses cliques et ses claques et partir ? D'ailleurs, il rit à cet ordre, comme pour se moquer d'elle et montrer qu'elle n'a aucune autorité sur lui. Personne n'en a, sauf son boss et les gens qui sont au dessus de lui au sein de la mafia. Ça il respecte, car il sait que ça pourrait lui couter la vie dans le cas contraire. "Au dernière nouvelle, c'est aussi chez moi à présent. Alors... Non ! Je ne partirais pas. Tu vas devoir t'y faire Noa, tu vas croiser ma jolie petite gueule tous les jours," la nargue t'il avec un large sourire. Ceci ne suffira surement pas à la calmer. Si elle le déteste autant que ça, elle ira voir le proprio pour essayer de faire en sorte qu'il le jette dehors. Sauf qu'elle comprendra bien vite qu'on ne jette pas les gens comme ça et qu'elle va devoir faire avec.

En parlant du passé, elle semble dire qu'il pourrait être condamné pour "non assistance en personne en danger", si c'était le cas, ceci aurait déjà eu lieu il y a fort longtemps. Quand la police a arrêté tout le monde, les enfants n'ont pas été condamné, juste placé dans des foyers ou famille d'accueil. Depuis leurs naissances, ils n'avaient connu que la secte, alors les lois de ce monde, vous pensez bien que c'était quelque chose qu'eux même ignorait. La secte était plutôt fermé au monde extérieur, difficile de savoir comment marchait le monde. Adan n'a jamais quitté Siruana, pas avant la fin de ce que son père avait crée. Ce monde, il l'avait connu à travers ce que son père imposait à tout le monde, sa vision, sa culture, ses dictâtes. Les lois n'étaient pas les mêmes qu'à l'extérieur. Ceci ne dérangeait personne en dehors, car la secte ne faisait clairement chier personne. Alors faut croire que du moment qu'on reste dans les clous, il n'y a aucune raison de venir stopper tout le monde. Encore une fois, il s'amuser des dires de la jeune femme, ce qu'elle semblait ignorante. "Et alors ? Tu crois qu'à l'époque j'avais connaissance de ça ? Tu penses que mon père m'aurait laissé t'aider ?" demande t'il. Si au début, quand il était plus jeune, il allait vers elle, son connard de paternel avait eu vite fait de le reprendre pour l'empêcher d'aller la voir et lui parler. Finit l'amitié et bonjour à la haine. C'est comme ça qu'il marchait le Padre Cruz, en manipulant les esprits et quoi de plus facile avec un jeune enfant. Suffisait d'une sombre histoire pour que ça marche. Lui aussi, d'une certaine manière, a été une victime de son père, par sa manipulation, par la doctrine qu'il a imposé. "Mais je te remercie de me rappeler ça, si jamais je vois quelqu'un en danger, j'irais lui porter secours ! Peut-être même qu si c'est toi j'interviendrais... ou pas !" lance t'il toujours dans le but de l'agacer et de la narguer.

Une fois de plus, elle répétait qu'elle ne voulait pas de lui ici, en fait, nulle part. Qu'importe, il va rester là. "Contente où pas, je te l'ai déjà dit, je reste ! Commence à te faire à cette idée !" dit-il comme pour lui faire comprendre qu'elle ne pourra pas gagner sur ce sujet là. "Tu peux bien négocier ce que tu veux avec ton Daniel, ça n'y changera rien." Autant la prévenir sur ce point là. S'il veut, il peut même essayer de graisser la patte de cette personne pour qu'elle refuse de le jeter dehors, faire jouer ses relations, on évite les problèmes avec la mafia, donc toutes les cartes étaient de son côté sur ce coup là, désolé Noa, you loose.

Une chose est certaine, si elle continue avec son comportement agaçant, il fera en sorte que ce soit elle qui quitte cet endroit. Mieux vaut ne pas sous-estimer Adan, il peut être très chiant s'il veut et lui faire vivre l'Enfer est largement faisable maintenant qu'ils vivent sous le même toit. "Ne soit pas trop curieuse, tu verras tout ça en temps et en heure, tu crois pas, coloc ?!" Le mot coloc était volontaire, comme pour lui faire réaliser que dès maintenant, elle commençait à le supporter et ce n'est clairement que le début. Si elle pensait en parlant de son père lui faire, peur, il haussa simplement les épaules. Finalement, grâce à elle, il était libre, enfin il avait découvert le vrai monde et les vices de ce dernier. "D'ailleurs, je devrais peut-être te remercier de l'avoir éjecter de l'équation. Sans ça, je n'aurais jamais connu le monde tel qu'il est. Je dois dire que ça me déplait pas," sur ses paroles, il sort de sa poche un paquet de clope, il en sort une qu'il allume et crache la fumée de cette dernière à la figure de la brunette. "T'en fait pas Noa. Si t'as une faille, je la trouverais. Tu m'as l'air sacrément pressé que je te détruise ? C'est quoi ton truc ? T'es masochiste ? Ça serait pas étonnant après ce que mon paternel t'as fait, hein !" se moque t'il légèrement. La pauvre Noa avait été battu, frappé, rabaissé, qui sait, ceci avait peut-être fait déconner un truc chez elle pour qu'elle aime la douleur... "Tout le monde a des failles Noa ! Tout le monde !" assure t'il en bougeant vers un placard et l'ouvrir, comme si c'était chez lui... non c'est chez lui. Il trouva un tasse de café et s'approcha de la machine tout en tirant une taffe de sa clope. La tasse sous la machine et voilà qu'il met cette dernière en route pour avoir sa boisson. "Oh désolé... j'avais pas vu que c'était ta tasse... Maintenant, ça sera la mienne !" assure t'il en remarquant qu'il y avait le prénom de la jeune femme dessus. Ceci n'est que le début de l'Enfer !

Noa M.Maestre
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Difficile de croire que Adan était ce nouveau colocataire. Une discussion qui avait été abordé avec Daniel quelques semaines plus tôt. Une façon pour tous de réduire les dépenses et d'équilibrer les comptes, que les factures soient moins lourdes et que les charges soient équitables. La venue d'un nouveau colocataire m'importait peu. Vivre en communauté était devenue une habitude maintenant que je partageais ce bon vieux toit aux côtés de Daniel et Tomás. Dans un lieu ou le taux de testostérone est de plus de 90% , je me suis habituée et le fait que le foyer est composé majoritairement d'hommes ne m'a jamais posé de soucis. Je ne me suis jamais entendue avec les filles de toutes façons. Trop superficielles. Trop inintéressantes. La plupart parle d'amour, certaines de leurs blessures personnelles, et généralement, elles enregistre les confessions dans le seul but de les déverser auprès des autres à leur manière. Des vipères dont j'arracherais bien les langues pour les faire taire à tout jamais. Daniel est majoritairement absent la plupart du temps, pour ce qui est de Tomás, c'est différent. Nous partageons le même lit, les mêmes draps et parfois, ou bien souvent, la même salive. Comment j'en suis arrivé à ça? Moi même je l'ignore. Il a, ce quelque chose que beaucoup de garçons n'ont pas. Une "gentillesse" que jamais personne ne m'a accordée du commencement de ma misérable existence à maintenant. Il se soucie de moi. Pourquoi? Je sais pas non plus. J'aime lui parler à lui. Je me sens en confiance auprès de lui. Comme ci, tout ce qui pouvait se trouver autour n'existait pas, et que dans cette bulle macabre constituée essentiellement d'obscurité, nous sommes seuls. Lui et moi. Il m'a empêché bien des choses. Notamment la destruction de cette femme qui, quelques semaines après à gagné le droit de me faire hospitaliser dans cet asile pour deux semaines. Je ne suis pas folle. Je suis malade. Malade de vivre dans ce monde ou je n'y trouve pas ma place. Malade à devoir travailler les bases et fondement de mon âme. Je suis pas architecte, je suis juste une pauvre fille complètement perdue. Je sais pas ce qu'il faut pour avoir des bases solides. Certains me parle d'amour, propre et d'autrui. Croire en l'humanité et se donner la chance de tout recommencer. Repartir de zéro et tout reconstruire. J'ai l'impression d'être un nouveau né qui découvre la vie en dehors de son cocon, sauf que le mien, de cocon, c'était la secte. Et ça n'avait rien d'un cocon.

Dans cette secte, il y avait Adan. Une partie de moi l'enviait. Il avait tout, et je n'avais rien. Il était glorifié à tout bout de champ, et la plupart des adultes, ceux qui suivaient aveuglement son père le voyait comme l'enfant de dieu, de leur dieu à eux, Mr Cruz. Adan était destiné à être l'élu, celui qui prendrait les rennes une fois que son père ne serait plus des nôtres. Si jeune et déjà un fardeau sur les épaules. Comme beaucoup d'enfants de nôtre âge, Adan a était témoin des sévices et préjudices qui me tombaient dessus, jour après jour. J'aurais pus mourir devant lui qu'il n'aurait jamais rien fait pour que mes souffrances cessent. Dans cette haine que je porte à tous ceux qui m'ont fait du mal, Adan y est également et je me suis juré de les faire payer, un par un. A commencer par la famille Cruz. «Tu aurais pus..» M'aider. Quitte à désobéir. Adan ne faisait que confirmer qu'il suivait scrupuleusement les ordres de son paternel. A quoi bon jouer les hommes forts et narquois quand à l'époque il n'était qu'un pauvre peureux qui se cachait dans les jupes de sa mère de peur que son père le réprimande. Aujourd'hui il s'amuse et son petit air m'arrache un sourire. Croit-il sérieusement que j'ai besoin de son aide pour m'en sortir? «Ca ne changeras pas de l'époque Adan.» Espère t-il que je me met à pleurer en apprenant qu'il pourrait me porter secours ou pas? Oh Adan. Pas à moi. Ta présence ne changeras rien à ma vie ou presque. Savoir qu'il peut être partout à la fois et notamment dans cette sphère personnelle qui m'appartient au quart me dégoûte. Il s'auto-proclame résident de cet appartement sous prétexte que Daniel avait accepté la somme qu'il lui avait versé, mais il ne sera jamais officiellement un des nôtres. Déterminé à rester ici, je serre la mâchoire. Dois-je capituler? Pour l'instant oui mais ce n'est que partie remise, et il est loin de se douter de l'enfer qu'il s'apprête à vivre en m'ayant dans ses pattes.  «Je dois faire avec alors, c'est ça?» Malheureusement. Je redoute l'heure ou Tomás franchira le seuil et découvrira ce nouveau colocataire. Je redoute l'idée que Adan puisse lui dire quelque chose ou lui faire du mal. Un préjudice moral que je lui offre sur un plateau d'argent et dont il n'aura pas conscience tant que je me réserve de lui révéler que Tomás a une valeur bien particulière pour moi. Une faille ? Certainement la plus importante de toute dans ma vie.

Sorti de sa bouche, le mot "Coloc" me donne des haut de coeurs. Une grimace que j'essaye de camoufler du mieux que je peux en tentant de contenir au maximum le monstre qui sommeille en moi. Il va finir par se prendre plus que des remarques en plein visage si il continue à me chercher.  Il parle. Profite avant que c'est à lui que j'arrache la langue. Il le mérite plus que celles qui ne se sont jamais entendues avec moi.  Sa nouvelle petite vie loin de son géniteur semble lui plaire. Loin de lui il pourrait se sentir renaître quand je peine à me reconstruire de mon côté, que les douleurs, la souffrance a été bien trop grande pour que je tourne si facilement la page. Vivre dans ce monde me demande tellement d'énergie que je ne me sens pas capable actuellement de fournir pour y faire face. Des sentiments qui éclosent de l'intérieur de ma poitrine dont je n'avais pas connaissance jusqu'à maintenant. J'apprends à fouler cette nouvelle terre, pas à pas, des petits pour commencer. Je la découvre et je ne la comprend pas ou moins que lui qui s'y est habitué. A en sortir naturellement une cigarette pour m'expulser ce nuage de dioxyde de carbone en plein visage. L'odeur me monte aux narines et mes yeux se plissent sous cette fumée, d'un geste de la main j'évente pour la disperser et toussotte à deux reprises. «Goudronne tes poumons tout seul tu veux bien? Et réserve toi tes petites blagues, elles te feront certainement plus rire à toi qu'à moi ou à quiconque ici. » En y répensant, Tomás n'est pas au courant des pages tachées d'encre noire de mon passé. Il ignore tout de celle que je suis en réalité. C'est bien pour ça que la présence d'Adan en ses lieux me dérange. A moins de le faire taire à tout jamais comme son imbécile de père, soufflerait Manuela. Silencieuse, j'analyse et j'écoute. Adan est bien capable de détecter mes failles et de jouer avec pour me rendre encore plus folle que je ne le suis déjà. Il va falloir être prudente si je veux me préserver, moi.. et lui. «Tout le monde a des failles hum?  Et, qu'elle est la tienne, Adan? » Je garde le sourire, crispé mais présent sur les lèvres, bras croisés à voir cette tasse censée m'appartenir entre ses doigts. Encore une de ses façons de me faire croire qu'emprunter mes affaires pourrait me toucher.S'attend t-il à voir des larmes poindre au coin de mes yeux par son geste ? «Garde la. Comme pour les êtres humains, je ne m'attache pas à ce genre de choses.» Qu'il se délecte de tout liquide qui lui traverse la gorge car il est loin de s'imaginer de quoi je suis capable si il vient à trop me chercher.

En dépit d'être insupportable, je peine à comprendre sa présence dans cet appartement aujourd'hui. Comment as-t'il fait pour me retrouver Est-il ici dans un but de se venger? «Comment t'as fais pour me retrouver? Qu'est-ce que tu veux Adan au juste? Tu pouvais pas juste mener ta fameuse petite vie de merde ou te plais ailleurs que ici?» Si il semble reprendre goût à la vie, pourquoi ne pas le faire loin de moi? Pourquoi venir vivre ici ou le poison de son passé réside actuellement? Se souvenir d'une époque douloureuse pour lui ou pour moi, pour nous. La perte de son père l'a peut être plus affecté qu'il ne semble le dire. «Je comprends pas. Tu te vantes presque d'être bien mieux sans ton père. Si je t'écoutes, j'ai presque l'impression que tu le haïs.. alors pourquoi? Pourquoi moi? Pourquoi ici? Pourquoi tu pues autant Siurana et cette putain de vie qu'on a vécus la bas?» C'est injuste. Sa présence est injuste. Pour moi? Pour Noa. Noa qui n'a rien demandé à personne. Noa qui voulait être aimée comme le petit être innocent et pur qu'elle était. C'est injuste pour Noa qui est censée se reconstruire, tourner la page, définitivement pour elle aussi aimer sa vie actuelle. Sauf que Noa, elle a plus le courage de vivre. Noa est fatiguée. De tout. Absolument tout.
 

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Adan Lope Cruz
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Le mafieux ne s'attendait pas du tout à un accueil chaleureux de la part de Noa. Vu qui il est, ce qu'il représente, ce qu'il peut lui rappeler, des tentions allaient naître immédiatement et ça se voyait déjà. L'animosité de la jeune femme était presque palpable et ceci amusait grandement Adan. C'est fou, on pourrait lui mettre des lasers ou n'importe quelle arme à la place des yeux et hop, il ne resterait plus grand chose de lui. Mais elle ne lui faisait pas peur. Avoir peur c'était pas son genre et même s'il aurait pu être effrayé par quelque chose, il ne le montrerait pas. Maintenant qu'il était là, il n'avait pas l'intention de partir. Elle allait effectivement devoir faire avec et le supporter. Il ne va pas s'en aller pour ses beaux yeux, il ne lui obéira pas, en fait, ça n'arrivera jamais.

Il la nargue, sans peur, sans détour, directement, comme s'il voulait la pousser à bout ou juste voir ce dont elle était capable face à lui. Son esprit était partagé entre l'envie de se venger et de lui faire du mal pour ce qu'elle avait fait, mais aussi pour l'aider et quelque part s'excuser. Elle avait été une victime de son père, il le sait. On ne peut pas dire qu'il était un type bien. C'était un putain d'enfoiré qui a lobotomisé les gens avec ses belles paroles à la con. Qui a manipulé son fils, qui l'a obligé à suivre sa voie. C'est vrai, il n'était qu'un pion, qu'un objet de son père. Le fils prodigue, l'élu et compagnie. Alors que lui... il n'avait rien demandé. Mais il était obligé de suivre, d'être ok avait tout ça car il n'avait pas le choix. A l'époque, il ne s'en rendait pas compte, élevé depuis sa naissance au sein de la secte, il avait été formaté, ça lui semblait normale. Ce n'est que depuis que la secte a éclaté et qu'il a du volé de ses propres ailes qui se rend compte de la réalité, de la différence entre ce monde et celui d'où il vient. Clairement, il y a un fossé. Mais il est toujours bloqué entre les deux, un pied d'un côté et de l'autre. Il ne peut pas effacer dix huit ans de sa vie comme ça, dix huit ans de formatage du jour au lendemain. Ni blanc, ni noir, il est plutôt gris, un savant mélange des deux. Il ne se montrait pas très agréable, il ressentait ce besoin de lui montrer qu'il était là, qu'il ne comptait pas partir et qu'il pouvait faire de sa vie un Enfer, surtout la partie noire qui était en lui, encore sous l'influence de son paternel diabolique.

Peut-être qu'elle pensait pouvoir rallier ses coloc à sa cause, mais jusque là, aucun d'eux ne connait Adan. Avec eux, il sera sympa, le coloc parfait, celui qu'il manquait. Il espérait bien que ça fera enrager cette pauvre Noa qui ne pourra pas faire jeter celui qui est une sorte de Némésis pour elle. Il imagine qu'elle n'a rien raconté du passé, vu que Daniel n'a pas posé de question ou tilté qui il était. Au pire, il peut se faire passer pour une victime lui aussi, le pauvre fils du chef, obligé de subir tout ça... Ouais, ce genre de connerie, ça fait toujours sortir la pitié chez les autres. En tout cas, Noa n'était pas d'humeur à rigoler, mais quelque part, il comprenait ce comportement rigide. "Tu devrais te détendre, si t'es toujours comme ça à chaque fois que tu me vois, tu vas avoir un balais qui va finir par te pousser dans le cul !" imagine t'il en finissant sa clope.

Entre eux ce livrait un duel, mais aucun ne l'emportera aujourd'hui. Il n'aura pas de réponse et elle n'en aura pas. Des failles, est-ce qu'il en a ? Surement. Vu son passé, doit avoir pas mal de chose à sortir de ce merdier. "Si j'ai vraiment une faille, je te laisse la découvrir, ça t'occuperas !" Bref conclusion donné avec un air quelque peu insolent. Il jeta sa clope terminée et éteinte dans la poubelle, parce que monsieur n'est pas un gros dégueulasse qui jette ça par terre. N'oublions pas qu'il va habiter ici lui aussi.

La tasse de Noa devient la sienne, il pensait l'énerver en la prenant, mais elle restait de marbre, dommage ! Ça va être plus difficile que prévu de la faire réagir. Puis voilà des questions qu'on pourrait presque dire légitime de la part de la jeune femme. Dans un premier temps, il hausse les épaules. "Le hasard fait bien les choses, c'est tout. Je t'ai trouvé, c'est tout. Pas besoin d'en demander plus. Je suis là et je compte pas partir. Tu vois, je trouve l'appartement super bien et la chambre aussi. Pourquoi j'irais ailleurs ? Si ma présence te gènes, t'as qu'à t'en aller ?" suggère t'il, c'était plus un défi qu'autre chose, il savait très bien qu'elle ne partirait pas d'ici. Quant aux restes de ses interrogations, les réponses n'existaient pas vraiment. "Cherche pas à comprendre, arrête de vouloir des réponses. C'est comme ça, c'est tout. Et si je pues autant Siruana comme tu le dis, c'est parce qu'on vient de la bas. Je suis peut-être ce que t'imaginais être un fantôme de ton passé... Sauf que je suis pas un fantôme et que je suis bel et bien là. Tu vas devoir me supporter, accepte le !" Un large sourire et il passe à côté d'elle pour sortir de la cuisine. "Tu m'excuseras, j'ai des affaires à ranger dans "MA" chambre," s'exclame t'il en la laissant seul, content de cette petite entrée en matière.


[Je pense qu'on peut conclure, je te laisse faire une dernière rep si tu veux ?]
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