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Olivia Sorola
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LYANNA × la sobreviviente. Empty

Ven 11 Fév - 19:35
Lyanna Armon Sorensen
ft. Margot Robbie
Prénom(s) : Lyanna Nom : Armon, son nom de famille, Sorensen, celui de son marisurnom : Lyaâge : 31 date et lieux de naissance :Aix en provence, 13 Avril 1990 Nationalité : Française Groupe :Flamenco  Métier (indiquer vos motivations) ou études (indiquer la raison de ce choix et l'année) : Auparavant scénariste, elle également maintenant professeur de scénario
Masculine
Obstinée
Jalouse
Courageuse
Drôle
Intelligente
Maternelle
Mon histoire
1988.
C’est sûr que ça commençait mal, il est minuit quand la mère de Lyanna : Diana ressent les premières douleurs d’un accouchement qui sera à la fois long et complexe. Banlieue de Bruxelles, une petite maison sans ambition. Diana et Matthieu Armon y vivent heureux, sans prétention. Ils ont un bon travail, un revenu modeste mais ils mettent de l’argent de côté pour le petit garçon qui va naitre. Il sera la fierté de son papa et de sa maman, c’est sûr, ils l’aimeront de tout leur cœur. Au fond de la nuit, Matthieu Armon essaie de démarrer la voiture en vain, le carburateur fonctionne un jour sur deux en ce moment. Alors Matthieu ne réfléchit pas et compose le numéro d’urgence. Leur petit bébé né dans l’ambulance, pas le temps d’arriver à l’hôpital. Peut-être qu’à cette époque-là Lyanna n’aimait déjà pas les hôpitaux. « Merde » est le premier mot prononcé par son père quand il la voit, il s’agit d’une fille et non d’un garçon, Liam devient alors rapidement Lyanna. Malgré sa première réaction son père est heureux comme tout, il ne s’y attendait juste pas, il voulait un petit garçon. Ce sera pour la prochaine fois. Ils veulent avoir au moins deux enfants.
1996.
Lyanna a 8 ans déjà, c’est un véritable petit garçon manqué. Finalement le gynécologue qui pensait que c’était un garçon ne c’était pas trompé. Elle est terrible avec les filles, elle ne s’entend qu’avec les garçons, enfin même avec eux elle est terrible. Elle n’a pas froid aux yeux, elle a peur de rien, elle est intelligente maligne, elle sait où elle va, elle sait ce qu’elle veut. Elle a 8 ans, elle va devenir grande sœur dans quelques mois seulement. Pourtant elle a une force que peu de jeunes filles de son âge ont. Les élèves de sa classe se demande « ce qu’elle a en plus », « pourquoi c’est déjà une adulte ». Elle cache souvent ses larmes, ses peurs et ses craintes car oui elle en a. Son père est à l’hôpital. Le pire c’est qu’aujourd’hui elle ne se rappelle plus rien de lui, à part qu’il aimait faire l’avion avec elle et que même si elle avait un peu peur, elle adorait ça. Que c’était quelqu’un de bien, qui voulait lui apprendre des choses. Avant de mourir il lui dit : « Tu vas t’occuper de ta sœur. Tu vas t’occuper de ta mère. Et n’oublie jamais que l’on vit seul et qu’on meurt seul ». Cette phrase raisonne dans sa tête, elle a 8 ans mais maintenant c’est comme si elle en avait 18 ans. Sa mère accouche d’une petite Adélaïde. C’est Adélaïde qui l’a fait tenir mais Lyanna n’est pas naïve, elle sait que sa mère n’est pas en joie. Elle ne la verra plus jamais vraiment heureuse, elles vivront juste des bons moments toutes les trois.
2005.
Elle devient une adolescente, pas comme les autres bien sûr car elle a du plomb dans la tête , elle sait ce qu’elle va faire de sa vie, elle passe son temps à écrire. Sa petite sœur a 9 ans et elle 17. Tout va à peu près bien, sa mère ne refait jamais sa vie mais elle leur donne vraiment tout ce qu’elle peut. Lyanna le sait. A la maison elle fait tout ce qu’elle peut pour l’aider, ménage et cuisine, elle s’en fiche. Elle travaille à côté dans un petit boulot, il ne faut pas des facultés intellectuelles, c’est simplement de la mise en rayon mais elle gagne un peu d’argent de poche et elle peut sortir un peu. Elle adore aller au cinéma avec sa meilleure amie, elle bave sur des beaux acteurs mais aucun garçon l’intéresse vraiment. Elle n’est pas lesbienne, même si on lui pose parfois la question, elle n’est pas très féminine, disons qu’elle a d’autres préoccupations. Elle préfère s’occuper de sa famille, faire les devoirs avec sa sœur Adélaïde, lui lire une histoire. Son père lui manque un peu mais elle n’en parle jamais. Elle a créé une sorte de carapace pour ne pas trop que cela se voit, elle aime dominer les choses et ne pas se plaindre de sa situation. Elle pense qu’elle va faire de grande chose, sa mère est très fière d’elle, certains professeurs la juge précoce, lui promette une carrière de médecin ou d’avocat. Elle, elle veut juste s’évader dans des bouquins, lire jusqu’à la nuit tombé. C’est ce qu’elle fait et elle dort peu la nuit, c’est une pile électrique, elle boit trop de café pour son âge. En plein milieu de la nuit elle entend sa mère pleurer. Elle va la consoler et elle lui demande ce qui se passe. Elle la serre contre elle et lui dit « Je suis malade, j’ai un cancer, promets moi que tu t’occuperas d’Adélaïde »
2006.
C’est un an plus tard que Diana, la mère de famille est au plus mal. Elle a fait tout son possible pour faire croire que tout allait bien mais les apparences ont toujours une fin. Elle est admise à l’hôpital et on lui dit une phrase qui lui glace le sang : « Madame, il lui reste au mieux quelques mois à vivre ». Au mieux, oui, une semaine plus tard la maladie semble déjà gagner Diana. Adélaïde ne comprend pas, elle est peut être moins lucide que sa sœur au même âge, elle pense qu’elle va guérir. Lyanna le pense aussi car l’espoir fait vivre. Elle a compris que le cancer lui prendrait tout ce qu’elle avait à ce moment-là, la seule personne qui lui reste c’est sa petite sœur. Elle a 18 ans aujourd’hui, anniversaire gâché, anniversaire qu’elle ne fêtera plus jamais car aujourd’hui le seul parent qui lui restait est emporté par la maladie. Elle voit encore cette image qui la hante, sa mère lui disant qu’elle ne veut pas mourir et Lyanna mentant : « Tout ira bien Maman ». Elle a 18 ans et se retrouve propriétaire d’une maison avec à la charge une enfant de 10 ans, or de question de laisser tombé Adélaïde qui comme elle n’a plus rien. Ses questions sont terrifiantes et lui secoue le cœur. Elle est petite, elle ne comprend rien.
2012.
Elle s’occupe de sa sœur vraiment comme elle le peut, elle fait vraiment de son mieux. Ses erreurs ne sont pas volontaire, elle fait tout pour que sa sœur est un bon niveau scolaire, elle invite aussi ses petits amis à la maison pour des booms quand c’est sa fête. Adélaïde rêve davantage de princesse et de rose qu’elle, elle sait qu’elle a toujours été différente. C’était elle qui sortait des sentiers battus à réparer des voitures dans le garage familiale, sa sœur est plutôt normal. Elle est caissière dans un supermarché à quelques minutes en voiture de chez elle, au moins ça paye les factures et sa sœur est assez grande pour se garder toute seule. Parfois Adélaïde se plaint d’être toute seule à la maison, parfois Lyanna est un peu brutal avec elle, elle lui rappelle qu’elle n’a pas le choix et que c’est comme ça. Elle a déjà couché avec un ou deux garçons mais elle les trouve sans intérêt, peut être aussi parce qu’elle se fait briser le cœur. Elle s’attache vite elle le sait et elle ne peut pas se permettre d’être déconcentré par quelqu’un qui voudrait lui nuire. Elle veut écrire, en faire vraiment son métier, elle a trouvé sa voix.
Parfois elle a honte d’être cette caissière de supermarché que les mères de famille dévisagent en disant à leur enfant : « Tu vois comment tu vas finir plus tard si tu bosses pas à l’école » . Elle déteste ses vieilles connes, vraiment elle a envie de les gifler, elle le fait pas uniquement pour pas se faire virer. Elle a toujours pas de mecs, de toute façon c’est un aimant à merde alors vaut mieux pas qu’elle en attire un dans ses filets, enfin c’est ce qu’elle se dit. Et un jour comme un autre alors qu’elle va au boulot un connard prétentieux ose prendre la place avec l’inscription « employé », qu’il n’ait pas vu la pancarte ou qu’il n’ait simplement pas envie de marcher rien à foutre elle va le défoncer. Elle arrête si vite sa voiture et frappe si fort sa portière que tous les clients se retournent pour profiter du spectacle. Elle va commencer par l’insulter parce que franchement ça se fait pas de piquer la place de stationnement des pauvres caissières, et puis aussi parce que cette place c’est le seul avantage qu’elle a sur toute la surface terre. Elle tape à la fenêtre mais ce pauvre con ne réagit même pas, elle lui hurle littéralement dessus et le mec en face d’elle prend un air un peu…Paniqué. QUOI ENCORE ? Elle lui répète 3 fois que c’est sa place, une fois hyper rapidement, une fois hyper énervé et l’autre un peu plus calme mais le gars fait en plus semblant de pas la comprendre. Si c’était pas un mec hyper beau gosse et beaucoup costaud qu’elle c’est sûr qu’il aurait déjà son poing dans la gueule mais un vieille dame lui dit : « Enfin Madame, vous ne comprenez donc pas que ce jeune monsieur est sourd, il ne semble pas comprendre ce que vous dites, parlez sans doute plus doucement », elle répondu du tac o tac : « Ouais ben justement il est pas aveugle, il peut lire comme tout le monde ». Elle lui montre la pancarte et son badge d’employé et le mec aux yeux bleus, incroyablement beau à l’air désolé. Il passe la marche arrière, puis il s’en va, elle sait qu’elle le reverra jamais. Elle se sent trop conne, mais de toute façon elle se dit qu’il l’aurait même pas remarqué. Il a du la prendre pour une folle c’est tout.
2012. Fin d’année
Elle a l’impression d’être passé à côté de quelque chose. Elle a jamais un petit ami plus sérieux qu’un autre tout simplement parce qu’elle se fait toujours brisé le cœur. Ce soir sa sœur vient la rejoindre au magasin, elles vont passer une bonne petite soirée. Adélaïde fait un boom, elle a bientôt 15 ans. Super ! Elle met son clignotant pour prendre une place qui vient de se libérer et un mec sorti de nulle part lui prend la place sous le nez. Elle n’y croit pas, décidément c’est une galère de se garer ici. Comme à son habitude elle sort de la voiture après quelques doigts d’honneurs. Putain, c’est le même mec qu’il y a quelques mois avec des yeux si bleu qu’elle a envie de se plonger dedans. Elle sait que ça sert à rien de l’insulter alors elle lui fais un signe du genre « t’es cinglé ». Il descend de la voiture et elle sait que c’est l’homme de sa vie, c’est dur à dire comme ça mais elle l’a compris. Il est si grand, elle se sent si rassuré, comme si tout le monde autour d’elle pouvait s’arrêter de tourner. Il lui parle d’une façon étrange mais elle aime bien. Il est différent mais elle aussi alors elle sait qu’ils ne peuvent que bien s’entendre. Il est tellement beau, elle sait qu’il ne voudra jamais d’elle mais comme elle a toujours eu un grain de folie elle lui demande en articulant : « Ma sœur fait une fête, elle a bientôt 13 ans, y aura que des prépubères, si tu m’aides à la surveiller, je te file 20 balles». C’est pas une question d’argent, elle a pas de fric, elle veut juste passer une soirée avec lui, décider que oui, il va venir avec elle et sa sœur dans ce restaurant et faire semblant d’être son mec. Elle veut quelque chose alors elle fait tout pour l’avoir. Il s’appelle Raphaël, il est architecte, il a un de plus qu’elle et il habite à Bruxelles. Inutile de préciser qu’elle a absolument rien retenu de ce qui s’est passé ce soir-là. Elle a juste passer sa soirée à mater le mec du parking en espérant qu’il essaie un truc en fin de soirée mais rien….Elle a presque envie de pleurer en le quittant mais il lui file quand même un papier avec son numéro. Tout n’est peut-être pas absolument perdu.
2013.
Ils se sont vus, sont devenus amis, elle déteste ce mot, cette case la « friendzone » dans laquelle elle a l’impression d’être avec Raphaël. Elle a déjà eu des crushs mais là ce n’est pas juste un crush, elle est folle amoureuse de ce type. Elle a appris la langue des signes, elle le fait marrer. C’est bien ça le problème c’est la folasse drôle à ses yeux et elle aime pas ce rôle. Quand elle lui parle, on dirait qu’elle chasse des mouches et il la regarde, toujours hilare. Elle a fait tout les efforts possibles, c’est maintenant où jamais. Il neige, c’est l’hiver alors elle va en bas de chez lui, elle se met sous la lumière des lampadaires et elle lui envoie un message « Regarde par la fenêtre » . Il apparait alors et ouvre la fenêtre, il fait froid mais elle est là et elle lui signe : « Pour moi tu es plus qu’un ami Raphaël ». Il a l’air hyper surpris et elle est là à attendre dans le froid. Elle finit par rajouter « Ps : Si ce n’est pas réciproque, ouvres moi quand même la porte car je me gèle là ». Elle l’attend sans trop d’espoir avec sa petite tête de chien battu, elle va se prendre le vent de l’année ! Il sort et elle s’approche de lui, elle sait pas trop quoi. Mais il s’approche d’elle et l’embrasse alors elle se sent plus heureuse que jamais. Quand ils font l’amour ensemble, dans sa maison familiale pour la première fois elle se dit qu’elle n’a jamais ressenti ça. Elle a couché avec deux ou trois garçons mais elle découvre vraiment ce que c’est avec lui, avant elle trouvait ça plutôt ennuyant.
2014.
Sa sœur à bientôt 17 ans maintenant, c’est un peu plus de liberté pour Lyanna qui a l’impression de ne plus devoir en permanence veiller sur sa sœur, celle-ci a un copain, s’est inscrite dans une école de cuisine. Lyanna lui a acheté un scooter pour qu’elle soit plus autonome dans ses déplacements. Elles vivent toujours dans la maison familiale, elles ont refait un peu la déco pour avoir moins des chambres de « petites filles ». Elle est toujours aussi folle amoureuse de Raphaël et elle a fini son école de cinéma. Elle qui pensait devenir quelqu’un de grand, elle fait simplement des scénarios pour des feuilletons nuls que les gens au chômage regardent ou des dessins animés…Que les gamins de 5 ans regardent. Parfois elle bosse au supermarché pour mettre un peu de sous de côté, pour sa sœur, ou pour elle-même, pour des projets qu’elle aurait. Ils vont au cimetière avec Raphaël, un jour elle lui dit : « J’aimerais tellement qu’ils soient là ». Raphaël lui fait un bisou sur le front.
Raphaël qui travaille beaucoup, un jour revient avec ce qui semble être une bonne nouvelle. En tout cas ça en a tout l’air, il a un sourire jusqu’au oreille : « J’ai une promotion, on va aller à Barcelone ! ». Elle regarda sa petite sœur, elle aimerait tant partir avec son Raph’, avoir une nouvelle vie mais ce n’est pas possible, il faut atteindre presque deux ans avant qu’elle soit majeur, alors pendant deux années c’est week-end dès que possible et amour de loin.

2020, Septembre.
Le bébé est une jolie petite fille qui a cinq ans maintenant, elle est magnifique, souriante, elle ressemble beaucoup à sa maman. C’est une entendante mais Lyanna a jamais vraiment eu peur de ça. Elle est heureuse d’être avec Raphaël mais elle le trouve de plus en plus distant. Il rentre de plus en plus tard, elle se demande ce qu’il fabrique. Est-ce qu’il y a une autre femme ? Elle aurait le cœur brisé mais elle aimerait autant le savoir que de le trouver par hasard dans son téléphone. Elle est de plus en plus fatigué en ce moment, elle a mal quand Leeloo la tête, elle a mal partout. Elle prend un rendez-vous chez le médecin qui lui prescrit des examens, il lui dit de venir la semaine prochaine car il y a quelque chose de louche. C’est la fin de la journée, elle est fatiguée devant la télé, elle vient de faire à manger, elle s’est endormie et Leeloo aussi quand Raphaël rentre encore plus tard que les autres soirs. Elle en a marre de se poser des questions alors elle lui demande : « Y a quelqu’un d’autre ? Vaudrait mieux qu’on en parle ? ». Il fait sa tête de choqué. Non. Il signe très énervé : « Non. J’ai juste beaucoup de travail…Je vous aime avec Leeloo, tu le sais bien ». Elle le sait oui, mais elle a besoin de l’entendre, besoin de le sentir. Elle lui demande alors : « J’ai un rendez-vous médical important, s’il te plait, viens avec moi j’ai peur, c’est la semaine prochaine ! ». De toute sa vie elle n’a jamais dit qu’elle avait peur, même le jour de son accouchement elle a serré trois fois sa main et le bébé était là. C’est quelqu’un de résistant mais elle sait sentir le danger, il est gêné, il lui répond gentiment : « C’est mal tombé…La semaine prochaine je dois rentrer le dossier hyper important dont je t’ai parlé…Je ne pourrais pas venir avec toi, excuse-moi ».
Elle l’a senti venir, elle l’a repéré à des kilomètres, aujourd’hui c’est le médecin chef qui la reçoit. Elle connait sa tête, elle l’a vu déjà quand son père était malade, puis après ce fut le tour de sa mère mais le visage reste le même un mélange de peine et de gêne. Il lui dit : « Madame vous avez un cancer ». Elle sent quelque chose s’effondrer en elle, mais elle veut se battre, elle le doit. Elle lui demande, les yeux mouillés mais avec espoir : « Qu’est-ce qu’on va faire ? » « Madame, vous ne comprenez pas, vous serez morte dans quelques mois ». Atteinte cancéreuse de stade 4 à l’ovaire droit, métastase sur les deux seins. Elle lit le compte rendu, même ses parents n’avaient pas un si terrible pronostic. Elle pleure beaucoup. Elle ne sait pas quoi faire, comment lui dire qu’elle va mourir. Elle se rend compte à ce moment là qu’elle n’a jamais signé « mourir » et « cancer », elle a donc au sens propre du terme pas les mots.
Quand elle rentre chez elle, Raphaël n’est pas là alors elle range quelques affaires, elle fait le ménage, la cuisine, elle met des plats au congélateur. Elle a tellement mal, elle est si fatigué. Elle couche sa fille pour la dernière fois en lui disant : « Ta maman t’aimes tellement ». Elle lui prépare des habits et des affaires pour les jours à venir comme si elle allait partir en vacances. C’est dur. Quand son mari rentre elle fait l’amour avec lui, elle se dit que c’est la dernière fois qu’ils font l’amour, elle lui murmure : « Je veillerais sur vous deux, c’est promis ». Une larme coule sur sa joue mais elle le serre encore plus contre elle, elle veut profiter de ses derniers moments. Il ne lui a même pas demandé si le rendez-vous c’était bien passé, il a du oublié, c’était un simple rendez-vous de médecin selon lui. Le matin elle se lève avant tout le monde. Les douleurs encore un peu plus présente que les jours d’avant. Certains diront qu’elle est lâche mais elle sait ce que ça fait de perdre ceux à qui ont tient le plus, elle ne veut pas voir leurs mines déconfites à l’hôpital, elle veut pas le voir pleurer en lui apportant des fleurs. Elle lui a promis le bonheur, pas le malheur, le malheur peut pas les toucher eux, elle peut pas en être responsable. Elle prend sa valise qu’elle a mis dans le placard et prend le chien, elle fait comme si elle le sortait. Un dernier baiser à son mari mais il dort encore, un dernier baiser à sa fille. C’est le week-end, le premier qu’ils passeront sans elle. Elle laisse un mot « On quitte toujours ceux qu’on aime pour rejoindre ceux qu’on a aimé ».
Dès le lendemain, elle est à l’hôpital, elle n’arrive pas à croire qu’elle va mourir comme son père et sa mère, ça la mine, elle pense tellement à eux mais elle sait qu’elle a fait le bon choix. Parfois elle rêve qu’il la retrouve, elle regarde souvent par la fenêtre, particulièrement quand il neige mais il ne viendra jamais la chercher. Elle avait tord de croire au prince charmant. Elle donne le numéro de son mari à l’infirmière en disant que c’est à lui qu’il faudra annoncer la nouvelle.


2021. Septembre.
Cela fait un an qu’elle est partie et aujourd’hui un médecin devant elle lui dit : « Vous êtes en rémission Madame Sorensen, le traitement d’essaie a été un fran succès, bravo ». Pourquoi lui dire bravo à elle ? C’est sans doute la souris de laboratoire qui a été la plus résistance. Il faut dire qu’elle a fait des hôpitaux et à passer le plus clair de son temps dans celui de la capitale espagnole : Madrid. Elle n’a jamais visité la ville, tout ce qu’elle connait de Madrid c’est ce qu’elle a vu de sa fenêtre. Alors elle revient chez elle, à Barcelone. Lyanna est une lionne, elle laissera personne lui dire que c’est une mauvaise mère, elle a fait ce qu’elle a pu, elle s’est fait soigné c’est tout. Evidement, Raphaël ne voit pas les choses comme ça. Il est du genre rancunier, on a fait une erreur et on doit la payer, toutes ses supplications ne servent à rien et pourtant…Pourtant un soir il se montre plus tendre. Oui il l’embrasse et succombe à la tentation de leurs peaux l’un contre l’eau. Lyanna n’a jamais été aussi heureuse depuis quelques temps, un espoir enfin refleurie dans un champ miné par la maladie. Ils se réveillent ensembles mais…Vite arrivent les paroles qui blessent et qui font plus de mal que n’importe quel autre chose : « C’était juste une erreur ». Elle ? Elle est une erreur alors qu’elle a donné la vie à leur fille ? Elle peut pas le supporter. Elle décide de passer à autre chose, devenir professeur de scénario et s’engager sur sa carrière et sa fille. Juste ça qui compte. Elle arrache son cœur de sa poitrine et fonce pour être uniquement une bonne professeur et une bonne maman.
Pseudo : Juliette Âge : 28 ans Ton arrivée ici :  :arrow: ton avis : J'espère qu'il est bien DC : Diego inventé/scénario/PV : Inventé, bien qu'auparavant ce fut un scénario crédit : Tumbex
par Moses. sur Bazzart
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