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Anonymous
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(El sol se ha cansado de arder )
Chaque soir, tu t’endors en rêvant d’oublié ta douleur et chaque matin, au réveil, elle te saute sauvagement au visage et te plante ses griffes en plein cœur, assez fort pour que tu es l’impression que cet imbécile allait s’arrêter. Quel fou es-tu pour croire que tu aurais pu vivre comment avant ? Et depuis que tu as revu Farah, cette douleur s’est intensifiée. C’est ce qu’on appelle le regrat Thiago. Tu as laissé une vie que tu avais toujours rêvé, pauvre fou et maintenant tu cours après sauf que tu es tellement loin et toi t’es à bout de souffle. Trop de combats menés, étouffé par tes peines et remords. Pauvre fou. Tu le sais Thiago ce genre de blessure ne guérit jamais. Tu as été absent de sa via, de leur vie pendant toutes ces années, quel piètre homme es-tu ? Tu peux sauver des vies, démanteler des cartels de drogue mais t’es incapable de construire quelque chose de bien. Tu ne le savais pas mais c’est toi qui es partis alors que Farah t’avait tant donné, tu as fui un monde que tu chérissais tant, ce berceau vide t’avait troué le cœur, t’as fui comme un lâche alors qu’il n’y a pas plus cœur courageux que le tien, qu’esprit téméraire qui te pousserait à sauver un inconnu. Il paraît que le chagrin mène aux actions les plus insensées, car ton cœur cette année-là ne battait pas sur une belle mélodie. Tu as vite compris qu’il fallait refouler tes sentiments quand il y en a trop car si tu ne les tues pas en premier c’est eux qui te tueront.   « Thiago ? » elle pose une main douce sur ton épaule qu’elle caresse, elle te sait plus loin, tu n’es plus le même depuis quelques jours. Tu ne lui as pas dit que t’étais père, tu appréhendes sa réaction car tu sais qu’elle est le genre de femme à voir l’abandon dans un mot, un geste. Tu ne peux lui en vouloir, tu es son seul point d’ancrage, tu es le seul qui peut leur rendre cette stabilité, ce semblant de bonheur, cette promesse te lie à elle, au petit, tu ne pourrais les quitter. Un sourire, tu poses ta paume sur la sienne. « Ça va ne t’en fais pas. » Tu te lèves, elle sait que c’est faux, elle te connait assez qu’il est impossible de te tirer les mots quand tu es dans cet état. Tu ne sais quoi lui dire, le silence est ta meilleure carte. Tu prends Diego dans tes bras qui se blottit contre toi, s’accrochant fermement à ta veste. « C’est toi qui le récupères? » Elle acquiesce d’un sourire te regardant t’éloigner, vous avez tout l’air d’un couple, tu ne dis rien car tu n’as que faire des commérages des voisins. Tu te fous de ce que pensent les autres, surtout des stricts inconnus. Tu salues la voisine qui t’épie lorsque tu déposes Diego dans le siège auto. La joie des beaux quartiers, cela ne te ressemble pas de vivre dans ce genre de maison. C’est elle qui voulait cette vie, tu ne pouvais que lui offrir, tu lui donnais tout ce qu'elle voulait, tu lui devais bien ça bien que ce ne soit pas ta faute toute cette histoire, toi tu t’en voudras car tu as été incapable de protéger ton coéquipier, de lui sauver la vie. Ciel, ce matin tu t’es réveillé d’humeur massacrante.


Tu déposes le petit a son école qui se détache de toi sans grande difficulté lorsqu’il aperçoit ses amis, l’innocence d’un enfant. 8h10 tu es en retard pour le boulot, tu fais gronder le moteur de ta mustang pour essayer de rattraper ton temps perdu. Tu jures un peu lorsque devant toi une voiture bloque la circulation, ça a fini de te mettre de bonne humeur. Tes iris sont si sombres ce matin, pas un sourire sur ton visage, mauvais présage. Tu salues tes collègues d’un léger sourire, tu dois dégager bien des choses ce matin, aucun ne dit mot à ton passage. Puis tu croises son regard, à elle, tu prétendais l’avoir oublié, être passé à autre chose, mais pas une seule seconde elle n’avait quitté tes pensées. Et toute te prend à cœur ce matin, tes émotions brutalisent ton âme, Elle ne veut pas de toi dans sa vie, très bien, mais elle n’a pas son droit de t’enlever Paz. « Bonjour à tous. » Tu passes à côté d’elle, son odeur te hante l’esprit, tu te souviens de tout. Tes iris aussi sombre qu’une nuit d’hiver se posent dans les siennes. «  Benavente dans mon bureau s'il te plait. » rien d’étonnant, il n’est pas rare que tu convoques quelqu’un, il y a une tonne de boulot, elle est sur une piste, raison de plus de la convoquer, derrière tout ça tu as envie d’autre chose. Un prétexte pour l’avoir face à toi. Personne n’est au courant de vous, de ce passé qui vous unit, c’est mieux ainsi. Des rumeurs dans ton quartier il manquerait plus qu’il n'y en a ton boulot. Pour la plupart tu es en couple avec la mère de Diego, si seulement ils savaient. Tu pars avant même d’entendre sa réponse, elle n’avait pas le choix et devant tout le monde elle ne peut te tenir tête. Tu sais qu’elle t’emboite le pas et tu te préoccupes peu de ce qui peut animer son petit cœur, le tient fait déjà trop de bruit pour penser à un autre. Surtout pas après ce qui s’est passé au parc. Tu t’assois lourdement dans ta chaise, tu es tendu. Tu passes ta main dans ta nuque, bordel ce que tu dors mal. Garde ton calme Thiago, ne met pas ton cœur sur les rythmes des tambours de guerre. Le vrai combat est dans ta tête. Étreinte ton esprit à être plus fort que tes émotions. Prends soin de ta santé mentale, elle se voit sur ton visage. Trop expressif. « Tu peux fermer la porte derrière toi, merci. » tu l’as prise au piège, elle ne peut te fuir. Tu poses simplement ton regard sur elle, sans ciller, sa beauté te submerge. Ton cœur refuse de ne plus battre la chamade pour elle. Concerte-toi. Paz, paz… Tu veux faire partie dans sa vie avec ou sans Farah, avec sa serait mieux. c'est ceux que tu as toujours voulu, que vous formiez une famille. ce rêve est peut être plus réalisable car tu as joué au con et tu as perdu. mais au moins être un vrai père pour Paz, oui c'est ce que tu veux, tu ne demande que ça.




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( Pando )
Farah M.Benavente
Farah M.Benavente
Je viens tout juste d'avoir : 33 Mon quartier, c'est : Gracia y poble nou.
Et pour essayer de gagner ma vie, je fais : anciennement tireur d'élite pour El Grupo Especial de Operaciones (GEO). La mise en danger régulière et principalement l'arrivée de Paz m'a poussée à changer de voie et à me reconvertir simple officier pour l'Unidad de Droga y Crimen Organizado (UDYCO)
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Date d'inscription : 13/02/2022
https://hola-barcelona.forumactif.com/t46-farah-al-mejor-escriba


(El sol se ha cansado de arder )
Tant de questions sans réponses. Tant de doutes et de peurs. Celles qui la concerne, elle, et la sérénité de son petit monde fantastique dans lequel elle en est reine. Paz. Tu l'as portée durant les neuf premiers mois de sa vie. Fièrement, en mère aimante qui porte la vie et la chérie de tout son être. Les deux mains sur ton ventre rond, tu as accepté ce nouveau cadeau du ciel, cette bénédiction, cette deuxième chance. Celle d'être la mère accomplie que tu as toujours été dès l'instant ou tu as appris que tu étais enceinte. Des larmes de joie ont coulées, mêlées à celles de la tristesse. Dans ta joie de voir que ce foetus se rêvéle quelques mois plus tard être une fille, tu as difficilement appris à mener cette grossesse à son terme seule. A envier les femmes autour de toi qui ont eu la chance d'être épaulée, soutenue et aimée par leurs époux. Rassurées par des étreintes chaleureuses et des baisers sur les tempes, toutes ses femmes n'ont pas connues ce que toi, tu as du apprendre seule. Notamment à canalyser tes peurs et tes inquiétudes, les douleurs parfois intenses qui pouvaient te mettre la puce à l'oreille sur la santé de ta petite fille qui, pourtant, est née sans aucun soucis. Heureusement entourée des tiens, tu as pûs compter sur de nombreuses épaules, celles de Yassine plus que les autres. Malgré ses absences physiques au vu de sa profession, il était la. A n'importe qu'elle heure, n'importe quel moment, de nuit comme de jour. Il était la, pour toi, pour Paz, qui est devenue sa nièce adorée. Et il avait adopté ce rôle d'oncle à la perfection. Plus encore, il avait sût aisément compenser l'absence d'un père dans la vie de Paz. Et elle aussi, s'était habituée à cela, malgré des remarques blessantes de ses petits camarades de classe, elle avait accepté qu'elle était différente des autres, et qu'elle n'avait pas la chance d'avoir une figure paternelle prête et capable de venir la récupérer après sa journée d'école. Cette différence faisait sa force aujourd'hui.Débrouillarde et optimiste, sans cesse souriante, Paz était parvenue à s'épanouir et à grandir dans un environnement sain, avec pour seul compagnie, au domicile familiale, toi et récemment Teddy, un golden offert par Yassine des mois plus tôt.

Pourtant, et même si aucune ombre ne semblait se dessiner sur le tableau d'une pseudo famille parfaite, tu ne pouvais t'empêcher de craindre que le retour de Thiago dans la vie de ta fille pouvait anéantir tout ce que tu as eu tant de mal à construire au fil des années. Accepter qu'il s'en est allé et qu'il a pût refaire sa vie était une chose difficile pour toi, principalement pour toi. Ne plus sentir sa chaleur, ni pouvoir apprécier son odeur, ne plus sentir ses lèvres sur les tiennes et tout cet amour que tu pensais indestructible à l'époque t'as brisé bien plus que tu ne pourrais le dire à l'heure actuelle. Jouer les femmes fortes sans aucune failles est tellement simple mais tellement complexe à la fois, car tu sais qu'un seul regard sien peut litérallement te figer sur place. Des rumeurs circulent qu'il aurait refait sa vie, mieux encore, qu'il aurait un fils. Les versions divergent les unes des autres, et tu te contente d'entendre les bruits de couloir et les murmures sans jamais chercher à savoir le vrai du faux. Professionnelle, tu braques le regard sur l'un des plus gros dossiers de ta vie avant que sa voix ne te reviens aux oreilles et te fais lever les yeux hors du rapport imprimé que tu découvres ce matin, à peine arrivée au local. Une convocation immédiate dans son bureau t'extirpe un soupire mais tu t'exécutes malgré tout non pas sans traîner du pied. Te retrouver face à face avec lui dans un endroit clos est certainement la dernière chose que tu souhaites, mais la encore, tu avais dû accepter le fait que hiérarchiquement, Thiago était ton supérieur et que, professionnellement parlant, tu lui devais un certain respect. Sous de nouveaux murmures de certains de tes collègues, tu passes et finis par entrer dans l'antre de cet homme que tu as connu bien plus qu'entre quatre murs plus tôt dans vos vies communes. Tu prends soin, comme il a pût te le demander, de fermer la porte sur ton passage, et lui fait à nouveau face, bras croisés contre la poitrine. A contenir au maximum certaines de tes expressions faciales pour ne pas lui avouer la peur qui te submerges de l'intérieur face à vôtre entrevue, tu te contentes d'un; «Il y a un problème?» suivi rapidement d'un mouvement du corps qui se rapproche de son bureau pour lui déposer dessus le fameux rapport que tu as pûs lire précédemment dont il devrait certainement prendre connaissance pour mener à bien vôtre équipe face à la bataille contre ce réseau de trafiquants qui, au fil des jours et des semaines, avait prit une certaine ampleur et qui tétanisait pas mal d'habitants en ville. «On m'a apporté ça ce matin. Tu devrais y jeter un oeil. » Nerveuse, tu replaces une mèche lisse de ton carré derrière l'oreille en gardant en vue le fameux rapport pour ne pas devoir poser les yeux sur les siens. Oublier vôtre dernière rencontre, oublier qu'il sait pour Paz, Oublier vôtre histoire pour se concentrer uniquement sur le travail te semble être la meilleure idée pour ne pas flancher et manquer de perdre tes moyens face à l'homme avec lequel tu as partagé bien plus que quelques années de ta vie. Sa fiancée, la mère de vôtre premier enfant, qui a tragiquement périt sans que tu n'ais pus le sauver. Et tu as appris à maudire cette phrase que bien des gens ont pût te dire à cette nouvelle. "Tu sais. La nature fait bien les choses. Si tu l'as perdu, ce n'est certainement pas pour rien." Cette phrase est immonde et inhumaine. Peu importe les raisons, la perte de ton premier enfant a été l'événement le plus tragique de toute ta vie, en complément de l'assassinat de ta pauvre soeur.  Tu étais celle qu'il s'était promit de chérir, celle a qui il s'était juré de passer la bague au doigt peu après vos fiançailles. Un mariage heureux, suivi d'une vie de famille heureuse, c'était ton rêve le plus beau et le plus précieux. La vie parfaite que tu ne voyais qu'avec Thiago à l'époque, cette vie qu'il a brisée à son départ et qu'il a rendu cauchemardesque d'avantage en te laissant seule et enceinte. Thiago. Il est de retour aujourd'hui, le regard vide alors que les ragots le voient épanoui auprès de sa femme. Thiago. Tu ne le comprends pas, tu ne le comprends plus, et tu espères quelque part qu'il ne t'as convoqué que dans un but professionnel. Il n'y a pas d'autres raisons pour te faire venir ici, n'est-ce pas?




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( Pando )
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(El sol se ha cansado de arder )
Le souvenir, c'est la présence dans l’absence, c'est le retour sans fin d’un bonheur passé auquel le cœur donne l’immortalité. Tu n’oublieras jamais son regard amoureux, car il restera l’une des plus belles choses que tu n’as jamais vues, mais maintenant il y a ta fille et elle est devenue la plus belle chose que tu n’as vue. Tout a changé en toi, il y a eu ce courant électrique qui a traversé ton cœur. Le regret est venu te prendre à la gorge, te menant dans cette chute. Ton échec serait de rester planté là, tu t’es décidé à faire partie de sa vie, tu espères que Farah te laisse une place auprès d’elle, auprès d’elles. Tu passes des heures à réfléchir, à trouver une solution. Tu ne veux pas te battre, pas contre Farah, tu l’as bien trop aimé pour ça, tu l’as sans doute fait assez pleurer pour la juger. Tu ne lui en veux pas d’avoir rien dit, c’est toi qui t’es cassé sans rien dire, qui a fui cette réalité qui te faisait tant de mal. Tu as bien lu des bouquins pour lui citer un millier de mots pour t’excuser, mais tu sais que cela ne changera pas le mal que tu lui as fait. Ça te bouffe, oui, tu as toujours été rongé par cette culpabilité. Si tu avais le pouvoir de revenir en arrière, tu ne lui aurais jamais lâché la main. Depuis que tu es partie tout est devenu tellement plus compliqué, mais le goût du risque t’a permis aussi de voir un semblant de lumière. Tu as mis longtemps à guérir de toi, tu rechutes souvent, jamais tu n’abandonnes. Le vrai combat est dans ta tête. Tu as entraîné assurément ton esprit à être plus fort que tes émotions, que parfois tu juges mal la situation. Tu éteins tout, c’est plus simple. Tu as bien des raisons de te laisser tomber, tu as tant perdu, l’optimiste que tu es sait que tu as encore tellement à gagner. Et Paz est cette merveille, cette famille que tu as toujours voulue et tu as été trop longtemps absent pour ne pas vouloir passer le rester de tes jours à ses côtés.

Tu n’écris que ta vie une fois. C’est ce que tu t’es dit quand tu t’es décidé à la convoquer dans ton bureau, ça ne te ressemble pas de mélanger la vie privé et boulot jusque-là tu avais tellement fait la part des choses. Mais ça te rongeait de savoir que Paz était là et que tu ne pouvais pas la voir. Tu ne demanderas pas à Farah une seconde chance, qui tu es pour ça ? e que toi tu voulais c’est qu’elle te laisse la chance de faire partie de la vie de votre vie. Si tu avais su, tu aurais tout quitté pour la retrouver, en un claquement de doigts. Tu aurais remué ciel et terre, bravé vents et marrés, gravis les plus hautes montagnes pour pouvoir vivre cette vie. Pourquoi n’avoir jamais pris de nouvelle ? Tu as été un idiot à oublier ton passé comme si tu n’en avais pas, tu avais aussi honte de ce que tu avais fait. Trop de fierté ou pas assez de courage ? Tu as vécu dans le déni tout ce temps, car tu sais qu’on ne guérit jamais de ce qui nous manque, tu t’es adapté, tu t’es raconté d’autres vérités, et c’est que lorsque tu as frôlé la mort de bien trop près, que tout a explosé en toi. Tu n'avais que cette envie de revenir à Barcelone. Pourquoi ? Tu l’ignores, pour Farah ? Peut-être oui. Et tu savais que même si tu la revoyais, vous vous ne retrouveriez jamais, votre vie n’est pas une télénovela. Mais rien que la regarder te procurait cette petite chaleur dans ton cœur. Elle te manquera pour toujours. Tu crois que tu n’arrêteras jamais de l’aimer. La seule chose qui pourrait te faire flancher cette passion et la haine, c'est qu’elle refuse que ton rôle de père dans la vie de votre fille. Le son de sa voix est un écho qui te ramène à toi, à elle, tes yeux se posent sur ce dossier. Thiago concentre-toi. Tu lâches un soupir, épuisé. Tu tends ta main pour qu’elle te passe ledit dossier, encore tiraillé à l’idée de reste pro ou non. Vous étiez sur une sacrée affaire, importante, tu avais besoin d’avoir les idées claires pour bosser là-dessus. Et ce matin tu n’avais clairement pas réussi à mettre le costume du bon chef, ce n’est pas toi ça, tu fais partie des mecs acharnés de boulot, méticuleux, pro. Farah, Paz, tu n’as plus que ces deux prénoms dans la tête, dans ton cœur. Ça ne tourne pas rond. Tu ne vas pas bien Thiago, arrêtes de te raconter des histoires. Entre ce qui est pensé et non-dit, entre ce qui est dit et non pensé… Beaucoup d’amour se perd. Tu hésites entre tout dire où garder le silence. Tes doigts attrapent le dossier frôlant les siens inconsciemment. Ton coeur manque un battement, idiot, si futile. « Merci Farah. Je regarderai ça plus tard » Ne fait pas ça, ne la mets pas mal à l’aise, tu l’as assez connu pour remarquer son anxiété. Ce qui veut dire qu’elle voit aussi que tu ne vas pas aussi bien que tu le prétends. Fais quelque chose Thiago, dit n’importe quoi mais retire ce silence entre vous. « Comment va Paz ? » Une manière assez subtile d'amener le sujet, vos regards se croisent enfin, tu lui souris légèrement pour adoucir ses peurs, et les tiennes aussi.



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( Pando )
Farah M.Benavente
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(El sol se ha cansado de arder )
 Paz. Petite lumière dans l'obscurité. La plus belle de toute, qui illumine tes jours les plus sombres et qui apaise tes craintes les plus terribles. Ignorante de tout ce mal qui te ronges, elle n'a jamais cessé de sourire elle, contrairement à toi. A trop vouloir la préserver, tu as finis par t'oublier. Ta vie contre la sienne, celle que tu t'es promise de mener dès l'instant ou ta petite fille poussait ses premiers cris au creux de tes bras. Ta vie n'a plus jamais été la même depuis Paz. Pour commencer, tu as levé le pied professionnellement parlant, en quittant ton précieux poste au GEO. Inquiète à l'idée qu'un jour tu pourrais recevoir une balle perdue en plein coeur faisant ainsi de Paz une malheureuse orpheline, tu as, malgré toi, accepté un poste dans une unité bien différente de la tienne à la base, et ton statut de meneuse avait changé pour celui de simple officier. Des horaires plus ou moins souples qui te permettais, entre autre, de passer plus de temps auprès de ta petite fille et de la voir ainsi grandir jusqu'à devenir l'enfant qu'elle était à l'heure actuelle. Intelligente, elle t'impressionnait de jour en jour, à comprendre tellement de choses pour son si jeune âge. Surprise mais inquiète, tu craignais qu'un jour, sa curiosité la pousse à vouloir connaître ce père dont elle n'a jamais entendu parler depuis sa naissance. Ce père qui aurait dû rester absent dans son existence. Parce que tu n'es pas prête à lui révéler la vérité, tu n'es pas prête à partager ta raison de vivre avec cet homme qui n'est plus le tien et qui appartient désormais à une autre femme. Une garde partagée ou comment briser ton coeur de maman bien trop habituée à la présence de Paz au quotidien. La simple idée de passer une seule nuit loin d'elle, de passer devant sa chambre et de ne pas sentir sa présence sous les draps, de ne pas sentir son doux parfum te chatouiller les narines quand tu lui offres de doux baisers sur le crâne te crispes de l'intérieur, agite douloureusement ton coeur déjà mis à mal par la présence de Thiago à tes côtés sur ton lieu de travail.  Il est la, face à toi, la confrontation est imminente, tu te doutes bien. Tu joues la carte professionnelle en lui tendant un dossier sur une de vos affaires en cours. Ses doigts arrivent jusqu'aux tiens pour le saisir, les frôlent, te décroches une grimace discrète au passage avant que rapidement tu ne les récupères pour les tenir éloignés de ton supérieur hiérarchique.

Les secondes deviennent de longues minutes sans que tu ne sâches quoi dire d'autre. Tantôt le regard sur le sien, furtif, s'envole sur un point quelconque sur son bureau ou sur le mur derrière lui pour éviter que le personnel n'entache sur le reste. Mais il est déjà trop tard et tu le sais quelque part. De cet entretien avec Thiago, tu n'en sortiras pas indemne, surtout quand la discussion commence à tourner sur quelque chose, ou quelqu'un, qui vous lie étroitement l'un à l'autre, encore aujourd'hui. Paz. Ton corps entier se fige sur place lorsque sa voix prononce le prénom de ta fille. «Depuis quand ça t'intéresses?» Les mots sortent naturellement de ta bouche, d'un ton plus ou moins autoritaire. Une partie de toi ne peut pourtant lui en vouloir entièrement de s'intéresser à elle que maintenant. Thiago était dans l'ignorance jusqu'à aujourd'hui de l'existence de cette petite fille qui était la vôtre. La rancoeur et la douleur de le voir partir loin de toi t'as empêché de le contacter alors que tu portais fragilement cette vie en toi. Le retenir alors que son choix était déjà fait n'aurait servi à rien. Son coeur malmené souffrait du déchirement de vôtre relation pourtant si précieuse de départ. Thiago était l'homme de ta vie, tu en avais été persuadée à l'époque. Un pilier dans tes nuits sombres, les plus agitées. Celles durant lesquelles tu te réveillais en sursaut en repensant au crime atroce dont ta soeur aînée avait été victime par l'homme qu'elle avait épousé des années plus tôt. La vie t'as volée ta soeur, ton unique confidente et c'est bien souvent dans les bras de Thiago, en larmes que tu finissais par retrouver le sommeil après qu'il ait séché tes pleurs. Jamais tu n'aurais crû un jour assister, impuissante, à vôtre rupture, celle qui a brisé bien plus que ton coeur, quand tu as appris peu après son départ que tu étais enceinte de vôtre second enfant. «Elle va bien.»  Tu finis tout de même par rajouter pour ne pas mettre plus d'huile sur le feu qu'il y en a déjà et que vos voix ne s'élévent pas plus qu'une conversation normale. Vos soucis communs ne regardent que vous, et bien que la porte du bureau de Thiago s'est retrouvée fermée sur ton passage, tu n'aimerais pas que de petits curieux mal intentionnés en viennent à écouter aux portes pour ensuite étendre des rumeurs dans l'unité pour laquelle vous travaillez tout les deux. «Elle ne sait pas.. pour toi. Je ne lui ais rien dis, encore.» Tout simplement parce que tu n'en as pas encore la force et que tu ne te sens pas suffisamment prête pour le faire. Ce ne sont pas des discussions à prendre à la légère. Paz est encore jeune et tu crains que chambouler sa vie du jour au lendemain puisse entacher son bonheur.Tu marques une pause, par besoin d'inspirer profondément un bol d'oxygène à plein poumons. Dans ta tête, tu cherches à établir un plan d'attaque, ou une manière subtile d'intégrer tout en douceur Thiago dans la vie de Paz. Sans aucune précipitation, tu retardes l'échéance toujours par peur, et dans un maigre espoir que ton ex fiancé abandonne l'idée de faire parti de la vie de ta fille. «Je n'ais pas envie de précipiter les choses Thiago. Elle est encore si jeune.» Tu termine. Dans l'espoir que tes craintes soient entendues et respectées. Tu n'en demandes pas plus qu'un respect d'adulte à adulte, et qu'il accepte tes conditions tant qu'elles soient bénéfiques pour tous. Priver ta fille de la présence d'un père est la dernière chose que tu souhaites, mais briser sa vie actuelle en lui avouant l'existence de cet homme pour qui elle n'a jamais eu aucune considération quelconque serait encore pire. Pour tous. Toi comme Paz en souffriraient, et ton bonheur, celui que tu as eu tant de mal à bâtir tomberait en ruine au moindre souffle de Thiago sur les fondations solides de ta relation mère-fille si précieuse à ton coeur.



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