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Anonymous
Invité

(amistad; No es criticar, es apoyar.)
Il est l'heure. L'heure du service après un bref briefing du directeur de salle. Ce soir encore, une certaine clientèle, prestigieuse, affluera au restaurant. Les serveuses et serveurs sont au courant, et derrière son comptoir, Alma sent cette petite pression au fond d'elle. Objectif simple; satisfaction de la clientèle avant tout. Les faire voyager sur un nuage de saveurs et de plaisirs, que leur passage en ses lieux soit inoubliable. L'équipe au complète s'apprête à voir arriver les premiers clients. Le top départ est lancé, et comme de braves petits soldats entraînés et qualifiés dans leur profession, tout le monde commence à s'activer en même temps que le directeur de salle s'éclipse. Elle a son habitude Alma, préparer son matériel, s'assurer que la vaisselle est scintillante, et que aucune fissure ne soit dessiné sur le verre propre, qu'aucune bouteille ne manque à l'appel. Elle jette un œil à la carte des boissons parfois, se remet la liste des cocktails présents dessus et met en évidence les bouteilles qu'elle utilisera le plus ce soir. Elle en a à peine le temps que les premières commandes commencent à arriver au comptoir. Sans un mot elle s'y attèle. Précise et minutieuse dans son travail, elle s'applique au mélange de plusieurs liquides aux couleurs différentes qui en plus de le savoir bon, est visuellement parfait à ses yeux. Tout doit être parfait. C'est un code de la maison et un code personnel pour Alma. Elle n'a pourtant pas le temps de s'attarder sur deux trois verres que d'autres commandes lui tombent sur les bras. Elles s'enchaînent, les verres sont posés sur les plateaux des serveurs qui se déplacent en salle pour les servir aux clients et cela durant toute la soirée. Entre deux, la colombienne lève parfois les yeux pour observer le beau monde. Elle aimerait parfois faire partie de cette clientèle prestigieuse, le temps d'une soirée. Etre servie comme une vraie reine, qui n'aimerait pas ça? Une attention toute portée sur un sourire de la part de son cher et tendre, une caresse légère sur le dos de la main, des doigts qui s'emmêlent, s'entrelacent. Paradis des amoureux et occasion parfaite pour demander sa dulcinée en mariage. Le restaurant n'en est pas à sa première demande, mais c'est toujours avec émotion que les employés observent des amoureux se dire oui pour la vie. Rapidement pourtant, on la rappelle à l'ordre. Il reste quelques verres à servir, et son rêve de l'instant, court mais pourtant si beau, se brise pour laisser place au travail.

A l'heure de la fermeture, le personnel continue de s'activer, ils deviennent des vrais petites fées de logis, à remettre en place les tables, les chaises. Tout doit briller pour le service du lendemain. La plupart commencent à bailler. Ils ont tous bien travaillés. Deux serveuses se pressent au bar pour y déposer leurs plateaux. Elles soufflent, soupirent, exténuées physiquement, bien que leur langues de petites vipères perfides n'ont pas l'air de vouloir suivre le reste du corps. Des regards sont jetés sur une serveuse en particulier. Alma, torchon en main continue de frotter son comptoir, avec l'oreille attentive sur ce qui peut se dire pas très loin d'elle. Les critiques pleuvent, les remarques et les moqueries. Le genre de personnes qu'elle déteste par dessus tout. Des hypocrites qui se pensent supérieurs aux autres, des petites jalouses qui ne supportent pas qu'une autre puisse avoir autant de beauté physique et mental qu'elles. Elles sont la, mains sur la taille, à piailler et rire comme deux belles autruches, sur leurs talons perchés et finissent par se taire quand la proie à leur moquerie s'approche. Mia. Rapidement, la colombienne contourne son bar pour arriver aussi proche que possible de la jeune femme. Ses mains lui saisissent le plateau des siennes. A défaut de rire d'elle, Alma compte bien l'aider. «Y'a encore des tables à nettoyer.» qu'elle lance, dédaigneuse à souhait, un regard sombre aux deux perches qui prennent congé aussitôt. Le plateau est déposé sur le comptoir et Mia ne s'est toujours pas éloignée, elle. «T'as géré le service..» Raison de jalousie, il est pourtant bien de le rappeler. C'est l'éthique de la maison de féliciter les employés quand ils ont assurés leur journée et leur service. «Il y avait encore pas mal de monde ce soir.. Et c'est pas plus mal.» Les gens prennent du bon temps, profitent pour sortir et s'offrir des petits plaisirs simples de la vie. Plus ils viennent ici, plus le restaurant est populaire et le travail ne manque pas. C'est une bonne chose. Un torchon en main pour essuyer la vaisselle sortie de plonge, la brunette observe la serveuse, un léger sourire aux lèvres. «Comment tu te sens ce soir?» Une simple question que certainement peu de gens ont put lui poser. Mia était beaucoup plus discrète que certaines serveuses complètement à l'aise dans leurs godasses. Ca n'en faisait pas d'elle un élément inutile au restaurant, bien au contraire. Son professionnalisme et sa discrétion font d'elle une employée quasi modèle qui plait aux supérieurs. Ils n'aiment pas trop quand leurs serveurs ont la langue facile, il faut penser travail avant tout et ne pas se mêler au beau monde qui affût et Mia semble avoir saisis les codes. Elle est jolie, sympathique et sait travailler comme il faut sans forcément en faire de trop.

( Pando )
Anonymous
Invité

( AMISTAD; NO ES CRITICAR, ES APOYAR. )
Chignon : Ok, tenue : ok, rien entre les dents : ok. Devant le miroir du vestiaire, la jeune Barcelonaise faisait un dernier check-up d'avant service. Quelques années auparavant, c'était elle qui venait se faire servir dans ce genre d'endroit, mais aujourd'hui tout était différent. Si elle voulait continuer son école, elle n'avait clairement pas le choix de travailler le soir, après ses heures éreintantes de cours. Ses parents ne voulaient pas la soutenir et donc avait tout simplement décider de lui couper les vivres. Bonne ambiance chez les Hoterlano. Elle rangeait ses affaires dans son vestiaire qu'elle fermait à clef soigneusement. La jeune femme avait été prise pour cible par quelques-unes de ses collègues et elle n'avait vraiment pas envie d'y laisser ses affaires, Dieu seul sait de quoi ces femmes sont capable. Elle chassait rapidement ses collègues de ta tête, tôt ou tard le karma finira par s'occuper d'elles et elles auront la sentence qu'elles méritent, Mia en était persuadé. Et si le karma ne s'en chargeait pas, elle faisait confiance à Alma pour prendre sa défense. Cette jeune femme était la seule personne qui donnait à la future danseuse l'envie de venir courir chaque soir dans ce restaurant qui lui rappelait tant de souvenirs familiaux douloureux. La jeune femme avait été prise pour cible par quelques-unes de ses collègues et elle n'avait vraiment pas envie d'y laisser ses affaires, Dieu seul sait de quoi ces femmes sont capable. Le service allait être lancé.

Comme avant de monter sur scène la brune avait toujours le même rituel, prendre une grande inspiration et souffler très lentement avant de passer la porte. Derrière cette porte, resterai tous ses soucis, toutes ces chorégraphies qu'elle avait à retenir pour ses cours, tous ses problèmes persos seraient là à attendre patiemment que le dernier client ait quitté l'établissement. Elle se rapprochait des autres serveurs pour écouter le brief d'avant-service, les ruptures, ce qu'il fallait absolument passer et donc proposer aux clients et quel serveur s'occuperai de quelles tables. Ce soir-là, Mia avait son coin favori, le plus reculer des autres, mais aussi le plus romantique. Pratiquement que des tables de deux où au fil de la soirée les déclarations romantiques et autres bijoux passaient de main en main. Elle aussi un jour, elle a eu le droit a tout ça, peut-être que ça lui arriverai de nouveau qui sait. Discrète mais agréable et toujours disponible, les clients aimaient beaucoup être servi par Mia et les pourboires qu'elle amassait chaque soir en était témoin, malgré son petit contrat avec ce restaurant la danseuse était probablement celle qui repartait avec le plus de pourboires. À peine le temps de faire le tour de ses tables pour vérifier que tout était en place que les premiers clients étaient installés. Au bout de quelques minutes, la partie de restaurant était déjà pleine et la jeune femme avait entamé une valse autour des tables afin de satisfaire la clientèle, toujours le sourire aux lèvres malgré la fatigue qui commençait à la peser. Il faut dire que son rythme était particulièrement compliqué à suivre entre les cours, son emploi et les petits boulots qu'elle faisait de ci et là pour se faire un peu d'argent supplémentaire. « Au revoir, passez une bonne soirée madame monsieur. »

La dernière table avait enfin quitté les lieux et Mia s'autorisait cinq secondes pour souffler avant de commencer la partie la moins drôle, mais qui sonnait la fin de sa journée. Le débarassage des dernières tables. Grâce à son organisation, la jeune femme avait déjà pratiquement fini, il ne lui en restait que deux. Son plateau à la main, elle empilait les verres comme elle pouvait pour les apporter au bar. Devant la jolie Colombienne deux serveuses ricanait bêtement, trop loin pour entendre ce que leur disait Alma elle apercevait juste les deux femmes partir en levant les yeux au ciel avant de rigoler de manière très synchro ce qui leur donnait un côté encore plus mesquines. Elle posait alors son plateau sur le bar et déposait doucement les verres sur le comptoir afin de repartir avec son plateau quand Alma entamait la conversation. Suite à son compliment, la jeune espagnole sentait le rouge lui monter aux joues et bien qu'elles soient amies, elle ne sût quoi lui répondre, pas vraiment habituée aux compliments. Lorsque le sujet partait en direction du monde présent ce soir-là, Mia acquiesçai avec un sourire. « C'est vrai que c'était sport ce soir. Mais c'est aussi ça qui fait que ce métier est génial. Pas le temps de s'arrêter, ni de penser à quoi que ce soit. » En disant ces mots-là, la jeune femme posait ses yeux sur la porte qu'elle avait passée en début de service. Une fois ses tables remontées, elle savait pertinemment ce que cela signifiait. Elle retrouverait ses vieux démons et tout ce dont elle s'est efforcée à ne pas penser durant la soirée. La voix d'Alma la sortait de ses pensées. « Ça va. Je pourrais dormir pendant, je pense 3 jours d'affilés, mais ça va. Et toi ? Ça a été ? » Pas vraiment du genre a s'épancher sur ses problèmes, elle préférait retourner rapidement la question. Mia savait que ça ne partait pas d'une mauvaise intention, Alma était une personne fabuleuse qui s'inquiétait toujours de savoir comment allait la jolie brune. Mais ceux qui la connaissait savait aussi que lui tirer les vers du nez, c'était très compliqué voir impossible. À moins d'avoir de l'alcool.
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( Pando )
Anonymous
Invité

(amistad; No es criticar, es apoyar.)
La perfection. Un service impeccable, un respect de la clientèle, des saveurs et des goûts. Ce soir encore, la colombienne avait dût satisfaire bien des gens. Loin de sa Colombie natale, dans une Espagne critique ou elle a pourtant grandit, ou elle a pût s'épanouir auprès d'une famille bienveillante et aimante. Le respect, les valeurs traditionnelles, la courtoisie, le sourire, elle aurait aimé qu'un jour, quelqu'un puisse lui dire qu'elle tenait tout cela de sa mère, mais elle n'a jamais réellement eu la chance de connaître cette femme si ce n'est les premières années de sa vie de bambin. Elle essaye pourtant, et tant bien que mal d'en garder en mémoire, une image d'une femme courageuse et bienveillante, une femme qui a voulu son bonheur avant le sien. Elle espère en tout cas que cette femme l'était. Elevée dans une famille purement catholique ou le bien des autres passe bien souvent avant le sien, Alma a apprit à satisfaire le monde qui l'entoure, et d'avantage au travers de ses boissons et cocktails. Il y a de tout, pour tout le monde, et pour tout les goûts. De ceux qui ne supportent pas l'alcool, à ceux qui aiment la dureté de ce dernier. Une gorgée, une grimace, un wow. C'est fort, mais c'est bon. On y retournerait bien y glisser les lèvres, sur le rebord du verre, se délecter de son contenu, s'enivrer et partir pour la nuit. La clientèle d'ici portant n'en est pas à ce stade la. Raffinée, délicate, précieuse. Une clientèle qui goûte du bout des lèvres, qui ferme les yeux et qui cherche à deviner les saveurs, sucré, acidité, amertume, un goût de vie à chaque gorgée, un état d'esprit retranscrit dans un verre, comme les cartes tirés par une voyante. Il suffit parfois d'un regard pour que la brune sait le cocktail adéquat pour sa cliente ou son client. Les plus joyeux veulent le peps, les amoureux la douceur et le sucré, les dépressifs l'amertume. Ce soir encore, aux tables s'est présenté différents profils, moins d'amertume, plus de sucre, de douceur, d'amour. Des filtres d'amour pour tous ceux qui se perdent dans leurs sentiments. Elle s'est attelée à sa tâche, elle n'a pas eu vraiment le temps de jeter un œil aux serveuses mais elle sait la jeune Mia dévouée et sérieuse dans ses tâches. Bien plus que ses deux pimbêches rieuses. «Ca aide parfois à chasser certaines idées de la tête..» Ne penser à rien, vivre l'instant présent, se mouvoir dans des tâches coordonnées. Les membres bougent d'eux même, habitués à des gestes, des habitudes, l'esprit s'occupe autrement, les pensées s'échappent voir disparaissent et pour les plus tristes, c'est un mal pour un bien.

Mia avait ce sourire plein d'innocence. Jamais Alma n'avait osé lui poser des questions sur sa vie, peut-être par manque de temps, ou juste de peur de paraître trop invasive dans une existence troublée ou parsemée d'embûches parfois difficilement avouables qui puis est à une simple "collègue". Comme elle, Mia finirait par quitter les lieux après son service de nuit pour retrouver sa vie, ses occupations. Pourtant.. «La fatigue..» Sans attendre un mot de plus de son amie, sa main droite occupée précédemment à arranger le bar s'arrête sur un verre. Il lui faut un vin, rouge. L'excellence espagnole à marier avec un jus de citron agrémentée de quelques glaçons et d'une rondelle de citron sur le rebord. Prêt à déguster, elle glisse le verre vers sa collègue, un sourire en coin externe gauche des lèvres.  «Tinto de verano.. Ca aide.» Curieux mélange pour la plupart des européens, un plaisir pour les papilles des andalous. «C'est la maison qui régale..» Le sourire de la belle colombienne s'agrandit. Mia n'avait rien à craindre, le service était terminé, et au vu de la manière dont elles se sont démenées pour que le service soit irréprochable, elles méritaient bien un petit "extra". «Allez goûte.. Y'a rien qui puisse t'empoisonner la dedans.» Ses yeux se lèvent vers les tables éloignées, les dernières à être arrangées par les deux vipères présentées au bar précédemment. «Et t'en fais pas, elles ne diront rien. Vaut mieux pas pour elles..» Les défauts se comptaient par milliers chez ses deux demoiselles, en plus d'être hypocrites et envieuses, jalouses aussi, elles avaient déjà commises à de multiples reprises bien des erreurs, dissimulées par des sourires innocents face à un patron aveugle, mais loin de l'être aux yeux d'Alma. Ce genre de filles insupportables avec lesquelles elles ne s'entendraient jamais n'étaient pas à leur premiers déboires dans les environs, et il était grandement préférable pour elles qu'elles ne tirent pas un mot au responsable en voyant Mia, verre en main, ou elles risquaient de le payer très cher. Parole d'une colombienne.

( Pando )
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